LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – novembre 2011 mars 2012

LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – novembre 2011 mars 2012

le mouvement PROVO et les vélos blancs

sommaire

février 2012

La ruine des « prix bas » : le paysan Pierre Priolet au bout du chemin

les agriculteurs victimes des pesticides protestent au Salon

Comment un grand Bordeaux est devenu bio

My land, film de Nabil Ayouch

Palestine : dialogue avec mes ennemis intimes

Tant de colonies hors la loi

Félins, film de Keith Scholey et Alastair Fothergill

Effondrement français, nouvelle alerte

Jean-Paul Delevoye publie Reprenons-nous !

Le regard des PME éveillées sur la manipulation financière

Berlusconi, c’est fini, mais la finance n’en est que plus forte
Pareil en Grèce
Pareil en Espagne

Retour à la bougie pour la Grèce

Amiante, le tribunal de Turin condamne les responsables

Condamnation de Monsanto pour l’empoisonnement de Paul François

Le juge Garzon condamné : nouvel outrage pour les victimes de l’installation du fascisme en Espagne

un petit point alternatif

Des exterminateurs enfin arrêtés en Indonésie

Electoralisme et démocratie « représentative« 

C’est le moment d’aider les oiseaux à passer l’hiver

Les haies partent encore en fumée

« surenchère environnementale française« , qu’ils disent

La planète est à bout

Le natalisme, une idée fixe bien française

Le fascisme bouge encore

Rebond sur le film Los caminos de la memoria

Los caminos de la memoria, film documentaire de José-Luis Pernafuerte

Pierre Priolet refuse de voir mourir l’agriculture française « étranglée par la grande distribution »

Le plus ancien prisonnier du monde est un résistant au colonialisme: Leonard Peltier

Stop à l’huile de palme !

Ententes sur le prix de l’eau entre Saur, Lyonnaise et Veolia ?

Privatisation et arnaque : plus on trie, plus on recycle, et plus c’est cher

Classement de la liberté de la presse 2011/2012

La Papouasie suppliciée

Minerais de sang au Kivu (la ruine des téléphones mobiles)

Gaz à effet de serre, réchauffement climatique, etc. (Le sang du Nigeria)

L’exploitation de l’or organise la ruine générale

L’exploration inversée, film de Jean-Marie Barrière et Marc Dozier

Le français Alstom est fier de s’accoquiner avec l’américain Freeport, massacreur historique de la Papouasie Occidentale

Raúl Maldonado – Christian de Chabot « Agüita de Rio » (Atahualpa Yupanqui)

Les nouveaux chiens de garde, film, de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat

Triple A, hou là là ! Ou l’art de l’escamotage

Tracking the ecological overshoot of the human economy

sables bitumineux au Canada et en Sibérie

plantations de palmiers à huile

destruction des mers, mort des coraux…

Presse libre en danger

Instructeur des affaires Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine, le juge Trévidic vit des moments difficiles

Un peu de beauté pour se remonter… Michèle BERNARDHIVER, paroles Rouben Mélik

Le projet NIM, film de James Marsh

Privatisation et arnaque : plus on trie, plus on recycle, et plus c’est cher

Nouveau glissement de terrain aux Philippines

Réification : un petit degré de moins dans l’horreur des élevages

2011, année dramatique pour les éléphants d’Afrique et pour les tigres

Dans les Pyrénées françaises, des dizaines de pièges à ours découverts

Stop Brazil from Allowing More Amazon Rainforest Destruction

Education alternative : l’école de la simplexité par Bernard Collot

1 millier de blessés, 27 morts parmi les piétons de paris

Des oiseaux vivants mis au congélateur par les services vétérinaires des douanes

Après le sabotage de la nouvelle gauche, la falsification

La Banque Centrale Européenne débloque à gros bouillons

La révolution égyptienne serait-elle soluble dans l’électoralisme ?

Escroquerie financière mondiale

La Banque Centrale Européenne débloque à gros bouillons

Economie casino : la France emprunte 178 milliards d’€ auprès des marchés financiers

Marinaleda, commune libérée du capitalisme depuis 1978

Le pétrole et l’ultra-libéralisme tuent en Amazonie péruvienne

Mindanao : torrents de boue, glissements de terrain, villages détruits

En 1989, le mouvement écologiste semblait renaître

Comment la justice est éteinte : Santé, justice, environnement, le témoignage de Marie-Odile Bertella-Geffroy, juge au pôle de santé publique

The land of Papua : a continuing struggle for land and livelihoods

Look at us by John Trudell

Dérives

Le flon-flon autogestion

Paul François contre Monsanto

Eh oui, l’amiante, toujours l’amiante !

Magouille blues autour de l’aminate

Supplément à la présentation du livre sur Pierre Fournier

CLAC ! fait le cliquet

Sous le totalitarisme chinois soutenu par le capitalisme international, le Tibet est réduit au suicide

Hara kiri : mort d’un samouraï, film de Takashi Miike

Coucou ! En finale du grand spectacle « La Crise », revoici : le fédéralisme européen

Etat des lieux par Bernard Lavilliers

Bureaucratie européenne : combien de victimes ?

L’ordre et la morale, film de Mathieu Kassovitz

Non à la privatisation des semences. Liberté pour les semences fermières

Déferlement de vilenies et d’incompréhensions autour d’Eva Joly

Eva Joly, mais qu’es-tu allée faire dans cette galère ?

Danielle Mitterrand

novembre 2011

France Info, 21 février 2012

La ruine des « prix bas«  :

Le paysan Pierre Priolet au bout du chemin

Pierre Priolet vient de terminer une longue marche, de la Provence à Paris. Pendant quarante jours à pied, cet agriculteur a marché de village en village, avec à chaque fois des étapes de vingt ou trente kilomètres, pour rencontrer les Français et recueillir leurs témoignages. Pierre Priolet renoue avec l’esprit de 1789, celui des cahiers de doléances. Juste avant la Révolution, des milliers de personnes avaient consigné leurs témoignages et leurs revendications, pour préparer la réunion des Etats généraux.

Depuis quarante jours, Pierre Priolet utilise la même méthode. Cet agriculteur de Provence, vous l’avez sûrement déjà entendu : il parle fort, quelquefois il s’emporte. Il accuse la grande distribution et notre système de consommation. Selon lui, les chaînes de supermarchés étranglent les producteurs. Elles exigent des prix tellement bas que beaucoup d’agriculteurs ne peuvent pas se payer correctement. A la fin de l’année 2010, Pierre Priolet a d’ailleurs arraché son propre verger, ses 13 hectares de poiriers. Il n’avait pas les moyens de continuer.

Depuis, il a élargi son combat. Il a créé un site – baptisé « consommer juste » – pour rapprocher les consommateurs et les producteurs. Il plaide pour des circuits courts, où chacun trouve son intérêt : les consommateurs peuvent acheter de bons fruits et de bons légumes à un prix raisonnable et les agriculteurs peuvent se rémunérer.

La nouvelle étape, c’est donc cette marche des doléances qui vient de s’achever. Sur le site de Pierre Priolet, vous lirez et vous entendrez des témoignages recueillis en Provence, en Bourgogne ou en Ile-de-France. L’agriculteur demande à ceux qu’il rencontre : « quelle société et quelle alimentation voulez-vous ? » Les réponses sont parfois concrètes et parfois plus politiques. Un jeune homme parle du prix du pain. Un autre dénonce les salaires fous de certains patrons. Un ancien artisan se plaint des cotisations trop élevées, qui empêchent d’embaucher, dit-il. Une femme rêve de trouver « la qualité au supermarché du coin ». Beaucoup se plaignent des « belles paroles » prononcées par les dirigeants politiques, loin de leur vie quotidienne.

Parmi ces Français, il y a sûrement des électeurs de gauche, de droite et d’autres qui ne votent pas. Mais ils ont un point commun. Ils sont persuadés qu’il faut changer de société. « Si on continue comme ça, dit l’un d’eux, on va dans le mur ».
http://www.paperblog.fr/2857314/pierre-priolet-pleurez-pour-nous/
http://www.youtube.com/watch?v=jSZjS8UQH0g

Sur une partie du système qui a conduit les paysans et quantité d’autres producteurs à la faillite :
« La face cachée des Centres Leclerc » et « Des contrats qui font plier les fournisseurs« 
dans Le Parisien du 7 mars 2012

et, ci-dessous,
Falsification de l’histoire du mouvement social, France Inter au top
La légende André Gorz

Après la condamnation de Monsanto pour l’empoisonnement de Paul François,
les agriculteurs victimes des pesticides protestent au Salon


http://www.phyto-victimes.fr/
sur le site de la nouvelle association Phyto-victimes

Un exemple : l’évolution d’un 1er grand cru classé
Comment un grand Bordeaux est devenu bio
http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Les-grands-vins-qui-se-convertissent-au-bio-491370/

My land

film de Nabil Ayouch

« My Land » donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans.
Cette parole est entendue par de jeunes israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre, mais sans jamais vraiment savoir expliquer pourquoi.
Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain.

