Palestine : l’engrenage colonial, une fabrique de la haine et du totalitarisme – III, à partir de mai 2025
Palestine : l’engrenage colonial, une fabrique de la haine et du totalitarisme – III, à partir de mai 2025
mai 25
Israël organise la famine et piège la distribution d’aide alimentaire
juin 25
Jean-Pierre Filiu : « Je suis à peine de retour que me submerge déjà la tragédie de ce territoire assiégé »
Apocalypse programmée
La troublante opacité de la Gaza Humanitarian Foundation, une organisation israélo-américaine sous pavillon suisse
Dans la bande de Gaza, au moins 30 personnes tuées et plus de 100 blessées par des tirs et des bombes de l’armée israélienne
Un Américain contractuel de sécurité dénonce la Gaza Humanitarian Foundation américano-israélienne
juillet 25
Il y a 30 ans, le génocide de Srebrenica. Aujourd’hui : Gaza
Communiqué commun des prêtres de Taybeh contre de nouvelles attaques des colons israéliens
Israël tire sur l’Église de la Sainte Famille
août 25
«On meurt à petit feu»: à Gaza, la faim n’épargne personne
Dès l’après 7 octobre, les analystes envisageaient le pire
Verrouillée dans son délire, la dictature israélienne planifie une aggravation du génocide
Israël : les écuries d’Augias vont-elles être enfin nettoyées ?
Famine à Gaza : « Personne n’a jamais vu ça », dit la responsable des activités médicales dans l’enclave pour Médecins sans frontières
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Israël organise la famine et piège la distribution d’aide alimentaire
Famine à Gaza, un crime de guerre
La famine qui sévit dans la bande de Gaza est la conséquence directe du blocus humanitaire provoqué par le gouvernement israélien. En violation flagrante du droit international
Face aux témoignages qui arrivent difficilement de l’enclave palestinienne, les mots paraissent bien dérisoires. Les faits rapportés par notre correspondante à Jérusalem ne peuvent que nous saisir d’effroi : la faim règne à Gaza. Une faim qui ronge les corps et les âmes, comme le dit un médecin qui y exerce, tant bien que mal, engagé dans un combat inégal et sordide.
Cette situation, terrible, était pourtant annoncée. Depuis des semaines, le blocage de l’aide humanitaire par le gouvernement de Benyamin Netanyahou a directement provoqué l’épuisement des ressources, en eau et en nourriture. La catastrophe est désormais là, devant nous. Notre devoir est de ne jamais céder à la banalisation ou au fatalisme, et d’ouvrir lucidement les yeux face à ce qu’il faut bien appeler un crime de guerre, comme en atteste le statut de Rome de la Cour pénale internationale, qualifiant ainsi « le fait d’affamer délibérément des civils comme méthode de guerre ».
https://www.la-croix.com/a-vif/famine-a-gaza-un-crime-de-guerre-20250514
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Jean-Pierre Filiu : « Je suis à peine de retour que me submerge déjà la tragédie de ce territoire assiégé »
L’historien Jean-Pierre Filiu a passé un mois dans la “zone humanitaire” au sud de la bande de Gaza. De ce territoire totalement interdit aux journalistes étrangers, il rapporte un témoignage rare du conflit, qu’il qualifie de « guerre inhumanitaire ».
Apocalypse programmée
Des images satellite révèlent que la ville de Khuzaa a été entièrement rasée en mai 2025, nouvelle preuve des destructions injustifiées et du génocide commis par Israël dans la bande de Gaza
Cela souligne à quel point il est urgent d’enquêter sur l’armée israélienne pour les crimes de guerre que sont les destructions injustifiées et les sanctions collectives. Elle apporte également de nouvelles preuves du génocide commis par Israël contre les Palestinien·ne·s dans la bande de Gaza occupée.
