La dégringolade générale se poursuit
Les lucioles symboles de la dépréciation du vivant sous le profit
La Méditerranée se noie dans les plastiques
Les lobbies sont à la barre
Encouragement de la délinquance : José Rodrigues Da Costa, le chasseur suisse qui a tué quatre ânes, de 11 balles, dans leur enclos a été condamné par la justice à une peine cosmétique
Agriculture et alimentation : la « représentation nationale » représente très bien les lobbies mortifères
Israël massacre les victimes de son apartheid
La pollution atmosphérique : 7 millions de morts/an *, des maladies handicapantes, des dégénérescences…
Bombes sur le bocage. La répression de la nouvelle « nouvelle gauche écologiste«
Bombes sur le Yémen
Hostiles, film de Scott Cooper
et aussi America, The Ride
Agriculture productiviste et disparition des oiseaux
Tiens ! La réécriture de l’histoire sociale contemporaine enfin dénoncée dans un media
Destructions partout pour faire place aux hangars commerciaux
Disparition des oiseaux
Révisionnisme : Sur France Inter, Thomas Legrand réécrit l’histoire contemporaine
Il figlio, film de Dario Albertini
DRH, la machine à broyer en toute impunité
Les français, champions de l’incivilité
C’était la journée mondiale de la vie sauvage
The Ride, de Stéphanie Gillard (la chevauchée vers Wounded Knee)
5 ans après avoir donné carte blanche à la dictature et ouvert grandes les portes à Poutine, tout en stimulant l’essor de l’islamisme, le Moyen-Orient s’enfonce dans le cauchemar
Les Orangs-Outans en très grand péril
le meilleur et le pire : La génération j’ai le droit !
La bagnole et la vitesse en appui de la culture impérialiste
NDDL : annonce de l’abandon du projet d’aéroport
Comment progresse le désastre
Comme prévu, les « Etats Généraux » de l’alimentation ont avorté
NDDL Un nouvel aéroport à l’ancienne dans une campagne à préserver ? Ou l’agrandissement de l’existant ?
Johnny aussi
Un « Etat de droit » inconsistant
A mort la vie ! dans le Parque Nacional de Picos de Europa
Glyphosate et autres poisons : IRRESPONSABILITÉ GÉNÉRALE
juin 2018
La dégringolade générale se poursuit
En tous domaines, les indicateurs sont au rouge clignotant. Chaque jour plus éclatant.
L’intelligence et l’amour du bien commun, comme naturellement l’intérêt pour l’écologie, ont chuté en bas de tableau. Pollutions et dégradations sont au top niveau et presque tout le monde s’y est mis. La cité est jonchée de plastiques et de polystyrène en marche vers l’océan, et l’huile des palmiers plantés à la place de parties primordiales de la biosphère coule maintenant dans des moteurs de bagnoles. Même des décharges municipales dégueulent directement dans les ruisseaux et dans la mer sans que les responsables réagissent. Des eaux vives charrient la mort et des ruisseaux de tête de bassin sont piétinés par les troupeaux et bétonnés avec l’appui des « autorités » chargées de leur protection. Les intolérances et les incompréhensions s’approfondissent. L’individualisme, le refus de toute communication jusqu’à l’exclusion et la censure, le je-m’en-foutisme, l’incivisme à la frange de la délinquance, les sectarismes et les mépris sont devenus légion et s’affichent fièrement, etc. Et l’inattention – une véritable incapacité à créer et à entretenir des interrelations – grandit avec les addictions et les dépendances inoculées par le système de la marchandise (le type de « croissance » cher à Michel Rocard quand, pour la galerie, il se prétendait de gauche et autogestionnaire).
Sans même aborder la stimulation des conflits à tous les niveaux.
La dégringolade a commencé avec l’étouffement systématique des alertes et des mouvements sociaux, et leur remplacement par des leurres produits par les différentes forces de l’exploitation à outrance. Cette histoire passionnante étant dissimulée ou négligée, même par beaucoup de ses victimes, il y a peu d’espoir que reviennent les lucioles !
Les prémices de l’atonie actuelle
1988 – « La France » est devenue une société froide, par ACG
Les lucioles symboles de la dépréciation du vivant sous le profit
(…) Au début des années 60, à cause de la pollution atmosphérique et, surtout, à la campagne, à cause de la pollution des eaux (fleuves d’azur et canaux transparents), les lucioles ont commencé à disparaître.
Le phénomène a été fulminant, foudroyant. Au bout de quelques années, c’en était fini des lucioles. (Elles sont aujourd’hui un souvenir quelque peu poignant du passé : qu’un vieil homme s’en souvienne, il ne peut se retrouver tel qu’en sa jeunesse dans les jeunes d’aujourd’hui, et ne peut donc plus avoir les beaux regrets d’autrefois).
Ce «quelque chose» survenu il y a une dizaine d’années, je l’appellerai donc «disparition des lucioles». (…)
Le vide du pouvoir en Italie, Pier Paolo Pasolini 1975 (peu avant qu’il soit assassiné dans l’Italie entièrement sous contrôle entre Gladio, Mafia et Congresso per la libertà della cultura).
http://www.franceinter.fr/em/rendezvousavecx/101679
Empoisonnées, écrasées, les lucioles autrefois si nombreuses ont été reléguées aux confins du perceptible par les projecteurs du totalitarisme anti-nature. Comme les résistants et les alternatifs l’ont été par les capitalistes néo-cons et leurs prédécesseurs.
Jusqu’au bout de la réification du vivant
Une quarantaine d’années de plus en plus catastrophiques plus tard, en Chine s’est développé un trafic de lucioles capturées et revendues pour amuser les gogos !
(…) Les habitants se souviennent du temps où une multitude de lucioles se mettaient à briller dans les montagnes et la campagne alentour dès la tombée de la nuit. On en apercevait partout, dans les bois, les champs, au bord des rivières… Mais les coléoptères sont désormais en voie de disparition, tant ils ont été traqués par des personnes attirées par l’appât du gain. Leur nombre a fortement chuté, ce qui a poussé certains à étendre leur périmètre de chasse à des forêts et collines plus éloignées. Ces deux dernières années, les pouvoirs locaux se sont donc mis à interdire la chasse de ces insectes, et avec le renforcement des mesures prises par les sites de commerce électronique pour bannir leur vente, les transactions de lucioles, jadis très nombreuses, se sont peu à peu taries. Lorsqu’on les interroge à ce sujet, les habitants sont quasi unanimes : “Plus personne ici n’en fait commerce.”
(…) En juillet 2016, deux plateformes hébergées par Alibaba ont vendu à elles seules 17 424 101 lucioles. À raison d’environ 1 yuan la luciole expédiée, cela correspond donc à un chiffre d’affaires mensuel de plus de 17 millions de yuans [2,16 millions d’euros]. Un volume de ventes aussi important a valu à plusieurs sites, dont Taobao, d’être accusés d’être des “exterminateurs de lucioles”. Les médias et les associations se sont émus et ont alerté l’opinion. L’association de Yue Hua a ainsi adressé une lettre ouverte à l’Office national des forêts pour dénoncer l’activité de ces cybermarchands et dire son souhait de voir rapidement publiée une loi protégeant les lucioles.
Chine. Qui veut la peau des lucioles du Jiangxi ?
https://www.courrierinternational.com/article/chine-qui-veut-la-peau-des-lucioles-du-jiangxi
Au XXe siècle naissant, l’Afrique est un enjeu majeur pour les puissances européennes et les grandes entreprises privées. Alors que le bassin du Congo devient le théâtre de tensions internationales croissantes, la presse se fait l’écho de crimes commis envers les populations locales.
Quelque part au nord de Bangui (actuelle Centrafrique), deux administrateurs coloniaux français assassinent un homme dans un raffinement de cruauté. Révélée par la presse le 15 février 1905, ce qui devient rapidement « l’affaire Gaud et Toqué » est un véritable choc pour l’opinion. Pour le gouvernement, l’urgence est d’en démontrer le caractère isolé. Sous la pression parlementaire, une mission d’enquête est envoyée au Congo sous la direction d’un explorateur à la réputation d’honnêteté et d’humaniste incontestée : Pierre Savorgnan de Brazza.
Pendant les quatre mois passés au Congo, Brazza et ses enquêteurs, malgré l’obstruction zélée de l’administration française, vont arpenter des centaines de kilomètres, interroger de nombreux témoins, multiplier les découvertes macabres…
http://www.futuropolis.fr/fiche_titre.php?id_article=790551
(…) Mais le gouvernement, qui souhaite faire de la France des colonies un exemple, demande à Brazza de montrer le caractère exceptionnel de ces crimes. Au contraire, l’explorateur décrit dans son rapport une situation de violences généralisée. Le rapport, d’abord censuré et édulcoré des passages les plus sensibles, ne sera même pas rendu public.
Brazza découvre d’autres violences, notamment autour de Bangui. Pour recruter des travailleurs dans les plantations de caoutchouc, des razzias sont organisées dans les villages : on retient en otage femmes et enfants pour forcer les hommes à travailler. Ce système, loin d’être une exception, est généralisé dans la colonie. Une situation très gênante pour le pouvoir français.
