LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – juillet 2019 – juillet 2023

Un regard sur l’autre « actualité« , celle du système qui est en train de détruire le vivant

journal d’un écologiste consterné

La mort de tout homme, moi aussi, me diminue parce que je suis lié à l’espèce humaine. Aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas ; il sonne pour toi.

John Donne, 1572 1631

pour communiquer :

restaurplanet@gmail.com

sommaire des dernières nouvelles du front :

et toujours la Syrie…

août 23

l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne subventionne les bassines !

juillet 23

Dérégulation du recrutement des fonctionnaires, ou comment accroître la corruption

Kissinger bouge encore !

juin 23

Rapport du Haut Conseil pour le Climat

mai 23

Les nappes phréatiques sont basses. Quelle surprise !

janv 23

La Côte Atlantique sous le polystyrène

Et toujours le mépris pour la vie

Sur le front de la « culture anti-nature« 

déc 22

Naufrage de l’élevage industriel 

Démocratie, encore un peu plus bas :

Trois journalistes sont convoqués à la DGSI après leur enquête pour la cellule investigation de Radio France

novembre 2022

Michel Bühler est parti

août 2022

Et toujours la propagande pro-TGV…

juin 2022

Si nous détruisons la planète, c’est la faute à notre cerveau

avril 2022

État des terres agricoles en France, par Terre de Liens – artificialisation, stérilisation, désertification

avril 2022

Journalistes politiques : ignorance et naïveté ? Ou autre chose ?

Climat : des « scientifiques » pensent à s’engager vraiment

Scandale des « Ehpad »

mars 2022

Pas de système Poutine sans les stupidités des « responsables » occidentaux

Ukraine : une interdiction aérienne des bombardiers russes ?

janvier 2022

Mort de Giuseppe Belvedere

Il suffit d’un brin d’herbe au pied d’un arbre ou d’un vol d’oiseaux en ville pour que le fascisme pointe le groin

Scandale ORPEA : Mesure infaillible de la qualité d’une civilisation : le sort réservé aux vieux

sept oct nov 2021

Bla bla bla à la COP 21

Éco-anxiété et « solastalgie« … il y a 50 ans et plus

août 2021

Voyage vers le passé avec une émission-débat de France Inter

« Abandonner les Kurdes, comme les Afghans aujourd’hui, est une faute politique »

LIBERTÉ ! LIBERTÉ ! LIBERTÉ!

juillet 2021

L’assassinat d’un esprit trop critique et trop actif pour beaucoup : Peter de Vries

Devoir de vigilance des multinationales : une enquête montre l’opacité et la faible application de la loi

juin 2021

Du plastique retrouvé jusqu’à 2.200 mètres de profondeur dans la Méditerranée

Le bouleversement climatique à vue d’oeil

Nouvelle alerte rouge : cette fois, c’est le GIEC

avril mai 2021

Il y a 50 ans se préparait la première série de manifestations écologistes : la Semaine de la Terre

mars 2021

Emmanuel Faber vient d’être débarqué de la direction de Danone par le capitalisme tel qu’en lui-même

Syrie : 10 ans !

fév 2021

« La justice » et « les forces de l’ordre » contre le lanceur d’alerte des « Luxleaks »

Jean-Claude Carrière

L’Actu Citoyenne, un site très suivi, pond un « incroyable » commentaire qui désinforme

janv 2021

L’impéritie à ce point ?!

déc 2020

Le lobby automobile entrave la transition. Comme d’habitude.

C’est la journée pour le climat !

Ben, qu’est-ce qu’on va faire ?

La mort de Robert Castel rappelle Geneviève Baïlac et la contribution de celle-ci à une page édifiante de l’histoire de l’alerte écologiste

nov 2020

L’écocide réduit à un délit

Pauvre Maurice Genevois au Panthéon !

la rigidité technocratique

Corona, Covid et impéritie… Impéritie ?

oct 2020

Paulo Paulino Guajajara, gardien de l’Amazonie, a été assassiné

Pour la santé, les politiques contradictoires se succèdent

Mais peut-être pas si contradictoires…

Liberté d’expression ?

Vraiment ?

Avant la sortie de Last Words, film adapté du roman de Santiago Amigorena, Charlotte Rampling et Jonathan Nossiter : « On peut, en toutes circonstances, garder la joie« 

Irène Frain « Un crime sans importance »

Comment la « démocratie représentative » est falsifiée de bout en bout pour sacrifier le bien commun

sept 2020

Qui a tué IVAN ILLICH ?

le film Honeyland de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov

août 2020

Ben oui, les ondes radio, celles des portables, de la wifi, etc. contribuent à l’effondrement du vivant

juillet 2020

Gisèle Halimi

Le spécialiste du djihadisme Hicham Al-Hachémi assassiné à Bagdad

ciao Ennio

juin 2020

Joan Pau Verdier s’en va déjà

mai 2020

Biosicurezza e politica, par Giorgio Agamben

La mort de Little Richard

avril 2020

Le monde d’après

Planète des humains de Jeff Gibbs, une démystification du développement capitaliste « durable »

Un virus et, sous le vernis vite craquelé, la grimace totalitaire

Les connards qui nous gouvernent

La disparition de Patrick Herman

Le Coronavirus a déjà causé la mort de 50 000 personnes, mais…

combien de vies épargnées par le coup de frein à « l’économie » productrice de pollutions et de destructions ?

mars 2020

L’OMS sous influence chinoise ?

Manu Dibango

How the Virus Got Out

La Chine réécrit déjà l’histoire du coronavirus de Wuhan

A l’origine du corona-virus comme de beaucoup d’autres, la croissance du système de la marchandise et l’écocide

C’était en mars 2019, la visite du dictateur chinois avec son bagage ultra-capitaliste : L’Italie sera bientôt la porte d’entrée des routes de la soie en Europe

Jeunisme, angélisme et irréalisme politique

février 2020

La dictature syrienne et le régime de Poutine accroissent chaque jour l’abîme ouvert par la trahison d’Obama

Michel Charasse s’éteint

Graeme Allwright, encore un de la nouvelle gauche qui s’en va !

Juste un peu d’info sur l’un des immondes trafics à destination de la Chine…

Virus chinois : la faute à la victime

Syrie : Pourquoi le monde a-t-il abandonné ?

Bernard Charbonneau, ce pionnier méconnu de l’écologie française, mais victime, lui aussi, de l’entrisme capitaliste

Bali île paradisiaque? 70 000 chiens sont massacrés

À propos du nouveau virus chinois

Amiante et autres, bien sûr, la répression des lanceurs d’alerte continue

Un « éditorialiste politique » dévoile son ignorance politique

MATZNEFF et la grande compagnie des prédateurs

L’affaire Matzneff et ce qu’elle révèle

Il y a 34 ans, René Barjavel nous quittait

Adults in the room, un film de Costa Gavras

Folie furieuse : les Calaos menacés par la destruction des forêts et par un trafic

Les media se réveillent et se penchent sur la Transition écologique

Marie Laforêt

Organisation de la désertification et ruine des commerces, ça continue

Pier Paolo Pasolini a été assassiné un 2 novembre

Répression des alertes. Au-delà de l’apparence

La Turquie d’un Erdogan en perte de vitesse fait le jeu des terrorismes, de Poutine et du totalitarisme syrien

Pendant l’effondrement, en tous domaines, la conquête continue : la biodiversité en péril dans la forêt française

Ad Astra, un film de James Gray

Edgar Morin toujours mis en vedette, mais qu’avait dit Bernard Charbonneau ?

Cause Animale, Cause du Capital
par Jocelyne Porcher

L’affaire Pasolini, film de David Grieco

Du dogme de « la croissance marchande » aux incendies dans les forêts primaires

La France abandonne ses villes moyennes

La grande distribution de ruine sociale et écologique continue

Tout à coup, au milieu des horreurs…

Dominique Bourg serait-il devenu écologiste ?

juillet 2019

C’était hier

Effet d’annonce

Faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité 

Constats et objectifs 

4 décembre 2012 (mis à jour le 18 décembre 2012)

Ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Constats-et-objectifs,30223.html

En réalité…

et toujours la Syrie

Toujours aucune interdiction aérienne imposée à la dictature syrienne qui poursuit ses bombardements dévastateurs en toute quiétude

et pour cause ! Sur la foireuse trahison de l’administration Obama (?) qui fera le lit de tous les extrémismes et du système Poutine :

Le jour où Barack Obama avait effacé sa « ligne rouge » sur la Syrie

https://www.lemonde.fr/international/article/2017/04/07/le-jour-ou-barack-obama-avait-efface-sa-ligne-rouge-sur-la-syrie_5107363_3210.html

Syrie: un réfugié en France dessine la torture

http://www.liberation.fr/societe/2018/08/22/syrie-un-refugie-en-france-dessine-la-torture_1673894

juillet 2019 – les bombardements de la dictature et de la Russie continuent

https://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/syrie-la-photo-de-trois-fillettes-coincees-dans-les-decombres-de-leur-immeuble-suscite-l-emotion-des-internautes_3552783.html

…la Syrie

La Syrie martyre pour l’exemple ?

https://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/la-syrie-martyre-pour-lexemple.html

août 23

l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne subventionne les bassines !

L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne veut financer des dizaines de mega-bassines, ces réserves étanches qui épuisent les nappes phréatiques :

Les « bassines » financées comme projets de territoire

Après avoir écouté les arguments des militants et “rappelé son attachement au dialogue”, la présidente du conseil d’administration Régine Engstrom a justifié par le droit, le financement de réserves de substitution sur son territoire par son agence de l’eau Loire-Bretagne.

https://www.lafranceagricole.fr/eau/article/835841/l-agence-de-l-eau-loire-bretagne-repond-aux-manifestants
« a justifié par le droit« … Comme si « le droit » avait été touché par la grâce écologiste ! Un « droit » qui n’en a aucune connaissance, où tout est à reprendre. C’est typique de l’égarement d’un système hors-sol, « anti-nature » comme ils disent, qui puise ses justifications dans ses aberrations. Typique des solipsistes mécanistes et cupides de « la croissance marchande » qui nous ont mené à l’effondrement du vivant.

On avait connu cette Agence de l’Eau mieux inspirée ! Par exemple, sur les rivières maltraitées, perdues, oubliées :

Dans certains cas, la rivière n’est même plus visible. Canalisée et enterrée, elle n’existe plus dans l’inconscient collectif, si ce n’est ponctuellement et de façon négative par exemple lors de débordements des réseaux. «ça ne motivait pas la population… les gens ne savaient pas où la rivière coulait, aucune photo du site avec la rivière découverte n’existait». Souvent, l’urbanisation a tourné le dos au cours d’eau, notamment dans les secteurs où le risque d’inondation est important. «Dans les années 70, on lui a tourné le dos. La ville s’est construite de façon décalée par rapport à la rivière».

http://www.eau-loire-bretagne.fr/espace_documentaire/documents_en_ligne/guides_milieux_aquatiques/Guide_restauration-CE.pdf

Capable de dénoncer « l’exploitation excessive de la ressource (par rapport au rechargement naturel des nappes phréatiques)« , d’un côté*, et de distribuer l’argent public à des programmes de privatisation de l’eau réalisés au détriment des nappes phréatiques, tout en en augmentant les pertes par évaporation et la salinisation des sols.
* https://www.centre-val-de-loire.ars.sante.fr/ars-coordonnatrice-du-bassin-loire-bretagne

ces ouvrages (les johads) captent l’eau qui ruisselle sur les sols trop secs pour faciliter son infiltration dans le sol, réapprovisionnant ainsi les nappes phréatiques. C’est l’une des grandes différences avec les techniques industrielles d’irrigation superficielle, laquelle entraîne une forte évaporation au détriment de l’alimentation des nappes phréatiques.

Par dessus tout, avant même de penser à réaliser des retenues, et même des retenues qui servent à réalimenter les nappes phréatiques, il serait intelligent de réviser complètement les « aménagements agricoles » – traduire : les destructions écologiques – faits ces cinquante dernières années, au moins : les asséchements de zones humides, les canalisations de rivières, les détournements dans des fossés anti-chars, les drainages (!), les destructions de bocages et de petits bois, etc. Toutes les malfaisances imaginables accompagnées d’une corruption galopante et du détournement des subventions pour les diriger contre le bien commun.

Au-delà du sommet de Belem sur l’Amazonie s’amorcerait une coopération entre les 3 grands bassins forestiers tropicaux : l’Amazonie, donc, l’Afrique et le Sud-Est asiatique.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-jeune-afrique/la-chronique-de-jeune-afrique-du-dimanche-13-aout-2023-5248872

Forêts tropicales: un sommet RDC-Indonésie-Brésil le 25 août à Kinshasa

juillet 23

26 juillet 2023

Dérégulation du recrutement des fonctionnaires, ou comment accroître la corruption

Les craintes de voir les conflits d’intérêts se multiplier, après la décision d’Emmanuel Macron d’ouvrir les recrutements dans la haute fonction publique, n’étaient pas une vue de l’esprit. À peine deux ans après sa nomination par le président de la République, la préfète de la région Centre, Régine Engström, incarnation de cette porosité assumée entre le secteur privé et l’appareil d’État, a été renvoyée devant le tribunal judiciaire de Paris, où elle sera jugée en octobre pour des soupçons de « prise illégale d’intérêts ».

https://www.mediapart.fr/journal/france/260723/la-prefete-de-region-centre-sera-jugee-pour-son-conflit-d-interets

Kissinger bouge encore !

Oui, celui auquel nous devons tant. Celui de la dictature chilienne, de la dictature indonésienne, de l’écrasement de la Papouasie Occidentale et du Timor, et de tant d’autres crimes qui ont contribué au chaos actuel.

https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-l-ancien-secretaire-d-etat-americain-henry-kissinger-recu-avec-les-honneurs_5963285.html

Kissinger… Hommage à Victor Jara : https://www.dailymotion.com/video/xcrkuu

juin 23

Rapport du Haut Conseil pour le Climat

D’après le Haut conseil pour le climat, l’année 2022, marquée par les catastrophes naturelles, a montré un manque d’adaptation de la France aux impacts du dérèglement climatique.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/le-haut-conseil-pour-le-climat-deplore-l-impreparation-de-la-france-face-aux-impacts-du-dereglement-climatique-7311392

Comme c’est étonnant !

La plupart n’ont qu’une conscience très amoindrie de l’effondrement. Même le nez collé à telle ou telle destruction, dégradation, extinction, ils ne s’en aperçoivent pas, ou s’en foutent. Et continuent à appuyer sur le champignon. Si le bouleversement climatique commence à dire quelque chose à quelques-uns, la plupart n’ont pas conscience de l’effondrement du vivant, et font encore moins la relation entre l’un et l’autre

Un exemple caricatural entre mille :

mai 23

Les nappes phréatiques sont basses. Quelle surprise !

Concernant les nappes du pourtour méditerranéen et du couloir Rhône-Saône, la situation reste généralement stable ou se dégrade entre mars et avril. Les niveaux sont peu satisfaisants à très préoccupants, de modérément bas à très bas.

Situation hydrogéologique au 1er mai 2023

https://www.brgm.fr/fr/actualite/communique-presse/nappes-eau-souterraine-au-1er-mai-2023-risques-secheresse-estivale

Pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là :

novembre 2022

Michel Bühler est parti

Je suis d’un temps d’espoir d’un temps de délivrance
Où l’on osait rêver, et les peuples là-bas
Faisaient tomber leurs chaînes et brisaient le silence
Oh les jolis printemps au parfum de lilas
Devant nous se levaient des matins d’innocence
Plus jamais il n’y aurait d’humiliés, de parias
Plus jamais d’esclavage, et plus de violence
N’était-ce pas simplement raison, dites-moi?
Je me bats

août 2022

Et toujours la propagande pro-TGV…

Sauf dans Le Parisien qui rappelle les 60 ans de l’Aérotrain :

C’était il y a 60 ans :

Au début des années 1960, cette invention tout droit sortie du futur a été testée en Essonne, sur une piste de 6,7 km entre Gometz-la-Ville et Limours. Six décennies plus tard, les vestiges de cette incroyable épopée industrielle stoppée net sont toujours présents.

https://www.leparisien.fr/essonne-91/cetait-il-y-a-60-ans-en-essonne-lingenieur-jean-bertin-deposait-le-brevet-de-laerotrain-10-08-2022-UYUQ3RBE5RDV3EVABBWK7EXMVI.php

Mais dans cette émission de France Inter consacrée aux trains, aucune remise en cause des trains rapides, surtout pas du TGV !

Le train est-il de retour ?

Face à l’avion polluant, le train est devenu le moyen de transport le plus écologique pour pouvoir voyager en bonne conscience.

Le train, l’ami écolo, est devenu l’argument de transport propre n°1 pour les gouvernements…

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-vendredi-05-aout-2022-6036760?fbclid=IwAR2SmDaHeTXqtDdvFylQWB0iELgZ55183Rjl1nnnErdz3wVcCmlavae8NU8

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-vendredi-05-aout-2022-6036760?fbclid=IwAR2SmDaHeTXqtDdvFylQWB0iELgZ55183Rjl1nnnErdz3wVcCmlavae8NU8

Ben voyons…

L’un des gros avantages des Aérotrains sur le ferroviaire : ils sont indéraillables

Non, le train n’est pas écologique

Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de transport écologique, notamment en raison des flux de matières et d’énergie astronomiques inhérents à l’industrie ferroviaire, mais il repose aussi sur des techniques autoritaires. Le chemin de fer n’aurait pu voir le jour sans une société de masse obsédée par la mobilité et l’accélération, une culture caractérisée par le refus pulsionnel des limites physiques imposées par notre matrice biologique.

… Plus encore que des « techniques autoritaires« , des réseaux de corruption !

À la différence du ferroviaire classique, pas de flux de matières et d’énergie astronomiques avec l’Aérotrain :

Le 17 juillet 1974, alors que Bernard Charbonneau dévoile le jeu de « la caste dirigeante », Valéry Giscard d’Estaing en fournit une illustration éclatante. D’un trait, il met fin à l’odyssée prometteuse de l’Aérotrain de Jean Bertin, Louis Duthion et Maurice Berthelot. À priori, ce nouveau moyen de transport sur coussin d’air n’était pas tout à fait « écologiste », mais, en comparaison avec ce qui allait arriver, on ne peut que regretter son abandon. L’Aérotrain était une innovation élégante et prometteuse, et elle était annulée pour privilégier un nouveau train porté par la SNCF ; train dont le coût faramineux était encore dissimulé : le TGV. Notons que la SNCF avait déjà sacrifié le Pendulaire qu’elle portait aux nues à la fin des années soixante. Comme le Pendulaire développé depuis par d‘autres *, l’Aérotrain n’a pas été un « échec », il n’a pas été abandonné, il a été sabordé. À entendre les partisans du TGV encore aujourd’hui, avec lui aurait été imposé un concept positivement génial : « la grande vitesse » au ras des pâquerettes ; cela sur roues, donc avec fort risque de déraillement **. Des roues comme celles des trains du XIXème siècle, mais pour une machine six à huit fois plus rapide, donc un engin déraillable ! Cette défectuosité impose une masse importante pour assurer l’adhérence à grande vitesse, et une infrastructure d’autant plus lourde, très lourde pour supporter le tout ***. Un bolide sur lit de béton et de pierraille traversant exactement le mince espace – quelques dizaines de centimètres – où la densité de vie est la plus grande, là où l’essentiel se passe et se décide – la biosphère ! Cette option dit tout de l’irréalisme et de la dinguerie furieuse de ses concepteurs. Pour un moyen de transport de temps de paix, difficile de concevoir un impact plus grand. Difficile de faire plus absurde. D’ailleurs, dans la première moitié des années soixante, « la grande vitesse » n’était pas au programme de la SNCF. Avec raison, car, au ras du sol, elle est la première limite du système – son péché originel. Pourvu que l’on soit capable de les voir (quelques notions d‘écologie peuvent être utiles).

* Ce qui ressemble à l’abandon de la Caravelle de Sud-Aviation pour privilégier Concorde. Caravelle qui inspirera beaucoup l’avion vedette de Douglas : le DC9, puis ses successeurs.

** D’où l’impératif du tracé plan et rectiligne qui accroît encore le pouvoir destructeur. Cependant, plusieurs déraillements du TGV et de ses équivalents sont intervenus en ligne droite. Plus au moins un accident faisant des dizaines de victimes dans une courbe abordée trop vite (80 morts et 143 blessés près de Saint-Jacques de Compostelle en juillet 2013).

Depuis, « la grande vitesse » sur le plancher des vaches a fait long feu. L’annonce, discrète, en a été faite en mars 1996.

Avec l’intensification du changement climatique et la multiplication des canicules, la déformation des rails qui oblige à réduire la vitesse, voire à annuler des trains, souligne encore l’avantage du guide central de l’Aérotrain !

*** D’où les déblais et les remblais par centaines de millions de mètres cubes (environ 30 millions pour 100km).

– D’où les centaines de milliers de tonnes de ballast composite et de traverses en béton qu’il faut constamment surveiller et changer périodiquement (un change partiel = 100 000 tonnes pour Paris – Lyon). Au fait, que deviennent les déchets ?

Etc., etc.

https://www.youtube.com/watch?v=5VvsxaaFNAs

 

juin 2022
 
la dernière :

Si nous détruisons la planète, c’est la faute à notre cerveau

C’est Le Monde qui, comme par hasard, donne cette « information scientifique » qui exonère de la responsabilité individuelle et collective :
(…) ce n’est pas nous les coupables mais notre cerveau, dont le centre et le maître s’appelle le striatum: la structure nerveuse du plaisir, que procure le fait de manger, de se reproduire, s’acquérir du statut social, de minimiser ses efforts et de chercher de l’information… C’est le striatum qui depuis 300.000 ans nous a rendu malins ingénieux ambitieux outillés mécanisés croissants mais au bout de nos conquêtes et satisfactions nous voici suralimentés obèses et notre planète saturée de gaz à effets de serre, et nous ne savons pas stopper. Car le striatum nous incite à croître et à le satisfaire sans limite, il ne sait pas pauvret que la terre est une planète finie, il fait de nous une espèce parasite. Il faut alors pour notre survie collective entraîner notre cortex, nos câbles neuronaux à passer outre les demandes du striatum, à prendre le contrôle… Il faut collectivement en finir avec Adam Smith et sa chimère du bien commun que fabriquent la satisfaction des libres égoïsmes (…) »
rapporté par Claude Askolovitch dans sa revue de presse du matin (https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-revue-de-presse/la-revue-de-presse-du-mardi-14-juin-2022-2654787)

Ça c’est d’la science !

Sûr qu’ils n’ont pas lu Max Stirner, Piotr Kropotkine et quelques autres !
Et les autres espèces qui ont aussi un cerveau avec les mêmes ramifications phylogénétiques ?
Et la compréhension du bien commun, de la personne à la biosphère, qui régule le comportement (homéotélie) ?
Et les lanceurs de l’alerte écologiste depuis longtemps, ils n’ont pas de striatum ? 
Et la nouvelle gauche des années cinquante/soixante/soixante-dix qui opposait des projets conviviaux (à l’échelle de la planète) à celui de la croissance marchande des socialistes et des gauchistes téléguidés, à la fois, par leur « striatum » et les agents du système ?
Crise environnementale : « Notre matériau neuronal nous fait repousser l’idée de s’autolimiter »
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/06/13/crise-environnementale-notre-materiau-neuronal-nous-fait-repousser-l-idee-de-s-autolimiter_6130158_1650684.html
 
 
 
avril 2022
 
État des terres agricoles en France, par Terre de Liens – artificialisation, stérilisation, désertification


(…) Artificialisation galopante, dégradation des sols, concentration des terres, ultra-spécialisation des fermes et non-renouvellement des générations paysannes, les attaques que subit la terre sont aujourd’hui nombreuses et connaissent un rythme effréné.
Chaque année, c’est une surface équivalente à la capacité à nourrir une ville comme le Havre qui est perdue. Dans un mouvement parallèle tout aussi inquiétant, aujourd’hui 2/3 des terres libérées par les agriculteurs qui partent en retraite partent à l’agrandissement de fermes voisines, réduisant ainsi drastiquement les terres disponibles pour de nouvelles installations.
(…)

Sous le béton, des terres agricoles


Depuis 30 ans, la dynamique d’artificialisation est constante. La France artificialise chaque année entre 50 000 et 60 000 hectares soit l’équivalent d’un terrain de foot toutes les 7 minutes.
Moins bien protégées que les espaces naturels et forestiers, les terres agricoles qui nous nourrissent sont les premières victimes de cette artificialisation.
Dans les zones urbaines et péri-urbaines, la pression sur ces terres est ininterrompue. Laissées en friche dans l’attente de leur devenir « constructible », elles sont l’objet d’une spéculation continue.
Le prix de ces terres susceptibles de devenir constructibles les rend incompatibles avec une installation agricole.