Les conclusions de ces recherches indiquent qu’Israël a délibérément détruit des infrastructures indispensables à la survie, notamment certaines des terres agricoles les plus fertiles de la bande de Gaza, dans le cadre d’une stratégie visant à imposer aux Palestinien·ne·s de Gaza des conditions de vie destinées à causer leur destruction physique, en tout ou en partie. Des recherches menées antérieurement par Amnesty International ont mis en évidence un schéma de destruction de zones civiles par Israël entre décembre 2023 et mai 2024, sans nécessité militaire impérative, dans le cadre d’efforts visant à étendre une « zone tampon » le long du périmètre oriental de Gaza. (…)
La troublante opacité de la Gaza Humanitarian Foundation, une organisation israélo-américaine sous pavillon suisse
La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), récemment désignée par Israël pour coordonner l’aide dans le territoire palestinien, est au cœur d’une vive controverse. Alors que les agences humanitaires de l’Organisation des Nations unies sont empêchées d’agir, cette organisation a été propulsée sur l’avant-scène de la crise comme un « nouveau modèle d’aide » : ses distributions alimentaires sur le terrain se soldent pourtant presque chaque jour par un chaos mortel. Au sein de la communauté humanitaire de Genève, de nombreuses voix dénoncent une instrumentalisation et une militarisation de l’aide. « Tout semble indiquer que cette structure est une coquille vide, enregistrée ici pour le vernis humanitaire, mais très éloignée du droit humanitaire international, dont elle ne respecte pas les principes d’indépendance, d’impartialité et de neutralité », alerte Philip Grant, directeur de l’ONG Trial International, qui a saisi les autorités helvétiques pour qu’elles examinent la conformité de la GHF au droit humanitaire et suisse. (…)
Dans la bande de Gaza, au moins 30 personnes tuées et plus de 100 blessées par des tirs et des bombes de l’armée israélienne
Depuis l’ouverture des centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation, les distributions dans la bande de Gaza sont marquées par des violences meurtrières.
La défense civile de la bande de Gaza a affirmé que 30 personnes avaient été tuées par l’armée israélienne, mercredi 18 juin, dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine. (…)
Une série d’événements meurtriers se sont produits depuis l’ouverture, le 27 mai, dans la bande de Gaza de centres d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
Un Américain contractuel de sécurité dénonce la Gaza Humanitarian Foundation américano-israélienne
Je fais partie des centaines d’agents de sécurité qui se sont rendus à Gaza pour faciliter l’acheminement de « l’aide humanitaire » dans le cadre du nouveau projet de la Fondation humanitaire pour Gaza soutenu par les États-Unis. (…)
Un épisode m’a particulièrement marqué. Nous surveillions un site désert toute la journée ; peu après la tombée de la nuit, des dizaines de camions à plateau sont enfin arrivés avec de l’aide.
L’armée israélienne a rapidement signalé par radio que 200 à 300 civils se dirigeaient vers le site, à quelques kilomètres au nord. Nous avons alors vu un drone israélien se diriger vers eux.
Peu après, cette zone a commencé à être illuminée par des tirs d’artillerie. (…)
juillet 25
Il y a 30 ans, le génocide de Srebrenica. Aujourd’hui : Gaza
Le 11 juillet 1995, les troupes du général bosno-serbe Ratko Mladic s’emparaient de l’enclave de Srebrenica, alors zone protégée par l’ONU. Des images d’horreur firent immédiatement le tour du monde : de milliers de Bosniaques musulmans sans défense, réfugiés dans la base de l’ONU à Potocari, furent triés, les hommes furent séparés des femmes et des enfants et embarqués dans les camions pour une destination inconnue où ils furent exécutés. Plus de 8 000 hommes et adolescents furent tués en quelques jours malgré la présence de la Force de protection des Nations unies (Forpronu), signant un échec international.
“Le temps s’est arrêté” : trente ans après le massacre, Srebrenica ne s’est pas remise
Communiqué commun des prêtres de Taybeh contre de nouvelles attaques des colons israéliens
Le village chrétien de Taybeh en Cisjordanie est dans la ligne de mire des colons. Aux attaques sporadiques de l’année écoulée, succèdent les provocations quotidiennes. (…)
Cette attaque s’inscrit dans une série d’actes, de harcèlement et de provocations documentés depuis plusieurs mois, dans ce village chrétien situé à l’est de Ramallah. Plusieurs incidents avaient déjà été signalés au printemps 2024 : intrusion de colons dans des propriétés agricoles, saccage de plantations, tirs en l’air, construction illégale d’avant-postes, sans intervention des forces de sécurité israéliennes.
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Israël tire sur l’Église de la Sainte Famille
Nouveaux mensonges israéliens
Israël a tout d’abord exprimé son « profond chagrin »
pour les dégâts et les victimes civiles, et affirmé ne « jamais cibler »
les sites religieux dans la guerre menée à Gaza. Il a ajouté que les circonstances dans lesquelles l’église a été endommagée étaient « en cours d’examen »
, précisant que l’armée enquêtait. L’État hébreu « regrette tout dommage à un site religieux ou à des civils non impliqués »
, a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
Pourtant…
Les ruines de la grande mosquée Omari, la plus grande et la plus ancienne mosquée du nord de Gaza. 12 février 2024 (Omar El Qataa)
Trésors sauvés de Gaza – 5000 ans d’histoire
https://www.imarabe.org/fr/agenda/expositions-musee/tresors-sauves-gaza-5000-ans-histoire
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«On meurt à petit feu»: à Gaza, la faim n’épargne personne
À Gaza, où l’ONU continue d’alerter sur la situation de famine extrême que traverse la population, la situation continue de s’enfoncer dans le pire. Désormais, même les médecins de l’enclave, qui accueillent les milliers de blessés des bombardements, souffrent lourdement de la faim.