Le rapport de Brazza est retrouvé en 1966 par l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch dans le cadre de ses recherches, et publié pour la première fois en 2004. Les notes personnelles de l’explorateur sont aujourd’hui conservées aux archives d’Aix-en-Provence.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-09-juin-2018
(…) Broyeur de mort, lanceur de feu
Rôtisseur de petits villages
Mon bel envoyé du bon dieu
Mon archange, mon enfant sage
Bardé de cuir, casqué de fer
Fusilleur, honneur de la race
Plus rien ne repousse où tu passes
Mon soldat, mon fils de l’enfer
Va dans tes bêtes mécaniques
Écraser ceux qui sont chez eux
Va de l’équateur aux tropiques
Arracher le bonheur des yeux
Va mon fils, bâtis, civilise
Et puis meurs comme à Épinal
Sur une terre jaune et grise
Où nul ne voulait de mal
(…)
La Méditerranée se noie dans les plastiques
« Des fragments de plastique ont été retrouvés dans toutes les tortues marines en Méditerranée et dans 90% des oiseaux marins dans le monde. En 1960, c’était seulement 5%! », s’inquiète Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
La plupart de ce plastique est rejeté par la Turquie et l’Espagne, suivies par l’Italie, l’Egypte et la France, via leurs principaux fleuves. En cause, une production et une consommation excessives, une mauvaise gestion des déchets et le tourisme de masse, qui font de la Méditerranée l’une des mers les plus polluées au monde par les plastiques.
Le rapport épingle la France « qui ne recycle aujourd’hui que 22% des plastiques, l’un des pires records en Europe. »
un de mes dessins pour une campagne contre les emballages jetables en 1971, au moment de l’essor du « tout jetable«
mais…
sujet publié en octobre 2014 (https://renaissancerurale71bis.wordpress.com/2015/10/17/3/) :
La Méditerranée noyée par le plastique
« L’accumulation de débris plastiques dans la nature est l’un des changements récents le plus répandu et durable sur la surface de notre planète » (Barnes et al, Royal Society).
La « platisphère », ainsi les scientifiques appellent-ils désormais cette couche de fragments de plastique qui entoure la surface de la planète : « Il y a l’atmosphère, la biosphère, et désormais la platisphère », souligne Gaby Gorsky, le directeur scientifique de Tara Méditerranée, directeur de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer et l’un des coordonnateurs scientifiques des expéditions Tara Oceans et Tara Oceans Polar Circle.
– See more at: http://www.l-encre-de-mer.fr/2014-06-01-tara-mediterranee-mission-notre-mer-de-plastique/#sthash.zxBvJ53x.dpuf
Les bactéries à l’assaut des déchets plastiques
Un litre d’eau de mer contient en moyenne 100 000 bactéries (105) et entre 2 000 à 3 000 espèces différentes. En fait, les bactéries sont les organismes les plus abondants en mer, il y en a partout même si on ne les voit pas. Elles se font manger par les flagellés et les ciliés, ou bien elles sont lysées par les virus.
Les bactéries sont un peu les éboueurs de l’océan : elles assimilent la moitié du carbone organique qui provient des déchets de la chaîne alimentaire (du phytoplancton aux poissons), ce qui leur confère un rôle clé dans le bilan de carbone mondial, car elles sont les seules à pouvoir transformer ce type de déchets en mer.
On sait que les bactéries sont les seuls organismes capables de dégrader les plastiques dans le milieu marin, on sait aussi que certaines bactéries pathogènes peuvent se fixer sur les plastiques. Ces constats font donc émerger deux interrogations pour les scientifiques : les bactéries peuvent-elles représenter une source d’espoir pour la dégradation des plastiques en mer ? Les bactéries pathogènes qui colonisent les plastiques peuvent-elles représenter un danger sanitaire potentiel ? Ces questions seront abordées grâce aux échantillons récoltés à bord de Tara. (…)
http://taramediterranee.blog.lemonde.fr/
Les lobbies sont à la barre
(…) Thierry Coste, le patron de Stratégie et Lobbying, une entreprise qui annonce clairement la couleur. L’homme, qui a désormais l’oreille du président de la République sur les sujets de la chasse et de la ruralité, ne cache pas qu’il travaille aussi dans le domaine des armes (pour la « NRA française » dit-il) et encore pour certains pays pas très démocratiques d’Afrique ou du Moyen Orient.
Une bonne discussion, une bonne polémique, un bon rapport de force, j’utilise tout. Le juridique, la communication, la négociation très cool et très sympa, peu importe. J’assume complètement le fait d’être un véritable mercenaire. J’ai un code d’honneur qui est de respecter les lois et les règlements, de ne jamais pratiquer la corruption, et de ne jamais pratiquer les polémiques sur les affaires de sexe et d’argent. Pour tout le reste, je suis sans foi ni loi. Seul le résultat compte pour moi : je respecte la loi, point. Pour le reste je n’ai aucun état d’âme. » (…)
il y a des coïncidences plus que troublantes. Dans le projet de loi sur l’alimentation par exemple, une soixantaine de députés (LREM, UDI, LR et Modem) ont déposé strictement le même amendement en faveur de l’épandage de pesticides par des drones sur des vignobles en pente. Le même amendement… à la virgule près
https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-02-juin-2018
justement, à propos de « chasse« …
Encouragement de la délinquance
José Rodrigues Da Costa, le chasseur suisse qui a tué quatre ânes, de 11 balles, dans leur enclos a été condamné par la justice à une peine cosmétique
Le chasseur qui a tué quatre ânes en Savoie n’ira pas en prison
« (…) le prévenu devra aussi indemniser toutes les victimes«
Indemniser ?!
mai 2018
Agriculture et alimentation :
la « représentation nationale » représente très bien les lobbies mortifères
Selon le bon vouloir des lobbies qui ont provoqué l’effondrement en cours, le projet de loi sur l’alimentation et l’agriculture sort amputé de la chambre des députés.
Effondrement des insectes, effondrement des oiseaux, dégradation avancée des sols, pollution gravissime de presque tous les cours d’eau et des mers, destruction des têtes de bassin versant, des ripisylves, des zones humides par l’agriculture productiviste anti-nature… Rien n’y fait ! La plupart des élus restent soumis à la désinformation et à l’argent, et nous entraînent vers l’extinction.
Loi alimentation : le festin des lobbies
https://lesjours.fr/obsessions/les-lobbyistes/ep14-loi-agriculture-alimentation/
l’Assemblée cède face aux lobbies de l’agro-industrie
Loi Agriculture et Alimentation : l’Assemblée cède face aux lobbies de l’agro-industrie
l’Assemblée nationale sous influence des lobbies de l’élevage intensif
https://www.l214.com/communications/20180528-projet-loi-alimentation-deputes-lobbies-elevage
élus municipaux, régionaux, nationaux, européens… la plupart ne sont à ces postes que grâce aux lobbies et à des dizaines d’années de combines, de censures et de désinformation
Israël massacre les victimes de son apartheid
60 personnes sans armes tuées par l’armée sur ordre de l’extrême droite au pouvoir, 2500 blessés
La pollution atmosphérique : 7 millions de morts/an *, des maladies handicapantes, des dégénérescences…
- humains, combien d’autres ?
affiche de la Semaine de la Terre mai 1971
avril 2018
Du diesel à l’huile de palme !
Bombes sur le bocage
La répression de la nouvelle nouvelle gauche écologiste
des vidéos sur la violence de la répression :
https://www.youtube.com/channel/UCdqtwNjOCVvLvKa17xOgZAQ
Evidemment, cela ne devait pas durer ! Evidemment il n’y a rien de changé !
Des blindés, des piétinements, des grenades offensives, assourdissantes, à gaz… dans le bocage, en pleine période de nidification et de reproduction !
La casse systématique des écologistes et des écosystèmes continue, comme toujours depuis 50 ans, depuis les débuts de l’offensive générale du capitalisme contre la nouvelle gauche.
Bombes sur le Yémen
Ces trésors archéologiques qui partent en poussière
Depuis le début de la guerre civile en 2014, des trésors inestimables se sont effondrés sous les bombes au Yémen, loin des caméras. C’est un héritage culturel d’une immense valeur à la fois pour les Yéménites mais aussi pour le reste de l’Humanité qui disparaît sous nos yeux.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-carre/l-edito-carre-19-avril-2018
mars 2018
Hostiles
film de Scott Cooper
avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi…
Fin du XIXème siècle, après la défaite des résistances autochtones et un saccage du continent déjà très avancé. Entre Nouveau Mexique et Montana, Hostiles nous plonge dans la violence de la colonisation de l’Amérique. Qu’a-t-elle fait des hommes qu’elle a emportés ? Encore n’est-ce qu’une partie de cette violence, car elle a aussi détruit la plupart des animaux et dévasté les écosystèmes. Cependant, la conscience peut réapparaître du milieu de la haine et de la douleur. Alors, la reconnaissance du partage d’une histoire tragique, sans issue, fait naître une nouvelle fraternité. Beaux moments qui sauvent du désespoir.