 
L’état alarmant des sols agricoles


Les scientifiques s’accordent : 1 000 ans sont aujourd’hui nécessaires pour constituer 1 cm de terre fertile.
« Quand on imperméabilise un sol, il n’y a pas de retour en arrière possible. À l’échelle humaine, ce sol est perdu. » Isabelle Feix, Experte Sol, ADEME
Hormis l’artificialisation, les terres subissent de très fortes dégradations sous l’effet des activités humaines, dont l’agriculture conventionnelle, qui cherche à maximiser la production par l’utilisation importante d’engrais chimiques ou de pesticides.

Ceux-ci portent atteinte à l’ensemble de l’écosystème, tuant les insectes et invertébrés indispensables au fonctionnement des sols, polluant les rivières et les milieux aquatiques, détruisant les habitats naturels et les sources de nourriture des animaux. (…)
https://terredeliens.org/etat-des-terres-agricoles.html

On peut regretter que Terre de Liens reste muette sur les différentes formes de l’eau et la biodiversité, sans lesquels il n’y aurait pas de terre cultivable.
 
Là encore, la cité médiévale du Sud Bourgogne est un exemple :

Eau, patrimoines, biodiversité et climat en France

50 ans d’une destruction exemplaire du bien commun

 dans Alertes et résistances
 https://planetaryecology.com/eau-patrimoines-biodiversite-et-climat-en-france/


avril 2022


Journalistes politiques : ignorance et naïveté ? Ou autre chose ?

France Inter, vendredi 15 avril 2022, 7h43 :
« Emmanuel Macron et l’écologie. A-t-il vraiment son âge?
Emmanuel Macron avait-il vraiment 39 ans quand il a été élu en 2017 ? C’est étonnant qu’un progressiste (son positionnement revendiqué) de cette génération ait – à ce moment-là – un tel rapport à l’écologie. (…) Quand il liste les priorités, l’écologie n’arrive jamais en tête. (…) Au départ l’écologie n’est pas dans la culture d’Emmanuel Macron. (…) La France qui aime inventer des modèles universels, le pays de l’art de vivre, de l’industrie du transport, de l’agriculture de qualité, la plus grande surface forestière, la plus longue côte maritime d’Europe n’a-t-elle pas tout pour être le pays phare de l’écologie ?».


Qui s’exprime ainsi ? Thomas Legrand qui ne manque jamais une occasion d’étonner.
Un florilège stupéfiant pour un « journaliste politique » ! Comment peut-il tant ignorer de son coeur de métier : l’histoire contemporaine ? Impossible qu’il ne sache pas que Macron doit énormément au lobby de la grande distribution en la personne de Henry Hermand. C’est celui-ci qui l’a sélectionné parmi les clones élevés pour servir l’exploitation. C’est Hermand qui l’a confié à Michel Rocard pour achever son dressage. Rocard que Hermand avait également sélectionné quelques dizaines d’années auparavant, et qui n’avait jamais quitté son giron : jusqu’à sa mort, Rocard a été hébergé par Hermand dans ses bureaux de l’Étoile. Emmanuel Macron conduit à Rocard et à Hermand, donc à la « Deuxième Gauche«  mendésiste issue des « Trente Glorieuses« , celles du triomphe de la marchandise. Macron vient donc du giron de l’anti-écologisme le plus primaire. Thomas Legrand aurait, au moins, pu consulter France Info avant de faire sa chronique !
https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/qui-est-henry-hermand-le-mentor-d-emmanuel-macron_1833551.html
 
 
 
Climat : des « scientifiques » pensent à s’engager vraiment

Journal de 13H, France Inter sam. 9 avril 22, 12ème minute, le présentateur annonce l’impensable :
Face à l’urgence, des scientifiques ont prévu de se joindre aux marches pour le climat. D’après un interviewé, membre de « scientifiques en rébellion », il faut que les scientifiques passent à l’action ! « Nous sommes à un point où il nous faut sortir de nos laboratoires, sortir de nos universités pour ancrer cette question dans le débat (…) parce que les autres formes de mobilisation n’ont pas produit les effets suffisants (…) »
https://www.franceinter.fr/emissions/le-journal-de-13h-du-week-end/journal-13h00-du-samedi-09-avril-2022

« ancrer cette question dans le débat » dit-il… Quel débat ?
« les autres formes de mobilisation n’ont pas produit les effets suffisants ». Cela… Encore eut-il fallu que les mobilisations ne soient pas étouffées et détournées, cela depuis le début –  depuis les débuts du mouvement écologiste.
Car, si nous en sommes là, si des jeunes s’imaginent qu’ils vont révolutionner quelque chose en sortant de leur confinement professionnel, c’est parce que leurs aînés sont tombés dans les pièges où ils s’apprêtent à tomber. Les mêmes pièges ! Y compris leurs aînés « scientifiques ».
Où l’on bute à nouveau sur l’ignorance des origines de cette situation, donc l’ignorance de l’histoire manipulée du mouvement écologiste.


 
 
scandale « Ehpad »


un témoignage sur la dégradation ultra-rapide des personnes dès leur entrée dans ces établissements :
Scandale dans les Ehpad Orpea : « Maman est morte comme un chien » témoigne la fille d’une résidente
https://www.ouest-france.fr/societe/seniors/scandale-dans-les-ehpad-orpea-maman-est-morte-comme-un-chien-temoigne-la-fille-d-une-residante-f713efa6-882e-11ec-83fb-10f9670fd651
 
La commission des affaires sociales de l’Assemblée a été confrontée, jeudi matin, au récit de trois « descentes aux enfers« . Pendant plus d’une heure, les députés ont écouté le témoignage des enfants d’ex-résidents d’Ehpad : Lionel Sajovic, Sophie Mayer et Isabelle Schwartz ont détaillé le « calvaire » vécu par leurs parents au sein des établissements du groupe Orpea
Malnutrition, fractures, dents cassées… La violence des faits qu’ils ont décrits a parfois laissé les députés sans voix
Tous les enfants jugent que le séjour en Ehpad est responsable de la dégradation rapide de l’état de leur parent.
https://lcp.fr/actualites/orpea-la-descente-aux-enfers-d-ex-residents-racontee-par-leurs-enfants-103549


Françoise Dorin est décédée après son passage dans un Ehpad Orpéa

Sa fille, Sylvie Mitsinkides, raconte comment l’état de sa mère s’est brutalement dégradé après son entrée dans l’établissement Les Bords de Seine, l’un des plus chers de France, situé à Neuilly-sur-Seine.
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/la-fille-de-francoise-dorin-decedee-apres-son-passage-dans-un-ehpad-orpea-temoigne-sur-rtl-7900117753
 
 
 
mars 2022
 
Pas de système Poutine sans les stupidités des « responsables » occidentaux

En juillet 1991, Gorbatchev se rend à la réunion du G7, à Londres. Il est soutenu par neuf républiques, dont la Russie, qui ont validé son programme de réformes, et il explique aux sept leaders du monde libre qu’il a besoin d’un prêt de 20 milliards de dollars pour financer sa réforme. Persuadés qu’ils tiennent une occasion inespérée de mettre à bas définitivement et rapidement le système soviétique, ils lui refusent ce soutien, En fait, ils misent tout sur Boris Elstine, alcoolique et corrompu dont ils savent qu’ils pourront le manipuler pour mettre la main sur les fabuleuses réserves en matières premières de la Russie et de ses républiques alliées. C’est l’une des plus graves erreurs politiques que l’Occident ait commises.


Les conséquences, nous les avons aujourd’hui sur nos écrans de télévision. Parce que Vladimir Poutine est le résultat de tout cela. Il est le résultat de la mise en coupe réglée de la Russie par des oligarques qui se sont gavés sous Eltsine et que lui, Poutine, a simplement mis à sa botte. Il est le résultat de la promesse non tenue, promesse orale dont témoignent plusieurs acteurs de l’époque, faite à Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN.


Avec, aux côtés de George H W Busch, Giulio Andreotti, John Major, Helmut Kohl, François Mitterrand… et l’ineffable Jacques Delors (l’un des principaux agents d’influence de l’anti-écologisme des années 70, promoteur du capitalisme ultra devenu grand libéralisateur de la circulation des capitaux spéculatifs, puis président de la Commission Européenne, etc.)

https://www.franceinter.fr/emissions/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-lundi-14-mars-2022

Un sommet de l’incompétence géopolitique !
 

Aujourd’hui l’Ukraine, « grâce » à l’abandon de la Syrie

Vladimir Poutine ne comprend que des rapports de force (…) il est ivre des succès qu’il a remportés », notamment en Syrie.

Pour François Hollande, en 2013 « par notre non-intervention, on a laissé Bachar al-Assad massacrer son propre peuple avec des armes chimiques, alors que c’était une ligne rouge ». « Quand le président des Etats-Unis n’a pas voulu utiliser la force, Vladimir Poutine a parfaitement compris qu’il pouvait avancer en Ukraine, c’est ce qui s’est passé l’année suivante (2014 invasion de la Crimée) tout en écrasant les mouvements démocratiques en Syrie, en rasant des villes, comme s’il s’apprête à le faire en Ukraine ».

L’ancien président de la République, François Hollande, était l’invité de 8h20. Il s’est notamment exprimé sur la guerre en Ukraine.

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-09-mars-2022?fbclid=IwAR3v61vU4oQDps_d9q0f3dV_pspo4u4xmRx7jcUiHzwVB0YY4vcEfc9CiRI


Extrait du dossier Syrie en 2016 :


le seul refus de réaliser une interdiction aérienne restera comme un cadeau inespéré offert à Bachar el Assad et Poutine. Et aux extrémismes terroristes qui ont immédiatement profité de l’abandon du peuple syrien aux sadiques de Damas. Comment croire à une erreur d’appréciation ?
A l’été 2013, la France était sur le point d’intervenir en Syrie avec ses alliés, après l’attaque chimique dans une banlieue de Damas. Mais « les alliés« …
http://www.lemonde.fr/
 
Ukraine : une interdiction aérienne des bombardiers russes ?
Le gouvernement ukrainien la réclame, mais pour qu’elle soit seulement envisageable, il aurait fallu ne pas commettre quelques lâchetés précédentes. Par exemple (pour les plus récentes) :
• assurer la suite de la chute de Kadhafi
• réaliser l’interdiction aérienne en Syrie pour entraver les génocidaires
Rappel, comment les USA ont renforcé la dictature russe :
Syrie 
Guernica, Grosny, Srebrenica, Gaza, Alep…
La révolution trahie
https://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/la-syrie-martyre-pour-lexemple.html

extraits :
Jean-Pierre Filiu : « Obama nous a amenés là où nous sommes en Syrie » (… et maintenant en Ukraine)
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-23-aout-2016
Fin septembre 2016, après une trêve factice, ALEP est écrasée sous les bombes du boucher de Bagdad et de Poutine. 
Cris d’orfraie de « la communauté internationale« . 
Pourtant, c’était plus que prévisible. 
On oserait même dire que tout a été fait pour en arriver là. 
Le pouvoir étasunien (gouvernement de Barak Obama et Congrès, sans oublier John Kerry) et le pouvoir britannique (David Cameron) ont préparé cette catastrophe en trahissant leur propre engagement à intervenir pour réaliser une interdiction aérienne après les bombardement chimiques d’Assad en 2013. 
De la sorte, ils ont fait un cadeau inouï à Poutine et à Assad. Et aux terroristes.
Qui peut croire que c’était une erreur ?
Qui peut croire que la dictature syrienne a osé poursuivre ses crimes en n’ayant pas l’assurance de la non-intervention des USA – de son impunité ?


Comment Barack Obama a laissé la Russie dicter sa loi en Syrie 

(…) Depuis 2011, les États-Unis se cachent toujours derrière l’espoir d’un revirement russe et ferment les yeux sur les méfaits de Vladimir Poutine pour éviter d’avoir à faire des choix douloureux au sujet de la Syrie. Lorsque l’offensive russe a commencé, des représentants américains comme le secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires étrangères, Tony Blinken, ont prédit un enlisement pour justifier la passivité de Washington. Car si l’intervention russe était vouée à l’échec, les États-Unis n’étaient pas tenus d’agir. (…) 


La faillite de la politique américaine ne s’arrête pas là. Les États-Unis ont déjà concédé des points clés concernant l’avenir de Bachar el-Assad –des concessions que la Russie et le régime ont été prompts à empocher, mais sans rien donner en échange. Dans la période qui a précédé les pourparlers de Genève et pendant les premiers jours de discussion, il est clairement apparu que les États-Unis exercent des pressions bien plus fortes sur l’opposition que sur la Russie, sans parler de Bachar el-Assad
http://www.slate.fr/story/


Syrie : « Pourquoi les Américains n’ont-ils rien fait ? »

C’est l’histoire d’un hold-up tragique, aux répercussions mondiales, et de quelques hommes de bonne volonté qui ont tenté de l’empêcher. Cinq ans après le premier défilé anti-Assad, dans les souks de Damas, le 15 mars 2011, la révolution syrienne est prise en tenailles par les forces pro-régime, d’une part, et les djihadistes du Front Al-Nosra et de l’organisation Etat islamique (EI), de l’autre.


Ces deux formations issues d’Al-Qaida, initialement absentes de la révolution, ont réussi une percée foudroyante, au détriment des combattants de l’Armée syrienne libre (ASL), les pionniers de l’insurrection. La bannière noire des djihadistes flotte désormais sur la plus grande partie du nord du pays, une région libérée à l’hiver 2012-2013, et dont les opposants rêvaient de faire le laboratoire d’une nouvelle Syrie.


Les principales causes de ce détournement, qui a ébranlé tout le monde arabe et dont l’onde de choc est ressentie jusque dans les capitales européennes, sont bien connues : la brutalité sans limite du régime syrien, qui a semé le chaos propice à l’implantation des extrémistes ; le jeu trouble des bailleurs de fonds du Golfe, qui ont contribué à la confessionalisation du soulèvement ; et le morcellement de l’opposition, qui a multiplié les erreurs.


A ces trois facteurs, il faut en rajouter un quatrième : le dédain des Etats-Unis pour les opposants syriens, dont les signaux d’alerte ont été régulièrement ignorés. (…)
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/03/15/syrie-pourquoi-les-americains-n-ont-ils-rien-fait_4882787_3210.html?xtmc=americains_syrie&xtcr=1
 
Juste le début de l’explication… Si l’on peut appeler ainsi une telle trahison des engagements internationaux du gouvernement Obama.
Incompétence ? A ce point ?


Sur le sujet le plus délicat, celui sur lequel se concentrent aujourd’hui les critiques, la Syrie, Barack Obama déclare qu’il n’a aucun regret d’avoir décommandé à la dernière minute une opération de représailles contre le régime de Bachar al-Assad, à l’été 2013, pour avoir employé des armes chimiques contre son peuple.
Obama va plus loin : « Je suis très fier de cet instant », dit-il en évoquant l’un des moments clés de son mandat, allant à l’encontre de l’opinion de son entourage qui estimait que sa crédibilité et celle de l’Amérique étaient en jeu après avoir annoncé que les armes chimiques seraient la « ligne rouge » qu’Assad ne devait pas franchir. « En appuyant sur la touche pause à cet instant, je savais que ça me coûterait cher politiquement. Le fait est que j’ai pu m’extraire de ces pressions immédiates et réfléchir tout seul sur ce qui était dans l’intérêt de l’Amérique, non seulement par rapport à la Syrie mais par rapport à notre démocratie : c’est l’une des décisions les plus difficiles que j’ai prises – et je crois profondément que c’était la bonne. »

plus répugnant…
http://tempsreel.nouvelobs.

Aveuglement et dissimulation coupable, ou perfidie ultime ?
Ainsi, après avoir, des dizaines d’années durant, déstructuré et dévasté toute la région, de la Méditerranée au Golfe Persique*, et généré les conflits d’aujourd’hui, les USA et le Royaume Uni se sont désengagés, refusant d’assumer les conséquences de leur politique et de contribuer à les corriger, créant ainsi un chaos plus grand encore. 

juste un exemple : le putsch contre le gouvernement démocratique de Mohammad Mossadegh en 1953
https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Ajax
A cet égard, le seul refus de réaliser une interdiction aérienne restera comme un cadeau inespéré offert à Bachar el Assad et Poutine. Et aux extrémismes terroristes qui ont immédiatement profité de l’abandon du peuple syrien aux sadiques de Damas. Comment croire à une erreur d’appréciation ?
A l’été 2013, la France était sur le point d’intervenir en Syrie avec ses alliés, après l’attaque chimique dans une banlieue de Damas. Mais « les alliés« …
http://www.lemonde.fr/

Pour Poutine et Assad, l’objectif est clair: tuer, tuer encore, tout ce qui peut l’être


Les opérations militaires d’Assad et de Poutine en Syrie ont un nom: c’est une guerre d’extermination.
(…)
Beaucoup, y compris, dans un propos sensible et poignant, l’ambassadeur de France auprès des Nations unies, ont fait à juste titre l’analogie avec Guernica: l’aviation de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste avaient anéanti la ville tandis que les troupes franquistes agissaient au sol. En Syrie aussi, les avions russes dominent les airs tandis que les troupes de l’armée du régime et du Hezbollah soutenu et armé par l’Iran agissent à terre.
http://www.slate.fr/story/124406/syrie-guerre-extermination

Géopolitique du chaos

Les avions de Moscou, massivement engagés, continuent de cibler prioritairement l’Armée syrienne libre plutôt que l’EI.


La minoterie de Binin, une localité près d’Idlib, fournissait chaque jour quinze tonnes de farine et la boulangerie industrielle voisine 5500 sacs de pain. L’une et l’autre témoignaient que la vie, certes très difficile, était encore possible dans cette région contrôlée par la rébellion. Ce pain permettait aussi à des milliers de réfugiés du sud d’Alep et du nord de la grande ville de Hama de survivre et de ne pas prendre le chemin de l’exil. Mais le 12 novembre, à 17 h 20, les Sukhoï russes ont brusquement surgi et le bombardement a commencé. Les notables du conseil local ont compté dix raids, dont deux menés avec des bombes au phosphore. Dix personnes ont été tuées et la minoterie, édifiée grâce à des subventions de Paris et l’Union européenne, s’est écroulée sous les bombes, de même que la boulangerie industrielle.
 
Rendre la vie invivable
Comme d’habitude, Moscou a fait valoir que ses aéronefs avaient attaqué une zone tenue par l’Etat islamique. Sauf que (…)
http://www.liberation.fr/planete/2015/11/22/en-syrie-l-etat-islamique-loin-du-viseur-des-bombardiers-russes_1415322
etc.
la suite :
https://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/la-syrie-martyre-pour-lexemple.html
 
 
 
 
janv 2022
 

Mort de Giuseppe Belvedere

Il suffit d’un brin d’herbe au pied d’un arbre ou d’un vol d’oiseaux en ville pour que le fascisme pointe le groin

  • Exemplaire de la haine du vivant qui n’a cessé de croître. L’herbe au pied des arbres ? C’est sale. Les oiseaux ? C’est sale. Mais les bas de plafond qui encombrent, polluent et détruisent.. Bah, où est le problème ?
    Où l’on peut une nouvelle fois vérifier que LE PROPRE est un totalitarisme. Et un totalitarisme immédiatement violent.

parisdepeches.fr
Giuseppe Belvedere, le M. Pigeon de Beaubourg, est mort


Giuseppe Belvedere, c’était l’habitant d’un fourgon rouillé placé près de Beaubourg. Il y nourrissait les pigeons depuis des années et était devenu une des figures du quartier. Il a été retrouvé mort lundi matin.
https://menil.info/Les-anges-ne-meurent-pas-Giuseppe…

MENIL.INFO
« Les anges ne meurent pas » : Giuseppe Belvedere vu par Diane Richard – Ménil Info

 

Scandale ORPEA


Mesure infaillible de la qualité d’une civilisation : le sort réservé aux vieux
Les révélations du livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet ont jeté une lumière crue sur les maltraitances au sein des EHPAD. Des établissements à plus de 6 000 euros le mois, où les biscottes sont rationnées, où les résidents vivent dans une odeur d’urine. Des établissements généreusement subventionnés par l’Etat, mais cotés en bourse. Et qui ressemblent moins à des organismes de santé qu’à des entreprises à but très lucratif…
(…) ces affaires révèlent bien plus que le dysfonctionnement des maisons de retraite, celui de nos sociétés modernes.
(…)
La vérité est que la situation des EHPAD est le miroir d’une civilisation marchande fondée sur la performance et la rentabilité.
https://www.franceinter.fr/emissions/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-mercredi-09-fevrier-2022?fbclid=IwAR3VCH7T7Qqw29R36R84C8u-tEttAMdyAKb8ft_5LwavwDqq5-Sp600VuEQ
Souvenirs. Il y a 40 ans :

On devenait ancien sans rupture avec un autre état. On le devenait progressivement, à son pas. On avait des activités utiles à la communauté et on y puisait ses joies et ses raisons d’être. Faible, on était soutenu moralement et matériellement par les plus jeunes, les plus forts et on restait utile par sa parole, par sa présence.

 
 
 
sept oct nov 2021
 
«Je m’excuse»: le président de la COP26 en larmes en dévoilant l’accord
https://www.lesoir.be/406336/article/2021-11-14/je-mexcuse-le-president-de-la-cop26-en-larmes-en-devoilant-laccord-video
 
Pendant ce temps, en Inde qui, avec la Chine, ont encore réduit le micro-résultat de la COP :
Une pollution extrême asphyxie New Delhi
https://www.brut.media/fr/international/une-pollution-extreme-asphyxie-new-delhi-349ac5e9-c0cd-4a05-b1dd-7320670a695a
 
 
Bla bla bla à la COP 21
À peine signé, l’Indonésie a remis en question jeudi son engagement dans l’accord pour mettre fin à la déforestation d’ici à 2030, signé à la COP26 par une centaine de pays dont cet archipel d’Asie du Sud-Est qui abrite la troisième plus grande forêt tropicale du monde.
2030 ! Soit encore une décennie de ravages. On sent bien la détermination des négociateurs.


 
Croissance marchande (chère à toute la gauche et l’extrême-gauche des années 70) et saccage du vivant


La ministre de l’Environnement, Siti Nurbaya Bakar, qui a participé aux discussions au Royaume-Uni, a de son côté relevé que les objectifs environnementaux ne pouvaient pas entraver le développement économique de son pays. « Forcer l’Indonésie à atteindre zéro déforestation en 2030 est clairement inadéquat et injuste ».
« Le développement massif de l’ère du président Jokowi ne peut pas s’arrêter au nom des émissions de carbone et de la déforestation », a-t-elle écrit sur Twitter, désignant par son surnom le président indonésien Joko Widodo.
https://www.geo.fr/environnement/lindonesie-recule-sur-lengagement-de-mettre-fin-a-la-deforestation-dici-a-2030-206949
 
à propos de l’ethnocide/écocide en Indonésie, un article d’il y a 20 ans

 
 
Éco-anxiété et « solastalgie« … il y a 50 ans et plus:

performance de la Semaine de la Terre devant la Bourse de Paris (mai 1971)

Ceux qui en parlent en 2021 comme si c’était nouveau… Est-ce de l’ignorance ou une nouvelle manière de refouler encore la mémoire de la grande émotion des années soixante et de ses mouvements ?
 
 
août 2021


Voyage vers le passé

Découverte de l’eau chaude sur France Inter :
Oh là là, les animaux sont proches de nous. D’ailleurs, nous en sommes. Et, même, nous sommes interdépendants. S’il y a raréfaction des animaux, nous sommes menacés ! En agroalimentaire, les conditions d’élevage ont à voir avec notre santé et avec la santé de la biosphère, etc.
Les mêmes constats qu’il y a 50 ans et plus. Un débat comme il y a en eu tant dans les années soixante.
L’animal est-il l’avenir de l’humain ?
https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-du-jeudi-26-aout-2021?fbclid=IwAR1eVNzFU9yngTzUmbn5vtHbI1Az9VoGpfFHPl-qxYpiILk5B0u6H01cahQ

S’il n’en reste qu’une, par Patrice Franceschi
https://www.grasset.fr/livres/sil-nen-reste-quune-9782246820451
« Abandonner les Kurdes, comme les Afghans aujourd’hui, est une faute politique »
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-vendredi-20-aout-2021
 
 

LIBERTÉ ! LIBERTÉ ! LIBERTÉ!