Je suis né en France en 1969, d’un père musulman marocain et d’une mère juive, d’origine tunisienne.
Pour la communauté juive qui m’entourait, j’étais cet enfant un peu particulier, fruit d’un mariage pas accepté, jamais digéré.
Au Maroc, j’étais le fils de la juive.
Je ne pense pas avoir souffert des non-dits, des chuchotements, des jugements, car je refusais de les entendre. J’ai souffert d’un conflit qui alimentait toutes les conversations, qui résonnait constamment au sein de mes deux familles. Un conflit, dans une contrée lointaine, entre deux peuples qui se battaient pour la même terre.
Ce conflit ne m’a jamais quitté.
Il a forgé ma conscience politique, il a éveillé ma capacité de révolte, il a surtout défini la plupart des rapports que j’entretiens avec le Monde qui m’entoure.
Ainsi, j’ai longtemps boycotté Israël. J’ai même longtemps refusé d’écouter l’opinion ou de connaître l’histoire israéliennes. Pour moi, il y avait un agresseur et des agressés. Aujourd’hui encore, je reste convaincu que l’injustice que subit le peuple palestinien est immense.
Mais entre temps, j’ai franchi le pas. J’ai rencontré des fantômes, ces vieux réfugiés palestiniens qui ont dû fuir leur terre en 1948 et qui vivent depuis dans des camps au Liban…
Il n’en reste que très peu mais ceux qui restent m’ont raconté leur histoire.
Et j’ai voulu la faire entendre à de jeunes israéliens de 20 ans qui habitent aujourd’hui sur les mêmes lieux que là où vivaient ces Palestiniens. Des jeunes qui se sentent viscéralement attachés à la terre où ils sont nés, où ils ont grandi. Des jeunes aux convictions politiques souvent nationalistes, qui vivent dans le déni. Des jeunes auxquels il manque la mémoire.
Je n’étais pas sûr que ça changerait quoi que soit, ni même qu’ils accepteraient d’aller à la rencontre de ce passé qu’ils occultent, pourtant si présent autour d’eux. Mais j’avais envie d’essayer. J’avais surtout envie d’y croire…
Voix off du début du film

Etonnant que ce soit la première fois que la confrontation des témoignages des uns et des autres ait été réalisée.

Face à l’énormité de la violence de la guerre et de la spoliation, on découvre l’ignorance beaucoup plus que le déni. Une ignorance organisée pour que les nouvelles générations et les gens venus d’ailleurs ne prennent pas conscience. La manipulation de l’opinion israélienne est patente, si grave que la plupart croient que les Palestiniens sont partis d’eux-mêmes, que la force n’a été utilisée que contre ceux qui s’attaquaient aux Juifs, qu’ils ont refait leur vie en Israël, etc. Cette désinformation fabrique les inertes et les dociles nécessaires à la poursuite de l’escroquerie sous couvert d’une illusoire « démocratie ».

L’ignorance et la désinformation ne sont pas spécifiques à Israël. Elles sont aussi beaucoup cultivées ici depuis un temps à peu près comparable. C’est ce qui permet au système dominant de continuer à exploiter, à détourner et à détruire en toute impunité. En Palestine-Israël comme ailleurs, apprendre la vérité sur l’histoire est primordial. Cela seul peut mobiliser les consciences et faire évoluer la situation.

http://www.myland.ma/
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/02/07/my-land-faire-surgir-une-parole-impossible_1639976_3476.html
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19304857&cfilm=198095.html

Dialogue avec mes ennemis intimes

article de Joharah Baker, paru dans Miftah.org et traduit par Courrier International
http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/22/dialogue-avec-mes-ennemis-intimes

« Si la paix doit s’instaurer un jour, Palestiniens et Israéliens n’auront aucun mal à faire connaissance. Une fois que les Palestiniens se seront installés dans une Palestine indépendante et souveraine et que les relations entre occupés et occupants appartiendront définitivement au passé, la familiarité entre les deux peuples se révélera utile quand il faudra régler les affaires normales entre Etats voisins. Dire que je viens de Jérusalem, en Palestine, deviendra simplement l’énoncé d’un fait et non une profession de foi politique à l’intention d’un adversaire. Mais le chemin est encore long avant d’en arriver là. »

Félins

de Keith Scholey et Alastair Fothergill

Superbe ! Magnifique prise de vue qui fait que l’on se retrouve dans l’intimité des lions et des guépards, dans les joies et les difficultés de leur quotidien.

Pas une autoroute, pas un TGV à l’horizon. Même pas une plantation de palmiers à huile ! À voir vite avant que ces paysages ne soient à leur tour victimes de la croissance. Mais sans prendre au premier degré un commentaire parfois guerrier.

Effondrement français, nouvelle alerte

Comme les autres lanceurs d’alerte, Jean-Paul Delevoye constate avec de plus en plus d’inquiétude l’aggravation de la situation, mais rien ne bouge. Nous sommes dans le Pot au noir. Tout peut arriver ; surtout le pire, vu le niveau de la désinformation entretenue depuis plusieurs générations.

“Les gens ne croient plus au destin collectif de la France. Ils croient au bonheur individuel, à l’épanouissement individuel”,
“les ressorts citoyens, usés par les comportements politiciens“,

“quand on a plus le champ des espérances, on exploite le champ des peurs et des humiliations”,

“politiquement cela peut mal tourner. L’histoire a montré que le ressentiment et la peur nourrissent le populisme“,

“La frontière n’est plus entre la droite et la gauche mais entre ceux qui récusent ou non la mondialisation” estime Jean-Paul Delevoye.

… Même constat que le mien depuis plus de vingt ans : « La France » est devenue une société froide », mai/juin 1988, paru dans Ecologie Infos n°392.

Jean-Paul Delevoye publie Reprenons-nous !

« Nous ne pourrons pas reconstruire une responsabilité collective sur des irresponsabilités individuelles. Le politique est face à un défi lourd, puisqu’on lui demande de changer les comportements. Cela ne pourra se faire avec des politiques publiques fondées sur des modèles cartésiens : nous devons impérativement intégrer les ressorts psychologiques et sociologiques, qui fondent notre société pour être à nouveaux maîtres de notre destin. Si nous ne le faisons pas, d’autres le feront bientôt à notre place ! »

Bien qu’il soit en rupture avec les nullissimes discours rabachés, Jean-Paul Delevoye reste dans le cadre étroit de « la France » et dans le conformisme de la civilisation anti-nature. Tout en critiquant l’oeuvre des élites qui nous ont fait tomber au fond du trou, il ne propose rien d’autre qu’un nouveau pacte avec des élites régénérées… Nous sommes donc d’accord sur le constat mais pas du tout sur les solutions. C’est, en fait, d’une évolution radicale dont la planète a besoin. C’est une question de survie. Mais une évolution radicale peut-elle naître d’une inconscience largement partagée des origines du problème ?

http://www.artistikrezo.com/actualites/livres/jean-paul-delevoye-reprenons-nous.html

Le regard des PME éveillées sur la manipulation financière

Collectif PME (ensemble les PME/TPE/artisans ont du pouvoir)
http://www.collectif-pme.com/
– Création immédiate d’un pôle public de financement (10 Mds €) chapeauté par des chefs d’entreprises en activité.
– Réduction des charges sociales de 20% pour PME / TPE. Réduction de l’I.S. à 15%.
– Aider les entreprises à la formation interne par la suppression des charges sur un an.
– Interdiction du système mafieux de reprise des entreprises en liquidation sauf à leur valeur réelle; mobilière et immobilière, clients, etc.
– Maintien des subventions régionales à l’investissement en cas de déficits.
– Abrogation de l’article 104 du traité de Maastricht qui a érigé les banquiers rois du monde

sujet paru en novembre

Berlusconi, c’est fini, mais la finance n’en est que plus forte
Pareil en Grèce
Pareil en Espagne

« La crise » a été provoquée par la mondialisation du capitalisme spéculatif, avec le concours des gouvernements de droite et « de gauche », au moins depuis la construction de l’Europe de l’argent (Monnet, Delors et la libre circulation des capitaux, Maastricht, Lisbonne et l’obligation pour les Etats d’emprunter auprès des marchés…). Le surendettement organisé (vie à crédit, surconsommation, gaspillage, corruption, etc.) a livré, toute conscience politique étouffée, des particuliers et des Etats aux banques soutenues à bout de bras par l’argent public (à très bas taux) – le bien commun détourné – lesquelles prêtent à des taux bien supérieurs et placent leurs clones à la tête des partis et des Etats pour achever de piller le bien public et pressurer davantage encore les peuples et la biosphère.

Nous sommes dans l’entonnoir du hachoir.

Et en Tunisie, en Libye, en Egypte ? Pareil.

Et… le palpitant match Hollande-Sarkozy ? De la poudre aux yeux.
Plus ci-dessous :
6 août, Dettes, crise, etc.
en juin, Islande, Irlande, Grèce, Portugal… Merci Jacques Delors !

Bénéfices BNP : 6 milliards d’Euros

en partie réalisés sur le dos de la Grèce

Retour à la bougie pour la Grèce

Mais les écologistes n’y sont pour rien.
Au contraire…

Ce sont ceux qui les ont jetés aux oubliettes, avec la nouvelle gauche alternative, qui l’ont réussi.

dessin emprunté à Philippe Caza : http://philippe-caza.blogspot.com/2010/07/quelques-faits-dete.html
Merci Philippe

Mais, au fait, à combien s’élève la dette de l’Allemagne vis à vis de la Grèce, dette non réglée depuis la dernière guerre mondiale ?
La dette allemande envers la Grèce, par Emmanuel Glezos (Manolis)
http://www.1-360.net/la-dette-allemande-envers-la-grece-article-de-emmanuel-dit-manolis-glezos-publie-en-1995-et-presentation-de-cet-article/

Jacques Delpla : « L’Allemagne doit 575 milliards d’euros à la Grèce »
http://www.wikistrike.com/article-l-allemagne-doit-575-milliards-d-a-la-grece-au-titre-de-la-seconde-guerre-mondiale-99322309.html

L’Allemagne doit payer à la Grèce ses obligations
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-la-dette-de-l-allemagne-a-l-egard-de-la-grece-dont-on-ne-parle-pas-99386353.html

La dette allemande envers la Grèce
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-dette-allemande-envers-la-grece-96410

Amiante, le tribunal de Turin condamne les responsables

Procès de l’amiante à Turin : deux ex-patrons d’Eternit condamnés à 16 ans de prison
http://www.humanite.fr/social-eco/proces-de-lamiante-turin-deux-ex-patrons-d%E2%80%99eternit-condamnes-16-ans-de-prison-489981

Procès historique à Turin : Eternit sur le banc des accusés pour la mort de plus de 2000 personnes
hesa.etui-rehs.org/uk/…/NWL_35_FR_p21.pdf

Le site de l’ANDEVA
http://andeva.fr/?Proces-historique-a-Turin-les

Le site de CAOVA, association suisse d’aide aux victimes
http://caova.ch/?cat=8

Le procès de Turin réunit 6000 plaintes en « class action« , action collective en justice. Quelle différence avec la France !