Mais la violence réduit aussi des têtes pour toujours, tels ces bornés défourailleurs dont on voit plusieurs descendants dans « America », un documentaire sur les Etats-Unis actuels, en ce moment sur les écrans. Combien ceux-là ont-ils détruit de vies, hier comme aujourd’hui où ils sont si nombreux qu’ils ont décidé de la politique du pays ?
Autre film actuel à voir en complément : « The Ride » (ci-dessous). Celui-ci suit le parcours initiatique de dizaines de jeunes cavaliers qui, aujourd’hui, conduisent leurs chevaux sur les traces de leurs ancêtres vers Wounded Knee, lieu du dernier massacre perpétré par l’armée coloniale.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19576475&cfilm=245241.html
en rapport avec le sujet précédent (l’une des conséquences de l’effacement du mouvement écologiste) :
Agriculture productiviste et disparition des oiseaux
Le rapport publié cette semaine par le Museum d’Histoire Naturelle et le CNRS désigne les pesticides agricoles comme principaux coupables de la disparition des oiseaux de nos campagnes.
https://lejournal.cnrs.fr/articles/ou-sont-passes-les-oiseaux-des-champs
Tiens !
La réécriture de l’histoire sociale contemporaine enfin dénoncée dans un media
Le Mai 68 des anonymes : l’heure de la réplique depuis les sciences sociales
…urgence de “déjouer les pièges de la rétrodiction”.
Derrière ce terme “rétrodiction”, l’idée qu’on a pu réécrire l’histoire du soulèvement survenu entre mars et juin 1968, alors que De Gaulle était au pouvoir. Et derrière ce “on”, une poignée d’anciens de 1968, que des chercheurs en sciences sociales, de plus en plus nombreux, accusent d’avoir dévoyé l’histoire de mai 68 en la racontant à leur sauce. Une sauce bien singulière en fait, puisque ce discours provient en fait d’une poignée d’acteurs, qui se sont souvent trouvés en situation de parler depuis des places de pouvoir parce qu’ils étaient journalistes, hommes politiques ou publicitaires.
Ces témoignages, minoritaires et tout sauf anonymes, contribueront à forger non seulement l’idée d’une “génération” (titre du livre de Hervé Hamon et Patrick Rotman, aujourd’hui très décrié dans les laboratoires de sciences sociales) mais aussi la figure du “renégat” au fil de ces “commémorations décennales” au sujet desquelles l’historien Jean-Pierre Riou ironisait déjà il y a… trente ans, dans la revue Vingtième siècle, en 1989 …et Guy Hocquenghem avant lui (Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col mao au Rotary)
Dès 1978, Serge July, l’ancien Mao-Spontex devenu patron de Libération cinq ans plus tôt, se réjouissait : “A mesure que nous vieillissons, la génération s’impose, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente”, quand d’autres assuraient déjà, goguenards : “On a mûri.”
“Un discours grotesque pour l’immense majorité de ces gens-là”, dira encore Erik Neveu pour valoriser les témoignages qui émergent à contre-front au fil des 480 pages de récits de 1968 rassemblés dans Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu (éditions de l’Atelier).
C’est le moins que l’on puisse dire !
Car c’est à une véritable réécriture de l’histoire que s’est livrée cette clique : « la génération » déjà décrite par Serge July en 1978. Elle s’est « imposée, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente » (1) en poussant tous les autres dans les oubliettes. Et, détail que semble ignorer l’auteur de l’étude, cela n’est pas seulement l’histoire de mai 68 qui a été dévoyée, c’est toute l’histoire de la nouvelle gauche des années 1950/1960/1970 et la suite (et surtout celle des écologistes), qui a été entièrement remaniée pour effacer sa culture critique et son projet politique – la finalité première de l’opération. Mais aussi pour masquer l’amoncellement des turpitudes de la nouvelle « élite » sous une avalanche d’autosatifecits.
« Imposée » disait July en utilisant le singulier pour dissimuler la multitude derrière le mirage de la « génération » gauchiste. « Imposée« , en effet, et par tous les moyens pour effacer tous les autres : la nouvelle gauche. Comment ? July répond : « (…) occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux (…) ». Ce sont là les techniques perfectionnées par les bolcheviques et leurs suiveurs pour éliminer les mouvements sociaux et toute pensée critique .
« Vous vous êtes assis sur le seuil de l’avenir, et (…) cet aliment de l’esprit qu’est l’utopie, vous empêchez du moins les autres d’y toucher. Aux pauvres jeunes gens d’aujourd’hui, vous ne laissez même pas l’espérance, ayant discrédité tout idéal, au point de rendre presque vomitive toute évocation de mai 68. (…) votre réseau contrôle toutes les voies d’accès et refoule les nouveaux, le style que vous imprimez au pouvoir intellectuel que vous exercez enterre tout possible et tout futur. (…) », Guy Hocquenghem.
Quelques écologistes ont bien connu cette imposture et témoignent depuis l’époque sans, bien sûr, pouvoir vaincre l’omerta.
(1) Dès 1978 ! Alors que leurs victimes, toutes celles qu’ils ont écrasées, n’avaient pas encore réalisé la supercherie, ou n’osaient pas y croire. Depuis, chaque jour qui passe les révèle plus pourris !
Destructions partout pour faire place aux hangars commerciaux
Albi : destruction de la belle ferme de La Renaudié datant du début du 19éme siècle pour faire place à un Leroy Merlin. 20 ha de terres agricoles bétonnées. Ce sera la cinquième grande enseigne de bricolage à Albi dont le centre ville est à l’agonie.
« Il faut rendre la honte plus honteuse encore en la livrant à la publicité. »
Agriculture et disparition des oiseaux
Un déclin catastrophique, « un tiers d’oiseaux en moins dans nos campagnes en 15 ans » selon l’étude du Museum et du CNRS.
agriculture…et urbanisation désordonnée comme on le voit à peu près partout
Disparition des oiseaux : vers des printemps de plus en plus silencieux
Le facteur principal de cette érosion est l’intensification de l’agriculture, à travers deux processus. Le premier est l’homogénéisation et la perte des habitats : la diminution des prairies, des haies, des petites mares, des petits murets, etc., qui sont des habitats capitaux pour la reproduction des espèces. Le deuxième processus est l’utilisation de ce que l’on appelle l’agrochimie : les engrais et les pesticides, avec à la fois les insecticides, mais aussi les herbicides qui en éliminant les plantes, éliminent par ricochet les insectes.
Révisionnisme
Vendredi 16 mars 2018, dans l’un des media où l’on s’étend volontiers sur le péril que feraient courir les « fake news » à la démocratie, Thomas Legrand s’est lancé dans une étonnante série d’approximations *.
Selon lui, « la génération qui avait 20 ans en 1968 » aurait :
– connu la croissance et le plein emploi,
– a pu emprunter pour se loger, à une période de forte inflation, c’est-à-dire des facilités de remboursement,
– connu une période de libération des mœurs,
– a bénéficié d’avancées de droits et libertés sans précédent…
Les bourgeoisies, sans doute. Pas les autres ! Ceux qui ont fait « le plus gros mouvement social et ouvrier » et quelques autres mouvements avant et après n’ont pas connu cette « grâce » ! Ils ont surtout connu l’inverse de ce joli catalogue, avec quelques coups de matraque et lampées de gaz lacrymo pour faire passer les frustrations et autres difficultés du quotidien.
Mais où Thomas Legrand a-t-il été contaminé par ces « fake news » et par qui ?
Gageons qu’il s’agit de quelqu’un qui, convenablement questionné, pourrait nous en apprendre beaucoup.
* CSG… vers la guerre des générations ?
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-16-mars-2018
Voir ci-dessus :
Le Mai 68 des anonymes : l’heure de la réplique depuis les sciences sociales
à propos des confusions, des amalgames, des mises en cause générales pour atténuer les dérives de quelques-uns : 2001 : La liberté démasquée
http://planetaryecology.com/2001-la-liberte-demasquee-par-acg/
Heureusement, Thomas Legrand tempère un peu : « Mais ce tableau de la génération bénie doit être pondéré par la réalité de la vie d’aujourd’hui, d’une certaine déshumanisation des rapports sociaux qu’elle subit de plein fouet ». En effet ! Mais… mais certains qui, par stratagèmes, sont arrivés en position de pouvoir y sont pour beaucoup.
Mais le pire est venu quand Thomas Legrand a gratifié son auditoire d’une pure réécriture de l’histoire : « la génération bénie (…) a pu jouir sans entrave des biens de consommation, sans se sentir coupable, ni en imaginer l’impact sur la biodiversité et le climat… ».
Ahurissant. Dire cela de la génération qui a donné naissance au mouvement écologiste est proprement ahurissant ! Et révélateur…
Effacée la nouvelle gauche qui a parcouru le monde – même la France ! – à partir de la fin des années cinquante. Effacée sa composante écologiste qui rassemblait tous les courants.