Ah oui, mais laquelle ?

A propos d’une autre époque : « l’injonction « Il est interdit d’interdire » était complaisamment véhiculée par des « intellectuels » autoproclamés qui s’étaient illustrés dans le saccage du mouvement social (coopératif, libertaire, écologiste, féministe…). Logique, c’est typiquement une injonction ultra-libérale (…) ».
Aujourd’hui, dans un autre contexte, c’est la même « liberté » non-régulée par les interrelations avec l’autre et l’ensemble, la même « liberté » du chacun pour soi, la même « liberté » contre le bien commun, qui défile en rangs confus.
C’est le triomphe de la propagande capitaliste qui a promu l’individualisme comme valeur suprême contre la communauté écologique et ses dynamiques solidaires : « L’individualisme, héritier de l’idée chrétienne d’un Homme Esprit placé au-dessus de la création par Dieu, se traduit donc par le refus de prendre sa part dans l’effort de la vie. Il dissocie les relations de la solidarité communautaire, supprimant toute régulation. »
La liberté démasquée (2001) https://planetaryecology.com/2001-la-liberte-demasquee…/…
 


 
juillet 2021
 
L’assassinat d’un esprit trop critique et trop actif pour beaucoup : Peter de Vries
très connu pour ses enquêtes sur de grandes affaires criminelles, Peter R. de Vries a été visé par cinq tirs le 6 juillet, alors qu’il sortait des studios de télévision de l’émission RTL Boulevard, à Amsterdam.
https://www.courrierinternational.com/article/presse-mort-du-journaliste-neerlandais-peter-r-de-vries-cible-dune-fusillade?fbclid=IwAR3tklTLNoDmPYXNQL4rbgavBCxyLN9752SAw33QxDfsWwvTX_YVY8JCmQQ
 
 
 
Devoir de vigilance des multinationales : une enquête montre l’opacité et la faible application de la loi
Impact climatique, pollution, déplacement de populations… Votée en 2017 avec pour objectif de responsabiliser les très grandes entreprises aux enjeux environnementaux et de respect des droits humains, la loi sur le devoir de vigilance est toujours insuffisamment appliquée, selon plusieurs associations.
17% des entreprises, soit 44 sociétés au total, n’ont tout simplement rien publié. « Ce sont des mastodontes de l’économie française, mais qui considèrent que la loi est une option« 
(…)


Carton rouge et affaires en cours

 
Mais le front associatif mobilisé alerte aussi sur la non conformité de certains « plans de vigilance » avec les actions menées sur le terrain. Dans le viseur notamment : le méga projet pétrolier de Total en Ouganda. On parle là d’un risque d’expropriation de milliers de personnes, de risques pour la biodiversité et les ressources en eau du pays. Accusations rejetées par Total. Autre dossier sensible autour du groupe Casino. « Là, c’est la chaîne d’approvisionnement des hypermarchés qui pose problème, détaille Lucie Chatelain juriste au sein de l’ONG Sherpa, avec des allégations de déforestation et de travail forcé au Mexique et au Brésil« .
https://www.franceinter.fr/societe/devoir-de-vigilance-des-multinationales-une-enquete-montre-l-opacite-et-la-faible-application-de-la-loi
Devoir de vigilance européen : enquête inédite révélant les manœuvres des lobbies
https://yonnelautre.fr/spip.php?article8624
 
 
juin 2021
 
Du plastique retrouvé jusqu’à 2.200 mètres de profondeur dans la Méditerranée


C’est un nouveau constat qui doit éveiller notre conscience : la mer méditerranée est envahie de déchets plastiques aussi à 2.200 mètres de profondeur. Pour la première fois une équipe de scientifiques italiens et monégasques sont allés explorer les fonds marins sur une zone à cheval entre la France, Monaco et l’Italie à cette profondeur et leur constat est terrifiant. 
« On a trouvé des PVC lourds, des gobelets, des emballages, des pots de yaourt de la marque Chambourcy disparue en 1996. En terme d’objets, on a trouvé des morceaux d’avion en polyester, des motos, des pantalons. C’est un véritable inventaire. » – François Galgani, océanographe à l’Ifremer
Des déchets qui sont arrivés là par les grandes villes : les villes portuaires, les villes comme Le Caire située près du Nil. Et qui ont de lourdes conséquences sur la faune et la flore : « il y a des filets de pêche qui sont perdus sur les fonds et continuent à pêcher, il y a des plastiques qui servent de support à des espèces qui normalement ne pourraient pas survivre à certains endroits, mais comme il y a des supports solides, ça leur facilite la vie. Il y a beaucoup de micro plastiques, on n’a pas encore mesuré les conséquences que cela peut avoir.
« https://www.francebleu.fr/infos/environnement/du-plastique-retrouve-a-2200-metres-de-profondeur-dans-la-mediterranee-par-des-scientifiques-1624607085
 


 
Le bouleversement climatique à vue d’oeil
Une tornade de forte intensité a dévasté la région de Hodonin en République Tchèque en fin de journée d’hier, au moins 5 victimes sont à déplorer et plusieurs centaines de blessés.
https://www.leparisien.fr/meteo/une-tornade-detruit-plusieurs-villages-en-republique-tcheque-lourd-bilan-humain-25-06-2021-4H77HAQ6B5EO7K2Q5MCTRRN4PQ.php

Nouvelle alerte rouge : cette fois, c’est le GIEC


Changement climatique : prospérer ou survivre, l’humanité doit choisir
Extinctions en cascade, maladies, sécheresses, montées des eaux… les effets du changement climatique s’accélèrent et deviendront de plus en plus évidents au cours de ces prochaines décennies, d’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans un projet de rapport consulté exclusivement par l’AFP qui devrait être publié en février prochain.
(…)
Des dizaines de millions de personnes supplémentaires seront notamment confrontées à la faim chronique d’ici 2050, et 130 millions de plus pourraient connaître l’extrême pauvreté d’ici dix ans. Les habitants des villes côtières devront également essuyer des inondations et des ondes de tempête de plus en plus fréquentes d’ici 2050, quand plus de 400 millions de personnes supplémentaires seront exposées à des vagues de chaleur extrêmes.
(…)
Le dernier point de ce rapport du GIEC souligne que nous pourrions être en mesure d’éviter les pires scénarios énoncés ci-dessus en modifiant nos comportements et en favorisant la restauration des écosystèmes consommateurs de carbone, tels que les forêts de varech et de mangrove. La transition vers des régimes alimentaires davantage axés sur les végétaux pourrait également réduire les émissions liées à l’alimentation jusqu’à 70 % d’ici 2050.
Les choix que font les sociétés maintenant détermineront si notre espèce prospère ou survit simplement au cours du 21e siècle. “Nous avons besoin d’un changement transformationnel opérant sur les processus et les comportements à tous les niveaux : individu, communautés, entreprises, institutions et gouvernements”, dit-il. “Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation”.
https://sciencepost.fr/giec-changement-climatique-avenir-humanite/?fbclid=IwAR3vHAnhTBxBrvJRZSsAsgNT-385Dfy5tKnBjI_iAqhPpmahOwRP6qvgeYw
Quel scoop !
C’était à la une des écologistes il y a 50 ans et plus. Et c’est justement pourquoi le mouvement écologiste a été infiltré, étouffé et « remplacé » par des faux-semblants
Un petit bout de chemin alternatif, et puis… plus rien
https://planetaryecology.com/un-petit-bout-de-chemin-alternatif-et-puis-plus-rien/
 
 
 
avril mai 2021

Il y a 50 ans, préparation des tracts et des affiches de la Semaine de la Terre
Dégradation des sols, effondrement biologique, pollutions, surpopulation, écocides, ethnocides…
Agriculture biologique, énergie solaire, économies d’énergie, réduction des moteurs thermiques, régulation de l’urbanisation…

50 ans après les alertes écologistes et les propositions alternatives avec la Semaine de la Terre :
«Voir un lien entre la biodiversité et le Covid-19 relève du surréalisme »,
Luc Ferry dans L’Express mars 2020
Ferry qui peut encore débiter sa culture anti-nature primaire dans tous les médias est un propagandiste du capitalisme depuis les années 70…
Comme tant d’autres qui, déjà, entouraient les écologistes pour les étouffer et les remplacer par des figurants accommodants avec le système.


une autre affiche de la Semaine de la Terre (mai 1971)

On entend dans les media : « Comment on en est arrivé là ? »
Pourtant, il y a cinquante ans, l’un des tracts de la Semaine de la Terre :

QUELQUES BALLONS À DÉGONFLER

Le mythe que la nature sauvage n’est nécessaire qu’à quelques rustres originaux.
Le mythe que les ingénieurs peuvent calculer, planifier et imposer le bien-être de chacun à tout le monde.
Le mythe que la nature est faite pour être dominée, maîtrisée, conquise et asservie par l’Homme et pour l’Homme.
Le mythe que la nature est inépuisable et infiniment prodigue pour les caprices d’une exploitation économique forcenée.
Le mythe que la nature pourra être protégée efficacement dans un système économique basé sur le profit, l’expansion et la concurrence.
Le mythe que l’homme sera plus heureux et plus libre dans un monde entièrement gadgétisé, robotisé et artificiel.
Le mythe que les mesures anodines et timorées des gouvernements contre les pollutions suffiront à enrayer la crise mondiale de la dégradation de la biosphère.
Le mythe que la France avec ses 50 millions d’habitants est sous-peuplée alors que la saturation des zones urbaines est déjà cause de maladies mentales.
Le mythe que la réalisation d’un couloir urbain continu dans toute la Basse Vallée de la Seine, de Paris au Havre, sera un progrès réel dans nos conditions de vie.
Le mythe que la construction de logements et de moyens de transports résoudra la crise urbaine dans un monde déjà surpeuplé.
Le mythe que la solution miracle des problèmes énergétiques est dans le développement des centrales nucléaires, et l’utilisation « pacifique » de l’énergie nucléaire (pollution radioactive de l’air, de l’eau, du sol et des chaînes alimentaires).
Le mythe que l’individu ne peut rien faire contre les pollutions et contre les destructions du milieu naturel.
Le mythe que la Planète Terre peut supporter une croissance démographique illimitée sans le saccage et l’épuisement définitif de ses ressources naturelles.
Le mythe que la gloire suprême pour une nation et le secret du bonheur sont dans la prospérité économique, dans les autoroutes à 24 voies, les métro express régionaux, les steppes culturales de la Beauce, les aérotrains et le confort-air-conditionné de tout un peuple d’automates en complets-vestons.
Le mythe que la lutte contre les pollutions et pour la protection de l’environnement est une réforme du système capitaliste alors qu’elle exige, bien au-delà, une transformation radicale de la civilisation industrielle sur des bases de non-expansion et de survie.
(…)

l’appel à l’aide

Il y a 50 ans, j’allais trouver Paul-Emile Victor et Alain Bombard à la sortie de la Salle Pleyel.
Enthousiaste, PE Victor accepta de participer à la Semaine de la Terre. A Bombard ne pourrait pas, mais il prodigua des encouragements.
« Je suis un optimiste (…) Rien n’est perdu. Pour l’instant. A condition que chacun fasse passer son intérêt personnel immédiat après l’intérêt général. Ce qui est une autre façon de défendre son propre intérêt. A condition, donc, que chacun soit foncièrement égoïste… De façon intelligente, raisonnée, concertée. Et non pas, comme c’est le cas aujourd’hui, égoïste comme un imbécile« .
« Il faut former des commandos et faire la guerre, je dis bien la guerre, une vraie guerre avec tout ce que cela implique…« .
Paul-Emile Victor

A l’époque de la Semaine de la Terre (mai 1971),
il y avait quelque 2 500 000 Éléphants en Afrique, et 65 000 Rhinocéros. Aujourd’hui, il reste 500 000 Éléphants et moins de 3000 Rhinocéros.
Depuis, le saccage de la forêt primaire et les massacres ont réduit la population des Orangs-outangs d’au moins 120 000 intelligences sensibles.
A l’époque, il y avait encore des commerçants et des artisans dans les villages. Et des cinémas ! Et les jardins n’étaient pas encore transformés en lotissements.
A l’époque, des fermes traditionnelles, avec des productions diversifiées, résistaient encore.
A l’époque, il y avait encore des Moineaux et des Hirondelles à Paris. Et des enfants jouaient encore dans les rues.
A l’époque, Arne Naess ruminait the deep ecology.
A l’époque, il était déjà grand temps de changer de civilisation pour sauver l’essentiel. Aujourd’hui…

Il y 50 ans, les alertes écologistes de la Semaine de la Terre
Dans les années cinquante et, surtout, dès le début des années soixante, avait commencé à fleurir une conscience aiguë des dégâts opérés par la civilisation dans laquelle étaient engagés la plupart des « Occidentaux« , d’ailleurs à l’insu de la plupart d’entre eux.
C’était à la mi-temps des « trente glorieuses ». Des « glorieuses » catastrophiques pour la plupart et pour l’avenir car la prospérité d’une minorité ne provenait que d’un renforcement sans précédent de l’exploitation – de l’exploitation des hommes et de « la nature » (c’est le même processus). Alors, sous un mauvais maquillage « démocratique« , la domination s’était déjà radicalisée en un système aux ambitions planétaires et organisait ici même, au détriment de la majeure partie des populations et du pays, une économie de guerre pour soutenir son expansionnisme. C’était le premier choc planétaire de l’ultra-capitalisme désigné depuis par le terme équivoque de « mondialisation« .
Dans la rue et les réunions publiques depuis 68, les écologistes tentaient d’alerter pour stimuler une prise de conscience des impasses où nous engageait le projet de « la caste dirigeante » (l’expression est de Charbonneau).
Une affiche de la Semaine de la Terre

il y a 50 ans, la Semaine de la Terre distribuait ce tract :

C’EST BIEN,
C’EST TRÈS BIEN…
VOUS ÊTES DANS LA BONNE VOIE !
IL FAUT PERSÉVÉRER :
Continuez à couvrir la Terre de votre progéniture, il y a encore de la place et quand, demain, il n’y en aura plus, on en fera…
Continuez à multiplier les tas d’ordures, êtes-vous sûr d’avoir tout souillé ?
Continuez à détruire, il reste des animaux libres, des plantes non piétinées, des hommes « primitifs« , des paysages intacts…
Continuez à polluer, peut-être y a-t-il encore des ruisseaux, des lopins de terre, des aliments non corrompus…
Continuez à vous abrutir dans les mille joies de la « vie moderne« 
ENCORE UN PETIT EFFORT
Consommez le plus possible
Encouragez le gaspillage des ressources naturelles
Construisez, construisez n’importe quoi : des clapiers à citadins, des résidences secondaires, des autoroutes, par exemple
Arrachez la végétation, détruisez les tourbières, recouvrez la mer de pétrole, il y a trop d’oxygène
Déboisez, comblez les marécages, stabilisez les berges des rivières, il n’y a pas assez d’inondations
etc.
Travaillez à la PROSPÉRITÉ et à l’AVENIR

bientôt la suite…
Il y a 50 ans, la Semaine de la Terre à Paris…
Êtes-vous fous ?
Tout croule autour de nous : le raz de marée démographique dévore l’espace et charrie la violence, l’économie de la civilisation industrielle dilapide les ressources naturelles, les pollutions se multiplient et leurs effets se conjuguent, les mauvaises pratiques agricoles dégradent les sols, la Vie sauvage s’éteint, les régions les plus lointaines sont bouffées par le béton et le macadam, les rivages de vos vacances se couvrent de pétrole et d’emballages en plastique, vos villes deviennent des centres d’élevage industriel, la « vie moderne » abrutit les âmes et broie les corps…
Sortez de votre torpeur
Citadins, regardez le ciel quand aucun nuage ne le trouble, il est crasseux, tout gris de poussières et de fumées, c’est le ciel que vous trouverez bientôt à la campagne et même au bord de mer…
Refusez le cauchemar
IL N’Y A PAS DE PLANETE DE RECHANGE
ce que nous voulons :
– une population stable
– une économie de recyclage des produits usés
– le développement de l’exploitation de l’énergie solaire
– le remplacement des pesticides chimiques par les moyens biologiques de lutte contre les parasites
– des produits agricoles de qualité
– la protection intégrale des espèces animales et végétales
– la disparition des moteurs à combustion
– l’arrêt de l’urbanisation désordonnée
– une architecture de qualité et un urbanisme à la mesure de l’homme
du 2 au 9 mai 1971
SEMAINE DE LA TERRE
Joignez-vous au Comité d’Organisation de La Semaine de la Terre
Venez le mardi soir 19H : 63, rue de Sèvres – Paris VIème – métro Sèvres Babylone
Adresse postale : 63, rue de Sèvres – Paris Vième (Etudes et Chantiers)
POUR MENER A BIEN CETTE ENTREPRISE, VOS DONS SERONT LES BIENVENUS, MERCI


46 ans plus tard, en 2017, Let’s Pollute nous a rajeuni :

Détruisons la planète dans la joie et la bonne humeur

mrmondialisation.org
Ce court métrage saisissant expose toute l’hypocrisie de la société de consommation
 
En avril 1971, c’est avec des moyens très modestes (zéro franc de trésorerie, intégralement bénévole) que la SEMAINE DE LA TERRE a été préparée et réalisée à Paris.
Un an auparavant, dans la plupart des grandes villes américaines, the EARTH DAY. Tout à coup, des dizaines de manifestations, des centaines de milliers de participants ! Incroyable…
Comment ne pas repenser à l’avertissement donné par Bernard Charbonneau : « C’est en 1970, année de la protection de la nature que tout a été brusquement mis en train par la caste dirigeante » (la Gueule Ouverte, juillet 1974)
En effet, la genèse de ce Earth Day révèle une forte implication de réseaux politiques et économiques très éloignés des militants de la nouvelle gauche écologiste…
Sans avoir accès aux excellentes sources d’information de Charbonneau, Fournier y avait pensé :
« Il était grand temps de créer un service officiel de récupération pour canaliser la prise de conscience »
« C’est la lutte finale », Charlie Hebdo n°12, 8 février 1971

 
Il y a 50 ans, la Semaine de la Terre et les alertes écologiques qui, si elles n’avaient pas été étouffées, auraient permis d’éviter le désastre général.
C’était un temps d’éclosion des initiatives alternatives. Le temps des innovations qui pouvaient se développer indépendamment, de façon complémentaire, sans même se connaître. Un temps d’ouverture et de curiosité attentive pour l’autre, aussi, où il était encore facile de communiquer et de rassembler. Ce point mérite que l’on s’attarde un peu… Alors, tout nous intéressait et nous étions en recherche, en découverte permanentes. C’était une chose banale pour tous ceux de ma connaissance, engagés dans tel ou tel courant critique, ou simplement témoins intéressés. Nous étions à l’écoute – à l’écoute des expériences, donc des différents et des anciens, à l’écoute du monde qui paraissait encore inépuisable. On échangeait beaucoup et les conversations tournaient sur tous les sujets avec passion. Il y avait un grand besoin d’information et de compréhension. Comme disent depuis, avec condescendance, ceux qui ne s’aperçoivent pas de l’effondrement, on pouvait « refaire le monde » au coin de la rue.


Béranger chantait Tranche de vie


Même Johnny en était
1970 – Poème sur la septième…



Avril 1971, les alertes écologistes lancées par la Semaine de la Terre


Dans les années soixante, après différentes tentatives d’actions, après 68 où, à Paris, je parlais de la crise écologique mondiale dans la Sorbonne occupée, dans les manifs et dans les jardins, je m’étais rallié à Jeunes et Nature qui venait d’être créé. La principale activité de Jeunes et Nature – guider, par correspondance, des scolaires dans la découverte de la protection de la nature – ne contentait pas tout le monde. Nous étions plusieurs à comprendre de mieux en mieux qu’en poursuivant ainsi, sans développer d’autres actions, il n’était pas possible de produire une alerte à la mesure des dégradations planétaires en plein essor, et que nous resterions impuissants à contempler le désastre.


Alors, j’avais proposé de développer des conférences-débats pour diffuser l’information, susciter un éveil et rencontrer d’autres énergies. L’idée avait plu, et j’avais été jusqu’à la proposer au Club Méditerranée qui développait un service culturel organisant des présentations et des débats dans ses villages. Alors, l’esprit « nouvelle gauche » de son fondateur, Gérard Blitz *, survivait encore au Club. C’est, donc, dans le cadre des activités « Forum » du Club Méditerranée que, dès 1970, ont été tenues les premières conférences-débats écologistes.

  • « casser les barrières sociales » pour faciliter « les relations humaines »

 


 
« Boomers » et grands « boomers » lanceurs des alertes écologistes :
Il y 50 ans la Semaine de la Terre portait toutes les alertes
l’un des tracts :


NE VOUS LAISSEZ PAS ABUSER PAR LES RÉTROGRADES


Les pollutions existent, c’est vrai, mais il ne faut pas exagérer leur importance. En fait, ce n’est pas un problème grave, on s’en accommode fort bien, mais si ! Et puis ce sont des signes de prospérité, les sous-développés voudraient bien vivre dans un environnement pollué !
La surpopulation est un faux problème : il y a assez de sols inexploités pour nourrir 20 à 30 milliards d’hommes, peut-être plus… Les guerres ? Tout le monde sait qu’elles ont des origines exclusivement idéologiques.
Le massacre des indiens, la clochardisation des peuples primitifs, la disparition des animaux et végétaux sauvages sont des signes du recul de la barbarie devant la civilisation.
Ne vous inquiétez pas si les matières premières s’épuisent, on les remplacera par d’autres produits.
Qui ne se réjouirait de voir les mal-logés dans de luxueux appartements HLM grâce à « l’urbanisation désordonnée » ?
Toutes ces histoires autour de la qualité des aliments, des résidus de produits chimiques, ne sont que billevesées… La preuve : on vit plus vieux que jamais.
Aliénation ? Contraintes ? Angoisse ? Peuh !
Croyez-moi, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, l’opulence est pour demain
… à suivre


le dessin est de François Feer

L’alerte écologiste il y a 50 ans :


IL N’Y A PAS DE PLANETE DE RECHANGE


Depuis quelques décennies, par son goût pour le jeu de l’apprenti sorcier, l’Homme prépare l’Apocalypse selon Saint Jean :
« Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la Terre ; et le tiers de laTerre fut brûlé, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée (…) le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut (…) le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères (…) le jour perdit un tiers de sa clarté, et la nuit de même (…) En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux.« 
Exagération ?
Non, les recherches scientifiques les plus récentes prouvent le bien-fondé des craintes que nous exprimons. Nous ne sommes qu’au B-A BA de l’étude de la Terre mais notre petit savoir nous permet de condamner la civilisation industrielle actuelle et la croissance démographique.
IL FAUT :
Enrayer la croissance de la population
Supprimer les déchets grâce à une économie de recyclage
Tendre vers la stabilité économique
Réduire la consommation d’énergie
Utiliser l’énergie solaire en remplacement de l’énergie atomique
Organiser l’urbanisation et opter pour une architecture de qualité
Une agriculture de qualité adaptée au milieu naturel
Substituer aux pesticides chimiques les méthodes biologiques de lutte contre les animaux et les végétaux indésirables en forts peuplements
Reboiser et, d’une manière générale, reconstituer les milieux naturels détruits et abandonnés
Encourager les agriculteurs à entretenir le patrimoine campagnard, les conseiller et les rémunérer en conséquence
Veiller à la conservation de toutes les formes animales et végétales
Respecter les peuples de civilisations « primitives » et leurs traditions. Ne pas chercher à tout prix à les « intégrer »

Parce que vous êtes conscient de vos responsabilités et que vous n’avez ni l’intention de vous suicider ni le désir de croupir sur un tas d’ordures, vous participerez à l’action de la Semaine de la Terre
du 2 au 9 mai 1971
SEMAINE DE LA TERRE
Joignez-vous au comité d’organisation de la Semaine de la Terre
Venez 33, rue Linné, Paris Vème – métro Jussieu – le mercredi soir 19 H
 


2 mai 2021
Il y a exactement 50 ans* commençait la Semaine de la Terre qui portait les alertes écologistes

  • 2 mai 1971, également un dimanche
    Jusqu’à cette époque, la spontanéité, l’ouverture d’esprit et la disponibilité étaient communes. Les différences étaient sources d’enrichissement. Les divergences étaient mises de côté. Ne comptaient vraiment que les complémentarités. Nous étions curieux de toutes les expériences et, excepté avec les gauchistes, c’était réciproque. On se reconnaissait comme parties d’un même ensemble et cela suffisait.