Première plainte au pénal en France : 1996. Rien n’aboutit. Parquet debout sur le frein, défauts de procédure, non-lieu… Etouffement général. L’action collective en justice est tout simplement interdite, évidemment pour étouffer plus encore.

En décembre 2005, un site consacré à la defense de l’action collective (classaction.fr) a même été condamné pour « démarchage juridique illicite ».

Au coeur du « drame de l’amiante en France » (titre d’un rapport du Sénat) depuis plus de trente ans, j’ai expérimenté tous les aspects du problème français, et pas que pour l’amiante. Entre l’Italie et la France, il y a toute la différence entre une société qui a su relever la tête et réagir collectivement et une société toujours dans l’acceptation de son écrasement.

Pour plus d’information…
ci-dessous, dans La tête à l’envers, en décembre :
Eh oui, l’amiante, toujours l’amiante !

En novembre :
Tuée par l’amiante rapportée à la maison par son compagnon docker, Pierrette pourrait être la première victime indirecte reconnue

en juillet 2010 :
Amiante : la scandaleuse incurie de la Comédie Française, 2ème condamnation pour faute inexcusable de l’employeur (communiqué de Ban Asbestos)
L’amiante toujours
Encore et toujours l’amiante
La Cour d’appel de Paris confirme la condamnation de la Comédie Française pour faute inexcusable
L’amiante tue à la Comédie Française
La mort d’Henri PEZERAT (en février 2009)
Confirmation des pires craintes sur l’amiante
L’amiante bientôt de retour ?
Et le très complet rapport du Sénat : « Le drame de l’amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l’avenir » (rapport publié le 20 octobre 2005).
http://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-1.html

Condamnation de Monsanto pour l’empoisonnement de Paul François

http://poitou-charentes.france3.fr/info/paul-francois-victorieux-contre-monsanto-72478716.html
http://www.phyto-victimes.fr/

ci-dessous, en décembre 2011 :
Paul François contre Monsanto

en décembre 2010 :
Vivre et s’empoisonner au pays

Sur la catastrophe répandue partout par l’agro-chimie :
Le débat sur l’endosulfan en Inde met en lumière les dangers des pesticides dans les pays du Sud
http://www.partagedeseaux.info/article504.html
http://hallaboal.blogspot.com/2010/11/endosulfan-fact-sheet.html

India urged to abandon endosulfan; Food giants rehash failed solutions; USDA approval of Monsanto GE sugar beets illegal
http://www.panna.org/node/578

11 février 2012

Le juge Garzon condamné : nouvel outrage pour les victimes de l’installation du fascisme en Espagne

Le magistrat espagnol a été condamné à 11 ans d’interdiction d’exercer par le Tribunal suprême de Madrid pour une affaire d’écoutes illégales. Hier, le Tribunal suprême avait mis en délibéré la deuxième affaire controversée visant le magistrat, dans laquelle il est jugé pour avoir enfreint la loi d’amnistie votée par le Parlement espagnol en 1977.

Le tribunal suprême de Madrid considère que Baltasar Garzon a ordonné des écoutes de conversations entre des suspects incarcérés et leurs avocats, en violation des droits de la défense, dans une enquête sur un réseau de corruption qui avait éclaboussé en 2009 la droite. La peine, décidée à l’unanimité, signe la fin de la carrière de l’emblématique juge espagnol :  11 ans d’interdiction d’exercer. Pas d’appel possible pour le juge a même précisé le tribunal.

A la demande de deux associations d’extrême droite, Baltasar Garzon est également poursuivi pour abus de pouvoir, accusé d’avoir enfreint la loi d’amnistie censée imposer un pacte du silence sur les années noires de la Guerre civile (1936-39) et de la dictature (1939-75). Hier le tribunal a mis cette affaire en délibéré sans date fixée pour la décision.
(extrait de franceinfo.fr)
le commentaire d’Arrêt sur images :
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=13120

ci-dessous, le 2 février 2012 :
Le fascisme bouge encore

voir ou revoir la présentation du film Los caminos de la memoria

A propos de civilisation…
un petit point alternatif

Ceux qui se rengorgent d’appartenir à une civilisation plus brillante que les autres appartiennent au troupeau qui a tout écrasé sur son passage, y compris les autres hommes et la nature. Entre toutes, la civilisation qu’ils vantent est celle – « anti-nature » et totalitaire – qui est en train de provoquer l’extinction biologique la plus rapide de l’histoire de la Terre. C’est celle que le mouvement animé par la conscience écologiste, autrement dit : la nouvelle gauche alternative, proposait de changer radicalement en redécouvrant et développant la culture première inspirée par la vie. Celle-ci avait été baptisée contre-culture, pour culture de sens contraire à celle du système impérialiste.

Puisque les arrogants n’ont que hiérarchie et domination à la bouche, il est bon de rappeler que la philosophie politique de la nouvelle gauche condamnait toute domination* comme étant la première traduction du capitalisme destructeur, et proposait la restauration de la démocratie. C’est pourquoi le mouvement a été étouffé et effacé par la coalition de toutes les forces mortifères de l’idéologie anti-nature.
* capitalisation de pouvoir

Total a réalisé des bénéfices records

Mais à quel prix ?

Un exemple : le Delta du Niger…

Total, Agip, Shell, Exxon et la pollution du Delta du Niger
http://www.youtube.com/watch?v=sgHaIVvJoU4

Pétrole au Nigeria : impunité des entreprises pétrolières
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Lutter-contre-la-pauvrete/Acteurs-economiques/Actualites/Petrole-au-Nigeria-impunite-des-entreprises-petrolieres-4085

rappel :
ci-dessous en décembre 2011, « De l’amont à l’aval, le pétrole de l’industrie capitaliste détruit« 
et, en juillet, « Texaco-Chevron ne veut pas payer« 

Un film : « Le sang du Nigeria« 
http://www.youtube.com/watch?v=_KBzfoHx7JI&noredirect=1

Total consacrera-t-il ses profits à tenter de réparer ?

Des exterminateurs enfin arrêtés en Indonésie

Des tueurs d’Orang Outans et leurs commanditaires, des propriétaires de plantations

https://www.goodplanet.info/2011/11/23/arrestation-de-deux-tueurs-a-gage-d-orang-outans/

Orangutan ‘exterminators’ on trial in Indonesia
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ihH3W0TefwIU-u95GuUUSF45QvNQ?docId=CNG.d4e0242216423f0ddcaa53de60d07900.1f1

début février 2012

C’est le moment d’aider les oiseaux à passer l’hiver

D’abord, leur mettre de l’eau à disposition,
mais surtout pas d’eau chaude ou tiède
qui les tromperait et risquerait de leur faire prendre froid après un bain prolongé

(2) les bons aliments
(3) les préparations maison (comment faire des boules de graisse fraîches)
(3) les aliments à bannir (attention au pain !)
surtout pas de sel et d’aliments qui gonflent (riz cru, semoule dure, pain…)
et pas de produits à l’huile de palme (pensez aux forêts tropicales… voir sujet plus bas), de graisses hydrogénées, etc (plus nocives encore pour tous que les acides gras saturés, y compris pour les oiseaux)
etc.

des réponses dans :
jardinature
http://www.jardinature.net/page-oiseaux-hiver.htm

ornithomedia
interroger : pratique, puis : conseils (nourrir les oiseaux en hiver)
http://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/conseil_art55_1.htm

terre vivante
http://www.terrevivante.org/680-aidez-les-oiseaux-a-passer-l-hiver.htm
interroger : aider les oiseaux à passer l’hiver

extrait de la rubrique Alternatives pratiques
photo de : http://www.trekearth.com/gallery/Europe/France/North/Ile-de-France/Paris/photo520287.htm

Les haies partent encore en fumée

Dans cette belle campagne proche de la Loire, les haies entourant son champ l’ennuyaient pour une obscure raison. Sans demander à qui que ce soit, il a mobilisé un gros engin pour tout arracher vite fait. Pas une bûche n’est allée sur un tas de bois : il a tout brûlé, même les chênes. Les mauvaises langues disent qu’il va percevoir des subventions pour ça (ou qu’il le croit), sinon il ne l’aurait pas fait.

Dans la région, des associations replantent des haies et, même, pratiquent le plessage.

« surenchère environnementale française« , qu’ils disent

50 militants du productivisme agricole à tout prix – surtout avec grasses subventions – ont manifesté devant le ministère de l’environnement.
Les media s’en sont fait l’écho mais n’ont pas relativisé au dernier rapport de l’ONU (ci-dessous), au franchissement du seuil de non-renouvellement de la biosphère en 1980, aux destructions massives dans les campagnes françaises, à la souffrance animale dans les élevages industriels, à la mal-bouffe, aux maladies dues aux traitements chimiques, etc.

Tout cela est à relativiser au sujet précédent, au combat de Pierre Priolet et, au-dessus, de Consommer Juste, et à l’exemple – entre mille autres – de destruction écologique donné par l’un de ces « agriculteurs » (sic). Revoir aussi l’action des mouvements Slow Food et Citta Slow (dans la rubrique Alternatives Pratiques)

voir aussi :
farmsubsidy.org
http://farmsubsidy.org/FR/

La planète est à bout

Un rapport de l’ONU le dit. Alors… Les écologistes alternatifs au système dominant avaient déjà fait le bilan et le disaient dans les années soixante. Et nous étions loin d’être les premiers. Par exemple, sans oublier Rachel Carson et plusieurs autres, Fairfield Osborn a publié Our Plundered Planet en 1948 (« la planète au pillage », Payot 1949). Alors, les propagandistes du capitalisme en conquête mondiale ont taxés tout ce monde de catastrophistes. Tous les malades de l’ego et de la domination ont suivi. Les écologistes alternatifs ont été laminés et, en 1980, à peu près, la biosphère est passée au-dessous du seuil de renouvellement biologique. Et la propagande a ancré dans les têtes le souci premier de la croissance des destructions.