à propos : Mouvement écologiste ? Nouvelle gauche ? Contre-culture ? Culture écologiste ?
http://planetaryecology.com/mouvement-ecologiste-nouvelle-gauche-contre-culture-culture-alternative/
et encore : Une mémoire du mouvement écologiste 1 : 1944 – 1971
http://planetaryecology.com/histoire-contemporaine-une-memoire-du-mouvement-ecologiste-1/
plus encore : 1969-1973 – FOURNIER précurseur de l’écologie
http://planetaryecology.com/fournier-precurseur-de-lecologie/
Thomas Legrand n’a pas inventé cela tout seul. Déjà, d’autres affirmations toute aussi fausses avaient trahi la provenance de sa désinformation. Trop jeune pour avoir connu l’époque, il a été pollué par les nombreux révisionnistes de l’histoire contemporaine qui écologisent les tueurs sociaux d’hier, effacent les lanceurs des alertes écologistes, remplacent, détournent, défigurent… à tour de bras, d’articles, de bouquins, de conférences, de cours magistraux, pour interdire toute nouvelle émergence du mouvement et de sa culture. Né en 1963, Thomas Legrand peut même avoir profité de cours donnés par l’un des premiers falsificateurs : comme il se doit, la falsification a accompagné le sabotage du mouvement social – des écrits propagandistes ont commencé à paraître avant la fin des années 1970 et il y en a eu une grosse bouffée au début des années 1990, quand le mouvement écologiste semblait pouvoir renaître.
Résultat : à son tour, Thomas Legrand glisse des « fake news » dangereuses dans les oreilles des 3 millions et demi d’auditeurs de la matinale de France-Inter.
(1) éditorialiste politique de France Inter d’ordinaire mieux informé
film de Dario Albertini
avec Andrea Lattanzi, Francesca Antonelli, Giulia Gorietti
Pour un jeune élevé en centre d’éducation surveillée en semi-autonomie (1), la sortie est une grande aventure. Surtout quand il doit aider sa mère à reprendre pied. Un excellent acteur au service d’une histoire très sensible.
http://www.allocine.fr/recherche/?q=La+Repubblica+dei+ragazzi+
(1) La Repubblica dei Ragazzi è una realtà multiforme che trova le sue origini nel 1945, nell’immediato dopo guerra, e che mantiene da sempre come primo obiettivo l’assistenza, la formazione e l’educazione della gioventù bisognosa attraverso il metodo educativo dell’autogoverno.
http://www.repubblicadeiragazzi.it/
DRH, la machine à broyer
Ceci n’est pas une œuvre de fiction. Les personnages et les événements décrits ont réellement existé. Fort de quelque 22 ans de métier, Didier Bille, l’auteur de DRH, la machine à broyer expose sans détour les méthodes employées par certaines entreprises, parfois nommées, pour gérer leurs salariés par des méthodes aussi brutales qu’impitoyables : peur, humiliation, discrimination, etc. On a pu le voir décrire les « astuces » employées dans « “L’exécuteur” : confessions d’un DRH », reportage diffusé dans le cadre de l’émission « Envoyé spécial », le 8 mars dernier. Il y avouait quelque 250 licenciements sans raison autre que la raison d’entreprise, [qui est de] régulièrement faire partir les gens, ne pas donner de deuxième chance, ne pas dépenser de l’argent en formation
.
« L’Executeur » : confession d’un DRH
https://www.youtube.com/watch?v=i-ZZFIYYfLk
Les français, champions de l’incivilité
Cela fait longtemps que l’incivilité, c’est à dire le mépris du bien commun, grandit en France. Cette dégradation relationnelle s’est insinuée partout, provoquant d’autres dégradations en chaîne. C’est un problème de culture. Il n’en a pas toujours été ainsi. A l’origine de la dégradation culturelle première – quelle surprise ! – la culture du chacun pour soi contre tous qui fonde l’ultra-capitalisme. Des réseaux puissants ont tout fait pour promouvoir celle-ci en commençant par éliminer ceux qui défendaient la culture du bien commun (ainsi, les mouvements alternatifs des années cinquante/soixante).
L’enjeu, il y a plus de 50 ans déjà, c’était la globalisation. Certes, la France n’a pas été la seule frappée. Mais c’est peut-être le pays qui a opposé la moindre résistance.
Les Français, champions de l’incivilité
Dans la capitale norvégienne, l’entrée du métro est libre, sans barrière ni tourniquet pour stopper d’éventuels fraudeurs. Au Royaume-Uni, un livreur
(…) les Français seraient moins enclins que d’autres à respecter les règles de vie en société.
Une réalité que confirment les comparaisons internationales. La France est derrière la Slovaquie, le deuxième pays européen le plus tolérant à l’égard de l’incivisme. 62% des Français trouvent justifiable de réclamer des aides publiques indues, 37% d’acheter un bien volé et 42% d’accepter un pot-de-vin dans l’exercice de ses fonctions (Bréchon/Gonthier, Les valeurs des européens, 2014). Dans leur ouvrage de référence La société de défiance paru en 2007, Yann Algan et Pierre Cahuc écrivent : « … les Français sont aujourd’hui souvent moins civiques que les habitants de la plupart des pays à un niveau de revenu comparable ». Les auteurs établissent un lien entre le contournement des règles de vie en société et le niveau élevé de défiance qui caractérise l’opinion française. Ainsi « …les Français se défient plus les uns des autres parce qu’ils respectent moins les règles de vie en société que les habitants des autres pays riches ». Jalousie, suspicion, frustration, égalitarisme, dénigrement du succès, repli sur soi gangrènent le corps social et alimentent la sinistrose (…)
https://www.huffingtonpost.fr/jeanmichel-arnaud/incivisme-defiance_a_21585821/
C’était la journée mondiale de la vie sauvage. C’est déjà passé. La « vie sauvage », c’est l’essentiel du vivant. Ce sont les éléphants, les baleines, les renards, les papillons, les moineaux des villes, les forêts primaires, les récifs coralliens, les bactéries en nous et tout autour… C’est la biosphère !
Une journée pour tout cela qui est plus important que tout, cela n’est pas trop.
En 1971, une poignée de décomplexés était sortie du rang et avait manifesté et rassemblé pendant une semaine :
http://planetaryecology.com/1971-la-semaine-de-la-terre/
Seule information glanée à l’occasion de cette journée mondiale : les tigres sont en grand péril.
https://cites.org/…/UN-celebrates-worlds-best-big-cats-film…
The Ride
film de Stéphanie Gillard réalisé en 2016
C’était à la fin du XIX siècle. Les colons européens avaient déjà dévasté l’Amérique du Nord au point de faire disparaître la plus grande partie des forêts et les espèces les plus nombreuses : bison, perruche des Carolines, pigeon migrateur, grand Pingouin, antilope américaine (Pronghorn), caribou… (1). Les peuples autochtones en étaient d’autant plus affaiblis.
Quatre ans et demi après la bataille de Little Bighorn, le 29 décembre 1890 à Wounded Knee, le pire de la civilisation occidentale massacre le clan Minneconjou Sioux conduit par Si Tanka (Big Foot). C’est une catastrophe pour la résistance amérindienne à l’occupant. La civilisation de ces peuples fiers allait être presque anéantie par les déracinements, les répressions, les conditions misérables de survie et le vol des enfants pour les reconditionner dans des lieux de torture morale et physique (2).
Aujourd’hui, dans les plaines glacées du South Dakota découpées par les barbelés de la colonisation et les routes goudronnées, des dizaines de jeunes cavaliers refont le dernier parcours de leurs ancêtres vers Wounded Knee. Avec la découverte des chevaux – magnifiques, c’est un chemin de la mémoire et de la culture ancestrale que les anciens leur ouvrent et commentent. Cette longue chevauchée méditative fait voyager dans l’histoire et retrouver le sens du bien commun. Comme la résistance au projet d’oléoduc des Grandes Plaines (3), elle témoigne d’une renaissance émouvante et prometteuse.
(1) L’anéantissement du Pigeon migrateur américain (Ectopiste Migratorius, ou Passenger Pigeon)
(…) Des parties de chasse dotées de nombreux prix furent organisées afin d’en éliminer le plus grand nombre possible, le règlement stipulant souvent que le candidat ne pouvait prétendre à une récompense s’il n’abattait pas un nombre minimum de 30.000 oiseaux.
Un seul coup de fusil tiré dans un passage de pigeons, ou dans un arbre servant de nichoir, faisait plusieurs dizaines de victimes. Mais ce n’était pas assez. Des « canons à mitraille » ont été mis au point et abondamment utilisés lors de compétitions entre équipes ou de joutes, au cours desquelles les arbres étaient aussi entourés de soufre et mis à feu. Surtout la nuit, moment où les pigeons s’y réfugiaient pour dormir. Selon les nombreux témoins de l’époque, les cris des animaux, des pigeons mais aussi des chiens rendus littéralement fous par cette manne tombée du ciel, était assourdissant. Et lorsque les hommes recouverts de fiente et épuisés rentraient chez eux, c’était pour faire place aux coyotes, couguars, renards et ours noirs.