  • Une quarantaine d’années plus tard, la comparaison est saisissante avec l’extrême difficulté qui marque la moindre action. Et cela ne date pas de la veille ! Pour chaque point du constat précédent, nous expérimentons aujourd’hui le contraire. Sans compter une faiblesse critique et une proximité déconcertantes avec la domination, ou une soumission à n’importe quelle autorité. Sans parler de l’inconstance dans la pensée et l’action : ceux qui s’investissent plus de quelques mois semblent devenus une denrée rare. Il est même devenu commun d’être sollicité par des personnes ou des groupes impatients de passer à l’action, puis de ne plus jamais en entendre parler (sans réponse aux relances faites par curiosité) ! C’est d’autant plus étonnant dans un temps où les cauchemars que nous voulions éviter sont devenus réalité et ne cessent de s’aggraver.

  • La responsabilité de ceux qui ont initié ou contribué à l’élimination des lanceurs d’alerte et à l’étouffement du mouvement social est acquise. Ils ont même réussi à provoquer un effondrement général de la conscience et des capacités de réaction. Cela faisait-il partie du plan ? Probablement, car cela correspond bien à l’objectif affiché dès la fin des années quarante : la « conquête de l’esprit des hommes » (directives de la « guerre psychologique »). Sans doute un hasard.

 
photo de Igor Muchins

En mai 1971, la Semaine de la Terre a été comme un moment suspendu où nous avons pu croire dans la paix des biens communs enfin reconnus, et qu’une évolution était encore possible. Cela n’était qu’une déchirure dans la toile du contrôle social…


« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. Nous sommes gouvernés, nos esprits sont modelés, nos goûts sont formés et nos idées sont suggérées, en grande partie par des hommes dont nous n’avons jamais entendu parler. Ce sont eux qui tirent les fils qui contrôlent l’esprit public.« .


Edward Bernays, neveu de Freud, a vendu la mèche en 1928 dans « Propaganda ».
Bernays n’a fait que dévoiler des méthodes développées par tous les totalitarismes depuis l’Antiquité. Il aurait pu préciser que cette opération est réalisée dès l’amorce même d’un mouvement. Pour l’écologisme, tout était prêt depuis plusieurs années. Tout occupés à lancer alertes et propositions, nous n’avons pas vu se matérialiser le contrôle social et sa panoplie de manipulations, là, juste à nos côtés ; ni nous ni les autres composantes du mouvement d’émancipation (féminisme compris qui a eu sa part).


Même Fournier en a – involontairement – témoigné en rapportant naïvement ce qu’une bonne âme lui avait susurré à l’oreille à propos de la Semaine de la Terre :
« Tu peux dire qu’on est un groupe informel de jeunes en liaison avec la Fédération Internationale de la Jeunesse pour l’Etude et la Conservation de l’Environnement. On a voulu profiter de la Quinzaine de l’Environnement pour gueuler, avec un mois d’avance contre la technocratie, la connerie, le profit. Essayer surtout de faire comprendre que, sans remise en cause des structures, toute protection de l’environnement est condamnée à l’échec à long terme. Tu peux dire qu’on bosse avec Jeunes et Nature et les Amis de la terre. »


« On me paye pour que je m’exprime, alors je m’exprime », Charlie Hebdo n°26, 17 mai 1971. Fournier avait tout gobé et l’avait fidèlement retranscrit !
Pur storytelling. Nous étions totalement indépendants – l’un des groupes « marginaux » évoqués plus tard par Charbonneau. Nous ignorions tout de cette « fédération internationale », n’avions aucun contact avec les AT et, pour comble, venions d’être jetés par Jeunes et Nature et la fédération des sociétés de « protection de la nature ». La récupération était commencée, et la recolonisation des esprits dévoyés par le vent d’émancipation qui avait balayé les années soixante. Le « gouvernement invisible » allait presque tout reprendre à son compte pour en détourner le sens, même notre langage (« écologiser », par exemple). Tout sauf, bien sûr, les alertes, les analyses, les propositions, les pratiques gênantes pour le système mortifère. Mais la plupart n’y ont vu que du feu.

Pierre Fournier était des nôtres

En mai 1971, avec la Semaine de la Terre, nous avions réussi à rassembler des personnalités et des tendances diverses. Et toutes étaient disposées à collaborer pour alerter et construire un projet alternatif.


Les deux conférences-débats avaient réuni :
René Barjavel, Jean Carlier, Henri Charnay, Jean Detton, François Feer, Jean-Luc Fessard, Pierre Fournier, Alain-Claude Galtié, Georges Krassovsky, Daniel Louradour, Yann et Isabelle Messiez, Chantal Messiez, Michel Mahulot, Jean Meningand, Jean et Hélène Monteil, Aguigui Mouna, Igor Muchins, André Naegelen, Hervé le Nestour, Pierre Pellerin, Michel Séné, Max Tourtois, Lanza del Vasto, Paul-Emile Victor.
Alain Bombard, Vincent Ménager et Jean Rostand n’avaient pu venir et s’étaient excusés (c’était une autre époque !).


Les agents du « gouvernement invisible » (E. Bernays) s’étaient fait discrets. Seul un troll maoïste avait troublé la réunion avec Lanza del Vasto. Les autres avaient agi en sous-main, surtout dans les media pour réduire, censurer ou orienter les infos sur l’évènement.


C’était une première et ce fut une dernière. Jamais plus il ne sera possible de réaliser l’équivalent. En s’interposant entre nous et nos nouvelles relations, les lobbyistes du capitalisme allaient s’employer à dresser un écran infranchissable entre nous et les autres. Même le contact avec Fournier fut instantanément perdu ! Et d’autres qui recherchaient le contact avec les écologistes et auraient pu nous rejoindre, comme Henri Laborit, allaient être interceptés (et dégoûtés par les imposteurs qu’ils allaient rencontrer). Le « service officiel de récupération pour canaliser la prise de conscience » redouté par Pierre Fournier était déjà pleinement opérationnel, et lui-même (Fournier) en était victime avant même de créer la Gueule Ouverte.

Lanza del Vasto

70 ans après « Destruction et protection de la nature » de Roger Heim,
60 ans après « Printemps silencieux » de Rachel Carson,
56 ans après « Avant que nature meure » de Jean Dorst,
50 ans après la Semaine de la Terre réalisée par des « citoyens lambda« ,
le bien commun des biens communs, le vivant dans son ensemble, est plus que jamais pollué et saccagé par des bourreaux plus nombreux que jamais. Et pour cause, l’explosion démographique n’a pas cessé ! Du petit village de « notre douce France » aux forêts primaires terrestres et maritimes, tout est inondé de poisons, arraché, écartelé, écrasé, exterminé. Les pires cauchemars des écologistes des années soixante sont devenus réalités.


Si l’on pouvait aisément imaginer un changement radical il y a 50 ans, avec des réseaux financiers, productifs et commerciaux habilement déstructurées pour rendre presque impossible toute régulation, et des masses de consommateurs aux déplacements et aux gadgets les plus coûteux pour le vivant, on ne voit plus comment s’en sortir.


Entre autres illustrations de l’abaissement de la conscience du vivant où nous sommes tombés, cela par rapport à l’évolution minimum que promettait le mouvement d’éveil et d’émancipation des années 1960, l’épisode de la « Convention Citoyenne sur le Climat » est exemplaire…


Miraculeusement tombée des volutes de la manipulation politicienne de l’opinion, façon Bernays, l’assemblée choisie au hasard en misant sur l’incompétence supposée des « citoyens lambda » (selon les lois de la « science politique »), s’est révélée infiniment plus compétente que ses géniteurs et leur tapis de technocrates formatés. Et la loi (!) censée résulter de ses travaux a été réduite à un avorton.


Il est vrai que, incidemment, ladite convention a fait la démonstration de l’incomparable supériorité du tirage au sort athénien sur les méandres falsifiés de la « démocratie représentative ».


Démonstration impardonnable : l’évolution rapide de personnes généralement ignorantes du sujet en arbitres motivés et compétents, et leur mise en pratique spontanée de l’intelligence collective, éclairent crûment l’adhésion des autres – les élus – aux logiques des lobbies mortifères*. Donc leur sélection initiale, bien avant le « processus électoral« .

  • ce que nous avons commencé à deviner en 1974 quand Rocard et ses amis du bureau National du PSU m’ont curieusement révélé leur fascination pour « la croissance marchande« , la cause principale de l’effondrement général. Un programme qu’ils allaient mettre en oeuvre avec application après avoir étouffé les alertes et les alternatives.
     
    La suite donnée à « la convention citoyenne » fait une autre démonstration : même quand le système dominant prend une initiative relative au bien commun, si celle-ci se développe en dehors des règles qui détruisent celui-ci, elle est avortée. Cet exemple permet à ceux qui n’ont pas l’expérience du mouvement social de se faire une petite idée de ce qui se passe quand l’initiative naît parmi les dominés (les « citoyens »)… Comme avec l’écologisme.

  • 5 à 6 décennies plus tard, le bilan apocalyptique témoigne du triomphe de ceux qui ont étouffé alertes et alternatives pour ouvrir tout l’espace à la mondialisation de la marchandise.
  •  


 
En mai 1971, la Semaine de la Terre a été l’opération de lancement de l’un des tout premiers groupes écologistes français – avec Survivre et Vivre, et Pollution-Non.
Il y a 50 ans, « la caste dirigeante » qui allait être dénoncée par le très bien informé Bernard Charbonneau n’était pour rien dans cette initiative :
« C’est en 1970, année de la protection de la nature que tout a été brusquement mis en train par la caste dirigeante. On peut parler d’un véritable « feu vert » donné cette année-là à la critique de la pollution et de la destruction de la nature » (« Le « mouvement écologiste », mise en question ou raison sociale », La Gueule Ouverte, juillet 1974). Ce que Charbonneau décrit, c’est exactement le développement d’un contre-feu destiné à contrôler la montée en puissance de la contestation écologiste. Une technique classique de la manipulation de masse.
Alertée par l’intolérable initiative du monde d’en bas constituée par notre Semaine de la Terre, ladite caste réagit aussitôt pour circonvenir ces écologistes qu’elle redoutait le plus parce qu’elle n’avait pas encore prise sur eux. Elle réagit d’autant efficacement qu’elle s’y préparait depuis plusieurs années et avait déjà rodé ses techniques en dévoyant la majeure partie de la gauche.


Dès l’année 1970, alors qu’il était autonome, le groupe de la Semaine de la Terre a été l’objet de manipulations constantes. Plus encore à partir de l’automne 1971 quand il commença à donner vie aux « Amis de la Terre » qui, auparavant, n’était qu’une structure juridique : manifs à vélo, sondage écologiste des candidats aux législatives 73, alerte antinucléaire, Larzac, sensibilisations aux pollutions (plastiques), etc. La caste dirigeante avait besoin de nous pour donner chair à ses fausses associations destinées à attirer les nouveaux révoltés. Par l’intermédiaire de ses agents glissés à nos côtés et des journalistes complices, la caste dirigeante nous utilisait comme appâts et cautions, tout en nous contrôlant et nous censurant. Cela jusqu’au printemps 1974 où j’eus une très mauvaise idée (avec Pierre Merejkowsky du Comité Antinucléaire de Paris) : celle d’utiliser – mais utiliser seulement – la campagne électorale suivant le décès de Georges Pompidou pour diffuser largement les alertes et les propositions alternatives.
C’est cette « campagne des écologistes » rebaptisée « campagne Dumont » qui allait permettre à la caste dirigeante d’organiser notre éviction et l’effacement de toute la nouvelle gauche écologiste. Les PSU et une horde de maoïstes (des « maoïstes »… et Dumont en était un !) allaient être les troupiers de cette opération de passe-passe.


N’y voyant que du feu, les nombreux néophytes séduits par l’apparence trompeuse de « la campagne Dumont » allaient être immédiatement instrumentalisés. En suivant comme des toutous les infiltrés de la caste dirigeante se faisant passer pour nous, les néophytes allaient être embrigadés et conduits sur des chemins gentiment réformistes sans danger pour le système de la marchandise – en particulier la reproduction de la capitalisation des pouvoirs spoliés, avec l’électoralisme, et la constitution de partis. Mieux encore, concentrés sur l’image de l’écologisme, celle qu’ils souhaitaient, les néophytes allaient être utilisés contre les écologistes qu’ils voulaient rejoindre.


Finie la Semaine de la Terre. Et fini le mouvement écologiste. Tout allait être effacé.
« celui qui a le contrôle du passé a le contrôle de l’avenir ; et celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé »

 
 


 
Il y a 50 ans, la Semaine de la Terre portait les alertes et les propositions écologistes.
Puis…
 
« Un échec absolument terrible de la « science » économique, c’est l’environnement. (…)
Tout était sur la table au moins dans les années 70 (…)
En 68, déjà, la question environnementale était centrale dans les débats politiques et cette question a totalement disparu des facultés d’économie pour ne commencer à revenir que ces dernières années. Mais le problème, c’est que c’est trop tard !
On a perdu 40 ans absolument cruciaux dans la préservation de l’environnement, dans la préparation du futur, dans l’organisation de la transition écologique absolument nécessaire de nos sociétés.
« , Gilles Raveaud (économiste).
 
Tout était déjà sur la table, en effet, et la table a été prestement débarrassée, les lanceurs d’alerte évacués, leurs alertes éteintes (démographie, forêts primaires, plastiques jetables, automobiles individuelles, relations nocives aux autres êtres et à l’ensemble vivant, etc.), et leurs propositions effacées (agriculture bio, démocratie directe, économies d’énergies, technologies douces…).


Car « l’échec » dont parle Gilles Raveaud a été soigneusement organisé.
Depuis 68 au moins, nous pressentions que la forme d‘une action peut être plus déterminante que le discours qui est tenu. Nous nous efforcions d‘éviter cet écueil et d’inventer des actions décontractées où chacun avait une liberté d’action (et d’interaction) *, mais nous sommes tombés dans le piège qui nous était tendu. Quant aux écologistes néophytes…

  • comme les manifs à vélo
     
    En ne comprenant pas que le message essentiel n’est pas le message apparent (ce qui est exprimé) mais l’action *, son sens et ses effets sur eux, ils se sont faits rouler en beauté et détourner de ce à quoi ils aspiraient. Prenant les manières de séduction et les belles paroles des agents infiltrés (Dumont le premier) pour argent comptant, l’illusion de prendre part à une action les a entraînés loin de l’esprit de l’écologisme, et ils n’ont pas voulu entendre les avertissements des écologistes qui les avaient précédés et qu’ils avaient voulu rejoindre. L’électoralisme a joué un rôle déterminant dans cette manipulation. Puis la constitution de partis politiciens. C’était cela le message de la « campagne Dumont » : l’électoralisme, la voie partisane et tout ce qu’ils impliquent. C’est pourquoi Dumont et ses conseillers très spéciaux ont, d’emblée **, imposé de participer réellement à l’élection de 1974 ; et non pas de se contenter d’utiliser celle-ci pour augmenter l’audience des alertes, comme le voulaient les écologistes. A l’instant même, la tentative des écologistes devenait une simulation, un piège pour tous ceux que la nouvelle gauche séduisait. Effacé le message de l’écologisme derrière le retour de la capitalisation du pouvoir et de la hiérarchie sociale – le contraire de ce que nous voulions porter !
  • et, même, « le medium », comme l’a analysé Marshall McLuhan (à relire).
    ** dès le lendemain de « l’accueil » simulé de Dumont à Orly
     
    La plupart des néophytes ne sont jamais redescendus de ce trip cocaïné. Beaucoup ont même aidé à l’éviction des anciens tout en faisant allégeance aux imposteurs soigneusement choisis et préparés depuis la fin des années 1960 par Denis de Rougemont et son réseau Diogène (le coeur même du système de la globalisation en marche) !

  • La mystification fut si bien menée, avec de tels moyens, qu’elle se prolonge aujourd’hui. Ses conséquences se mesurent maintenant à l’échelle mondiale.
    Et, en effet, « c’est trop tard ».

 


 
mars 2021


Il y a 50 ans se préparait la première série de manifestations écologistes … 


 
mars 2021


Emmanuel Faber vient d’être débarqué de la direction de Danone par le capitalisme tel qu’en lui-même
La façon dont Emmanuel Faber, le patron de ce fleuron de l’industrie, vient d’être débarqué, sous pression d’actionnaires minoritaires influents, de fonds dits ‘activistes’, ces investisseurs qui veulent pouvoir entrer sortir, au gré de la rentabilité immédiate, pose des questions politiques.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-16-mars-2021?fbclid=IwAR23phBa8swLQYJ6SLkD_o0uKGlfra2xMgwiheORWlKVEctSKXxXEYs2XOA

A quoi bon voter des lois, comme la loi Pacte pour favoriser l’idée d’entreprises à mission, se souciant de la santé et de l’environnement, si quelques actionnaires, ‘courtermistes’, peuvent se débarrasser des dirigeants porteurs d’une autre vision de l’entreprise ?
C’est l’éternelle question : le capitalisme peut-il se réformer lui-même, selon d’autres logiques que le toujours plus, toujours plus vite pour les actionnaires ? Le capitalisme peut-il ingérer la nécessaire responsabilité écologique (iste) ?
La réponse a été donnée il y a plus de cinquante ans par les écologistes, et il y a plus longtemps encore par les coopérateurs…


Emmanuel Faber, une éthique
https://www.europe1.fr/economie/danone-emmanuel-faber-au-nom-du-sain-business-3470069
Longtemps après les coopérateurs et les écologistes, juste au bord du gouffre, le pronostic d’incompatibilité du capitalisme avec le vivant se vérifie mieux que jamais.


 
10 ans

la révolution à Alep avant le déluge de feu et l’abandon des États Unis, de la Grande Bretagne et et de l’Europe


Syrie : dix étapes d’une décennie de tragédies
https://www.franceinter.fr/syrie-dix-etapes-d-une-decennie-de-tragedies

À la surprise générale, Barack Obama préfère finalement ne pas frapper le régime de Bachar Al-Assad, en annonçant le 31 août 2013 sa décision de demander un feu vert du Congrès alors que les réacteurs des chasseurs bombardiers chauffent déjà.
 
 
 
 
fév 2021
 
« La justice » et « les forces de l’ordre » contre le lanceur d’alerte des « Luxleaks »
Quelle surprise.
Derrière une « source », il y a un être humain
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-m/l-edito-m-02-fevrier-2021
 
 
 
Jean-Claude Carrière
Il avait accompagné la nouvelle gauche, il aurait pu participer à la Semaine de la Terre, mais je ne le connaissais pas et il n’avait pas pu établir les bons contacts, ceux qui l’auraient conduit vers les écologistes – les vrais…

Sur la question écologique, vous aviez quand même, parmi d’autres, lancé une alerte avec votre livre Le Pari (1972)…
Oui, bien sûr, il y a très longtemps. Il y a très longtemps que c’est un vrai problème de paysan, qui m’inquiète et me tracasse. J’ai même été, avant 1968, un des fondateurs de je ne sais plus quelle association écologique, et j’ai été membre du comité de soutien de Brice Lalonde quand il s’est présenté aux présidentielles en 1981. Par la suite, lui comme les autres, qui nous avaient mis en garde contre tant de poisons, se sont laissés contaminer par le venin politique…
« Je vis par curiosité », Jean-Claude Carrière, entretien réalisé en mars 2017 par Éric Fourreau
Jean-Claude Carrière ignorait encore que « le venin politique » était répandu par ceux-là auxquels il avait apporté son soutien. Il est parti sans avoir pu comprendre.
 

L’Actu Citoyenne, un site très suivi, pond un « incroyable » commentaire qui désinforme
Effet de l’effacement de la nouvelle gauche, une mise en garde de 1972 présentée comme une « incroyable prémonition » !
En 1972, Jacques Piccard (Océanographe) nous expliquait que les excès de notre civilisation nous conduiraient à la catastrophe.
Cette incroyable prémonition sur les dérives de la société de consommation
https://www.lactucitoyenne.fr/…/1972-cette-incroyable…


 
janv 2021
L’impéritie à ce point ?!
 
« Les usines des laboratoires inventeurs ne peuvent produire assez ». L’impuissance et la pénurie justifient toutes les mesures de restriction tombées de l’Olympe et une action psychologique renforcée pour convaincre les masses de leur incapacité. Mais l’impuissance ne serait-elle pas simulée ? La pénurie ne serait-elle pas organisée pour prolonger ce qui ressemble de plus en plus à un protocole de test de résistance sociale, voire à une épreuve pour réduire la diversité économique ?
Sinon, pourquoi les vaccins disponibles ne sont-ils pas produits en masse dans d’autres usines, par les autres labos ? Les brevets, la « propriété industrielle » feraient obstacle ? En pleine crise mondiale, le droit des affaires empêcherait la réalisation de la solution ? Le capitalisme serait tout à coup incapable de conclure des accords commerciaux ? Allons donc.

liberation.fr
Pénurie de vaccins : il manquait plus que ça
Premières injections en janvier, tout le monde avant l’été : on avait commencé à voir la sortie du tunnel et patatras. Alors qu’un nouveau confinement se profile, les retards de production douchent les espoirs de tourner rapidement la page du Covid.
 


 
 «La totalité de la production humaine devient un déchet»


Jacques Piccard (Océanographe): «On se développe de plus en plus, on produit de plus en plus, on achète de plus en plus, on transporte de plus en plus. Et bien dites-vous une chose aussi, c’est que à plus ou moins brève échéance, la totalité de la production humaine devient un déchet et donc devient pollution, n’est-ce pas ? Alors imaginez que nous soyons en train de monter sur cette courbe. Qu’est-ce qui va se passer ? Il y a un moment donné où ça n’ira plus.» Un journaliste: «Il y a eu, à toutes les époques, des gens qui ont poussé des cris d’alarme, mais à chaque fois, le progrès a permis de trouver des solutions.» Un autre journaliste: «Prenez l’exemple de Malthus. Jacques Piccard: «Voilà précisément. Malthus l’avait déjà dit. Malthus avait dit déjà à ce moment là qu’on courrait à la catastrophe.»
«Jamais aujourd’hui, l’homme n’a été autant en danger»
(…)
Point besoin de rappeler les avertissements des lanceurs d’alerte écologistes, la chanson suffit à relativiser l’incroyable prémonition :
1956

1969

1970

 
 
déc 20
Transition écologique : les grandes manœuvres de l’industrie automobile pour limiter la casse
https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-19-

decembre-2020
L’industrie automobile n’a plus le choix. Dès 2040, la réglementation imposera l’interdiction de la vente de véhicules neufs équipés de moteurs thermiques. En attendant cette échéance, elle temporise en vendant de plus en plus de voitures électriques, tout en continuant à vendre des voitures thermiques. La plupart de ces grosses voitures sont cependant des véhicules hybrides. Moitié électriques, moitié thermiques, donc beaucoup moins polluant peut-on penser. Mais ils sont aussi beaucoup plus lourds, car ils abritent deux moteurs. (…)


En fait, le lobby joue à retarder les évolutions depuis 50 ans. Quant, alors ministre de l’environnement, Robert Poujade invite les constructeurs à se préparer à réaliser des véhicules propres, il se condamne politiquement. Le lobby obtiendra sa tête, et l’ex-secrétaire général de l’UDR perdra son ministère et toute chance de poursuivre sa carrière politique au niveau national.
 
 
C’est la journée pour le climat !
Ben, qu’est-ce qu’on va faire ?
Pas plus avancés qu’il y a cinquante ans. Mais, à cette époque, au moins, on avait le projet d’une autre civilisation – et pas les deux pieds dans le plastique, le béton, les supermarchés, le réchauffement, l’effondrement… et la désinformation.…

youtube.com
Le Livre de la Jungle – Qu’est ce que tu veux faire ?
 
 
 

La mort de Robert Castel rappelle Geneviève Baïlac et la contribution de celle-ci à une page édifiante de l’histoire de l’écologisme

Robert Castel, figure emblématique de l’humour pied-noir, est mort
https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/humour/le-comedien-robert-castel-figure-emblematique-de-l-humour-pied-noir-est-mort-a-87-ans_4208249.html
Ce que France Info ne dit pas (?), c’est que la pièce qui a rendu Robert Castel célèbre – La Famille Hernandez – était la création de Geneviève Baïlac, laquelle faisait vivre le Centre régional d’art dramatique (C.R.A.D) d’Alger dans les années cinquante.
 