Depuis les années soixante, à part la ruine planétaire ? Un long lavage des cerveaux.

http://desirsdafrique.blogspot.com/2012/01/alerte-sur-une-planete-bout-de-souffle.html

accès au rapport :
http://www.un.org/gsp/report

à propos de Fairfield Osborn :
http://www.sonoma.edu/preserves/fop/aboutosborn.shtml

Le natalisme, une idée fixe bien française

EELV (traduire : europe écologie les verts) et le PS (traduire : l’un des commanditaires du sabotage de la nouvelle gauche écologiste depuis les années soixante)…

ont démontré, une fois de plus, leur proximité en déposant et votant au Sénat l’extension de la procréation médicalement assistée.

A relativiser au sujet suivant.

Petit rappel : l’alerte démographique était, avec les destructions annonciatrices de la mondialisation capitaliste, l’une des principales inquiétudes qui avaient fait émerger le mouvement écologiste. A l’époque la population de la planète venait tout juste de dépasser 3 milliards, moins de la moitié de l’actuelle… Le temps de remplacer le mouvement le plus révolutionnaire (Murray Bookchin) par des attrape-nigaud électoralistes et réformistes.

Certains se souviennent :
Faire des enfants tue la planète, aux éditions LME
http://www.amazon.fr/enfants-tue-plan%C3%A8te-Michel-Tarrier/dp/2360260197

Mémoire
même Alfred Fabre-Luce avait tiré l’alarme :

Les hommes de l’an 2000
6 milliards d’insectes, Arthaud 1962

2 février 2012

Le fascisme bouge encore

Ouverture d’un procès contre le juge Garzon, accusé d’enquêter sur les crimes du franquisme

Le franquisme, plaie toujours ouverte
http://www.lejsl.com/actualite/2012/02/03/le-franquisme-plaie-toujours-ouverte-en-espagne

http://www.france24.com/fr/20090508-le-franquisme-une-plaie-toujours-ouverte-


Eisenhower et Franco, le « 
libérateur » et le dernier fasciste

Rebond sur le film Los caminos de la memoria

Parmi les conséquences du sauvetage du fascisme espagnol par les alliés, et du blanchiement du régime franquiste par Dwight Eisenhower en 1959, il y a la carrière remarquable de Juan Antonio Samaranch. Fasciste, il est resté 30 ans à la tête du Comité International Olympique. C’est à ce monsieur que l’on doit la marchandisation du sport livré aux multinationales.

Pour plus de détail, une excellente émission de Rendez-vous avec X sur France Inter :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx/

long extrait du film Les chemins de la mémoire sur
http://www.dailymotion.com/video/xh0nyo_les-chemins-de-la-memoire-los-caminos-de-la-memoria-3-5_news

Télescopage historique avec l’actualité : sortie le 16 mars du film documentaire de José-Luis Pernafuerte sur l’Espagne face aux crimes du franquisme

Los caminos de la memoria

Dans toute l’Espagne sont enterrés les suppliciés de la répression fasciste. Partout, des fosses sont découvertes, avec parfois des centaines, des milliers de squelettes. Car l’Espagne commence seulement à libérer la mémoire des quarante années passées en enfer, depuis le putsch franquiste en juillet 1936 jusqu’à la mort du dictateur en 1975. Exécutions, emprisonnements massifs, tortures, privations, spoliations, ségrégation vis à vis même des enfants de républicains, fichage et réécriture de l’histoire… Et toujours des exécutions, toujours des morts, toujours des prisonniers.

Autour des fosses communes, la mémoire resurgit et se fait collective. On se libère des humiliations et des interdits devenus inhibitions. La douleur trouve enfin l’occasion de s’exprimer, de se communiquer. Les anciens se souviennent et témoignent. Les jeunes écoutent, apprennent et fouillent. C’est la mémoire de l’Espagne qui revient, et c’est la mémoire du monde. Sentant l’importance de ce qui se jouait dans les années trente, des centaines de milliers d’hommes et de femmes ont tenté d’aider les peuples d’Espagne. Mais le monde de la domination les avait tous condamné, puis il a censuré l’information pour effacer l’histoire. La peur, la démoralisation et la douleur avaient fait le reste, en Espagne et ailleurs.

Ainsi, ce n’est qu’à la veille de sa mort, il y a peu, que ma mère a trouvé la force de me révéler l’engagement de son frère – cet oncle mystérieusement disparu – dans les Voluntarios de la Libertad (1).

Comme la jeune femme de Land and Freedom (le film de Ken Loach) découvrant dans les papiers de son grand-père décédé la saga de l’engagement de celui-ci auprès des Républicains espagnols, nous sommes juste au début d’un processus de réappropriation de notre histoire, de découverte et d’analyse des forces qui ont sacrifié l’Espagne (et le Portugal) et conduit à la Seconde Guerre Mondiale, puis lancé la mondialisation. C’est un processus de reconstruction qu’il faut défendre contre les agents du Ministère de la Vérité de Big Brother, en Espagne où le juge Garzon est inquiété (2), et ici où l’histoire contemporaine est métamorphosée pour dissimuler les manipulations qui nous ont valu tant de douleurs et de destructions. De l’issue de cette lutte dépend non seulement la démocratie mais aussi l’avenir de la planète.

http://www.dailymotion.com/video/xcr7je_les-chemins-de-la-memoire_shortfilms
http://www.cinespagne.com/pagealaffiche/cheminsDeLaMemoire.php

Coordination des victimes du franquisme
http://coordinadoravictimas.blogspot.com/2010_02_28_archive.html

(1) http://www.liberation.fr/monde/0101161892-aux-anciens-brigadistes-l-espagne-reconnaissantemadrid-va-accorder-la-nationalite-espagnole-aux-survivants-des-brigades-internationales

(2) extrait de Fascisme, le retour ? publié en juin 2010 :
« En Espagne, justement, et c’est un comble, le juge Baltazar Garzon vient d’être suspendu pour avoir osé ouvrir une enquête sur les crimes du franquisme, crimes pourtant imprescriptibles. C’est une insulte aux victimes du franquisme et des autres fascismes, une insulte à tous ceux qui ont eu le courage de résister pour tous les autres, pour nous.

C’est aussi un avertissement à ceux qui, aujourd’hui, se laissent bercer par la propagande et dorment à poing fermé. »

Un film sur les républicains espagnols dans la Seconde Guerre Mondiale
et la double trahison dont ils ont été victimes
La « nueve » ou les oubliés de la victoire
http://www.dailymotion.com/video/xccbfb_la-nueve-ou-les-oublies-de-la-victo_news

http://www.paperblog.fr/2857314/pierre-priolet-pleurez-pour-nous/
http://www.youtube.com/watch?v=jSZjS8UQH0g

La ruine des « prix bas«  :

Pierre Priolet refuse de voir mourir l’agriculture française « étranglée par la grande distribution »

Il trouve scandaleusement anormal que « ceux chargés de nourrir la population ne puissent pas vivre de leur travail ».
Le Journal de Saône et Loire, 29 janvier 2012
http://www.lejsl.com/edition-de-macon/2012/01/29/le-marcheur-agriculteur-sonne-le-reveil-citoyen

L’association Consommer Juste
http://www.consommer-juste.fr/equipe/pierre-priolet/

Le plus ancien prisonnier du monde est un résistant au colonialisme
comme Nelson Mandela

Léonard Peltier

Militant de l’American Indian Movement prisonnier des USA depuis février 1976

http://www.youtube.com/watch?v=Vya5aFki_xk
http://www.youtube.com/watch?v=8E9_SOtaH_0

http://www.whoisleonardpeltier.info/index1.htm

http://www.csia-nitassinan.org/
Nitassinan 21ter, rue Voltaire, Paris 11ème
documentation, actions de solidarité, cartes à envoyer à Barack Obama

Paris mercredi 8 février de 18 à 20H
rassemblement devant le consulat des USA
angle Rivoli Tuileries

https://fr.wikipedia.org/wiki/Leonard_Peltier

https://www.liberationnews.org/today-marks-48-years-of-leonard-peltiers-unjust-imprisonment-free-leonard/

fin janvier 2012

Stop à l’huile de palme !

1 page entière dans un grand quotidien, mais elle n’est pas le fait d’écologistes qui se seraient réunis pour… Ceux-là ne sont plus assez nombreux ou trop dans la confusion pour coopérer. C’est une page de publicité des Magasins U.
Après tout, pourquoi pas. C’est un peu gênant que la grande distribution qui est responsable de tant de maux fasse le boulot des écologistes qu’elle a contribué à éliminer ! Mais cela montre, au moins, que l’information sur la catastrophe écologique et sanitaire de l’huile de palme industrielle porte ses fruits.

Pour plus d’info sur l’huile de palme :
Un crime contre le vivant : l’huile de palme industrielle
https://naufrageplanetaire.blogspot.com/2009/01/la-culture-anti-nature_08.html

Huile de palme et…
Nutella
http://www.dailymotion.com/video/xl6ebw_composition-du-nutella-20-d-huile_webcam
http://blog.greenpeace.fr/news/greenpeace-denonce-nestle-qui-contribue-a-la-deforestation-en-indonesie

Ententes sur le prix de l’eau entre Saur, Lyonnaise et Veolia ?