Le coup fatal fut porté par la construction des premiers chemins de fer transcontinentaux. Les exploitants comprirent vite le bénéfice qu’ils pourraient tirer de l’exploitation de cette ressource s’ils pouvaient envoyer le produit de leur chasse par voie ferrée vers les villes de l’est. Les armes avaient entre-temps évolué, mais c’est par l’utilisation d’énormes filets que les pigeons ont été capturés et massacrés, tandis que leurs dépouilles étaient embarquées par trains entiers. (…)
« (…) Spectaculaire et presque emblématique, la destruction jusqu’au dernier du pigeon migrateur n’est pas un cas unique. Sur les cinq cents espèces et sous-espèces (d’oiseaux) recensées en Amérique du Nord au début de la Conquête de l’Ouest, huit ont disparu en effet , une dizaine sont en voie d’extinction avancée, quatre-vingt-dix autres sérieusement menacées, deux cents de plus en déclin caractérisé (…) »
http://www.audubon.fr/oiseaux-disparus.htm
From Billions to None: The Passenger Pigeon’s Flight to Extinction
Ancient DNA Could Return Passenger Pigeons to the Sky
https://www.scientificamerican.com/article/ancient-dna-could-return-passenger-pigeons-to-the-sky/
Le mépris absolu pour le vivant, surtout ce vivant complexe et dense, foisonnant, que les colons européens ont découvert en n’y voyant qu’un gisement à épuiser, est fondateur de l’Amérique dominatrice qui écrase tout avant de réfléchir aux conséquences.
(2) De 1870 à 1996, le gouvernement canadien a arraché des milliers d’enfants amérindiens à leurs familles pour en faire de «bons petits Blancs».
(3) Behind Standing Rock: Native N. America vs. Capitalist Ecocide
Sur la piste de Big Foot
Guy Le Querrec, Jim Harrison
http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020410&id=126
Why was deadly force used at Wounded Knee?
https://indiancountrymedianetwork.com/history/events/the-truth-about-the-wounded-knee-massacre/
février 2018
Syrie
5 ans après avoir donné carte blanche à la dictature et ouvert grandes les portes à Poutine, tout en stimulant l’essor de l’islamisme, le Moyen-Orient s’enfonce dans le cauchemar
Sous les bombardements du régime, la Ghouta orientale redoute une “nouvelle Alep”
L’aviation syrienne a violemment bombardé lundi l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, tuant au moins 77 civils, dont 20 enfants. L’ONU a appelé à l’arrêt immédiat des frappes tandis que la presse internationale souligne le désespoir et l’extrême vulnérabilité des habitants sur place.
“Chaque minute, ce sont entre 20 et 30 obus qui s’abattent sur des zones résidentielles.” Le témoignage de l’activiste de l’opposition syrienne Mazen Al-Shami donne une idée de l’ampleur des bombardements qui touchent l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, depuis dimanche. Au moins 77 civils, dont 20 enfants, ont été tués lundi par l’aviation de Bachar El-Assad dans des raids aériens d’une rare violence. Un carnage qui laisse entrevoir un assaut contre la dernière poche rebelle près de Damas.
N’oublions pas que l’interdiction aérienne qui devrait être réalisée depuis 2013 – au moins, pour les avions du boucher de Damas, a été sabotée par la trahison de tous leurs engagements par les gouvernements de Barak Obama et David Cameron :
La Syrie : martyre pour l’exemple ?
(…)
Fin septembre 2016, après une trêve factice, ALEP est écrasée sous les bombes du boucher de Bagdad et de Poutine.
Cris d’orfraie de « la communauté internationale« .
Pourtant, c’était plus que prévisible.
On oserait même dire que tout a été fait pour en arriver là.
Le pouvoir étasunien (gouvernement de Barak Obama et Congrès, sans oublier John Kerry) et le pouvoir britannique (David Cameron) ont préparé cette catastrophe en trahissant leur propre engagement à intervenir pour réaliser une interdiction aérienne après les bombardement chimiques d’Assad en 2013. Et le gouvernement français (François Hollande) s’est couché.
De la sorte, ils ont fait un cadeau inouï à Poutine et à Assad. Et aux terroristes.
Qui peut croire que c’était une erreur ?
Qui peut croire que la dictature syrienne a osé poursuivre ses crimes en n’ayant pas l’assurance de la non-intervention des USA – de son impunité ? (…)
Jean-Pierre Filiu : « Obama nous a amenés là où nous sommes en Syrie »
La Syrie : un pays qui n’existe plus
Les conséquences de la trahison des engagements internationaux (accueil des réfugiés, répression d’un régime démentiel qui assassine les populations et détruit le pays, interdiction aérienne des aéronefs de la dictature…) ne cessent de dériver et de contaminer tout le Proche et le Moyen-Orient. Dans cette affaire comme dans le traitement des autres espèces et de la biosphère, l’ignorance et le mépris du bien commun, par les prétendues « démocraties occidentales » ont été poussés à leur paroxysme.
photographie de Jayaprakash Joghee Bojan pour National Geographic
Les Orangs-Outans en très grand péril
comme toute la vie désormais
Entre 1999 et 2015, plus de 100 000 singes ont disparu. Les grands responsables, ce sont la chasse illégale et la déforestation.
Une quarantaine de chercheurs se sont penchés au chevet des orangs-outans de Bornéo dans une nouvelle étude. L’espèce est au bord de l’extinction.
Entre 1999 et 2015, plus de 100.000 orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus) ont disparu, un phénomène largement dû à la déforestation mais aussi au braconnage. En effet, la chasse illégale des orangs-outans est également un facteur majeur de ce déclin. Ce chiffre effroyable a été présenté dans une étude publiée le 15 février 2018 dans la revue Current Biology.
(…)
sur NaufragePlanétaire
le meilleur et le pire : La génération j’ai le droit !
C’est un phénomène sociétal global : des individus pour qui leurs intérêts particuliers – voire particularistes – passent avant l’intérêt général. Une génération d’individus qui se vivent d’abord comme des usagers. Ils ont assimilé le modèle de la société de consommation qu’on nous inflige depuis l’après-guerre, où le client est roi. À l’image des services marchands où nous sommes des clients à satisfaire, beaucoup de gens considèrent, dans leur rapport au service public – notamment d’éducation – qu’ils sont des clients-usagers : l’ensemble de la société est à leur service en tant qu’individu
revuedesdeuxmondes.fr
Revue des Deux Mondes – Quelles sont les causes de ce moi tout puissant ? Comment cela a-t-il basculé ?
Barbara Lefebvre – C’est un phénomène chronologiquement très long. Contrairement à ce que beaucoup disent, cela ne commence pas avec mai 1968. Je dirais même que cela se termine à ce moment-là, au sens où mai 1968 est l’aboutissement d’un dévoiement des droits de l’individu qui a commencé avec la pensée des Lumières. L’individu reconnu dans sa sublime singularité est né au XVIè siècle, mais à partir des Lumières, et surtout avec la Révolution qui tente pour partie de mettre en politique des théories philosophiques dont certaines relevaient de l’utopie, on voit se transformer en idéologie la singularité de l’individu porté par l’Humanisme. Personnellement, sur ce sujet, je me reconnais davantage dans La Boétie que chez Rousseau…
« Au fil des siècles, c’est un long processus de dévoiement de l’individualisme qui s’est produit pour aboutir à un individualisme débridé. »
Les Lumières ont érigé l’individu en une autorité qu’il fallait respecter. Mais au fil des siècles, et au gré des différents régimes politiques que la France et l’Europe ont connu au XIXè et au XXè siècles, c’est un long processus de dévoiement de l’individualisme qui s’est produit pour aboutir, sous l’effet des bouleversements majeurs d’après-guerre, tant sur le plan moral qu’économique ou démographique, à un individualisme débridé.
La lecture de certains textes de révolutionnaires comme les Égaux de Babeuf résonne, à certains égards, dans des textes écrits dans les années 1970 en France. C’est notamment vrai sur la question éducative. Foucault, Bourdieu pour ne citer qu’eux n’ont cessé de conspuer la « violence institutionnelle ». L’école n’était que l’instrument de l’aliénation des masses, de la domination de la « classe bourgeoise capitaliste », on ajouterait maintenant « blanche et masculine » pour suivre la pente fatale des racialistes et autres acharnés de la pensée inclusive qui travaillent à détruire l’École républicaine laïque.
Pour Barbara Lefebvre, il n’y aurait, donc, qu’une seule version de Mai 68 et la suite ? Evidemment la plus caricaturale qui masque (à dessein) le grand remue-méninges de l’époque ! Et il n’y aurait qu’une seule voie ouverte par les Lumières ? Tout en dénonçant une dérive réellement inquiétante – handicapante même, Barbara Lefebvre est abusée par des représentations faussées.