Les images, insoutenables, inondent les canaux d’information depuis plusieurs jours. Elles montrent des corps rachitiques transportés dans les quelques hôpitaux de Gaza. Des corps qui réclament à manger autant que des soins. Désormais, même les médecins crient famine. Comme ce soignant de l’hôpital Nasser, à Khan Younes :
« Vous ne pouvez pas imaginer. On meurt à petit feu. Nous, les équipes médicales, nous mangeons la moitié d’un pain par jour. Nous sommes épuisés. C’est très difficilement que nous allons d’un patient à l’autre. Nous avons besoin nous-mêmes d’assistance. Nous sommes au bord de l’effondrement. »
Dès l’après 7 octobre, les analystes envisageaient le pire
Gaza : un cas d’école de génocide, par Raz Segal
Dans son attaque meurtrière sur Gaza, Israël a clamé haut et fort ses intentions. Le ministre israélien de la défense Yoav Gallant a déclaré en des termes on ne peut plus clairs le 9 octobre dernier : « Nous imposons un siège total de Gaza. Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous luttons contre des animaux humains et agirons en conséquence. » Les dirigeants occidentaux ont renforcé cette rhétorique raciste en qualifiant le massacre des civils israéliens par le Hamas – un crime de guerre aux termes du droit international ayant à juste titre provoqué horreur et sidération en Israël et dans le monde— « d’acte de mal absolu », selon les termes du président des États-Unis Joe Biden, où d’acte reflétant un « mal ancestral », selon les termes de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Ce langage déshumanisant a été délibérément choisi pour justifier la destruction à grande échelle de vies palestiniennes ; l’évocation du « mal », dans ce qu’il a d’absolu, élude toute distinction entre les militants du Hamas et les civils de Gaza et occulte le contexte plus général de la colonisation et de l’occupation.
(…) Ce langage n’est pas seulement utilisé par les dirigeants israéliens. Une personne interviewée sur la Chaîne 14, pro-Netanyahou a appelé à « transformer Gaza en Dresde. » La Chaîne 12, la chaîne d’information la plus regardée en Israël, a publié un rapport sur des Israéliens de gauche appelant à « danser sur ce qu’était jadis Gaza. » Entre-temps, un vocabulaire génocidaire — appels à « effacer » et « aplatir » Gaza — a envahi les réseaux sociaux israéliens. À Tel Aviv, une bannière affichant le message « Zéro Gazaoui » a été accrochée à un pont.
Verrouillée dans son délire, la dictature israélienne planifie une aggravation du génocide
Le plan d’occupation de Gaza provoque l’indignation et une vague de réactions au niveau international. Tout cela reste pour l’instant déclaratif, sauf du côté de l’Allemagne qui a pris une mesure concrète : Berlin va suspendre les exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza. Il s’agit d’un revirement majeur, car l’Allemagne est l’un des soutiens les plus fidèles de l’Etat Hébreu, avec les Etats-Unis.
https://www.arte.tv/fr/videos/128331-000-A/indignation-face-au-plan-d-occupation-de-gaza
Israël : les écuries d’Augias vont-elles être enfin nettoyées ?
« Arrêtez la guerre à Gaza ! » Cet appel est celui de près de 600 anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, parmi lesquels plusieurs ex-patrons du Mossad et du Shin Bet. Ils appellent dans une lettre Donald Trump à faire pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour mettre fin à la guerre à Gaza. Ce courrier du mouvement des « Commandants pour la sécurité d’Israël » (CIS), signé par 550 anciens chefs espions, militaires, policiers et diplomates, a été rendu public dans la nuit de dimanche à lundi. « Cette guerre a cessé d’être une guerre juste et conduit l’État d’Israël à perdre son identité », alerte Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, dans une vidéo diffusée par le même mouvement pour accompagner la publication de ce courrier
Gaza : près de 600 anciens chefs militaires ou espions israéliens appellent Trump à mettre fin à la guerre
Famine à Gaza : « Personne n’a jamais vu ça », dit la responsable des activités médicales dans l’enclave pour Médecins sans frontières
La responsable des activités médicales dans l’enclave palestinienne pour Médecins sans frontières dénonce elle aussi l’attitude de l’Etat israélien.
« On va avoir une population d’enfants avec des amputations, des choses qui ne devraient pas exister, s’émeut Karin Huster. Ce sont des choses qu’on pourrait arrêter si nos gouvernements avaient le courage d’empêcher le gouvernement israélien de continuer ce génocide.
https://www.franceinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/famine-a-gaza-personne-n-a-jamais-vu-ca-dit-la-responsable-des-activites-medicales-dans-l-enclave-pour-medecins-sans-frontieres_7429657.html