La privatisation de l’eau a été la grande affaire des municipalités indélicates, ou… naïves. On en est largement revenu. Expérience faite, des élus qui ne juraient que par la privatisation ont dû faire machine arrière et dénoncent le système – voir et revoir le film Water makes money (présenté ci-dessous, en mars 2011, site internet, articles, DVD 10€, etc.)
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Secteur-de-l-eau-l-UE-enquete-sur-les-entreprises-francaises-SAUR-Suez-et-Veolia-_NG_-2012-01-18-759189

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/eau-entente-entre-distributeurs-une-enquete-implique-la-saur-suez-et-veolia-18-01-2012-1569721.php

voir aussi :
remunicipalisation de la gestion de l’eau à Paris
http://www.partagedeseaux.info/article163.html

l’exemple de Saint Etienne :
http://www.lettreducadre.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/12839/TPL_CODE/TPL_REV_ARTSEC_FICHE/PAG_TITLE/Eau+%3A+Saint-%C9tienne+obtient+une+baisse+des+tarifs/2091-fiche-article-de-revue.htm

voir aussi le site indiqué dans le sujet précédent :
Partage des eaux
Ressources et informations pour une gestion juste et durable de l’eau

http://www.partagedeseaux.info/article163.html

et, dans le même ordre :
Privatisation et arnaque : plus on trie, plus on recycle, et plus c’est cher  http://forum.quechoisir.org/taxe-d-ordures-menageres-t13604.html

à propos de la gestion de l’eau qui, en France, excite si fort les spéculateurs

Classement de la liberté de la presse 2011/2012

La France en 38ème place. Un résultat obtenu en méconnaissant une grande partie de la réalité, par exemple la censure systématique appliquée aux représentants de la culture alternative (écologistes nouvelle gauche, contre culture et alternatives diverses), et la désinformation correspondante. Il est vrai que ces deux actions au long cours sont souvent menées par des agents de la domination qui détiennent la carte de presse. Reporters sans frontières, auteur du classement, n’en dira donc rien.

http://fr.rsf.org/press-freedom-index-2011-2012,1043.html

21 janvier 2012

La Papouasie suppliciée

Autres sources d’information que celles déjà indiquées dans le dossier « la Papouasie Occidentale saigne encore« …

en français :
Une émission française sur un drame actuel :
Rendez-vous avec X sur la Papouasie
La Papouasie Occidentale annexée et pillée par l’Indonésie

Interdit ! C’est clair, net, sans aucune ambiguïté ! Les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à pénétrer sur le territoire de la Papouasie occidentale. Dans cette colonie verrouillée par d’anciens colonisés, les Indonésiens, on doit pouvoir continuer à spolier, tuer, massacrer et exploiter la nature en toute discrétion. Et en toute impunité. Une situation particulièrement révoltante au moment où l’on célèbre le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme à laquelle France-Inter consacre ce week-end plusieurs de ses programmes.

La Papouasie ! Un pays lointain, quasi-légendaire mais qui nous est parfaitement étranger… Et cependant, lorsque nous nous asseyons sur nos chaises de jardin fabriquées dans un beau bois blond imputrescible, c’est souvent sur un petit morceau de Papouasie que nous nous installons… Un bois arraché à l’une des plus importantes forêts primaires du monde aujourd’hui menacée d’extinction à cause de la voracité des marchands qui l’exploitent sans vergogne. La forêt meurt mais les hommes d’abord. Victimes de la cupidité des grandes sociétés anglo-saxonnes qui fouillent leurs montagnes pour y extraire l’or et le cuivre et polluent irrémédiablement leurs terres. Victimes d’une armée qui sert de garde-chiourme à ces industriels. Victimes d’un système qui les exclut et n’a de cesse de vouloir détruire leur civilisation et leurs croyances… Bref, leur âme !

http://rendezvousavecmrx.free.fr/audio/mr_x_2008_12_06.mp3

Retour sur la Papouasie Occidentale annexée par l’Indonésie

Ils ont enfin recouvré la liberté, Valentine Bourrat et Thomas Dandois , deux confrères journalistes, arrêtés en Papouasie Occidentale , au prétexte qu’ils y étaient entrés avec des visas de touristes, sans faire état de leur qualité de journalistes… Mais comment auraient-ils pu faire autrement puisque la présence d’une presse libre y est interdite ? Grief supplémentaire, ces deux reporters qui préparaient un documentaire pour la chaîne Arte auraient pris contact avec des membres du mouvement indépendantiste papou …

Cette défiance envers la presse n’est guère surprenante : le pouvoir indonésien qui s’est emparé de la Papouasie Occidentale dans les années 1960 n’a guère envie que l’on vienne constater sur place ce qui est un véritable scandale humain et écologique : c’est-à-dire l’exploitation forcenée d’un territoire qui était encore pratiquement vierge il y a peu de temps et la disparition programmée de populations qui n’ont pour seul tort que de vouloir continuer à vivre sur leurs terres ancestrales, quitte à contrarier les gigantesques appétits des colonisateurs et de quelques multinationales.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/retour-sur-la-papouasie-occidentale-annexee-par-l-indonesie-7875085

La mine de Grasberg exploitée par Freeport en Papouasie Occidentale © Alfindra Primaldhi – Alfindra Primaldhi

La guérilla oubliée des Papous, par Damien Faure, Le Monde diplomatique 2002
document PDF

Sur la censure de l’information en Indonésie :
http://www.survivalfrance.org/actu/5553

en anglais :
« Genocide in West Papua ?« , rapport de John Wing with Peter King
Très complet (avec beaucoup de photos révélatrices)
ce rapport est directement accessible par l’intermédiaire du site du Centre for Peace and Conflict Studies (The University of Sydney) :
http://sydney.edu.au/arts/peace_conflict/research/west_papua_project.shtml

West Papuan Genocide :
http://wpik.org/Src/genocide.html

http://www.justfocus.org.nz/tag/west-papua/

Sur la mine de Grasberg qui suscite les convoitises d’Alstom :
http://paesaggio.over-blog.com/article-31667769.html

The Grasberg mine has damaged surrounding river systems
http://westpapuamedia.info/2011/09/

le VIH, une conséquence de la colonisation et des exploitations industrielles :
http://www.hns-info.net/spip.php?article21231

Free West Papua
http://www.freewestpapua.org/index.php?option=com_search&Itemid=99999999&searchword=samuelson&searchphrase=any&ordering=newest&limit=50&limitstart=30

West Papua: Land of Peace or Killing Field by Carmel Budiardjo
dans Tapol : promoting human rights, peace and democraty in Indonesia
http://tapol.gn.apc.org/reports/r050430.html

Le chemin de la patate douce dérape à Illaga
Documentaire de Philippe Simon, 2002
http://www.cinefil.com/star/johan-van-den-eyden-johan-van-den-eyden

et :
Lever de drapeau papou
Documentaire de Philippe Simon et Johan Van den Eyden, « 6 juin 2001. Après 26 jours de marche dans les Hautes Terres de la Papouasie, province de l’Indonésie, alors que nous tournons un documentaire sur notre voyage, des guerriers de l’OPM (Organisation pour la libération de la Papouasie) nous prennent en otage. […] Le 6 août 2001, après 61 jours de captivité, (ils) nous demandent de filmer la cérémonie d’un lever de drapeau. »

Philippe Simon et Johan Van den Eyden n’informent guère sur l’histoire de la Papouasie et sa situation depuis soixante ans, mais, en conclusion, ils posent la grande question :
Que faire pour aider les Papous et sauver ce pays (et nous avec) ?
Et ils proposent la voie que proposait la nouvelle gauche (le mouvement alternatif) des années soixante et soixante-dix : changer partout de civilisation

Et aussi un conseil de lecture :

Le livre de Stéphane Dovert :« Le cannibale et les termites» , paru chez Metaillé en 2009 : un roman grinçant sur la rencontre forcée, au cœur de la forêt tropicale de Papouasie Occidentale, entre des touristes occidentaux aux idées arrêtées et des Papous désireux qu’on les laisse vivre en paix…..les deux groupes étant manipulés par un ramassis de militaires indonésiens corrompus.

Minerais de sang

un livre de Christophe Boltansky sur les ravages de l’exploitation mafieuse de l’oxyde d’étain, appelé la cassitérite, qui sert à la construction des téléphones mobiles et des ordinateurs. Une bonne raison pour ne pas multiplier les gadgets et ne pas céder aux modes publicitaires.

Cela se passe au Kivu, le pays des gorilles des montagnes à l’est du Congo et cela ressemble à la situation de la Papouasie Occidentale.
http://carnetsdungrandreporter.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/01/18/minerais-de-sang-les-esclaves-du-monde-moderne.html

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/06/16/les-institutions-europeennes-s-accordent-sur-un-encadrement-des-minerais-de-sang_4951881_3212.html

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/06/16/les-institutions-europeennes-s-accordent-sur-un-encadrement-des-minerais-de-sang_4951881_3212.html

Gaz à effet de serre, réchauffement climatique, etc.

Chaque personne un tant soit peu avertie peut constater chaque jour des gaspillages et des pollutions facilement évitables. Mais peu savent l’échelle vertigineuse de la gabegie destructrice produite par l’industrie du profit à tout prix. Et pire encore.

Juste une illustration : un film : « Le sang du Nigeria« 

L’exploitation de l’or organise la ruine générale

« Deux membres de la tribu Ilipi, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont fait le voyage au Canada pour dénoncer les répercussions environnementales qu’engendre, selon eux, l’exploitation d’une mine appartenant à la société canadienne Barrick Gold et les violations des droits de la personne qui s’y commettraient.

Au cours d’une conférence de presse donnée à Ottawa, jeudi, Jethro Tulin et Mark Ekepa, qui viennent chaque année y plaider leur cause depuis 2007, implorent le Canada d’intervenir.
Ils demandent notamment aux autorités canadiennes de presser l’entreprise de mettre un terme aux assassinats, aux passages à tabac et aux viols collectifs commis à la mine de Porgera par les gardiens de sécurité employés par Barrick Gold.