Devenue responsable du service culturel du Club Méditerranée (le Forum), Geneviève Baïlac accueillit favorablement la proposition de conférences-débats écologistes que je voulais développer avec Jeunes et Nature. Elle nous offrit la chance de les tester à Paris et au village-club de Cefalù, en Sicile.
 
Malheureusement, cela ne plaisait pas à tout le monde, et celui qui força le passage pour m’accompagner n’était pas tout à fait un militant de bonne foi. Cela n’est que beaucoup plus tard que j’apprendrai qu’il était un agent dépêché par un réseau réactionnaire dédié à l’écologisme, « le collège invisible » ainsi baptisé par l’un de ses membres – l’un de ces réseaux multipliés après 68 et la peur que le soulèvement avait inspiré à la caste dirigeante.
 
Le parasite provoqua l’échec des conférences-débats. À peine lancées, les premières interventions publiques des écologistes, en France, avaient vécu.

 
En 1957, le CRAD sous la direction de Geneviève Baïlac donnait La Famille Hernandez…
http://www.babelouedstory.com/ecoutes/famille_hernandez/famille_hernandez.html
Geneviève Baïlac s’est éteinte en 2019
 
 
 
nov 20
  


L’écocide réduit à un délit


Pas de crime d’écocide, mais un délit pour punir les atteintes à l’environnement
Les ministres de la transition écologique et de la justice ont détaillé dimanche ce nouveau délit, et non crime, comme l’avaient souhaité les 150 citoyens de la convention pour le climat.


La convention citoyenne pour le climat avait voté pour la création d’un crime d’écocide, le gouvernement a décidé de n’en faire qu’un délit. Un « délit d’écocide » visant à prévenir et sanctionner les atteintes graves à l’environnement va être créé, ont annoncé, dimanche 22 novembre, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti.
Dans une interview conjointe au Journal du dimanche, M. Dupond-Moretti et Mme Pompili détaillent ce nouveau délit, affaiblissant le souhait des 150 citoyens de la convention pour le climat. « A l’enthousiasme citoyen qui s’est exprimé doit succéder une traduction juridique dans le code pénal », justifie le garde des sceaux, faisant valoir un problème de constitutionnalité à l’égard du mot « crime ».
« Nous allons créer un délit général de pollution. Les pénalités seront modulées en fonction de l’intentionnalité de l’auteur. Les peines encourues vont de trois ans d’emprisonnement à dix ans d’emprisonnement selon qu’on est en présence d’une infraction d’imprudence, d’une violation manifestement délibérée d’une obligation et la plus lourde, d’une infraction intentionnelle », rapporte Eric Dupond-Moretti.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/22/pas-de-crime-d-ecocide-mais-un-delit-pour-punir-les-atteintes-a-l-environnement_6060716_3244.html

Tout est ridicule. A commencer par un pouvoir écocidaire au quotidien qui multiplie les destructions, en France comme ailleurs.

 
 
 
Pauvre Maurice Genevois au Panthéon !

Pour lui qui, même dans les combats de 14, prêtait attention aux chevaux et aux oiseaux, lui qui aimait la nature et tous les vivants, qui aimait les villages des bords de Loire, un régime sans aucun sentiment pour le vivant l’a isolé de ce qu’il aimait dans un sinistre sépulcre minéral.

 


 
En plus de la pression des lobbies et de la corruption, la rigidité technocratique
le système transforme peu à peu des serviteurs de l’Etat bien intentionnés en caciques conservateurs.


Pour comprendre comment des gens plutôt bien intentionnés finissent par réaliser une trahison démocratique, il faut se mettre à leur place. Toute leur carrière, quarante années, dépend du corps auquel ils appartiennent.
https://www.marianne.net/politique/gouvernement/chloe-morin-les-elites-se-mefient-du-peuple-et-de-la-democratie
Et encore : leur culture du mépris pour le vivant et pour les peuples


 
 
Corona, Covid et impéritie


… impéritie ? À ce point ? Vraiment ?
sur Naufrage Planétaire :
https://naufrageplanetaire.blogspot.com/2017/10/tombes-sur-la-tete-septembre-2017-hiver.html
Tiens ! Ils se réveillent…
Les précautionneux frappés les premiers
Tests au doigt mouillé, statistiques faussées et prévention sous-développée
Pour la santé, les politiques contradictoires se succèdent

Le masque chirurgical, une nouvelle plaie : il met 450 ans à se décomposer
Corona : Spectaculaire retour de l’épidémie de crétinisme

Civilisation française et mépris absolu du vivant.
Le mépris du vivant est à l’origine de la crise sanitaire mondiale, mais rien ne bouge dans les têtes des dégénérés
Désorganisation libérale, impréparation et pédalages dans la choucroute
Tribune pour le maintien de nos marchés
How the Virus Got Out
Très bizarre acharnement contre les marchés, tout en oubliant l’essentiel
Tout à coup, c’est la guerre !


Pandémie de 1969 : 31 226 morts en France, sans bruit

Un an après être partie de Hongkong, la grippe fait, en deux mois, 31 226 morts en France, deux fois plus que la canicule de 2003. A l’époque, ni les médias ni les pouvoirs publics ne s’en étaient émus. Alors que la propagation de la grippe aviaire inquiète, retour sur cette première pandémie de l’ère moderne.

liberation.fr

1968, la planète grippée.

Sans bruit, sans alerte, sans souvenir !? 

L’Institut Pasteur complètement hors sujet, comme la majeure partie des « chercheurs » de l’époque. 

Il faut attendre 2003 avec les recherches de l’épidémiologiste Antoine Flahault pour connaître le nombre de victimes en France: 31 226 morts en deux mois


Monologue du virus

Si vous n’aviez pas été aussi rapaces entre vous que vous l’avez été avec tout ce qui vit sur cette planète, vous auriez encore assez de lits, d’infirmières et de respirateurs pour survivre aux dégâts que je pratique dans vos poumons. Si vous ne stockiez vos vieux dans des mouroirs et vos valides dans des clapiers de béton armé, vous n’en seriez pas là. Si vous n’aviez pas changé toute l’étendue hier encore luxuriante, chaotique, infiniment peuplée du monde ou plutôt des mondes en un vaste désert pour la monoculture du Même et du Plus, je n’aurais pu m’élancer à la conquête planétaire de vos gorges.

« Je suis venu mettre à l’arrêt la machine dont vous ne trouviez pas le frein d’urgence. »

février 2020


Le virus de la régulation
 
 
mars 2020
Fermeture des marchés : « Inégalité avec la grande distribution »
 

Paulo Paulino Guajajara, un gardien de l’Amazonie, prévoit sa propre mort dans cette vidéo émouvante filmée avant que des envahisseurs illégaux lui tendent une embuscade et le tuent dans le nord-est de l’Amazonie brésilienne. Paulo a consacré sa vie à la protection de l’Amazonie et des peuples non contactés, dans la lutte contre le génocide au Brésil.
Cela ne se passe pas que là-bas. Ceux qui, ici, ont tout fait pour étouffer et retarder l’alerte écologiste – et bien d’autres -, et qui travaillent, aujourd’hui encore, à effacer leurs forfaits, sont tout autant responsables.
 
 
 
Pour la santé, les politiques contradictoires se succèdent

Mais peut-être pas si contradictoires…

C’est reconfinement ! Et, sensiblement, avec autant de doigté qu’en mars.
Les salles de sport ont été les premières frappées, elles qui ont consciencieusement appliqué les mesures de protection et où les fidèles se faisaient rares depuis le printemps. Aucun risque de contamination, excepté avec les cours collectifs dynamiques, style aérobic et zumba. Mais il était facile de les suspendre ou de les remplacer par des exercices différents, sans fermer les espaces de travail avec machines et poids !


Les restaurants encore frappés, et les cafés, toujours sans aucune distinction (petite salle, grande salle, terrasse en plein air…). Manger à l’écart des autres dans un espace aéré, boire un café, s’agglutiner en s’échauffant avec bières et cocktails, pas de différence. L’oukase tombé des Palais du pouvoir frappe sans discernement. Les précautionneux sont pénalisés pour les irresponsables.


Pareil pour les fleuristes, les libraires, les coiffeurs, les magasins de vêtements, les spectacles… même les magasins de jouets à la veille de la Saint Nicolas et de Noêl ! Perdus les équipements de protection installés à grands frais.


Pourtant, ceux-là mêmes qui décident ou soutiennent cela ont tout de même lâché que les contaminations se produisent dans les établissements d’enseignement, dans les entreprises et entre jeunes. Sûrement aussi dans les foyers et les centres d’entraide d’autant plus surchargés que le premier confinement a fait beaucoup de mal. Dans les prisons aussi. Mais y a-t-il eu augmentation des moyens mis à leur disposition en proportion du besoin ?


Dans le même temps, sur une autre question de santé, santé des hommes et, plus encore, santé des animaux, santé du vivant dans son ensemble, le même pouvoir déconfine les néonicotinoïdes responsables de l’effondrement de plusieurs classes biologiques.


La santé de la biosphère – dont (pour les inattentifs) nous sommes et dépendons entièrement – serait-elle moins importante que celle des personnes ?
Ces politiques apparemment contradictoires se rejoignent, cependant, sur un objectif : favoriser les lobbies les plus puissants.


En l’occurrence, la « grande distribution«  qui profite pleinement du confinement des commerces spécialisés et de proximité. Et les lobbies de la chimie et de l’agro-alimentaire industriel déterminés à tout tuer sous eux pour continuer à profiter en éliminant les solutions alternatives au productivisme forcené. Dans tous les cas, il s’agit de renforcer les monopoles et la concentration financière, donc au détriment du bien commun.

 
 
 
 
Liberté d’expression ?
Vraiment ?

 
Ceci a été publié en 2012 ici-même :
Charlie-Hebdo et le double langage sur la « liberté d’expression« 

Il y a 40 ans, grâce à Cavanna qui n’avait pas non plus la langue dans sa poche, Charlie-Hebdo publiait Pierre Fournier, digne représentant de la nouvelle gauche alternative qui faisait grincer les dents des dominants capitalistes en pleine conquête mondiale. C’était juste avant que le mouvement alternatif ne soit balayé par les manipulations et la propagande du Congrès pour la Liberté de la Culture, ses différentes officines, et la censure généralisée.


Aujourd’hui, cette histoire est toujours censurée. Et, s’il n’était pas mort précocement, Fournier aurait été passé à la trappe comme les autres alternatifs*.
Mais, là, nul ne se dresse en invoquant la « liberté d’expression« … Tout le monde semble se foutre d’être roulé dans la farine, ou avoir plus peur de lever le petit doigt que de perdre sa vie à pédaler pour les escrocs.


Pendant ce temps, une pâle resucée d’un Charlie-Hebdo réduit à n’être que « satirique » s’amuse à publier des dessins infantiles pour provoquer gratuitement les fanatiques et, de la sorte, leur donner de l’importance et une audience inespérée. Et, cela, au pire moment ! Quand les révolutionnaires arabes, berbères, syriens… doivent se battre à la fois contre les dictatures étatiques et les totalitaires qui détournent la religion.


Chassée de la scène, la « liberté d’expression » se contente des cabinets d’aisance du théâtre. Cela résume le niveau de l’époque.

ACG sept. 2012 dans La tête à l’envers

• Sur Pierre Fournier, commentaires sur le livre de Danièle Fournier (qui fut sa compagne) et Patrick Gominet :

 
8 ans plus tard, il y a toujours aussi peu de clarté sur la liberté d’expression bafouée quand il s’agit des alertes et des luttes, d’expression politique et de culture du bien commun (le contraire de celle qui domine). Au contraire. La censure et la propagande se sont amplifiées.
8 ans plus tard, un « Charlie Hebdo » qui (c’est sans doute un hasard) est apparu en pleine opération internationale de propagande anti-alternative *, où même un François Cavanna a été dépossédé, réduit à l’impuissance et humilié **, un « Charlie Hebdo » qui « n’a plus grand-chose à voir avec celui de ses fondateurs » (Pierre Haski, Nouvel Obs, 21 nov. 2016 : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-medias/20151103.RUE1178/denis-robert-comment-les-fondateurs-de-charlie-se-sont-fait-avoir.html) passe encore pour un « flambeau de la liberté » ***, tant la désinformation monopolise les attentions !

  • 1991-1992 : Appel de Heidelberg, ACTUEL spécial « écolos fachos » (n°10 1991), les vomis de Luc Ferry, Pascal Bruckner, Alain Minc, Alain Finkielkraut, Marcel Gauchet, Eric Conan, Alfred Grosser, Corinne Lellouche, Philippe Pelletier, Gérard Bramoullé, etc. La liste est longue. Même Isabelle Stengers, Dominique Bourg et Michel Onfray, qui ont viré depuis (mais en oubliant de s’expliquer), y étaient allés de leurs compliments !
     
    ** l’un des acteurs les plus remarquables de la nouvelle gauche. Un qu’il fallait abattre pour poursuivre tranquillement l’escroquerie.
    Charlie Hebdo ne mourra peut-être pas. Il ne sera plus Charlie-Hebdo, voilà tout. Je contemple le désastre. Vingt-cinq ans d’efforts, de talent, de patience à supporter le sarcasme, d’amitié, de crevage, bien souvent sans être payés, vingt-cinq ans d’enthousiasme par une bande de génies fous comme il n’y en aura plus, tout ça pour obtenir à une feuille de mièvres réflexions sans originalité sur des sujets politico-sociaux éculés, quelle dérision ! Tu savais cela, Reiser ? Oui, je suis sûr que ton pessimisme foncier ne serait pas étonné. Et quand tu apprendrais, en outre, que ton fabuleux journal n’avait existé que pour assurer la promotion sociale d’un ambitieux (l’adjectif qui convient ici est « mégalomaniaque ». Je me garde bien de l’appliquer au substantif qui n’attend que ça, il suffit d’un adjectif pour qualifier le délit de diffamation).
    François Cavanna, Lune de miel, chapitre Siné, Gallimard 2011.
     
    « Val est un homme qui a rendu Cavanna très malheureux, car il a fait de son journal quelque chose que Cavanna désapprouvait et, en plus, il l’a escroqué » Delfeil de Ton, Télérama, 17/06/15.
    Dès le tout début des années soixante-dix, les mêmes méthodes ont été employées contre les autres acteurs du mouvement.
     
    *** Edward Bernays : Et les femmes fumèrent… https://www.monde-diplomatique.fr/mav/163/A/59478
     

 
 
 
 
 
Avant la sortie de Last Words, film adapté du roman de Santiago Amigorena
Charlotte Rampling et Jonathan Nossiter : « On peut, en toutes circonstances, garder la joie« 
(…) On vit maintenant, dans le monde entier, une violence extraordinaire dans la séparation de l’être humain l’un de l’autre. Mais, ça, c’est déjà avant le Covid ! Il a suffit de voyager pour voir à quel point les gens ne sont plus ensemble, ne se regardent plus les yeux dans les yeux (…)
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-22-octobre-2020
En effet !
« A la crise écologique s’est ajoutée une crise sociale grave.
20 ans après le printemps 68, le couvercle est retombé plus lourd sur la gueule de la société, sur la gueule de chacun.
On n’ose plus. On s’touche plus. On s’aime Pas. On s’fait peur. Rien ne bouge. « La France » est devenue une société froide.
Avons-nous jamais connu pareille inhibition ? »

 
 
l’omerta et le mépris


Irène Frain, « Un crime sans importance »
aux édit. du Seuil
(sa soeur a été massacrée à coups de marteau le 8 septembre 2018)
 
« (…) Silence de la Police. Silence plus grave de la Justice qui était censée distiller un minimum d’information, même si, bien entendu, une enquête est toujours entourée d’un certain secret.« 
Il a fallu qu’un juge d’instruction soit enfin nommé après la quinzième agression semblable, et qu’Irène Frain se porte partie civile à la veille de la sortie de son livre, pour que son avocat reçoive le dossier d’enquête préliminaire attendu « depuis des mois et des mois« .
« La plupart des justiciables n’écrivent pas et ne sont pas publiés par un grand éditeur. Donc, je me suis posée la question tout au long : comment font les autres ?« 
(…) quel visage de la Justice avez-vous découvert ?
« L’extrême lenteur de sa progression préhistorique. Bon, c’est assez connu, je crois. Mais surtout son mépris. Son mépris, son mépris de l’humain, son inhumanité, c’est-à-dire que ni Denise, ni les autres victimes, ni toute personne justiciable en ce pays n’est un numéro de dossier ! Il y a de la souffrance derrière, il y a des insomnies, il y a parfois des maladies, des gens qui meurent de ce silence de la Justice ! (…) ».
Le silence de la Justice et des « media« .
Et encore s’agit-il d’une affaire criminelle, et quelle affaire ! « C’était Orange mécanique ! » a dit un élu local. 15 autres attaques similaires et 3 tentatives déjouées ont été dénombrées dans l’Essonne, jusque dans le même quartier.
« La mort des vieux ne compte pas beaucoup dans notre pays. Pourtant, toutes les vies se valent ! N’oubliez pas les vieilles personnes invisibles, qui ont honte, et qu’on ne regarde plus…« .
En effet, l’attitude des institutions n’est que le reflet de la culture dominante et des collusions d’intérêts hostiles au bien commun*.

le blocage total des recours en matière de pollution par l’amiante en donne un autre exemple
https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-21-octobre-2020
https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20200905.OBS32927/irene-frain-et-le-fantome-de-sa-s-ur-horriblement-assassinee.html
https://www.leparisien.fr/
 
 
 

Après l’annulation de la loi interdisant les néonicotinoïdes,
Comment la « démocratie représentative » est falsifiée de bout en bout pour sacrifier le bien commun
(énième épisode)
 
loi ASAP

loi « Accélération et simplification de l’action publique« , une loi de 50 articles
« L’action publique »… L’expression est intentionnellement imprécise, ambiguë. Quel est le sens de cette « action publique » ? Quel est son rapport au bien commun ?
Son article 25 et ce qu’il est devenu nous renseigne : à l’enquête publique, déjà amplement manipulée, il permettrait au préfet de « préférer » une consultation en ligne de 30 jours, pour tout projet nécessitant une demande d’autorisation sans évaluation environnementale.
L’article a été supprimé par les députés en séance plénière, le 1er octobre, avant que le gouvernement ne propose un amendement de dernière minute, la plupart des députés partis, supprimant l’amendement de suppression.
https://www.journaldelenvironnement.net/article/projet-de-loi-asap-un-travail-de-sape-environnementale,109943
 

 
Qui a tué IVAN ILLICH ?
par Éric Aeschimann, Cahier de L’Obs du 17 au 28 septembre 2020

Dans les années 1980, lors d’un comité éditorial des éditions du Seuil, un de ses membres éminents (Michel Winock, paraît-il, un historien !) aurait lancé : « Illich, c’est has been« . Et le dernier manuscrit présenté par celui qui était un auteur vedette de la maison a été refusé.
Et Éric Aeschimann d’y voir « un indice affligeant du virage de la gauche intellectuelle dans les années 1980, qui n’hésita pas à faire taire l’une de ses plus grandes voix parce qu’elle n’était plus à la mode (…) »
 
Éric Aeschimann est sûrement très jeune et désinformé, je veux dire : abusé. Ivan Illich n’était pas de « la gauche« . Il était de la nouvelle gauche, celle – non électoraliste – des hippies, des provos, des écologistes, des situationnistes, des féministes, des beatniks, des anti-racistes, des pacifistes, des peuples autochtones, etc., celle des alertes écologistes et sanitaires, celle des alternatives au système mortifère développé par le néo-capitalisme. Celle de l’enthousiasme et de l’espoir d’éviter les effondrements d’aujourd’hui. Et surtout, depuis les années 1960, « la gauche » n’avait fait que semblant de s’intéresser au mouvement alternatif au capitalisme et à Illich, juste assez pour les tromper et les étouffer. Car il n’y a pas eu de « virage de la gauche intellectuelle« . Il y a simplement eu dévoilement.
 
Illich a été abusé comme les autres. Rocard et ses amis du PSU, Rosanvallon, Julliard, Viveret… sans oublier Attali (cité aussi par Éric Aeschimann) étaient de cette « gauche » manipulatrice* qui avançait sur un confortable lit de lobbies – en particulier ceux de la « grande distribution » et du nucléaire**. , tout en fricotant avec les agents de la mondialisation en marche (d’où l’accouchement de la Fondation Saint-Simon après beaucoup d’autres cénacles plus obscurs les uns que les autres).

* la « deuxième gauche » dont même Aeschimann reconnaît le ralliement « au « réalisme », aux lois du marché, aux gagnants »
** Les Leclerc et Henry Herman y étaient comme chez eux (moyennant finances) et un membre du lobby nucléaire siégeait au Bureau du PSU :

 
Accordé à son oracle éclairé, Le Seuil a cédé les droits de publication des ouvrages de Illich à Fayard. Éric Aeschimann constate : « Comme si cette gauche passée de l’autogestion à la gestion avait voulu justifier son changement de pied par l’occultation de son passé« . Nouvelle naïveté. Pour « cette gauche« , l’autogestion n’avait été qu’un maquillage. Des écologistes se souviennent encore des coups en traître portés par les fameux « autogestionnaires« , en particulier d’une spectaculaire agression menée par ces fameux « autogestionnaires » du PSU un soir de juin 1972.
 
Le cri du coeur attribué à Michel Winock traduit bien le sentiment de ces gens qui n’avaient été « de gauche » que pour mieux tromper, étouffer le développement d’une sensibilité politique embrassant le vivant (la nouvelle gauche), éteindre toutes les alertes, refouler les alternatives. Même le spectacle de la destruction du vivant par leur croissance marchande chérie n’éveillaient rien en eux.
 

 
 
sept 2020
 

Honeyland


de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov
Elle marche dans une campagne immense comme elle chemine dans la vie : seule. Au village déserté, il n’y a que sa mère grabataire, un chien, des chats qui l’attendent. La nuit, les loups osent quelques visites. Là-haut passent les avions de ligne.
Elle connaît chaque recoin, chaque habitant, chacune des relations qui construisent le paysage et sont nécessaires à sa vie. Elle connaît particulièrement les abeilles auxquelles elle prélève le miel avec mesure, avec le souci de leur confort durant le long hiver.
Arrive une smala qui s’installe comme en pays conquis. Juste un couple, mais avec une ribambelle d’enfants et un nombreux troupeau. La campagne est vaste, mais les enfants s’ajoutent aux enfants. « Un enfant par an » se vante le père. « Les enfants c’est la richesse » lui répond son interlocuteur. Ces enfants sans contrôle, ce sont surtout des besoins d’argent croissants qui font tomber sous l’emprise d’un spéculateur et pousse à augmenter les productions jusqu’à la rupture écologique et sociale. Comme un condensé de la ruine générale créée par le système de la croissance marchande.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-270321/critiques/spectateurs/recentes/
 
 

août 2020
 
Ben oui, les ondes radio, celles des portables, de la wifi, etc. contribuent à l’effondrement du vivant
 
Bien sûr, on s’en doutait.
jusqu’à présent, pas de certitudes car on pouvait lire plein de publications contradictoires.

Recherche menée par Alain Thill :
Effect of electromagnetic fields on insects
 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9732734/
 
 
juillet 2020

Gisèle Halimi, déjà

Gisèle a été une actrice du mouvement mondial des alertes et des alternatives qui a pris son essor dans les années 1960 (à ne pas confondre avec le gauchisme !). Les actions les plus marquantes de Gisèle Halimi s’inscrivent entièrement dans le sens et la dynamique de cette « nouvelle gauche » – bien commun et émancipation. Mais la récupération allant bon train, croyant sans doute à leur discours menteur, elle est tombée dans le piège des meilleurs ennemis de la nouvelle gauche : le système politicien; en particulier « la Gauche » de la libéralisation du capitalisme ! Devenue soutien du candidat Mitterrand, ministre, député… elle a induit quantité de bonnes volontés dans l’erreur, prenant part au reflux des forces vives – avant de réaliser sa propre erreur, mais bien trop tard et trop peu.
 
A-t-elle eu connaissance du constat fait par Guy Hocquenghem empruntant à l’analyse de Jean Baudrillard ?
« C’est la gauche qui a procédé à la dévaluation généralisée de l’utopie. Si le socialisme « s’installe sans coup férir, ce n’est pas tant qu’il vaincu la droite, c’est que tout l’espace a été balayé devant lui par le reflux des forces vives ».
« Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary » Albin Michel 1986.
 