Sauf que « mai 1968 est l’aboutissement d’un dévoiement des droits de l’individu qui a commencé avec la pensée des Lumières » n’est vrai que pour l’imposture gauchiste. 68 et toute la nouvelle gauche mondiale était un mouvement libertaire et écologiste, un nouvel éveil de la culture du bien commun, donc sans rapport avec l’individualisme nombriliste des imposteurs qui n’étaient absolument pas « à gauche » mais bien dans les jupes du capitalisme international. Quant aux Lumières, il faut faire le détour par Max Horkheimer et Theodor Adorno pour y voir clair :
« Depuis le dix-huitième siècle, la pensée occidentale s’est trouvée confrontée à un choix contradictoire entre deux façons de raisonner, deux positions, deux écoles différentes. La première préconise de libérer l’esprit humain du carcan mental dans lequel il s’est lui-même emprisonné, dans l’espoir de parvenir aux valeurs intrinsèques de l’ordre, aux fins dernières, au but ultime de la vie. C’est le côté critique des Lumières : la raison consacrée à la libération, à la transcendance. Sur le rivage opposé de cette dialectique, on trouve la deuxième école, qui propose une domination de la nature. Cette dernière position, devenue la branche la plus active de l’héritage des Lumières, présuppose une désacralisation du monde, une réduction quantitative et mécaniste de l’univers en une masse informe d’objets hétéroclites. La raison devient un simple instrument au service des moyens et non des fins. Cette façon de voir conduit à l’aliénation spirituelle de l’homme, à sa coupure d’avec la nature, puis à l’industrialisation et à la mercantilisation du monde vivant. Toute l’histoire de la science ainsi que toutes les autres dimensions de la vie intellectuelle depuis le dix-huitième siècle sont empreintes de cette dialectique«
(« La dialectique de la raison »).
à propos de « génération j’ai le droit ! » :
1988 – « La France » est devenue une société froide, par ACG
La bagnole et la vitesse en appui de la culture impérialiste
Au moment où les MOI JE VEUX, qui ont troqué leurs neurones contre un piston, sortent de leur apathie de plomb vis à vis du bien commun et descendent dans la rue contre une réduction des vitesses excessives sur route, il paraît utile de rappeler quelques bases relatives au bien commun – ce bien commun qui a été totalement oublié depuis l’écrasement de la nouvelle gauche écologiste (à dessein).
La retraite toujours à reculons
Grève Ehpad: Le personnel des maisons de retraite, à bout de souffle, crie sa colère
« Cassés », « usés », « à bout ». Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mardi après-midi devant le ministère de la santé à Paris pour réclamer davantage de moyens pour la prise en charge des personnes âgées. Sept syndicats ont appelé à la grève avec le soutien de l’Association des directeurs au service des personnes âgées. C’est une première.
« Pour la dignité et le respect de nos aînés et des professionnels exigeons plus de moyens », pouvait-on lire sur la grande banderole déployée par les manifestants
Le mal-être des personnels des Ehpad avant le mouvement de grève de mardi 29 janvier
Maisons de retraite : Un business en or !
36 ans auparavant…
L’effondrement est là – 1982-1983 : VIVRE ! Les « vieux », les anciens et les autres
Avec quelques dizaines d’années de recul…
Ce travail témoigne de la résistance des espoirs et des enthousiasmes soulevés dans les années 1960. Nous ne voulions pas croire à l’extinction du mouvement social sous l’avancée de l’ultra-capitalisme. Pourtant, nous avions été victimes de maintes agressions et connaissions la censure et l’ostracisme dirigés contre nous et tous ceux qui avaient animés ce mouvement des années 1960/70 qui voulait ranimer la culture du bien commun.
Justement, 1983 est l’année de l’arrivée au gouvernement d’un certain Jacques Delors. Ce nom ne nous disait rien. Mais nous apprendrons bien plus tard que Delors était l’un des membres des deux « collèges invisibles de l’écologisme » (Diogène et Ecoropa) organisés par Denis de Rougemont (Congress for Cultural Freedom) pour saboter l’écologisme et produire des faux-semblants accommodants avec la globalisation capitaliste. La seule présence d’un Jacques Delors dans ces réseaux dissimulés dit beaucoup de leur orientation et de leur fonction. Delors y avait été très actif, comme il l’était depuis la fin des années 1950 pour faire glisser toute la gauche socialiste vers le capitalisme avec la stratégie de La Troisième Voie promue par les mendésistes*. Sitôt au gouvernement (« socialiste« ), il réalisera un virage serré pour déstructurer les dernières protections contre la spéculation sur la vie : il amorcera la libéralisation de la circulation des capitaux ! Comme par hasard, l’année précédente, quand nous avons commencé l’écriture de ce constat sur la condition faite aux anciens, tous ceux qui s’acharnaient contre le mouvement social et la culture du bien commun depuis beaucoup plus de vingt ans déjà s’étaient réunis dans la Fondation Saint Simon – un enfant de La Troisième Voie. La politique de Delors et la casse systématique de toutes les formes de régulation des atteintes au bien commun (au service public, par exemple) illustre l’efficacité de leur stratégie : 1982/83 était le moment de leur triomphe.
* Les étranges coïncidences qui nous avaient tant étonnés ont pris sens depuis : les mendésistes s’étaient employés à casser la nouvelle gauche, donc et surtout les écologistes (comme l’ont également fait les aroniens et quelques autres). Logique, la prise de conscience d’il y a une cinquantaine d’années contrariait tous leurs projets.
La Nouvelle Gauche n’était déjà plus un mouvement social – surtout pour sa partie écologiste ! Censurée, étouffée, dissociée, remplacée par des leurres, elle ne s’exprimait plus que par la voix de quelques résistants, comme ici. D’ailleurs, il est révélateur que, seuls, les vieux anarchistes de la rue des Fossés Saint Jacques (Groupe Lorulot) aient publié cette dénonciation (1).
Avec le Programme Commun, les deux années du gouvernement de Pierre Maurois avaient été comme un baroud d’honneur de la vieille gauche. Avec l’arrivée des mendésistes et l’affirmation des néo-conservateurs, la bascule de ce qui n’était plus « la gauche » vers le capitalisme était accomplie. La glissade vers le pire commençait.
(1) Il est tout aussi remarquable que ce dernier carré de résistants à l’imposture qui se généralisait ait fini par en être victime. Suivant les bonnes vieilles méthodes de l’escamotage trotskyste qui avaient déjà envoyé les écologistes aux oubliettes pour le plus grand bien de la conquête capitaliste, les anarchistes allaient, à leur tour, être noyautés, éjectés et remplacés par des faux-semblants :
Pourquoi l’A.D.L.P.F. ?
(…)
janvier 2018
NDDL
annonce de l’abandon du projet d’aéroport
Le succès de la lutte pour la sauvegarde de Notre Dame Des Landes ne doit pas faire oublier son caractère exceptionnel. Car il s’agit bien de l’une de ces exceptions qui soulignent l’affaissement quasi général de la conscience et de la capacité de mobilisation.
Cet aboutissement tient essentiellement à la continuité de l’action et à la transmission assurées par les anciens qui sont en résistance depuis plusieurs dizaines d’années (jusqu’à 50 ans). Cette constance est rare. Combien de doutes, d’inquiétudes et de menaces ont-ils dû surmonter ? Combien de tentations ont-ils dû repousser ?
De nombreuses autres luttes ont commencé aussi il y a 50 ans et plus, mais beaucoup d’anciens sont morts en ayant vu se défaire et dégénérer leur combat. Beaucoup plus encore ont tourné casaque pour rejoindre le flux des résignés, voire les troupes des arrivistes et des profiteurs. Très rares sont ceux qui ont réussi à tenir bon jusqu’à aujourd’hui malgré la censure, la désinformation et les avanies.
Dans une petite cité médiévale de Bourgogne Sud, la résistance aux projets destructeurs a commencé également il y a une bonne cinquantaine d’années. Mais, là, la continuité a été rompue, et c’est plutôt d’une succession de luttes semblables qu’il s’agit. Cette variation sur le long terme a été la grande faiblesse de la résistance au saccage de la cité et de sa campagne. Origine : les anciens qui avaient commencé la lutte sont morts sans pouvoir transmettre à d’autres aussi insensibles qu’eux à l’argent mal gagné et aux honneurs factices. Quant à ceux qui les avaient suivi, « L’ensemble des membres s’est désolidarisé » nous a confié un acteur de ce mouvement. Cela témoigne de l’importance des pressions exercées. Et d’ajouter : « Les gens aspirent maintenant à la réussite sociale et à l’enrichissement, c’est un tournant « sociétal !« .
Sauf que cette réussite s’est traduite par la ruine des biens communs qu’ils avaient d’abord défendus. Là comme à Notre Dame Des Landes, du fait de l’effondrement programmé de la culture immémoriale du bien commun, la compréhension de celui-ci a dérivé, dérivé, dérivé… Le bien commun dit la vérité de la démocratie, ou de ce qui prétend l’être. En Bourgogne Sud et à NDDL, on a pu apprécier l’ampleur du divorce entre la « démocratie » officielle et le bien commun.
En Bourgogne, du fait de la rupture des actions, même la mémoire a été diluée. La dissimulation et les mensonges de la propagande active menée par les lobbies ont fait le reste.