Ces exactions alléguées ont été documentées dans un rapport de l’organisation Human Rights Watch publié en février dernier. La direction de l’entreprise avait alors congédié une douzaine d’employés et demandé aux autorités locales d’entreprendre une enquête criminelle sur ces allégations, ce qui, selon elle, a mené à trois arrestations. (…) »
suite de l’information sur :
Radio-Canada.ca
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2011/05/06/002-barrick-gold-papouasie-abus-allegues.shtml

et, pour la bonne bouche, le voyage d’étude de deux papous en France :
L’exploration inversée
film de Jean-Marie Barrière et Marc Dozier
http://www.youtube.com/watch?v=NpaK8wjmNk0
en plusieurs extraits

Le français Alstom est fier de s’accoquiner avec l’américain Freeport, massacreur historique de la Papouasie Occidentale

Au travers de ce qui se passe en Indonésie depuis les années soixante, on aborde et on comprend à peu près tous les problèmes actuels et l’on découvre la machinerie qui les a généré, en instrumentalisant la plupart à force de manipulations et de désinformation…

Alstom fournira un système ferroviaire clé en main en Papouasie Occidentale
28/07/2011 :

Alstom a signé avec l’entreprise minière PT Freeport Indonesia un contrat d’une valeur d’environ 90 millions d’euros pour la fourniture d’un système ferroviaire clé en main destiné à développer l’exploitation de la mine de Grasberg en Indonésie, dans la province de Papouasie Occidentale.

Alstom fournira la voie, les caténaires, les sous-stations ainsi que les systèmes de signalisation et de télécommunication d’un futur réseau ferroviaire souterrain. C’est Atlas, le système de signalisation d’Alstom, qui sera en particulier utilisé pour fluidifier le trafic et optimiser les cadences des trains, tout en assurant la sécurité des passagers.

L’entreprise assurera la conception, l’installation, l’intégration globale du système – qui inclut également du matériel roulant spécifique aux activités minières – la mise en service, le support à l’exploitation et la maintenance.

Actuellement exploitée à ciel ouvert à 4 000 mètres d’altitude, Grasberg est la première mine d’or et la troisième mine de cuivre au monde, produisant plus de 240 000 tonnes de minerais par jour et employant environ 20 000 personnes.

D’une longueur de 19 km dont 15 km en tunnel, le réseau ferroviaire sera constitué d’une voie simple. Dédié au transport des employés de la mine, du matériel, des explosifs et des déblais, il permettra d’exploiter le cœur de la montagne à 2 500 mètres d’altitude. Il reliera également le dépôt situé à l’extérieur de la mine à trois terminaux situés au cœur de la montagne. L’exploitation ferroviaire garantira une circulation des trains en toute sécurité, 7 J/7, 24H/24, à une vitesse maximale de 40 km/h et avec un niveau de disponibilité supérieur à 99%.

« C’est une grande première pour Alstom Transport. Nous n’avions encore jamais travaillé pour une mine en Asie-Pacifique, et sommes heureux de la confiance de PTFI en nos solutions Systèmes pour un tel projet », souligne Dominique Pouliquen, Directeur Général d’Alstom Transport pour la région Asie-Pacifique. « Ce contrat peut devenir une référence en Indonésie, et répondre à d’autres opportunités du même type. »

C’est pour exploiter ce gisement dans les conditions les plus profitables que l’administration Kennedy, a saboté l’accession à l’indépendance de ce pays et décidé de sa réduction en esclavage sous la botte indonésienne (1).

cette information figure sur le site d’Alstom :
http://www.alstom.com/transport/fr/news-and-events/press-releases/Alstom-fournira-un-systeme-ferroviaire-cle-en-main-en-Papouasie-Occidentale/

Sur le même site, on peut consulter deux belles rubriques en rapport avec le sujet : « éthique » et « développement durable ».

Le coût réel du profit des industriels en Papouasie :

En Papouasie, la grève oubliée des mineurs
(…) La mine d’or de Grasberg est la plus haute du monde et son exploitation — une folie technologique — est aussi un écocide qui saccage plus de 6 % de la Papouasie, presque l’équivalent du territoire de la Belgique. A raison de quelques grammes de précieux minerai extraits (0,98 gramme d’or par tonne par exemple), la mine rejette chaque jour plus de 700 000 tonnes de déchets aux dépens des autochtones, spoliés de leurs terres quand ils n’ont pas été empoisonnés par les eaux de leurs fleuves. (…)
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-10-19-Papouasie

le mépris des habitants, les humiliations et les tortures
http://tchadonline.com/les-papous-tortures-par-l%E2%80%99armee-indonesienne-la-preuve-en-images/

Le pillage de terres en Papouasie condamné aux Nations-Unies
http://www.sidh.eu/archives/2010/05/01/17744644.html

Vers la disparition des peuples papous en Indonésie ?
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/02/PATAUD_CELERIER/18809

des boats people papous tentent d’atteindre l’Australie
http://quartierlibre.ca/archives0506/article.php?id_article=141

diversité et liberté (par le World Rainforest Movement)
http://www.wrm.org.uy/bulletinfr/104/Forets.html#Papouasie

(1) Le processus d’indépendance par rapport au colonisateur néerlandais a commencé il y a cinquante ans, le 1er décembre 1961.
« Il faudrait commencer par bombarder Kissinger » par Edouardo Galeano
http://www.courrierinternational.com/article/2001/10/18/il-faudrait-commencer-par-bombarder-kissinger
http://solidaridad.ecuador.free.fr/dossiers/ameriquelatine/kissinge.htm

ci-dessous, en décembre, et sur le site :
Une catastrophe capitaliste exemplaire
Ecrasée depuis 1963, la Papouasie Occidentale saigne encore

Les nouveaux chiens de garde

de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat
d’après Les chiens de garde, Paul Nizan 1932, réédition Maspero 1969
et Les nouveaux chiens de garde, Serge Halimi, Liber-Raisons d’agir 2005

Sur la censure au sein de l’édition et des médias français.

Synopsis officiel :
Les médias se proclament « contre-pouvoir ». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.

En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi.

Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d’une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.

Un document indispensable. Mais encore au-dessous de la réalité des rouages de la feinte-dissidence qui détournent et étouffent la pensée critique.

http://www.lesnouveauxchiensdegarde.com/

Pour en apprendre plus : à partir du chapitre 13, Impostures politiques et sabotage du mouvement social, et la suite (sur ce blog ou sur le site planetaryecology.com)

janvier 2012

Triple A, hou là là !
Ou l’art de l’escamotage

Quel émoi devant cette notation digne de l’école autoritaire… Pourtant, le vrai, l’énorme problème économique est ailleurs, et il dépasse de très loin la conception économiste en vigueur depuis la réduction générale des têtes.

Ces A et les courbes des réductionnistes mesurent « la croissance »… des destructions du vivant. Erosion culturelle (disparition de savoir-faire, de langues, de cultures…), érosion humaine (combien de victimes en Occident et, plus encore, ailleurs ?), érosion biologique, érosion écologique (même les plus vastes et les plus complexes écosystèmes sont menacés de ruine), érosion générale de la biosphère.

« Le tournant des années soixante-dix/quatre-vingt a été marqué par un évènement dramatique d’ampleur planétaire : les capacités de régénération de la Vie terrestre ont été dépassées à ce moment. Autrement dit, à bout de résistance, la biosphère a basculé vers la mort. C’est dans une inconscience grandissante que le point de rupture a été franchi. Pourtant, les manifestations annonciatrices du phénomène étaient visibles partout depuis longtemps, ne serait-ce que l’explosion de la laideur – celle-ci étant proportionnelle à la destruction écologique et sociale. C’est, d’ailleurs, la perception du phénomène qui a fait, partout, lever le mouvement écologiste et l’ensemble de la nouvelle gauche. Sans que nous comprenions bien d’où venait le péril, c’est la mutation qui commençait à produire les destructions massives, que nous avons peine à dénombrer aujourd’hui, qui nous a poussés à donner l’alarme et à chercher les explications et les alternatives. Malheureusement… On estime couramment que la crise biosphérique créée par la civilisation industrielle et le capitalisme de « conquête des marchés » fait actuellement disparaître 100 espèces par jour, sans aucune compensation à la mesure du phénomène. Même dans nos campagnes, la biodiversité a été laminée. Quand on réalise que la planète d’il y a 50 ans seulement pourrait presque passer pour un paradis en comparaison avec le désastre écologique et social actuel… » (Un petit bout de chemin alternatif, et puis… plus rien, sur le site).

« (…) For each year since 1961, we compare humanity’s demand for natural capital to the earth’s biological productivity. The calculation provides evidence that human activities have exceeded the biosphere’ capacity since 1980s. This overshoot can be expressed as the extent to which human area demand exceeds nature’s supply : whereas humanity’s load corresponded to 70% of the biosphere’s capacity in 1961, this percentage grew to 120% by 1999. In other words, 20% overshoot means that it would require 1,2 earths, or one earth for 1,2 years, to regerate what humanity used in 1999. (…) »

Tracking the ecological overshoot of the human economy
by Mathis Wackernagel, Niels B. Schulz, Diana Deumling, Alejandro Callejas Linares, Martin Jenkins, Valerie Kapos, Chad Monfreda, Jonathan Loh, Norman Myers, Richard Norgaard, Jørgen Randers;
Redefining Progress, Oakland, United States;
Institute for Interdisciplinary Studies of Austrian Universities, Vienna, Austria;
Centro de Estudios para la Sustentabilidad, Veracruz, Mexico;
World Conservation Monitoring Centre, Cambridge, United
Kingdom;
World-Wide Fund for Nature International, Gland, Switzerland;
Green College, Oxford, United Kingdom;
Energy and Resources Group, Berkeley, United States;
Norwegian School of Management BI, Sandvika, Norway.