 
 
Le spécialiste du djihadisme Hicham Al-Hachémi assassiné à Bagdad
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/07/07/le-specialiste-du-djihadisme-hicham-al-hachemi-assassine-a-bagdad_6045415_3210.html?fbclid=IwAR1kOB2B7WMUfJpJGpYn0vAOKr_FG-Gzg-ZR-iYMCF5oZifzldzvt3Uu8o4
(…) M. Al-Hachémi avait vigoureusement pris position en faveur de la révolte populaire lancée en octobre, qui réclamait une refonte totale du système politique irakien et dénonçait la mainmise iranienne sur Bagdad.
Durant les six mois de contestation, plusieurs dizaines de militants ont été assassinés par des hommes armés, souvent à mobylettes, près de leur domicile. Les autorités continuent d’assurer ne pas pouvoir identifier les auteurs. En septembre, avant même qu’éclatent les manifestations sans précédent de l’automne, Hicham Al-Hachémi avait été menacé de mort ainsi que 13 autres personnalités irakiennes par des groupes en ligne pro-Iran.
 
 

ciao Ennio

Sacco & Vanzetti – Here’s To You Nicola and Bart – Joan Baez

Ennio Morricone – Here’s to You (In Concerto – Venezia 10.11.07)
 
 
 
juin 2020
 

Joan Pau Verdier s’en va déjà
http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2020/06/21/joan-pau-verdier-1947-2020/?fbclid=IwAR1DTwwIxWghl_lHD-YgIg5CnG2xoSBmzI9TGqMDNq12r6W3k8zAM7EXCXQ
 

Toute une époque. L’époque de Hervé le Nestour aussi. D’ailleurs l’un et l’autre se connaissaient bien.

 
 
mai 2020
 
« Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir, le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa »

https://www.francemusique.fr/musiques-du-monde/le-chanteur-idir-legende-de-la-musique-kabyle-est-mort-a-l-age-de-70-ans-83610
 
 

Biosicurezza e politica


D’état d’urgence en état d’urgence, de politique de la peur en infantilisation, nous ne cessons de glisser
« …des limitations de la liberté décidées par décrets ministériels privés de toute légalité et que même le fascisme n’avait jamais osé rêver être capable d’imposer »
article de Giorgio Agamben, 11 maggio 2020
https://www.quodlibet.it/giorgio-agamben-biosicurezza
 
Ce qui frappe dans les réactions aux dispositifs d’exception qui ont été réalisés dans notre pays (et pas seulement dans celui-ci) c’est l’incapacité de les examiner en dehors du contexte immédiat où ils semblent opérer. Rares sont ceux qui s’efforcent, ainsi qu’une analyse politique sérieuse l’imposerait, de les interpréter comme des symptômes et des signes d’une expérimentation plus vaste, dans laquelle est en jeu un nouveau paradigme de gouvernement des hommes et des choses.
Déjà, dans un livre publié il y a sept ans, et qui vaut la peine d’être relu attentivement (Tempêtes microbiennes, Gallimard 2013), Patrick Zylberman a décrit le processus à travers lequel la sécurité sanitaire, jusqu’alors restée en marge des calculs politiciens, est devenue une partie essentielle des stratégies politiques d’État et internationales.
Est en jeu non moins que la création d’une sorte de « terreur sanitaire » comme instrument de gouvernement, lequel est défini comme le pire des scénarios. C’est selon cette logique du pire que, déjà en 2005, l’Organisation Mondiale de la Santé avait annoncé de « deux à 150 millions de morts du fait de la grippe aviaire à venir», suggérant une stratégie politique que les Etats n’étaient pas encore prêts à adopter.
Zylberman montre que le dispositif suggéré se composait de trois étapes :
1) La construction, sur la base de la possibilité d’un risque, d’un scénario fictif dans lequel les informations sont présentées de façon à stimuler les comportements qui autorisent à gouverner une situation extrême.
2) L’adoption de la logique du pire comme un régime de la rationalité politique
3) L’organisation entière du corps social de façon à renforcer au maximum l’adhésion à l’institution gouvernementale, produisant une sorte de civisme supérieur permettant de présenter les règles imposées comme des preuves d’altruisme, et le citoyen n’a plus le droit à la santé (health safety), mais devient juridiquement contraint à la santé (biosecurity).
Ce que Zylberman décrivait en 2013 se vérifie exactement aujourd’hui. Il est évident que, au-delà de la situation d’urgence liée à un certain virus qui pourra demain laisser la place à un autre, l’enjeu est la définition d’un modèle de gouvernement dont l’efficacité surpasse toutes les formes de pouvoir connues dans l’histoire de l’Occident. Si déjà, dans la progressive décadence des idéologies et des idées politiques, les raisons sécuritaires avaient permis de faire accepter par les citoyens des restrictions de la liberté qu’ils n’étaient pas disposés à accepter, la sécurité sanitaire a fait la démonstration de sa capacité à présenter la suspension de toute activité politique et de tout rapport social comme la forme optimum de la participation civique.
On a ainsi pu contempler le paradoxe d’organisations de gauche ancrées dans la revendication de droits et la dénonciation des violations de la constitution, accepter sans aucune réserve les limitations de la liberté décidées par décrets ministériels privés de toute légalité et que même le fascisme n’avait jamais osé rêver être capable d’imposer.
Il est évident – et les mêmes autorités gouvernementales ne cessent de le rappeler – que ce qui est appelé « distanciation sociale » deviendra le modèle de la politique qui nous attend et que (comme les représentants d’une prétendue task force, dans laquelle les membres se trouvent en manifeste conflit d’intérêt avec la fonction qu’ils devraient exercer, ainsi qu’ils l’ont annoncé) l’on profitera de cette distanciation pour substituer n’importe où des technologies digitales aux rapports humains physiques, devenus en tant que tels suspects d’être contagieux (contagion politique, s’entend).
Les leçons universitaires, comme le MUIR (“Ministero dell’Istruzione, dell’Università e della Ricerca”) l’a déjà recommandé, se feront l’année prochaine essentiellement en ligne, sans plus se reconnaître en se regardant le visage, lequel pourra être couvert d’un masque sanitaire, mais au travers d’un dispositif digital qui identifiera les données biologiques obligatoirement prélevées, et tous « rassemblement », que cela soit pour motif politique ou simplement par amitié, continuera à être interdit.
Il s’agit d’une conception totale des destinées de la société humaine dans une perspective qui semble avoir, à bien des égards, emprunté aux religions désormais dans leur déclin l’idée apocalyptique d’une fin du monde. Après que la politique ait été remplacée par l’économie*, maintenant celle-ci devra aussi intégrer le nouveau paradigme de biosécurité, auquel tous les autres besoins devront être sacrifiés. Il est légitime de se demander si une telle société pourra encore se définir humaine ou si la perte des rapports sensibles, via le visage, désormais à leur crépuscule de l’amitié et de l’amour, peut être compensée par une sécurité sanitaire abstraite et probablement totalement fictive.

* petite précision, traduire : par « l’économie » réductrice de la prédation (impérialiste). Il ne s’agit évidemment pas de « l’économie de la nature » (Carl von Linné), celle du bien commun !
11 maggio 2020
Giorgio Agamben
 
 
 
 
 
la mort de Little Richard


https://www.huffingtonpost.fr/entry/mort-little-richard-musique-rock_fr_5eb6bd09c5b69c4b317b5095?fbclid=IwAR2dhLHUh1efYcjWiMc3LUZ9OKBfQCEVraOC2-BNZgL2GHCnpYMRgjbGq-Y
 
 
 
avril 2020

Le monde d’après
 
Les fantasmes sur un bouleversement économique, donc culturel, commencent à devenir des antiennes : « Plus rien ne sera comme avant ! ». Même ceux qui nous ont enfoncés dans la crise s’y adonnent. Surtout eux, comme pour faire oublier leur vie de malfaisances. Cela leur est d’autant plus facile qu’ils sont les invités préférés des « media ». Qui a dit : « des media de quoi ? ».
 
L’extraordinaire sollicitude à l’égard des victimes du Covid renforce l’illusion. « Extraordinaire« , parce que, en regard, l’absence de toute considération vis-à-vis des victimes de l’effondrement biologique, du bouleversement climatique, des pollutions en pleine croissance (estimation basse à l’échelle mondiale : 8 millions de morts par an pour la pollution atmosphérique), etc., devrait éveiller la méfiance. Car, si la révélation de l’absurdité du système promu depuis la Seconde Guerre Mondiale était en train de modifier des synapses hiérarchiques, pourquoi conduire à la ruine les petits producteurs, les artisans, les commerçants, les restaurateurs, etc., tout en favorisant « la grande distribution » multirisques qui est une machine de guerre de la croissance marchande à l’origine des crises mondiales ?
 
Les gros engraissés par les pillages, les spéculateurs-prédateurs-pollueurs-saccageurs, ceux auxquels nous devons l’expansion rapide de la pandémie et, bien pire encore, l’effondrement biologique et climatique, ont besoin d’encore un peu de temps pour ruiner les petits, les qualitatifs, les durables, ceux qui font l’économie utile et supportable par la planète.
 
Les gros qui drainent l’argent public comme jamais, souffrent d’autant moins de « la crise » qu’ils vont en recevoir encore davantage – de l’argent public ! Certains en profitent pour exploiter, coloniser et détruire encore plus, et faire des réserves en pillant les territoires libérés par leurs rivaux restés à l’échelle de l’écosystème : les petits désormais confinés, et les témoins, les gardes, les militants tout aussi confinés.
 
Razzias des navires-usines dans les zones d’ordinaire occupées par les pêcheurs côtiers contraints à l’arrêt. Saccages industriels en Amazonie. Saccages industriels en Papouasie Occidentale. Saccages industriels partout. Même dans les campagnes françaises sans promeneurs, sans témoins, des haies, des bois, des terres sont dévastés, plus encore qu’à l’ordinaire…
 
Alors, en effet, il est à craindre que rien ne soit plus comme avant après l’épidémie. A tous les échelons du système prédateur du bien commun, on s’emploie à détruire le plus vite possible pour avancer encore d’un cran dans l’engrenage mortifère de la capitalisation.


 
Maritime : même pendant le confinement, Mor Glaz dénonce la surpêche industrielle
https://7seizh.info/2020/03/28/maritime-meme-pendant-le-confinement-mor-glaz-denonce-la-surpeche-industrielle/
 


Pays de la Loire. Des haies détruites « illégalement » pendant le confinement
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/pays-de-la-loire-des-haies-detruites-illegalement-pendant-le-confinement-6812621?fbclid=IwAR3IPvqjRbhKxZ63EW4hR-gBqQni8MpbrBN91hFNVe_HEUvXAgBBQDNv9rA
 

Crise sanitaire : la liste des atteintes à la protection de l’environnement s’allonge
tps://www.fne.asso.fr/communiques/crise-sanitaire-la-liste-des-atteintes-%C3%A0-la-protection-de-lenvironnement-sallonge?fbclid=IwAR2KDEr5HW3tAxe2Sr62SwbwRQrpV6eu8ltqEkeXJJsZEG3YTm8eUThYEKw
 

Les lobbies profitent du coronavirus pour attaquer les lois environnementales et sociales
https://lareleveetlapeste.fr/les-lobbies-profitent-du-coronavirus-pour-attaquer-les-lois-environnementales-et-sociales/?fbclid=IwAR0EkWyia3yRljQ76OgULmX_FbNoBHenTqqa2r1RK7waSRcFxUqyAokbUp4
 

Casse-cailloux : le préfet du Doubs appelle au respect de l’environnement
https://www.lapressedudoubs.fr/casse-cailloux/?fbclid=IwAR0m4S-SD7Jl0F04VCNtkYHq7n0-O_2c5jgdEaL31BfktDNvlC2c_o-nbEY
 

Alerte sur les destructions de la faune en période de confinement
https://www.aspas-nature.org/communiques-de-presse/2020/alerte-sur-les-destructions-de-la-faune-en-periode-de-confinement-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron/?fbclid=IwAR0UfPB0MfevdFlfBK6_Njs0mafRvJtH7few1px_w-ua6EZ_iDZMpd0bzsM
 

« Il n’y a plus de limite ! » : au Brésil, la déforestation augmente, conséquence indirecte du coronavirus
En mars, le déboisement en Amazonie a augmenté de 30 % par rapport à 2019, en raison d’une réduction des patrouilles de la police environnementale depuis les débuts de l’épidémie.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/22/au-bresil-la-deforestation-augmente-consequence-indirecte-du-covid-19_6037396_3244.html?fbclid=IwAR3tsVOfeKrh7ksuRsus2egF6Xpn7BZqNrDp23rhyvR4r2ANRKOQFQZh3rw
 
 
 

Démystification du développement capitaliste « durable »


Les origines de cette escroquerie remontent à 50 ans. Au moins.


Cependant le film véhicule une erreur logique et historique : l’écologisme n’a pas « fusionné » avec le capitalisme (!). Le capitalisme a organisé l’escamotage de l’écologisme et son remplacement par ses productions.


Effacer la critique de la croissance marchande (et ses technologies dures) est, depuis les années 60, l’un des objectifs de l’étouffement de la nouvelle gauche écologiste et de son remplacement par des réseaux assujettis au capitalisme globalisé. Les motivations de l’une des parties de la ligue anti-écologiste qui, alors, nous étonnait le plus – « la protection de la nature » – apparaissent clairement dans le film. Derrière le masque vert, les institutions environnementales (et non « écologistes »), tel le Sierra Club* soutiennent le système destructeur et sa culture impérialiste en lui offrant l’apparence d’une caution scientifique et morale.

* le géniteur de Friends of the Earth
Comme il est dit vers la fin, la connaissance de cette histoire est indispensable pour éviter les pièges et choisir les bonnes orientations. C’est bien pourquoi elle est soigneusement dissimulée par une censure qui ne faiblit pas.

https://www.youtube.com/watch?v=ycN3mVW1fow&feature=youtu.be&fbclid=IwAR37GRzyjdgG8xK8i28pWHVp6h0fkRXIgh8a6cbcgmC9OuCTqVKhr8L1S7I
 

Planète des humains ou Comment le capitalisme a absorbé l’écologie
 
Une distinction fondamentale pour mieux comprendre : la frontière n’est pas entre renouvelable et fossile, entre solaire et nucléaire, mais entre « technologie douce » à la biosphère et « technologie dure« . Les « renouvelables » illusoires que nous voyons dans le film sont des technologies dures.
Photo d’un numéro de la revue Écologie dans les années 1970. A cette époque on faisait la distinction.

 
Quant à l’escamotage de l’écologisme et son remplacement par les leurres du capitalisme…
 

planetaryecology.com

 
 
 
Un virus et, sous le vernis vite craquelé, la grimace totalitaire


Dans le Tarn, une femme de 79 ans a été verbalisée par les gendarmes pour non-respect de « cordon sanitaire » devant un Ehpad. La septuagénaire était venue saluer son mari de 93 ans devant la fenêtre de sa chambre.
Dans un courriel consulté par l’AFP, la préfecture du Tarn a confirmé le bien-fondé de cette verbalisation auprès de la fille de ce couple.
Munie d’une ardoise elle avait écrit quelques mots pour son mari. Elle le faisait tous les jours, quelques minutes, depuis le début du confinement des Ehpad, pour aider mon père à ne pas se laisser glisser dans son monde, à ne pas se sentir abandonné
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/confinement/coronavirus-une-septuagenaire-verbalisee-devant-un-ehpad-ou-elle-venait-saluer-son-mari-6807942

Marchés fermés, tous sans distinction, les populeux désordonnés comme les petits clairsemés et les marchés couverts faciles à sécuriser,

Restaurants fermés, tous sans distinction, sans même étudier les aménagements (simples) qui réduiraient les risques,

Exercices physiques interdits durant la plus grande partie de la journée, et certains rêvent de limitations plus grandes, d’autorisations par les autorités, de pistages électroniques et de coups de tampons encreurs sur le front, 
Interdiction de se rendre dans son jardin, interdiction de « n’acheter que du pain« , interdiction de dire bonjour au travers d’une fenêtre fermée, interdictions toutes plus arbitraires les unes que les autres… + les invitations à la délation !

Mais les supermarchés multirisques grand ouverts, et des centaines de milliers de voyageurs aériens sans le minimum des précautions nécessaires, et le projet de réouverture des écoles, sans doute pour que les enfants disséminent ce que nous avions confiné, etc.
 
Il en faut peu pour que, d’un coup, le vernis du « pays de la liberté et des droits de l’Homme » se craquelle sous la poussée d’une éruption autoritaire. Où est passé le célèbre esprit frondeur, sinon libertaire, des Français ? Comment est-ce possible ? Se pourrait-il qu’il s’agisse d’une métamorphose soudaine ? Avec un minimum d’esprit relativiste ouvert à la diversité et à la complémentarité des désirs, des situations, des compétences, des fonctions, etc. tout irait mieux. Avec un zeste de démocratie aussi. Mais l’infantilisation des « citoyens » (qui ne le sont que quand il s’agit de voter) par ceux qui constituent les hiérarchies responsables de la crise globale, et les dos courbés de trop longtemps…


Le confinement, combien de victimes ? La liberté d’agir de manière responsable est la première. Juste avant les maladies de l’inhibition de l’action.
http://thedentalist.fr/implacable-henri-laborit/
https://www.alasanteglobale.com/laborit.html
 
 
 
 
Les connards qui nous gouvernent
(cela fait un bout !)
 
« Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de soir d’été, surtout pas à la liberté » E Macron le 11 mars 2020


  • Il y a les zéro-managers et, donc, il y a les epsilon-journalistes : ceux qui commencent à crier aux « connards » quand la catastrophe est là. C’est-à-dire un peu tard. D’autres gens criaient aux « connards », depuis longtemps même, mais, Dieu toute cette radicalité ! Toute cette violence ! La démocratie c’est le débat apaisé et loin des extrêmes (qui se touchent). À France Inter, sur Arte, au Monde et à Libération, la raison est le nom de la mission : la violence, c’est pour la populace bornée en ses passions jaunasses, ou les fous furieux de « l’ultra-gauche ». Et puis tout d’un coup, un jour : « connards ».

Par Frédéric Lordon (La pompe à phynance, Les blogs du Diplo, 19 mars 2020)

« Les connards qui nous gouvernent »
Par Frédéric Lordon (La pompe à phynance, Les blogs du Diplo, 19 mars 2020)
 
 
 
 
La disparition de Patrick Herman
 
C’est le seul journaliste consciencieux et honnête que j’ai rencontré en plus de trente ans de lutte contre l’amiante. Un authentique lanceur d’alerte, avec le courage, l’intelligence critique et le coeur. Il avait réussi à publier un article dans le Canard Enchaîné sur la lutte contre l’amiante dans le théâtre.
 
Amiante et mensonge : notre perpétuité
2 avril, 16:17
Ban Asbestos France et l’association Henri Pézerat ont la tristesse de vous faire part du décès de notre ami Patrick Herman, lanceur d’alerte, écrivain, journaliste, arboriculteur, l’un des trois fondateurs de notre association.

Ainsi se définissait-il : « Enfant du baby-boom, je suis né en 1948 dans une famille d’enseignants. J’aurais dû m’inscrire dans cette tradition mais, une fois fêtés mes 20 ans au Quartier latin, après avoir exercé comme prof quelques années, je file vers le sud de la France reprendre des terres en friche : je deviens paysan. J’aurais dû me consacrer entièrement à ce travail, mais il fallait réparer une bâtisse entière : je deviens maçon, électricien et couvreur. J’aurais dû terminer rapidement cette maison, mais je prends le train pour Milan, je tombe sur la publication des archives de Seveso et je deviens journaliste. C’était au début des années 1990. Depuis, j’ai collaboré à plusieurs titres et commis quelques livres, notamment sur les saisonniers agricoles. Je travaille en indépendant, je choisis mes sujets et je prends mon temps. »

https://www.monde-diplomatique.fr/2002/04/HERMAN/8757
Lire son avis de décès : http://www.ban-asbestos-france.com/…/patrick_herman_avis_de…
Lire l’hommage de Jean-Marie Birbès, Président de l’Addeva 81 : http://www.ban-asbestos-france.com/…/hommage_jean_marie_bir…
 

 
 
 
Le Coronavirus a déjà causé la mort de 60 000 personnes. Cela semble en réveiller quelques-uns, et l’on peut même entendre « C’est le retour de la mort« . Comme si elle nous avait abandonnés !
Quelques données qui soulignent l’étendue de l’impréparation constatée, et, surtout, l’inconscience et l’irresponsabilité générales.

Chaque année, à l’échelle planétaire :
Cancers diagnostiqués > 18 millions
Tabagisme : plus de 7 millions, dont 60 000 en France.
Alcoolisme : 3 millions, dont 40 000 morts en France,
Tuberculose : 1,5 million pour toute la planète,
Automobile : > 1 million 300 000 dans le monde), dont > 3000 en 2019 en France,
VIH : 1 million,
Paludisme : 435 000 décès,
Différentes pollutions : > 8 millions de morts /an au total (8,8 en 2015), près de 800 000 en Europe, dont près de 50 000 en France (> 7000 en Ile-de-France pour la pollution atmosphérique)
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/la-pollution-cause-7-millions-de-morts-par-an-dans-le-monde_123266
 
Amiante : > 200 000 par an (environ 3000 en France)
 
Et puis…
les morts de la pollution des eaux,
les morts et les malades encore ignorés du fait des pratiques agricoles nuisibles et des pollutions chimiques alimentaires,
 
Et encore…
Écocides (depuis la destruction d’une tête de bassin d’un cours d’eau, ici, aux destructions massives de forêts denses de l’Indonésie ou de l’Amazonie),
Dégradation des sols, désertification par les pratiques agricoles nuisibles et l’urbanisation,
Effondrement des populations animales partout (combien ?), etc.
 
Bref, l’effondrement du vivant et le bouleversement climatique (glissements de terrain, inondations, sécheresses…), tout simplement !

  • les ethnocides,
  • les handicapés, les déracinés, les désespérés… innombrables.
     
    Mais les chiffres (incomplets) sont juste indicatifs. Il faut encore tenter d’imaginer les réseaux d’interrelations rompus par ces morts et ces destructions. Réseaux d’interrelations, dynamiques d’échanges et de coopérations, autant de sociétés et d’écosystèmes affaiblis par chaque mort provoquée.
     

exploitation de sables bitumineux au Canada
 
Le bilan est épouvantable (propre à susciter la peur), mais il ne suscite à peu près rien.
Presque pas de réaction ! Aucune velléité d’organisation collective, pas de mouvement social durable, surtout en France ! Si peu d’émotion que les lanceurs d’alerte sont toujours censurés (ici même) et tués (pas d’applaudissements pour eux). Guère de mobilisation, pas de confinement pour les auteurs des pollutions et des saccages qui font plus de morts que tous les virus de l’histoire ensemble. Beaucoup plus. C’est, d’ailleurs, fascinant de voir que plus les agressions contre le vivant sont multipliées et moins la prévention des crises qui en résultent est développée. La mort ? Les engrammés dans le système de la marchandise n’en ont pas conscience. Même quand elle frappe des millions d’humains, même quand elle emporte des écosystèmes, ils ne la voient pas. Ils sont dans l’immédiateté et ne perçoivent que ce qui pourrait les frapper dans l’instant. La mort ? Elle est, pourtant, toujours à portée de sensibilité dans cette civilisation dont la principale caractéristique est d’être mortifère.
 
Et encore, j’ai comme l’impression que nos très coûteuses têtes pensantes du système ne comprennent pas que la crise est écologique. Mais peuvent-elles comprendre ?
 
Au contraire, une liberté d’action totale pour les promoteurs de plus de destructions encore (polluants agricoles, plastiques, nano-particules, automobiles surpuissantes, 5G, etc.), même libres de se répandre dans les media pour donner leurs prescriptions de sortie de crise.
 
Au contraire, une liberté d’action totale pour les promoteurs de plus de destructions encore (polluants agricoles, plastiques, nano-particules, automobiles surpuissantes, 5G, etc.), même libres de se répandre dans les media pour donner leurs prescriptions de sortie de crise.
Le comble de la crise du Coronavirus, c’est que, en dépit de sa modestie par rapport aux grands fléaux, les activités les plus nuisibles à la vie en sont stoppées. Prêtes à redémarrer après la fièvre passée.
Combien de vies épargnées par le coup de frein à « l’économie » productrice de pollutions et de destructions ?
 