Pour comble, une partie des énergies nécessaires au combat local, énergies déjà bien faibles, s’est même détournée vers Notre Dame Des Landes ! Quant à la plupart des formations qui ont accordé un peu de leur temps à Notre Dame Des Landes, elles n’ont même pas eu la force de s’intéresser un peu aux autres zones menacées, ni même de diffuser l’information sur ces autres résistances. En plusieurs années de tentatives de contact, exceptées quelques promesses non tenues, le collectif de sauvegarde de la cité médiévale n’a pas obtenu une seule réaction positive de ceux qui disaient être mobilisés pour NDDL. Souvent, pas même une réponse lapidaire. Une situation inimaginable il y a encore 30 ans. Elle démontre par l’absurde la faiblesse actuelle soulignée plus haut (conscience et capacité de mobilisation) et atteste de la déliquescence du mouvement social, désormais incapable de cultiver sa mémoire et ses complémentarités. Autre chose en témoigne, comme un aveu d’impuissance, ce sont les appels lancés aux résistants de NDDL pour qu’ils viennent étoffer d’autres actions !
Notre Dame Des Landes exceptée, chaque rupture dans la continuité des résistances a été exploitée par les lobbies – sinon créée. Il a, donc, été très facile aux manipulations et à la désinformation de prendre le dessus.
A l’échelle de la petite cité médiévale, les dernières luttes n’ont pas réussi à vaincre un si grand handicap. Comme à l’échelle de la planète.
L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal
http://planetaryecology.com/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-1/
Saint Gengoux le ratage
https://renaissancerurale71bis.wordpress.com/
TOUT CE QUI A ÉTÉ RATÉ
http://renaissancesrurales.blogspot.fr/
mais les destructions…
ce qu’est devenue la ferme de La Gaieté
décembre 2017
Comment progresse le désastre
2 combats pour le bien commun, 2 expériences de longue haleine dans des domaines différents, dans des lieux complètement différents… Mais, grosso modo, les mêmes blocages, les mêmes constats
Du côté de l’eau, des sources et des ruisseaux, du patrimoine…
Une quarantaine d’années d’information et de tentatives de sensibilisation, d’initiatives constructives, de résistances aux projets destructeurs… Rien n’y a fait. Les destructions n’ont cessé de progresser.
Rien n’y a fait. Ni la nullité du permis de construire niant la présence du ruisseau. Ni l’information, ni les démonstrations et les projets alternatifs, ni les rappels à la loi… La loi ? La loi sur l’eau et les milieux humides (LEMA), la loi sur la biodiversité, les circulaires ministérielles, les recommandations de l’Europe, les injonctions des régions… Superbement dédaignées par tous, et d’abord par les administrations en charge de les faire respecter (…)
Tout cet arsenal impressionnant s’est évanoui d’un coup sitôt qu’il s’est agit de sauver le ruisseau et la tête de bassin versant – et l’eau de tout l’aval d’une pollution déjà importante et bientôt augmentée. Les portes sont restées closes, les courriers sans réponse, les participations sans lendemain, et les rares interlocuteurs ont tous disparu ! Unanimité et coordination. Comme s’ils obéissaient tous au promoteur. (…)
Il était encore possible de sauver, de réhabiliter et de relancer sur des bases saines. C’est ce qui a été proposé à Saint Gengoux depuis les années 1970. Mais, alors que, enfin, les vigies officielles voient l’effondrement du vivant (populations aquatiques, amphibiens, insectes, oiseaux…) du fait des mêmes pratiques poursuivies ici, les solutions ont toutes été rejetées avec mépris. L’exemple de ce bel endroit systématiquement saccagé révèle la déculturation et la prostration devenues communes, l’inexistence des protections institutionnelles et l’impossibilité d’empêcher la progression du désastre.
dessin de Cerise Ben Sahraoui
Du côté de l’amiante et de la santé publique…
Ce travail de recherche et d’information correspondait entièrement à mon métier, à mon expérience professionnelle et à la définition de ma fonction la plus importante (assurer le confort et la santé), mais l’établissement refusera toujours de reconnaître le caractère professionnel de l’action contre l’amiante. Bien au contraire, cette seule action d’information de mes premiers mois dans l’entreprise me rendra suspect aux yeux de la direction, des délégués du personnel, des syndicats… (…)
Le 17 novembre se tient la première réunion du premier CHSCT. J’y viens avec l’envie de faire progresser les dossiers en sommeil, en particulier la protection contre les pollutions d’amiante et la prévention. Tout est repoussé à plus tard avec une belle unanimité par les autres délégués, y compris les délégués syndicaux, et la direction.
Au sortir de la réunion, je surprends un petit échange entre deux délégués poids lourds de la CGT : « Avec lui, on va pas rigoler tous les jours !« . Ce sont des collègues qui, chaque jour, sont exposés à l’amiante depuis 10 ou 15 ans. Un de leurs collègues est déjà mort en quelques mois d’un cancer du poumon. Ils viennent de bénéficier de plusieurs chantiers réduisant beaucoup la pollution de leur espace de travail. Mais ils semblent n’avoir encore rien compris.
Le soir même, la direction annule la désignation du CHSCT. Les syndicats ne protestent pas (et pour cause !). Ni les délégués du personnel. (…) En 25 ans, je ne serai plus jamais membre du CHSCT. Je dois donc détenir le record de la plus brève participation : 1 réunion. (…)
20 ans après : Depuis le printemps, Fabrice, le plus jeune de mes collègues du conditionnement d’air, paraissait de plus en plus fatigué, mais il ne voulait pas s’inquiéter. A la rentrée de septembre, il n’avait pas encore consulté un médecin. Bientôt, il ne peut plus assurer son service. Fabrice (35 ans) soufre d’un cancer broncho-pulmonaire déjà très avancé au moment du diagnostic.
Ouvert et curieux de tout, pour comble, Fabrice a participé à l’action contre l’amiante avec conviction. Engagé en 1988, il été exposé à la pollution de plusieurs espaces pollués, à celle des plaquettes isolantes de 1992, puis à celle des locaux techniques. (…)
Le 3 mai, Fabrice meurt après des mois de diminution et de souffrance. (…)
Tout au long des deux alertes, les personnes conscientes et compétentes ont été isolées, reléguées, inquiétées. Et de façon croissante.
Les auteurs de destructions, de pollutions, de mensonges et de malfaisances ont été soutenus et récompensés.
Quant aux institutions responsables, celles qui ont été constituées pour prévenir, protéger, réparer, etc., elles ont été remarquablement absentes.
Le peuple des victimes ? Il s’est montré majoritairement inconscient et inerte. De plus en plus inerte. Entre le début des actions dans les années 1970 et aujourd’hui, l’empathie et la capacité de mobilisation se sont effondrées tandis que le je-m’en-foutisme et les corruptions de l’esprit n’ont cessé de progresser.
Quelle surprise ! Encore une illustration du sabotage généralisé :
Comme prévu, les « Etats Généraux » de l’alimentation ont avorté
Après plusieurs mois de réunions et de battage, il a été concédé quelques mesurettes cosmétiques, juste pour nuancer un système essentiellement nuisible.
A contre-courant de toutes les alertes sur l’effondrement du vivant (populations aquatiques, amphibiens, insectes, oiseaux…), la plupart des délégués ont choisi la poursuite de la course à la mort.
Logique, ces « Etats Généraux » étaient pris en otages par les lobbies industriels et financiers, et leurs affidés. Des « Etats Généraux » polarisés, en somme. Comment pourrait-il en être autrement ? Les lanceurs de l’alerte écologiste ont été éliminés – au point de tant retarder la prise de conscience des vigies scientifiques que celles-ci s’aperçoivent seulement maintenant de l’étendue du désastre (*). Et, de ce fait, la conscience émergente il y a cinquante ans (quand il était temps de changer) s’est totalement effondrée avec l’empathie (ce qui commence à être mesuré).
« L’avenir d’une « renégation » (…), c’est d’abord la suppression, dans la jeunesse, de ce qui fait son mouvement, pour la momifier, l’interdire de futur, forclore la contestation que pourrait porter la génération suivante, l’accusation terrible et tacite que murmurent contre vous les gens de vingt ans d’aujourd’hui que vos palinodies ont désabusés ; l’accusation d’avoir tué l’espoir« .
Comme quelques autres, Guy Hocquenghem faisait ce constat au début des années 1980. Il n’a pas eu le temps d’apprendre qu’il s’agissait d’une planification, et non d’une renégation.
(*) A propos des « vigies » scientifiques… Elles ont été majoritairement complètement dépassées parce que, à défaut d’avoir su se rapprocher des écologistes, elles s’étaient laissées manipuler et aveugler par les agences de la désinformation. Exemple fameux rappelé récemment :
L’Appel d’Heidelberg
plus de détails :
La cécité absolue d’une bande d’autruches (sur l’Appel de Heidelberg ), par André Langaney
François Jacob dit souvent qu’il y a autant d’imbéciles et de salauds parmi les scientifiques que parmi n’importe quel autre groupe social. Il y a aussi autant de naïfs, pleins de bonne conscience incompétente. A côté d’un certain nombre d’évidences de soutien aux objectifs proclamés de RIO et de vœux pieux d’amélioration des conditions de vie des pays du Sud, l’Appel de Heidelberg utilise le prétexte de la lutte contre l’ »écopoésie » pour apporter un soutien inconditionnel au libéralisme sauvage et à la mainmise du système industriel sur la science et l’éducation.