En 2011, c’est en août que le renouvellement annuel de la biosphère aurait été épuisé. Bref, le jeu de bonneteau avec les « A » n’est qu’une manipulation de plus pour prolonger encore un peu le système prédateur avant le grand saut dans l’inconnu.

Ci-dessous :
en décembre
La Banque Centrale Européenne débloque à gros bouillons
La révolution égyptienne serait-elle soluble dans l’électoralisme ?
Economie casino : la France emprunte 178 milliards d’€ auprès des marchés financiers
CLAC !
La crise des dettes publiques révèle pleinement l’inanité des discours
etc.

Réification, stérilisation, minéralisation, désertification, déchirures de la biosphère

sables bitumineux

sur les destructions massives au Canada et en Sibérie :

Arctagaïa, la guerre du nord :
http://europe-tigre.over-blog.com/article-arctagaia-la-guerre-des-barrages-ii-65525560.html
http://www.greenpeace.org/switzerland/fr/campagnes/energie/politique-energetique/sable-bitumineux/
http://www.saintbioz.fr/?p=1586
http://bruno-b.blogspot.com/2010/06/sables-bitumineux-de-lalberta-une.html
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2211_sabes_bitumineux_pollution_Canada.php

plantations de palmiers à huile

http://terresacree.org/huiledepalme.html
http://www.kalaweit.org/huile-de-palme.php
http://liberationbc.org/blog/2011/01/boycott-palm-oil-for-the-love-of-orangutans/
Arnaque à l’huile de palme durable, 12 questions pour comprendre les enjeux, par Sylvain Angerand – document des Amis de la Terre :
http://understory.ran.org/2011/08/05/what-is-sustainable-palm-oil-part-three/

destruction des mers, mort des coraux…

Wild Ocean Blue :
http://wildoceanblue.co.uk/tag/coral-bleaching/
http://www.sciencedaily.com/releases/2011/11/111118133058.htm

Overfishing
https://confluence.furman.edu:8443/display/GGY230F10/Overfishing+and+Its+Effect+on+the+Environment

surpêche :
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/962d42c2-dbc0-11df-9809-370580a0a71f/La_surp%C3%AAche_m%C3%A8ne_au_d%C3%A9sastre

chalutiers chinois saisis pour pêche illégale en Côte d’Ivoire

Presse libre en danger

Les nombreuses petites revues associatives, militantes ou non, qui ont recours aux services de La Poste pour assurer leur diffusion, rencontrent des difficultés croissantes pour satisfaire aux conditions de plus en plus exigeantes qui leur sont imposées pour bénéficier des tarifs Presse, qui, eux-mêmes, connaissent des hausses insupportables.

C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de lancer un Appel à se mobiliser contre la menace de disparition d’un certain nombre de ces revues, en même temps que se poursuit la concentration des grands groupes de presse et d’édition.

Cette double évolution menace à terme la liberté d’opinion et de circulation des idées dans ce pays. Il est temps de le faire savoir et d’y porter remède avant qu’il ne soit trop tard.. Merci de nous aider à faire connaître cet Appel  (en pièce jointe) et à vous inscrire dans cette démarche pour augmenter notre capacité à agir. Plus nous serons nombreux à nous mobiliser, plus nous serons écoutés.

Pour vous inscrire, il vous suffit de nous renvoyer (à l’adresse presselibreendanger@gmail.com) le présent message après avoir rempli le formulaire ci-dessous (ce formulaire est aussi accessible par un lien intégré dans l’Appel en pièce jointe).
Voir le site www.acontrecourant.org

HARCELEMENT à la française :

Instructeur des affaires Karachi, Rwanda, moines de Tibéhirine, le juge Trévidic vit des moments difficileshttp://actualite.portail.free.fr/france/13-01-2012/le-juge-antiterroriste-marc-trevidic-serait-l-objet-de-brimades/

http://www.youtube.com/watch?v=hUCo5kR-3MU

mercredi 11 janvier 2012

Le projet NIM

par James Marsh (lauréat d’un Oscar pour le documentaire Man on Wire),
d’après le livre The Chimp Who Would be Human, de Elisabeth Hess.

L’histoire édifiante de Nim, le chimpanzé qui a tenté de communiquer avec les hommes

Où l’on voit lutter ensemble la culture inspirée par le vivant, qui avait connu un sursaut dans les années soixante, et la culture impérialiste anti-nature avec son cortège d’imbécillités malfaisantes.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=189983.html

Après que l’on ait vu Nim cajolé par sa mère dans une cage sinistre d’un centre de recherches universitaires, le directeur du lieu – William Lemmon -, une brute qui travaille ses protégés au pistolet électrique *, enlève le bébé, comme il l’a déjà fait six fois avec les rejetons précédents. Et de commenter : « Pour les mères chimpanzés, leur bébé n’est qu’un objet« .
* comme on le voit dans le film ici présenté en septembre : « La planète des singes : les origines« 

Comme en ponctuation de l’histoire du chimpanzé Nim Chimpsky livré aux dispositions très inégales d’une succession d’humains, le film présente une galerie de portraits révélateurs. A trois personnages près, qui sont joués par des comédiens, nous suivons les protagonistes sur les photos et dans les fims d’époque. Ils sont montrés aujourd’hui en plans fixes, inquisiteurs, dévoilant leurs travers ou leurs qualités, leurs doutes, leur sensibilité – ou leur absence.

C’est Herbert Terrace qui a eu l’idée de cette expérience et l’a dirigée depuis son poste de professeur en psychologie et comportement de l’Université de Columbia. L’idée de partager un langage avec d’autres primates était intéressante. D’ailleurs, elle avait été initiée avec Washoe, une dame chimpanzé capturée déjà grande dans son milieu d’origine, qui avait appris le langage des signes et l’avait transmis à son fils adoptif. Cette fois, Herbert Terrace voulait tenter l’expérience avec un jeune, en plongée totale chez les humains. Mais la réalisation n’allait pas être à la hauteur de l’ambition. Suivant les amours débridés de Terrace et ses idées improvisées, Nim est d’abord placé chez des baba-cools complètement dépassés par l’évènement, puis brinqueballé de tous côtés, arraché à l’affection des uns puis des autres. Le plus souvent mal accompagné, déboussolé, Nim manifeste un certain ressentiment à coups de dents, que Terrace interprète comme un retour à « l’animalité ». N’importe quel humain à tempérament aurait fait bien pire !

Mais Herbert Terrace n’a aucun recul sur son « travail ». Aujourd’hui encore, il refuse de voir les carences et les erreurs de son expérimentation. Et, bien entendu, son incompétence. En 1978, sans consulter personne, et surtout pas le couple d’éducateurs qui s’occupait bien de Nim, il considère tout à coup que son projet a échoué. Pourquoi ? Parce que Nim n’utilise pas tout le vocabulaire appris pour tenir des discours philosophiques. Chacun se prend à penser que les « progrès rapides » de Nim auraient été plus spectaculaires dans de meilleures conditions, s’il avait été mieux entouré, et qu’il aurait poursuivi sa progression si… Terrace balaye tout d’un revers. Trop tourné vers son nombril le chimpanzé ! C’est curieux ; c’est exactement l’une des réflexions qui vient à l’esprit du spectateur en observant l’absence d’empathie et voyant se déployer l’égocentrisme chez cet « éminent professeur » (d’après le synopsis). Quel dommage que personne n’ait songé à débrancher cette baudruche. Bien au contraire, le môsieur a fait une jolie carrière universitaire démontrant brillamment que la valeur et l’ouverture sur les autres et la vie n’étaient pas des critères pertinents dans cette institution.

En 1982, grâce aux judicieuses décisions du directeur d’études Terrace, à son intelligence sensible déficitaire et propice à l’instrumentalisation de Nim et de tous les humains de son entourage, grâce aussi à la lâcheté qui couronne tant de qualités, l’idée première du projet se mue en expérimentation de l’horreur. Entre en scène James Mahoney, sorte de docteur Mengelé avide d’expériences sur ces êtres si proches qu’ils communiquent de façon parfaitement compréhensible avec leurs tortionnaires. Hier comme aujourd’hui, le visage de Mahoney dit tout. Il impressionne, même, tant il apparaît malsain et faux.

Pourtant, James Mahoney, lui aussi, a fait une carrière que d’aucuns pourraient regarder comme une réussite, malgré les tortures infligées aux primates dans le laboratoire dont il était directeur. Encore un lieu sinistre lié à l’université ! Mahoney est resté de longues années directeur de ce Lemsit (Laboratory for Experimental Medicine & Surgery in Primates) où, obsédé par une politique du chiffre, il entassait des dizaines de prisonniers dans des cages à la Louis XI.

Bob Ingersoll offre un bien meilleur visage et les traits d’une personnalité forte et compétente. Retenez son nom. Bob était devenu le grand ami de Nim, et réciproquement, quand celui-ci avait été abandonné par Herbert Terrace (voir ci-dessous « Man’s best friend »). Quand James Mahoney et son Lemsit se sont emparés de Nim et de ses congénères, Bob s’est battu pour le sauver. L’Université n’a pas bougé. C’est Bob qui gênait et non le tortionnaire Mahoney travaillant sous le contrôle de l’université. C’est Mahoney qui était dans la normalité. Albert Terrace est resté coi, indifférent et soumis à l’ordre hiérarchique universitaire. Heureusement, la presse a bougé et un avocat, Harry Hermann, a entamé une procédure au nom de Nim, puisqu’il avait été élevé en humain et en avait, donc, les droits. Et cela a marché. La bureaucratie universitaire a libéré Nim pour éviter que le scandale ne grandisse encore.