 
 
 

 
 
 
mars 2020
 
L’OMS sous influence chinoise ?
Comment s’explique son retard au démarrage ? Incompétences croisées ou mutisme organisé devant la désinformation chinoise ?
L’omerta commence à se fissurer :
Le Parisien du 30 janvier : Jusqu’à jeudi, l’OMS n’avait pas décidé de décréter une urgence sanitaire mondiale. Ce qui avait entraîné la suspicion de pressions exercées par la Chine.
http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-cinq-minutes-pour-comprendre-le-fonctionnement-de-l-oms-30-01-2020-8248665.php
 
L’OMS, la pandémie et l’influence chinoise : un premier bilan
https://www.institutmontaigne.org/blog/loms-la-pandemie-et-linfluence-chinoise-un-premier-bilan
 
Le coronavirus poursuit son expansion, l’OMS défend la Chine
le 7 février : On en est désormais à plus de 31 000 cas et 636 morts. Parmi les victimes, on a appris le décès de Li Wenliang, l’un des tout premiers médecins à avoir alerté sur la maladie. C’est en tout cas ce qu’indiquent plusieurs médias chinois. Li Wenliang avait aussitôt été sanctionné par Pékin qui l’avait réduit au silence. À Genève, l’OMS dit déplorer sa mort mais maintient que la Chine n’a rien caché dans ce dossier.
http://www.rfi.fr/fr/europe/20200207-coronavirus-oms-d%C3%A9fend-chine
 
Le pays qui a le mieux combattu le coronavirus est tenu à l’écart de l’OMS par la Chine
https://www.lalibre.be/international/asie/la-chine-tient-a-l-ecart-de-l-oms-le-pays-qui-a-le-mieux-combattu-le-coronavirus-5e751782d8ad582f31c77b64
 
Ceci explique cela :
Pékin utilise son pouvoir économique et diplomatique pour attaquer avec une intensité inédite les mécanismes internationaux de protection des droits humains
https://www.medias24.com/filafp/afp-152946-human-rights-watch-denonce-une-offensive-mondiale-inedite-de-pekin-contre-les-droits-humains.html
 
 

 
How the Virus Got Out
The most extensive travel restrictions to stop an outbreak in human history haven’t been enough. We analyzed the movements of hundreds of millions of people to show why.
https://www.nytimes.com/interactive/2020/03/22/world/coronavirus-spread.html
 
 
La Chine réécrit déjà l’histoire du coronavirus de Wuhan
Devenue aux yeux du monde l’épicentre de l’épidémie de Covid-19 partie de Wuhan, la Chine s’est lancée depuis une semaine dans une campagne internationale visant à effacer de la mémoire collective, en Chine et dans le monde, l’origine et la nature chinoise du virus.
https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et-Oceanie/Chine-reecrit-deja-lhistoire-coronavirus-Wuhan-2020-03-09-1201082887
Le pouvoir chinois souhaite faire oublier l’origine du coronavirus
Depuis plusieurs jours, les autorités chinoises martèlent un nouveau message concernant le Covid-19: il ne serait pas prouvé que le virus a débuté en Chine. Le Parti communiste a mis son bureau de la propagande en alerte pour corriger une information peu flatteuse envers Pékin.
https://www.rts.ch/info/monde/11159819-le-pouvoir-chinois-souhaite-faire-oublier-l-origine-du-coronavirus.html
 
 
A l’origine du corona-virus comme de beaucoup d’autres, la croissance du système de la marchandise et l’écocide
Les autorités ivoiriennes ont incinéré devant la presse, mardi à Abidjan, plus de 3,5 tonnes d’écailles de pangolin, mammifère le plus braconné au monde. Ces écailles avaient été saisies lors de diverses opérations en 2017 et 2018 et ont conduit à l’arrestation d’une vingtaine de personnes.
« C’est un trafic international qui a été démantelé. (…) Nous luttons contre le braconnage mais aussi le trafic illicite des espèces protégées », a affirmé le ministre des Eaux et Forêts Alain Richard Donwahi, après avoir mis le feu à un des quatre bûchers. « L’écaille de pangolin est très recherchée dans la médecine traditionnelle chinoise (…) et au Vietnam notamment. En Asie, le prix peut aller jusqu’à 1.000 dollars le kilo », explique Rens Ilgen, coordinateur de l’ONG américaine Eagle, qui a participé aux opérations.
https://www.20minutes.fr/monde/2732399-20200304-cote-ivoire-saisie-35-tonnes-ecailles-pangolin-incineree-autorites
 
 
L’Italie sera bientôt la porte d’entrée des routes de la soie en Europe
Le président chinois Xi Jinping arrive ce jeudi en Italie pour une visite d’Etat de quatre jours à l’issue de laquelle il signera un protocole d’accord.
https://www.lesechos.fr/monde/chine/litalie-sera-bientot-la-porte-dentree-des-routes-de-la-soie-en-europe-1002366
https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-chine-utilise-les-routes-de-la-soie-pour-affaiblir-leurope-996431
 
C’était en mars 2019. Le résultat n’a pas tardé à se manifester !
 
 
 
Jeunisme, angélisme et irréalisme politique
Dans une tribune qui vient d’avoir les honneurs de Libération le 5 mars 2020, un probablement jeune croit voir se produire le prodige d’une « mobilisation de la jeunesse pour le climat » (Traumatisme écologique : le nouveau mal du siècle). Et de souligner avec raison que les jeunes n’ont, maintenant, plus guère de perspectives d’avenir, mais bien plutôt des raisons de déprimer :
« (…) entrevoir l’avenir est devenu brutal, violent, et presque désespérant : les enfants d’aujourd’hui, nous, la jeunesse, nous ne savons même pas si nous aurons un futur. Nous ne savons même pas si nous allons mourir de vieillesse. Nous ne savons même pas combien de temps il nous reste.« 
« La catastrophe écologique, telle qu’elle s’annonce aujourd’hui, remet en question toutes les façons qu’ont les enfants d’imaginer leur futur. (…) Impossible de se construire sereinement quand l’avenir est menacé, et quand on apprend qu’il faudra se battre pour avoir le droit d’en jouir. Pour simplement avoir le droit à un futur. Et quand on comprend tout cela à 25 ans ou 30 ans, alors on a les armes pour y répliquer psychologiquement.« 
https://www.liberation.fr/debats/2020/03/05/traumatisme-ecologique-le-nouveau-mal-du-siecle_1780715
 
Cependant, il oublie – enfin, il ne doit pas savoir que la situation était comparable dans les années soixante, pour les plus conscients, quand l’alarme planétaire a été lancée. La catastrophe, nous la percevions déjà et nous savions que nous devions nous battre pour simplement éviter le pire – nous battre pour la survie ! L’ennui c’est que nous n’étions ni entraînés ni armés pour descendre dans l’arène affronter un ennemi inconnu. Différence de taille : nous croyions avoir encore des raisons d’espérer pouvoir réorienter le système mortifère. Quelle erreur ! Les innombrables alliés de celui-ci nous ont cassé les reins pour pouvoir faire tranquillement toujours plus de profits en dévastant tout. La situation actuelle est, en large part, le résultat de ce sabotage.
« Vivre dans l’incertitude permanente, dans la peur du lendemain et dans l’obligation de se battre pour chaque minute supplémentaire n’aide évidemment pas à un développement apaisé dans la vie. » ajoute Noé Gauchard. Très très nombreux sont ceux, de tous âges, qui ont connu cela, et depuis longtemps.
En lançant un appel aux « adultes », Noé oublie juste un petit quelque chose. Les anciens appelaient cela « la lutte des classes« . Très simplement, la fièvre du profit et du pouvoir capitalisé occupe encore une grande partie de l’espace mental de beaucoup, beaucoup d’adultes et aussi de jeunes. Et, contrairement à ce que nous avions naïvement cru, comme Noé, ces gens-là sont toujours verrouillés et plus puissamment organisés que jamais pour interdire toute évolution.
 
 
 
 
février 2020
 
La dictature syrienne et le régime de Poutine accroissent chaque jour l’abîme ouvert par la trahison d’Obama
Syrie : au moins 33 soldats turcs tués près d’Idleb, Erdogan annonce des représailles contre le régime de Bachar Al-Assad
« Les experts considèrent que ce qui s’est passé aujourd’hui à Idlib n’a pas d’équivalent pendant les neuf dernières années, date à laquelle la guerre civile a commencé en Syrie. Vous avez 3,5 millions de personnes qui habitent à Idlib, déjà 950 000 qui sont parties sur la route de l’exil, la situation est désastreuse », déplore-t-il. Et si on ne meurt pas des bombes, on meurt du froid ? « Il fait très froid et il y a déjà eu des centaines d’enfants qui ont perdu la vie à cause du froid, du manque de produits sanitaires, du manque de médicaments. On n’a pas eu de situations équivalentes depuis la Seconde Guerre mondiale », avance Ardavan Amir-Aslani.
https://www.francetvinfo.fr/monde/syrie/offensive-turque-en-syrie/syrie-au-moins-29-soldats-turcs-tues-dans-la-province-d-idleb-erdogan-annonce-des-represailles-contre-le-regime-d-al-assad_3844711.html
 
Et toujours pas d’interdiction aérienne !
Une zone d’interdiction aérienne aurait évité bien des malheurs
https://www.eurotopics.net/fr/151537/l-otan-critique-l-intervention-russe-en-syrie
 
rappel des faits…
Guernica, Grosny, Srebrenica, Gaza, Alep… 
La révolution trahie 
Le monde immonde des « démocraties » occidentales montre chaque jour davantage son inanité et sa duplicité
http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/la-syrie-martyre-pour-lexemple.html
 
 
 
Michel Charasse s’éteint


Il a eu un très grand mérite : le refus de « la grande distribution ». Et la ville qu’il a su ainsi protéger a conservé sa vitalité (ci-dessous)
Puy-Guillaume, les idéaux du village
Michel Charasse, tel Astérix en son village gaulois. avait l’énergie d’un Don Quichotte et s’est battu contre les moulins non imaginaires d’une terrible machine à broyer la sociabilité urbaine : la grande distribution. Monuments de la schizophrénie nationale, les supermarchés se sont employés, avec la complicité des politiques, à gommer des territoires tout ce qui fabriquait de la diversité et ce qu’on appelle aujourd’hui de l’authenticité. Déversant dans les provinces les plus reculées des produits désaisonnalisés, essentiellement industriels, au simple motif d’un pouvoir d’achat qui a coûté la vie à des milliers de PME et des artisans, ils ont planté des hangars hideux aux périphéries des bourgs et villes, étalé leurs parkings et leurs enseignes criardes
http://www.liberation.fr/…/puy-guillaume-les-ideaux-du…
 
 
 
Encore un de la nouvelle gauche qui s’en va !


En 1974, Graeme Allwright avait répondu à l’invitation de Hervé le Nestour et avait chanté gracieusement pour les écologistes

Graeme Allwright – La mer est immense

Graeme Allwright – L’étranger
 
 
 
Juste un peu d’info sur l’un des immondes trafics à destination de la Chine…
http://www.slate.fr/…/animaux-chine-marche-ecailles…
 
…et encore : Le Vietnam saisit plus de 5 tonnes d’écailles de pangolin cachées dans des containers
Le gouvernement vietnamien a annoncé la saisie de 5,26 tonnes d’écailles de pangolin découvertes cachées dans des containers de noix de cajou dans le port de Cai Mep. Les écailles étaient en provenance du Nigéria et se dirigeaient probablement vers la Chine où la demande s’est accrue.
Ces dernières années, le trafic de pangolin s’est considérablement accru en Asie et notamment en Chine, où l’on prête à ses écailles de nombreuses vertus médicinales et où sa chair est considérée comme un mets délicat. Alors que plusieurs pays ont renforcé leur vigilance pour freiner les importations illégales, les saisies se sont multipliées ces derniers mois et les chiffres font froid dans le dos.
https://www.geo.fr/…/le-vietnam-saisit-plus-de-5-tonnes…
 
 
 
Virus chinois : la faute à la victime
Des chercheurs chinois ont identifié le Pangolin comme transmetteur du coronavirus. Ici même, les commentaires ont aussitôt dérivé, faisant du Pangolin un bouc émissaire de toutes les fautes ayant créé la maladie. Par exemple, un titre du Figaro : Coronavirus : le pangolin serait l’animal coupable
Coupable ! Alors que, principalement du fait d’un immonde trafic, il est partout pourchassé, torturé et menacé d’extinction, et que ce sont précisément ces violences qui ont fait voyager le virus.
 
« Le pangolin est l’animal victime du plus grand trafic planétaire« . C’est le message alarmiste qu’à lancé John Scanlon, chef de la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction
https://www.franceculture.fr/sciences/pangolin-vers-la-fin-dun-trafic-mondial
Liberté d’entreprendre n’importe quoi, système de la marchandise en goguette, sans interdit ni limite, réification générale du vivant, sont les bases du capitalisme qui a été imposé partout en dépit des alertes et propositions alternatives.
Un mépris du vivant de plus, une prédation de trop, une multiplication d’erreurs et d’ignominies de plus en plus grandes, une circulation de marchandises et de voyageurs toujours plus rapide, et hop, la grande économie par le petit bout de la lorgnette se montre telle qu’elle est : inadaptée et ridiculement fragile. Capable, à la fois, d’anéantir les pollinisateurs, de faire fondre les calottes polaires, et de créer des pandémies mondiales. Merci à toutes les forces marchandes et politiciennes d’y avoir contribué sans compter !
https://www.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/09/pr263_F.pdf
 
 
article de mars 2019
« Pourquoi le monde a-t-il abandonné ?
Pourquoi son terrible silence ?
Pourquoi nul ne se préoccupe de nous ?
Pourquoi personne n’est-il solidaire de notre destin ?
Sommes-nous sans valeur ?
Sommes-nous seulement des numéros ?
Qu’arrive-t-il au monde ?
»
Tel était, il y a quelques jours, le message de Fared, citoyen journaliste et photographe syrien, de la province d’Idlib. Et ce message, il avait été répété maintes fois depuis le début de la guerre d’Assad contre son peuple, et plus encore depuis les massacres de Homs, de la Ghouta, de Deraa et le siège puis la chute d’Alep.
https://theconversation.com/debat-en-syrie-le-silence-ne-doit-pas-recouvrir-les-crimes-commis-a-idlib-113701
 
 
 
Bernard Charbonneau, ce pionnier méconnu de l’écologie française, mais victime, lui aussi, de l’entrisme capitaliste


Au sein du personnalisme, Charbonneau voulait faire du « sentiment de la nature » ce qu’avait été la conscience de classe pour le socialisme. Selon ses propres mots, « la synthèse entre un progrès indéfini de la liberté et une croissance sans fin du confort est une utopie ».
La guerre vient ruiner ses espoirs de changement et il lui faut attendre le greenrush des années 1970 pour donner de la voix, dans les colonnes de La Gueule ouverte, Combat nature, Réforme et Foi & Vie.
https://theconversation.com/bernard-charbonneau-ce-pionnier-meconnu-de-lecologie-francaise-130094?fbclid=IwAR38szBHsFiX_XoS7GjXm9ZQxAthxiGz8KccJ9YJM5Mhb0AM-FSCxNTwx18

Bernard Charbonneau était l’un de ceux qui savaient ce qui nous était soigneusement caché. Lanceur précoce et longtemps incompris de l’alerte écologiste, son parcours est très révélateur. Il s’est lâché un peu dans La Gueule Ouverte n° 21 :
(…) Tout intellectuel ou militant français engagé dans cette lutte (l’opposition à la société industrielle) ne devrait jamais oublier à quel point l’éveil de l’opinion a été une entreprise préfabriquée.
C’est en 1970, année de la protection de la nature que tout a été brusquement mis en train par la caste dirigeante. On peut parler d’un véritable « feu vert » donné cette année-là à la critique de la pollution et de la destruction de la nature. Jusque-là, aveugles au ravage qui s’étendait depuis au moins dix ans devant leurs yeux, les Français le découvrent sur l’écran de « La France défigurée », la presse prend le relais, du Figaro au Monde, qui inaugurent la rubrique « Environnement », que confirme la création d’un ministère. Chaque grande maison d’édition ou revue a son secteur écologique.
L’« environnement » devient soudain source de notoriété et de places. Les intellectuels (qui sont de gauche comme la banque et l’industrie sont de droite), à la suite de l’Amérique représentée par Ivan Illich, découvrent les problèmes de la société industrielle qu’ils s’étaient obstinément refusés à se poser. Et Morin, Domenach, Dumont, etc. se convertissent à l’écologie.

(…)


Même Georges Pompidou s’est fendu d’un discours environnementaliste le 28 février 1970, à Chicago


Bernard Charbonneau connaissait la nouvelle gauche écologiste. Il s’adressait à elle en écrivant dans l’un de ses journaux et, toujours dans cet article de juillet 1974, il montre qu’il l’appréciait :
« Nouveauté des thèmes, marginalité, spontanéité du mouvement, ce sont là les signes d’une véritable révolution (rupture dans l’évolution) en gestation« .
Et, pourtant, il l’accuse d’ambiguïté, d’être capable de régénérer « le gouvernement, l’économie, la morale, l’armée et la police« , comme d’autres « mouvements d’opposition et même des révolutions
» ! Cependant, il dit aussi : « l’éveil de l’opinion a été une entreprise préfabriquée« , montrant qu’il ne fait pas clairement la différence entre le mouvement social et la manipulation de la caste dirigeante. C’est très révélateur des contradictions qui déchiraient un Bernard Charbonneau partagé entre la nouvelle gauche écologiste et un « collège invisible de l’écologisme« . Celui-ci n’avait pas pour fonction d’organiser des cérémonies bucoliques au clair de Lune. Il était une authentique société secrète attestée par plusieurs de ses membres. Baptisé Diogène (!), ce « collège » avait été très très discrètement réuni dès avant la fin des années 60, probablement dès 68, pour coiffer et prendre le contrôle du mouvement. Pourquoi « probablement dès 68 » ? Parce que 68 avait été un grand traumatisme pour « la caste dirigeante« , et qu’elle avait immédiatement déployé tous les moyens capables d’endiguer la marée des remises en cause ; ce que Pierre Grémion, un collaborateur des réseaux d’influence du capitalisme, appelle « la résistance partagée à la nouvelle gauche« . Il y mentionne particulièrement les « mendésistes atterrés par la démagogie sans limite de Mai 68 » (sic), Intelligence de l’anticommunisme. Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris 1950-1975, page 602. Mendésistes dont, en effet, nous n’allions pas tarder à faire la connaissance.


Diogène est devenu Ecoropa quelques années plus tard. Malgré un manifeste (ultra-confidentiel) qui proclamait vouloir « promouvoir une démocratie écologique dans une Europe régionale et fédérale« , dans l’exact prolongement de Diogène, Ecoropa se distinguera dans la censure et l’élimination des écologistes pour soutenir Brice Lalonde, son monde de purs capitalistes, et la politisation – politicienne – de l’écologisme. Logique, le réseau réunissait de bons capitalistes de bonne culture élitiste unis dans la crainte des écologistes de la nouvelle gauche des années soixante, laquelle mobilisait contre elle, depuis plusieurs années, le ban et l’arrière-ban de l’appareil de la guerre économique mondiale. « Guerre économique« … soyons clair, il ne s’agit pas d’une simple formule de style. C’est un authentique conflit, tout aussi déloyal que les autres, mais avec des moyens apparemment moins brutaux. La finalité est la même : réaliser des profits équivalents, voire plus, que la guerre classique.


C’est au sein de ce Diogène et dans ses coulisses que les opérations d’étouffement et de récupération de l’écologisme* ont été décidées. Ainsi, l’agression du 23 juin 1972. Cela, Charbonneau devait l’ignorer.

  • de son image seule, et encore; comme le faisait le PSU en s’efforçant de singer la nouvelle gauche.
    Charbonneau s’est approché de la nouvelle gauche écologiste, mais il n’a pas vraiment communiqué avec ses acteurs. Il n’a transmis aucune information utile aux personnes et aux groupes, et est resté élitiste et distant vis à vis d’eux (sans doute a-t-il été trompé sur leur identité). Il a surtout accordé son attention au grouillement des dominants (« la caste dirigeante » dit-il) alertés par le mouvement mondial de contestation, et organisant fébrilement des contre-feux. Né en 1910 et proche de plusieurs acteurs de l’opération, Charbonneau était beaucoup mieux placé que nous pour voir la mise en place du dispositif de manipulation de l’opinion. Il en était tellement familier qu’il semblait croire que tout le monde était informé comme lui :
    « Tout intellectuel ou militant français engagé dans cette lutte (…) ne devrait jamais oublier à quel point l’éveil de l’opinion a été une entreprise préfabriquée« .
    Oublier… nous ne savions rien ! Il ignorait donc le désarroi de ceux auxquels il s’adressait et lui-même ne savait rien, ou trop peu, des manipulations qui étaient en train d’étouffer « l’opposition à la société industrielle« – la nouvelle gauche – en lui substituant des ersatz compatibles avec le système destructeur du vivant. Sinon, comment expliquer qu’il attribuait « l’éveil de l’opinion » à cet éteignoir (!) et informait (en regrettant de n’y être pas associé) plus qu’il ne dénonçait ? Il aura pris les manoeuvres de récupération et de substitution (une technique du contre-feu) pour des tentatives de stimulation par le haut ! Mieux encore : cajolé par ses faux amis passés au néo-capitalisme, il n’allait pas tarder à rejoindre l’imposture plutôt que d’aider les écologistes à lui résister. C’était raté pour la « véritable révolution (rupture dans l’évolution) en gestation » !
    Il semble que Bernard Charbonneau n’ait jamais compris à quel point il avait été manipulé par la caste dirigeante. On peut se poser la même question vis à vis de l’un de ses amis : Jacques Ellul. En effet, quel rapport entre…
    « Quel dieu veut-on servir ? Celui de la Technique, de l’Économie et de l’État, le Dieu Efficacité qui réduit l’homme au rang des objets qu’il consomme ?« ,
    ou : « Plus que jamais, chacun doit choisir entre la puissance et la liberté » (Vivre et penser la liberté)
    …et sa participation au même « collège invisible de l’écologisme » ? Se peut-il qu’il n’ait pas su, pas même deviné, qu’il avait rejoint le parti de la puissance réificatrice de toute chose ?

 
 
 
Bali île paradisiaque? 70 000 chiens sont massacrés et servis à des touristes

 
 
 
janvier 2020
 
À propos du nouveau virus chinois
 
En Chine, habituellement, les épidémies ont, avant tout, pour origine un mépris absolu du vivant où s’illustrent beaucoup de Chinois et d’autres asiatiques : aucune empathie et réification totale garantie. 
 
Torturant et mangeant quantité d’animaux sauvages de toutes origines (ou les utilisant dans des médications fantaisistes), ils brisent les frontières biologiques entres espèces et, donc, libèrent et font circuler des virus exotiques pour les humains*.

VERBATIM – Depuis trente ans, le romancier et médecin Christian Lehmann alertait en vain sur les agissements de Gabriel Matzneff. Il raconte.

L’écrivain Christian Lehmann sur Gabriel Matzneff : « J’ai dénoncé à plusieurs reprises ce prédateur »
 
 
 
Un « éditorialiste politique » dévoile son ignorance politique


Thomas Legrand de France Inter dit souvent des choses bien étranges quand il s’aventure à parler d’écologisme (deux ou trois mentions ci-dessous). Manifestement il ne connaît pas le sujet. Son intervention de ce jour (lundi 13 janvier 2020, à la fin du Journal de 13H) explique tout. Il a ressorti deux bobinos sur des interventions électorales de… Brice Lalonde à la fin des années 1970. Lalonde qui, quelques années auparavant, avait plus que contribué, avec une bande très bien organisée*, à étouffer et vider la nouvelle gauche écologiste de sa substance pour la remplacer par un amuse-gogos beaucoup plus favorable au néo-capitalisme.