Rappelons-nous ce que disais Jean-Pierre Gené :
Agricultor
J’avais dans l’idée de vous entretenir du homard, de la langouste ou du tourteau dont c’est la pleine saison et qui valent 30 % moins cher que lors de la grande bouffe de fin d’année. En juin, sur le marché du frais à Rungis, le homard vivant (400-600 g) de Bretagne ou d’Europe du Nord cotait 22 euros le kilo, son homologue canadien 18 euros et le tourteau français vivant 3,40 euros le kilo. Je voulais vous dire que la chair de tourteau, si fréquente dans les entrées des restos branchés, n’a pas été décortiquée en cuisine, mais achetée au kilo à Rungis (autour de 50 euros). Seul Laurent, en bas des Champs-Elysées, décortique encore ses araignées de mer ! Je voulais encore vous ameuter sur les méfaits de l’aquaculture de la crevette nourrie par des esclaves en Thaïlande (Le Monde daté 23 juin 2014), mais aussi source de destruction des mangroves, de salinisation des eaux et de stérilisation des terres. Je voulais vous dire que, pêchée à Boulogne, elle va se faire éplucher au Maroc et revient nue à son port d’attache avec une empreinte carbone record. J’en avais beaucoup à raconter… et puis est arrivé le 24 juin.
Ce jour-là, un groupe de chercheurs indépendants rendait publique une étude (Le Monde daté 25 juin 2014) constatant une « contamination » à large échelle « de l’environnement par les pesticides systémiques ». Les scientifiques affirmaient de manière « irréfutable » que les pesticides étaient directement impliqués dans la mort des abeilles et de nombreux insectes, qu’ils en avaient trouvé des traces dans 91 % de 74 échantillons de sols français analysés en 2005, alors que seuls 15 % des sites avaient été officiellement traités… Le même jour, la FNSEA organisait une mobilisation nationale pour protester contre les dernières « contraintes » imposées par le gouvernement en matière de pesticides. Plus de 80 000 membres du principal syndicat agricole manifestaient dans toute la France et aux marches du Palais Bourbon.
« BON SENS PAYSAN »
Il faut parfois se pincer pour y croire. Aujourd’hui, en France, la FNSEA – cogérante de la politique agricole depuis la fin de la guerre – manifeste contre l’interdiction des épandages de pesticides à moins de 200 mètres des écoles, des hôpitaux, des maisons de retraite… Pas plus tard que le 5 mai dernier, une vingtaine d’élèves et une enseignante étaient victimes de malaises suite à l’épandage de fongicide à proximité de leur école à Villeneuve (Gironde). Depuis des années s’empilent les rapports et les enquêtes sur les dégâts humains et environnementaux causés par l’usage de ces produits phytosanitaires chez les vignerons, les agriculteurs et les populations locales. Eh bien non, la FNSEA milite pour leur poursuite ! Au dernier congrès, le président Xavier Beulin – comme Sarkozy avant lui – a dénoncé « la dictature de l’environnement » qui met en péril le « produire français » et mine la « compétitivité ». D’autres pays font mal et polluent à loisir pour produire toujours plus, alors pourquoi pas nous ? Tel est le « bon sens paysan » de la FNSEA qui, après avoir inventé « l’agriculture raisonnée » pour profiter sans contrôle ni label du succès du bio, n’a visiblement pas inscrit dans ses objectifs la réduction de 50 % des pesticides promise d’ici 2018 dans le plan Ecophyto du gouvernement de 2008.
Cet incroyable aveuglement, qui frise l’inconscience (ils en sont à discuter pour pouvoir asperger à 50 mètres et non plus 200 mètres), ne contribuera pas à réconcilier les Français avec leur agriculture. Les scandales alimentaires, la présence régulière de produits phytosanitaires dans les fruits et les légumes, les batteries de poulets aux antibiotiques, la pollution au nitrate de la plupart des rivières, sont imprimés dans la mémoire des consommateurs. Il faudra plus que quelques charolaises bien peignées, exposées une fois l’an Porte de Versailles, pour nous prouver que les « exploitants agricoles » n’y sont pour rien. Avec la FNSEA à leur tête, dont le président mérite bien son surnom : Agricultor.
jpgene juillet 2014
Depuis, JP Gené est mort prématurément en mars dernier
NDDL
Un nouvel aéroport à l’ancienne dans une campagne à préserver ?
Ou l’agrandissement de l’existant ?
Les terres agricoles de Notre Dame des Landes sont promises à la dévastation pour faire place à une technologie encombrante, gaspilleuse d’énergie, dangereuse et très polluante, et qui devrait être dépassée : l’avion façon fer à repasser.
de l’influence de la nouvelle gauche écologiste des années soixante… Johnny aussi
Johnny Hallyday 1970 : La pollution (album « VIE »)
paroles de Jacques Lanzmann
Un « Etat de droit » inconsistant
Dans un pays surchargé de lois et d’institutions pour les appliquer
de l’impuissance à sauver le patrimoine historique, l’eau, la campagne, la biodiversité de la voracité des spéculateurs :
(…) Tout cet arsenal impressionnant s’est évanoui d’un coup sitôt qu’il s’est agit de sauver le ruisseau et la tête de bassin versant – et l’eau de tout l’aval d’une pollution déjà importante et bientôt augmentée. Les portes sont restées closes, les courriers sans réponse, les participations sans lendemain, et les rares interlocuteurs ont tous disparu ! Unanimité et coordination. Comme s’ils obéissaient tous au promoteur.
Seul résultat de l’action, la station-service amphibie prévue dans la nappe phréatique d’accompagnement du ruisseau, exactement dans la zone la plus inondable, ne sera pas construite. C’était quand même trop gros.
(…)
le saccage exemplaire d’une cité médiévale et de son environnement depuis 60 ans
novembre 2017
À mort la vie !
De plus en plus pourris !
Ces comportements se multiplient. Partout, l’autre, le différent, l’inhabituel, la vie elle-même, sont devenus des ennemis
La vidéo d’un sanglier qui se fait jeter vivant dans le vide suscite l’indignation en Espagne
http://www.epochtimes.fr/video-dun-sanglier-se-jeter-vivant…
ruta del Cares, Parque Nacional de Picos de Europa – novembre 2017
Il y a, au moins, 8 salopards qui agissent, regardent, filment. Pas un qui réalise la chance de rencontrer un sanglier (c’est rare). Pas un qui le regarde comme un être vivant, comme lui. Pas un qui pense, qui se pense relié au sanglier et à cette campagne où il aime à se promener (?). Tous, profondément handicapés cognitifs, sans une once d’empathie. Tous pétochards au dernier degré, et lâches, lâches ! qui veulent seulement se débarrasser de cette chose animée qui a osé arrêter leur marche mécanique vers la consommation sans compréhension et sans partage.
Tout est dans cette scène : l’inculture jusqu’à la stupidité, la non-pensée, la peur de l’autre, la peur de la vie, l’absence complète d’empathie et la couardise, un abyssal mépris et le sadisme des harceleurs… Tout ce qui explose aujourd’hui.
Hay, por lo menos, 8 cabrones que actúan, miran, ruedan. No uno que piensa, que se piensa unido al jabalí y a estos paisajes vivos donde le gusta pasearse (?).
Todo está en esta escena: la incultura hasta la estupidez, el no pensamiento, el miedo del otro, el miedo de la vida, la ausencia completa de empatía y la cobardía, abisal equivocado y el sadismo de los acosadores… Todo lo que estalla hoy.
Déculturation, mépris et haine du vivant, comment la bataille pour la vie a été perdue
http://planetaryecology.com/le-mepris-et-la-haine-du-vivant/
Glyphosate et autres poisons :
IRRESPONSABILITÉ GÉNÉRALE des politiques et de beaucoup, beaucoup d’autres
Autorisation pour 3 ans, pour 5 ans, pour beaucoup trop dans le contexte de l’effondrement du vivant (oiseaux, insectes, sols, vie des eaux douces et des eaux côtières…et climat comme une résultante)
Le problème : la vie n’intéresse plus la plupart. Les luttes intestines politiciennes, beaucoup plus. Et « la croissance » matérialiste, et la vente d’avions pollueurs, et la production des bagnoles, des super-paquebots-super-pollueurs, des TGV et des autoroutes découpeurs d’écosystèmes, etc., et le black friday, et à peu près tout ce qui détruit et nous a amenés au bord du trou.
Car le bien commun n’est plus dans la conscience de la plupart, et l’empathie est devenue un sentiment exceptionnel. C’est particulièrement désastreux chez tous ceux qui n’ont été sélectionnés que sur leur aptitude à écraser leur prochain et à tirer des profit de la ruine de la société et du vivant : les hiérarques des hiérarchies de pouvoir et d’argent. Le naufrage du glyphosate (et de tous les autres poisons et polluants versés à gros bouillons dans les tissus vivants) n’est qu’une énième illustration du naufrage général de la démocratie représentative et des institutions officielles placés sous transfusion permanente par les lobbys les plus nuisibles.
DÉCULTURATION, MÉPRIS ET HAINE DU VIVANT
http://planetaryecology.com/le-mepris-et-la-haine-du-vivant/
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