  • Diogène, un « collège invisible de l’écologisme » qui préparait le remplacement de la nouvelle gauche par de pâles fac-similés très conciliants avec le système mortifère, sous la houlette de Denis de Rougemont (Cultural Congress Freedom, International Organizations Division de la CIA, bref les services du capitalisme en conquête mondiale)
     
    L’éditorialiste politique de France Inter ignore, donc, tout de ce qui a précédé et prend la vessie pour la lanterne.
    https://www.franceinter.fr/emissions/les-bobinos-de-thomas-legrand/les-bobinos-de-thomas-legrand-13-janvier-2020
     
     
     
    MATZNEFF et la grande compagnie des prédateurs

  • Se revendiquer de ce que l’on veut confisquer ou détruire est une vieille technique entriste très largement appliquée, en particulier depuis 68. On lui doit l’effacement à peu près complet du mouvement des alertes, des alternatives et de l’émancipation (la nouvelle gauche née dans les années soixante), et de sa culture politique,
    Comme d’habitude, ceux qui n’ont épargné aucun effort pour tuer le mouvement font l’amalgame entre ce qu’ils ont souillé et leurs turpitudes. Pour qu’il n’en reste rien.
    Même opération qu’il y a 19 ans :

 
 
 
 
L’affaire Matzneff et ce qu’elle révèle


Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie
https://www.franceculture.fr/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie
rappel, il y a déjà 19 ans :

L’exhumation de quelques déjà vieux documents nous a rappelé que certains (et non point un seul) avaient à ce point perdu le sens commun qu’ils avaient pétitionné pour le commerce sexuel avec les enfants ou s’étaient, des années durant, vantés de l’avoir tutoyé. Même s’il ne s’agit que d’une bien étrange forfanterie, l’affaire est bien plus révélatrice que ne l’ont dit les commentateurs. Il semble surtout qu’il reste beaucoup à découvrir sur l’opération qui a utilisé le mouvement de l’émancipation (l’aspiration à la liberté enrichie par le partage) pour faciliter le glissement vers le libéralisme du renforcement de la prédation (la liberté de l’individu contre les autres). Une indication : l’injonction « Il est interdit d’interdire » était complaisamment véhiculée par des « intellectuels » autoproclamés* qui s’étaient illustrés dans le saccage du mouvement social. Logique, c’est typiquement une injonction ultra-libérale.

  • aussi des journalistes, des éditeurs, des media, des politiques… à peu près tous gens qui participaient non pas seulement à la censure, mais à l’étouffement de la nouvelle gauche.
     
     
     
    décembre 2019
     
    La « transition écologique » remise à trop tard
    Loi anti-gaspillage : les ambitions écologiques du gouvernement remises à plus tard
    Le projet de loi anti-gaspillage recule recule recule… jusqu’à 2040
    https://www.europe1.fr/societe/gaspillage-le-projet-de-loi-recule-sur-la-consigne-et-les-plastiques-a-usage-unique-3936154
    Comme c’est étonnant !
    comment en sommes-nous arrivés là ?

et grâce à qui ?
 
 
 
novembre 2019
 
Il y a 34 ans, René Barjavel nous quittait

Il avait participé à la Semaine de la Terre. Il était un de la nouvelle gauche. Mais cela a été oublié.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Barjavel

 
 
 

Adults in the room

film de Costa Gavras
avec Christos Loulis, Alexandros Bourdounis, Ullrich Tukur…


C’est le récit détaillé de l’assassinat économique et culturel de la Grèce par l’Europe de l’ultra-capitalisme libéré de toute régulation. On y voit toutes les vedettes connues, sans les masques qu’ils exhibent habituellement. Faux « travaillistes« , comme le président de l’Euro-Groupe (Jeroen Dijsselbloem), faux « socialistes » (comme Sapin et Macron, etc.). Si faux-jetons, si insensibles au bien commun, donc au vivant, voire mal-comprenants, que Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances, en paraît plus humain ! Une bande de prédateurs à la curée.
A voir absolument pour mieux déchiffrer le récit fleuri que l’on nous raconte, et deviner le sens des « réformes » indispensables faites pour notre bien.
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adults_in_the_Room
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=272251.html
 
 
 
Folie furieuse : les Calaos menacés par la destruction des forêts et par un trafic

The Helmeted Hornbill Is a Living Treasure—and That’s a Problem.
Over the last decade, Helmeted Hornbills have experienced a dramatic increase in poaching for their casque, which is carved into luxury objects similar to elephant ivory. In addition, loss of old-growth forests, required for nesting hornbills, further threatens this species, and as a result it leapt from Near Threatened to Critically Endangered in 2015.
In the remote old-growth forests of Southeast Asia lives the Helmeted Hornbill—a spectacular bird with an immense bill that seems like a work of art. Sadly, those ivory-like casques have spurred a wave of poaching that is driving the species toward extinction.
Photojournalist Tim Laman documents intimate details from their nests and a growing movement to stop the illegal trade.
 
 
 
les media se réveillent


Transition écologique : créer un groupe de transition sur son territoire
Comment agir sur son territoire pour mettre en œuvre la transition écologique ? Grégory Derville présente de façon concrète les outils à disposition des citoyens qui souhaitent se lancer dans la création de structures collectives : repair café, AMAP, magasin coopératif, monnaie locale…
https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-13-novembre-2019
 
Comme voulaient le promouvoir les écologistes de la nouvelle gauche il y a 50 ans et plus… Juste avant de se faire casser par les gauchistes germanopratins, les socialistes retournés et les capitalistes réunis.
Justement, voici le complément d’une expérience locale de plus de 50 ans, avec propositions multiples, toutes rejetées et, depuis, vilipendées : 

novembre 2019

Organisation de la désertification et ruine des commerces, ça continue

 
Jany Blanc se sent abandonné depuis la fermeture de son commerce en 2013. « Moi je tiens le coup, je suis gaillard. Mais il y en a qui se suicident après ça. Donc je fais cette marche pour eux », explique le retraité de 64 ans. Il veut aussi alerter les pouvoirs publics face à la désertification des campagnes. « Je suis en colère. On laisse crever les communes rurales », s’agace Jany Blanc. 

Jany Blanc, devant son commerce fermé depuis 2013


 
« Je suis arrivée il y a 11 ans. La rue Grande était pleine de commerces. Là, il y en a au moins 10 qui ont fermé », explique Claudine. Cette habitante regrette presque son installation. « Plus ça va, pire c’est. C’est général, dans tous les petits bleds. Les jeunes ne veulent pas venir dans les campagnes. C’est dommage »,
« Dans 10 ans, il n’y aura plus de commerce dans Châtillon-sur-Indre à ce rythme-là », s’inquiète cette professionnelle installée depuis trente ans. « On a deux commerces comme Intermarché qui ont englobé tous ceux qui ont fermé. Le problème est là aussi », conclut-elle.
https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/chatillon-sur-indre-une-marche-pour-denoncer-la-mort-des-petits-commerces-dans-la-ruralite-1572603414

Souvenirs essentiels
En parallèle avec la ruine de la paysannerie, le développement de « la grande distribution » a été organisé, planifié dès l’avènement de la 5ème République (commissions Rueff, Pinay, Pompidou, etc., et Circulaire Fontanet 1960). Cette brillante politique a été aussitôt soutenue par « la gauche » de la conversion au capitalisme : mendésisme puis Deuxième Gauche (Nouvel Observateur, PSU, gauchistes recyclés, etc.). Un amour qui ne s’est jamais démenti. Le gouvernement « socialiste » des années 1980 a même réussi la prouesse de doubler les hypermarchés entre 1981 et 1988.  

Pier Paolo Pasolini a été assassiné un 2 novembre

https://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/semaine-speciale-pasolini-15-portrait-de-pier-paolo-pasolini?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1jVyTLT_5Op_1rF0e-vEUZpTx3v-oTOq1v-TcdofqTt5BY3wAkc8dKAik#Echobox=1572709104

ci-dessous la présentation du film L’affaire Pasolini

oct 2019

Répression des alertes

Au-delà de l’apparence

Violences policières, arrestations, gardes-à-vue et procès rythment aujourd’hui la vie politique et judiciaire. Aucune forme d’indignation politique n’y échappe : des gilets jaunes aux zadistes en passant par les écologistes, les militants solidaires, les féministes, les lycéens ou celles et ceux qui participent à des manifestations de rue, toutes et tous peuvent être confrontés à la police ou à la justice.

https://criminocorpus.hypotheses.org/92181

Il reste à informer sur la répression à bas bruit, celle qui censure et élimine les lanceurs d’alerte, et étouffe le mouvement social en l’infiltrant et en le remplaçant par des succédanés en bonne intelligence (comme intelligence service) avec le système dominant

La Turquie d’un Erdogan en perte de vitesse fait le jeu des terrorismes, de Poutine et du totalitarisme syrien

http://www.leparisien.fr/international/offensive-turque-contre-les-kurdes-que-la-france-nous-envoie-des-armes-ou-des-soldats-15-10-2019-8173632.php?fbclid=IwAR2l7AQwHqb-9T_LaaH-UmhnGf40jBd_HdjRy_zcgcC85fpvgxbKqxubdU0

L’interdiction aérienne toujours pertinente 8 ans après…

Seul problème : l’enchaînement des désastres créés par les administrations Bush père, Bush fils, Obama/Kerry, maintenant Trump, appuyées par les administrations Blair/Camerone/Johnson… et l’inexistence politique de l’Europe réduite à la gestion du capitalisme

ce qui a précédé :

La Syrie martyre pour l’exemple ?

http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/la-syrie-martyre-pour-lexemple.html

Pendant l’effondrement, en tous domaines, la conquête continue

Déstructuration, oubli du vivant, réification de la forêt mise au service de la croissance marchande (en particulier, chinoise), l’écosystème ignoré devient « forêt papier-palettes« .

L’ignorance du vivant et le mépris gestionnaire de ses métiers ont réduit le service public garant du bien commun. Le système de la marchandise et de la financiarisation entraîne l’ONF et les écosystèmes forestiers sur la voie de la stérilisation. Devant ce désastre programmé par les « gestionnaires« , les techniciens parlent de souffrance éthique.

En 2014-2015, Antoine Duarte a recueilli la parole de forestiers de l’ONF dans le Sud-Ouest de la France. Certains agents lui confient leur « honte« , leur « souffrance éthique« , « l’impression de détruire leur travail en participant à la construction d’une forêt de merde ou d’une forêt papier-palette qui va à l’encontre de leur sens moral« 

« Dans les années 90, on entre dans le monde industriel, le commerce mondialisé, un monde de « requins » où il faut faire sa place pour survivre, témoigne le secrétaire général du syndicat EFA-CGC, Gilles Van Peteghem. Ce n’est pas dans les gênes du forestier.

Au début des années 2000, plusieurs suicides vont profondément affecter l’ONF. « L’augmentation de la charge de travail et la perte de sens du métier constituent un cocktail explosif

la forêt française en crise

Industrialisation, sécheresse, souffrance au travail : la forêt française en crise

Entretien avec Bernie Krause – Le Grand Orchestre des Animaux – 2016

sept 2019

Ad Astra

film de James Gray

Des incohérences physiques (bruits dans l’espace, pesanteurs variables, etc.) et technologiques (big fusées à l’ancienne partout), sans même s’étendre sur une épouvantable expérimentation « animale » sur grands singes digne du XIXème siècle !

Et puis, surtout, des longueurs, des longueurs… pour peu de choses. Excepté le début, attente toujours déçue et ennui cosmique. La critique a encensé ce film et a totalement négligé, par exemple, Never Grow Old qui, à l’inverse de Ad Astra, est aussi dense que prenant.

storytelling

Sur France-Inter, émission La Terre au Carré, ce mardi 24 sept. 2019 

https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-24-septembre-2019

« (…) Engagé en faveur de l’environnement, la voix d’Edgar Morin sur les questions environnementales est particulièrement précieuse, lui qui s’intéresse depuis de nombreuses décennies à l’écologie (…) »

Une présentation sous influence du storytelling lancé au tout début des années 1970, sinon avant :

« C’est en 1970, année de la protection de la nature que tout a été brusquement mis en train par la caste dirigeante. (…)

L’« environnement » devient soudain source de notoriété et de places. Les intellectuels (qui sont de gauche comme la banque et l’industrie sont de droite), à la suite de l’Amérique représentée par Ivan Illich, découvrent les problèmes de la société industrielle qu’ils s’étaient obstinément refusés à se poser. Et Morin, Domenach, Dumont, etc. se convertissent à l’écologie.« 

Bernard Charbonneau, La Gueule Ouverte n° 21, juillet 1974

Cause Animale, Cause du Capital
Jocelyne Porcher

L’ouvrage met en évidence la collusion d’intérêts historiques et actuels entre la science, l’industrie et la « cause animale » laquelle renvoie de ce fait à tout autre chose qu’à la cause des animaux.

http://www.editionsbdl.com/fr/books/cause-animale-cause-du-capital/733/

Cela ne serait pas la première fois que l’industrie utiliserait une cause pour promouvoir ses produits. Une histoire édifiante : 

Comment la propagande fut inventée pour vendre des cigarettes  

https://fr.vapingpost.com/comment-la-propagande-fut-inventee-pour-vendre-des-cigarettes/

Never Grow Old, film de Ivan Cavanagh

Un aperçu sur la dégénérescence qui a suivi la colonisation sanglante de l’Amérique. Une action tendue entre brigands et fanatiques religieux encore plus noirs.

Aux origines d’une culture de violence et de prédation.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm-268293/critiques/spectateurs/

https://www.youtube.com/watch?v=l2swx3e3VBw

août 2019

L’affaire Pasolini

film de David Grieco

Excellente synthèse qui révèle, corruptions après complicités, toxicités après avilissements, la structure du système où se mêlent et s’entremêlent tous les prédateurs des pouvoirs confisqués et capitalisés. Le film dévoile la longue préparation de l’assassinat de celui qui était un éveilleur, un lanceur d’alerte de la nouvelle gauche des sixties – ce mouvement qui, si on l’avait laissé vivre, nous aurait épargné les effondrements d’aujourd’hui. En effet, Pasolini avait tôt dénoncé le mercantilisme et la “società dei consumi”, c’est-à-dire le système de la croissance marchande qui, après avoir fait disparaître les lucioles, les abeilles, les papillons sous une intense pollution, réussissait déjà à changer des hommes en zombies défilant au pas derrière des caddies de supermarchés : « (…) quand tous les paysans et les artisans seront morts, quand l’industrie aura fait tourner sans répit le cycle de la production et de la consommation, alors notre histoire sera finie » (La Rabbia, 1963). Le nouveau fascisme capitaliste ne pouvait pas tolérer cela.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584426&cfilm=274976.html

https://www.facebook.com/Pier.Paolo.Pasolini.Eretico.e.Corsaro/

Quand Paris était libéré par les anarchistes espagnols


Un film sur les républicains espagnols dans la Seconde Guerre Mondiale et la double trahison dont ils ont été victimes
La « nueve » ou les oubliés de la victoire
http://www.dailymotion.com/video/xccbfb_la-nueve-ou-les-oublies-de-la-victo_news

La Nueve

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nueve

Découverte au hasard de Facebook d’un article d’il y a 2 ans :

La forêt amazonienne déclenche sa propre pluie

Une équipe américaine vient de résoudre un des mystères de la météo amazonienne : (…) ce sont les arbres qui font pleuvoir.

(…) un débat ancien. Celui autour des interactions entre les plantes et le cycle de l’eau. La végétation ne serait pas seulement le réceptacle passif des précipitations mais aurait aussi un rôle actif dans leur régulation.

(…) La perspective, c’est celle du rôle des plantes sur le climat. Elles ne serviraient pas seulement à stocker le carbone, mais pourraient avoir un rôle dans la machinerie climatique. Ces pluies intermédiaires d’automne réchauffent en effet l’atmosphère, provoquant l’ascension d’un air devenu chaud. C’est ce qui provoquerait l’inversion de la circulation des vents, apportant en décembre les pluies en provenance de l’Océan. Les plantes seraient en quelque sorte l’élément déclencheur d’une mousson dont elles ont besoin pour vivre. Cette avancée scientifique révèle donc une conséquence encore mal évaluée de la déforestation. Avec un couvert végétal diminué, les pluies deviennent plus rares, accentuant les sécheresses. Un effet de rétroaction redoutable pour les équilibres de la planète.

Sciences et Avenir de l’été 2017, par Loïc Chauveau

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/entre-septembre-et-decembre-la-foret-amazonienne-fait-tomber-la-pluie_115381

Quelle découverte ! Avant de prétendre faire des « découvertes » et rouler des mécaniques, il serait intelligent que ces « chercheurs » cherchent un peu ce qui a été fait avant eux. Car une simple observation écologiste permet de déduire ces interactions. Entre autre, ils seraient bien inspirés de demander aux meilleurs connaisseurs de ces écosystèmes : les peuples autochtones.

Il y a une vingtaine d’années…

(…) Comme tous les êtres vivants, les forêts transpirent pour réguler leur température tout au long de l’année. Cette évapotranspiration recycle dans l’atmosphère 50 à 75% de l’eau des pluies. C’est cette vapeur d’eau restituée qui, avec l’action des catalyseurs chimiques, des bactéries, des spores émis par les écosystèmes, se condensera plus loin en nouveaux nuages et nouvelles pluies, et ainsi de suite… Ce recyclage permanent alimente les régions boisées les plus éloignées de l’océan avec l’eau apportée par les alizés. Il est aussi le moyen du contrôle climatique qui, on le voit, est exercé par l’ensemble des êtres vivants composant la forêt. C’est encore ainsi, en suscitant les brumes et les nuages, que la forêt régule l’albédo, donc l’apport d’énergie solaire.

On peut dire que plus un écosystème terrestre est dense, plus la biomasse est importante, et plus les échanges avec l’atmosphère sont importants.

L’action des forêts denses s’étend bien au-delà de leurs limites terrestres puisque la libération de la chaleur latente de la vapeur d’eau collectée par les alizés est la principale force motrice de la circulation de Walker (…)

Et aussi :

(…) En redistribuant dans toute la biosphère une partie de l’énergie solaire captée dans l’espace intertropical, les forêts denses sont, à la fois, les moteurs et les régulateurs des systèmes atmosphériques et océaniques (5). Elles contrôlent les climats pour réaliser les conditions de leur vie. Et l’on pressent que ces forêts denses, associations fortement intégrées d’une immense diversité, sont bien plus que des « machines » thermiques, bien plus que la simple totalité des êtres qui les constituent (…)

Différentes versions de cet article :

El Niño et le développement de la terre brûlée

Avril 1998, Silence n°233/234, Eté 1998.

Is El Niño Now a man-made Phenomenon ?

The Ecologist, march/april 1999, with Peter Bunyard.

Le feu à la planète

L’Ecologiste n°2, 15 novembre 2000.

Mais aucune manifestation de curiosité à l’époque, pas un contact, pas un échange, et rien depuis.

Comme d’habitude quel que soit le sujet (amiante, eaux et têtes de bassin versant, écosystèmes denses, biodiversité, etc.), tout effort un peu soutenu et documenté tombe dans le vide – le vide du mouvement social français où tout se délite, surtout les interrelations constructives que les écologistes voulaient développer. Il y a déjà un certain temps.

Du dogme de « la croissance marchande » aux incendies dans les forêts primaires

« Nous sommes je crois chers camarades d’accord sur l’essentiel d’une perspective commune utile à la croissance marchande« 
Lettre aux écologistes (« la croissance marchande » vantée auprès des écologistes !), par Michel Rocard et le Bureau du PSU en février 1974. Ils répondaient à un courrier que je leur avais adressé, pour les Amis de la Terre, en m’étonnant de leurs positions affichées lors d’une réunion sur « l’autogestion » (à la Mutualité, 14 janvier 74).

D’un coup, ils dévoilaient l’imposture à laquelle ils se livraient depuis 68 en simulant une proximité avec la nouvelle gauche.

En droite ligne, avec entre-temps la Fondation Saint Simon et le virage ultra-libéral du gouvernement « socialiste » de Delors : le GATT, l’Alena, le Ceta, le Mercosur… et tous traités stimulant « la croissance marchande« .


Parmi les innombrables résultats : les incendies en Amazonie. Mais pas seulement… En Indonésie aussi, dans le Sud-Est Asiatique, en Afrique, en Inde, au Canada, en Russie, etc. les incendies accompagnent les déforestations massives dues aux « concessions » industrielles sur les terres indigènes.

Feux en Indonésie : l’agriculture et l’industrie du papier au banc des accusés

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/feux-en-indonesie-l-agriculture-et-l-industrie-du-papier-au-banc-des-accuses-143685.html?fbclid=IwAR25IIaqz3-ttUpmAh-p6ME4uMrLbqijOcxe4xz7o-pbJh9O2-t9uLP7dU8

Ci-dessous, feux à Bornéo en 2015

Amertume et résistance à Montluçon

La France abandonne ses villes moyennes

https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/DUMAY/58634

Quel article révélateur, un florilège d’exemples à ne pas suivre…
– réduction des dessertes ferroviaires pour faire la place à la voiture individuelle,
– le comblement du « port au bout du canal de Berry »,
– la désindustrialisation sur fond de délocalisations,
– la faveur à la grande distribution, avec la création d’un « espace commercial géant où s’entassent enseignes franchisées et parkings bondés. L’hypermarché Carrefour et, plus loin, deux Leclerc, un Auchan, deux Intermarché »,
– l’augmentation des distances et du recours aux véhicules automobiles (zone industrielle distendue),
– la déprise du centre-ville stimulée par « le bâti neuf de la « nouvelle » ruralité en périphérie »,
– la réduction des services publics (les rideaux de fer occultent les anciennes antennes de la Caisse d’allocations familiales (CAF), de la mission locale, de la mairie et du commissariat) ; et, peut-être demain, le « tribunal de grande instance, pourtant en rénovation »,
– le resserrement des « cordons de la bourse en matière de dotations »,
– le « récent découpage territorial imposé par Paris, qui les place dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, etc. »,
– côté formation professionnelle, la fonte de « la commande publique en matière de formation »,
Hélas, ces stupidités ont été multipliées un peu partout. Point besoin de se demander pourquoi nous en sommes à dénombrer les effondrements !

juillet 2019

La grande distribution de ruine sociale et écologique continue :

« Le pire, c’est quand la dernière pâtisserie a fermé » : à Villeneuve-sur-Lot, autopsie d’un centre-ville en déshérence« 

« La date butoir, c’est 1970 et l’arrivée des grandes surfaces »

« Le 1er novembre 1977, Mammouth est venu écraser les prix sur le Villeneuvois » raconte La Dépêche du Midi. Le premier « hyper » de la vallée du Lot a choisi d’implanter ses 4 000 mètres carrés à l’ouest de la ville. Vingt ans plus tard, à l’est, l’arrivée du magasin Leclerc met « 400 commerçants dans la rue », se souvient Michel Laffargue. « On a tout essayé pour interdire son installation », témoigne Maurice Lang. Mais difficile pour la municipalité de refuser la création de 200 emplois. Quitte à « vider le centre-ville », regrette le commerçant qui rappelle au passage que la ville compte le « double de centres commerciaux par rapport à la moyenne nationale par habitants ».

https://www.francetvinfo.fr/france/villeneuve-sur-lot/grand-format-le-pire-cest-quand-la-derniere-patisserie-a-ferme-a-villeneuve-sur-lot-autopsie-d-un-centre-ville-en-desherence_3541103.html

Bien entendu, les « experts » appelés à la rescousse – comme pour corriger ce que les habitants analysent très bien – s’emploient surtout à détourner l’attention de la politique ultra-favorable au grand commerce financiarisé qui poursuit son oeuvre destructrice depuis 1960 (cf. « La grande distribution. Enquête sur une corruption à la française » de Jean Bothorel et Philippe Sassier citée plus haut). Ainsi, pas même un mot sur la circulaire Fontanet portée aux nues de la gauche à la droite. Et, bien entendu, rien du tout sur le rôle premier de la consommation de masse boostée par « la grande distribution » : l’aliénation de masse (pensée ainsi depuis les années vingt).

Tout à coup, au milieu des horreurs…

il nous reste l’humour

Dominique Bourg serait-il devenu écologiste ?

Extraordinaire moment sur France Inter ce matin. Dominique Bourg, invité du « grand entretien », obligé de représenter l’urgence écologique face à un journaliste formaté dans les écoles de la culture dominante – donc la culture opposée à la culture du vivant. Dominique Bourg bataillant pour tenter de faire comprendre les mutations nécessaires, celles-là mêmes qu’il dénonçait en 1992 dans Géopolitique, c’est délectable ! Oui, car Dominique Bourg, aux côtés de son grand ami Luc Ferry, a participé à la grande offensive anti-écologiste du début des années 1990…

C’était en 1992, quand D. Bourg contribuait à l’offensive anti-écologiste

https://planetaryecology.com/2011-lanti-ecologisme-de-1973-a-nos-jours/

l’émission surréaliste de France Inter :

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-05-juillet-2019

au-dessous, en février 19 :

Après Alain Minc, France Inter donne la parole à Dominique Bourg

juillet 2019


 
 
Une réponse à LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – 2020 – 2022

chantal on 30 octobre 2019 à 0 h 39 min
Pour remplacer la vidéo sur les armes qui a été supprimée :
https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-10-juin-2017
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/des-armes-francaises-sont-bien-presentes-au-yemen-selon-une-note-confidentiel-defense_3397913.html
https://www.franceculture.fr/politique/selon-une-note-classee-confidentiel-defense-des-armes-francaises-sont-bien-utilisees-au-yemen

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