Mais Nim n’était pas encore au bout de sa malheureuse odyssée chez des humains incapables de communiquer avec lui. Nim Chimpsky est mort très jeune, surtout pour un chimpanzé protégé des dangers de la forêt. Il est mort à 26 ans, en 2000, ce qui témoigne des stress et des mauvais traitements qu’il a subi.

James Marsh a réussi un film efficace, soutenu et stimulant qui met en lumière beaucoup plus que l’insuffisance de quelques personnes. Au-delà de l’absence d’empathie, de compréhension des autres êtres, et même du sadisme des principaux responsables de ce drame, individus et institutions, ce sont la stupidité de la culture dominante, son incompétence, sa nuisibilité, qui se révèlent. C’est d’autant plus intéressant que ces responsables ont la prétention d’éclairer le monde de leur science. Et cela l’est encore davantage parce que cela s’est passé à l’université de Columbia, l’un des lieux où la nouvelle gauche alternative s’était affirmée. Or, le principal caractère de ce mouvement, qui s’est développé en réaction au renforcement de l’exploitation et des destructions accompagnant la mondialisation du capitalisme, était la redécouverte de la culture première, la culture inspirée par le vivant, cette counter culture en tous points contraire à la « culture anti-nature » du système dominant. Mais tout le monde n’était pas au même stade d’évolution. C’était juste le début d’un processus de prise de conscience de tout ce qui a été enfoui par des siècles de conditionnement au pouvoir discrétionnaire des dominants.

Le cauchemar vécu par Nim est exemplaire de la fermeture de cette culture impérialiste qui n’est autre qu’une culture du refus de la nature (comme elle se définit elle-même), une culture de conquête, une culture de guerre, fondement de toutes les exploitations et toutes les destructions.

En France aussi, et aujourd’hui encore, il se passe des choses ignobles du côté des centres de recherche. Ainsi, le massacre de la population de Macaques de Tonkéan au Centre de Primatologie de l’université Louis Pasteur de Strasbourg en septembre 2008.

voir, sur le blog, le rappel fait en septembre :
A Strasbourg, les singes quittent le centre d’études sans remerciements et les pieds devant

autres sources :
http://krissnature.over-blog.com/article-22752826.html
http://www.evous.fr/strasbourg/Polemique-sur-l-euthanasie-de-14,2306.html

Chimpanzees In the News Again
Project NIM—a Screening
http://www.releasechimps.org/2011/05/#axzz1jFxIzsEM

Man’s best friend

This is a love story on top of a horror story
First the love story. Bob Ingersoll fell at first sight for a chimpanzee named Nim.

Nim was riding in the back of a station wagon as it made its way up the driveway of the Institute for Primate Studies in Norman, Okla., in 1977. « I knew I could work with Nim, » Ingersoll said during a recent interview. « We’d heard about Nim for a couple of years. »
What the Boston native had heard about was a disastrous experiment dreamed up by behavioral psychologists at Columbia University to see if an ape could communicate with humans through sign language if raised like a human child in a regular family.
“Project Nim’’ chronicles Nim’s existence during and after the failed experiment.
Nim’s full name was Nim Chimpsky, a playful version of Noam Chomsky, the MIT professor who’s one of the fathers of modern linguistics.
« They had no idea what they were doing. They misinterpreted Nim’s aggression. He never bit me once, » said Ingersoll, 57, who spent nine years with Nim over two different periods, about those involved in the experiment. « They thought they could train animals to think the way we do. Bats don’t think like humans because they’re bats. They process information like bats. You can’t domesticate wild animals. Attacks are going to happen eventually. It’s just our arrogance. »
« Bob is a genuinely wonderful human being, and he emerges as the true hero of the story, » said Simon Chinn, producer of the film. « He has a big personality and a very big heart. He is someone who takes on causes and fights very hard for them. »
Ingersoll, a pot-smoking Deadhead with shoulder-length silver hair, now lives in San Francisco with his second wife, Belle. In the mid-’70s, while an undergraduate psychology major at the University of Oklahoma, also located in Norman, he got the chance to spend time at the IPS with a few of the 40-odd chimps there. He immediately displayed an easy bond with them. Over time, says Ingersoll, owner Bill Lemmon was impressed enough to give him a key to the cages. « My life was changed, but I didn’t know it. »
Despite his life out West, Ingersoll is all Boston. He was born in the Chelsea Naval Hospital, lived in Roxbury as a kid, and hung out with his friends in Fields Corner. Then he banged around the world, from Turkey to Japan and North Carolina, as a military brat – his father was a career enlisted man in the Air Force. He and Belle stay with his godmother in Quincy whenever he’s in town, He lives and dies for the Red Sox (a base-ball team).
http://articles.boston.com/2011-07-15/lifestyle/29778324_1_project-nim-nim-chimpsky-bob-ingersoll

doc
http://www.projetprimatesfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=74&Itemid=78&121fc98dd0c85fa74dc988e2f696be37=9a5509654ea84ea18b5fee47731f543c

voir aussi l’expérience mieux conduite avec KOKO le gorille
https://www.google.com/search?q=koko+gorilla&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=com.ubuntu:fr:unofficial&client=firefox-a

Privatisation et arnaque : plus on trie, plus on recycle, et plus c’est cher

http://forum.quechoisir.org/taxe-d-ordures-menageres-t13604.html

Nouveau glissement de terrain aux Philippines

cette fois, c’est la faute aux mines
Entre les mines et la déforestation pour les palmiers à huile, la croissance de la ruine se poursuit.

ci-dessous, le 17 décembre : Mindanao : torrents de boue, glissements de terrain, villages détruits
Après le typhon ? Non, après la déforestation

2012

31 décembre 2011

Réification : un petit degré de moins dans l’horreur des élevages

Un peu plus d’espace, un perchoir, un grattoir en 2012. Enfin, dans les pays civilisés…

Exception française
http://www.leparisien.fr/societe/les-poulaillers-francais-mis-a-l-amende-04-01-2012-1796121.php

Les poules pondeuses rêvent toujours de grands espaces
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/29/les-poules-pondeuses-revent-toujours-de-grands-espaces_1624041_3244.html#xtor=AL-32280515

Protection des poules pondeuses
http://europa.eu/legislation_summaries/food_safety/animal_welfare/l12067_fr.htm

Evolution de la réglementation sur l’élevage
http://www.animaux-de-ferme.com/lycee-agricole-enseignement-agriculture-productions-animales-bien-etre-animal-reglementation.html

Les animaux d ‘élevage ont-ils droit au bien-être ?
http://books.google.fr/books?id=P6SpGucVrkEC&pg=RA1-PA24&lpg=RA1-PA24&dq=%C3%A9levages+poules+place+directive&source=bl&ots=8kay-dFxL4&sig=rBfUp4Q2Sxqc4ZC-bvTT3TsiQlQ&hl=en&sa=X&ei=5f_9TrqVMIOMswaalNDSDw&redir_esc=y#v=onepage&q=%C3%A9levages%20poules%20place%20directive&f=false

Pour un avenir sans cages
http://www.l214.com/directive-poules-pondeuses

Evidemment, dans ce domaine aussi, la France est encroûtée dans l’arriération.

vidéos
http://fr.euronews.net/2011/12/29/l-europe-ameliore-un-peu-le-sort-des-poules/

La folie de la mondialisation
http://www.youtube.com/watch?v=qSqgmqv1qpA

30 décembre 2011

Le triple A de la connerie n’est pas près d’être menacé

2011, année dramatique pour les éléphants d’Afrique et pour les tigres. Et, pour les uns comme pour les autres, les spéculateurs chinois sont les principaux coupables. Associé à des croyances d’un autre âge, leur pouvoir économique, puisé dans la destruction effrénée de tout ce qui leur tombe sous la main, à commencer par leur propre pays, constitue désormais l’une des premières causes de destruction du vivant.
http://tchadonline.com/le-marche-chinois-attise-le-braconnage-d%E2%80%99elephants-en-afrique/
http://www.planetoscope.com/Faune/496-braconnage-d-elephants-tues-pour-leur-ivoire-dans-le-monde.html

Dans les Pyrénées françaises, des dizaines de pièges destinés aux ours viennent d’être découverts
http://midi-pyrenees.france3.fr/info/pieges-a-ours-dans-les-pyrenees-71832791.html

C’est l’occasion de rappeler le cauchemar infligé aux ours noirs par les trafiquants vietnamiens et chinois pour une autre fantaisie de leur pharmacopée…
http://blog.vietnam-aujourdhui.info/post/2010/03/22/Les-ours-noirs-d-Asie-toujours-exploit%C3%A9s-pour-leur-bile-au-Vietnam
http://www.animalsasia.org/index.php?UID=N0VIFQ6PT92

Et, ceci expliquant largement cela, l’étouffement systématique de la culture alternative continue de prolonger le sabotage du mouvement qui s’était levé contre la mondialisation du capitalisme (nouvelle gauche, écologisme, contre-culture, etc.). Dernière illustration toute chaude : les deux heures consacrées par France Inter pour faire le panégyrique de André Gorz alias Michel Bosquet (voir ci-dessous). Illustration dans l’illustration, mon très court billet signalant que l’histoire de ce monsieur est beaucoup, beaucoup plus dissonante que la jolie berceuse susurrée par Daniel Mermet et son invité n’a pas passé le cap de la censure. Seuls sont publiés les commentaires des naïfs anonymes – ou de la claque – qui applaudissent des pieds et des mains.

Stop Brazil from Allowing More Amazon Rainforest Destruction

The Brazilian Senate has just passed a bill that allows more destruction of the Amazon Rainforest. According to the BBC, this new legislation would allow more deforestation because it would reduce the amount of rainforest that farmers are required to preserve.
While there is research that indicates that deforestation of the Amazon Rainforest is declining, this new bill would undo all the progress that has been made in recent years. Farmers would no longer have to protect as much land and agricultural deforestation would be allowed closer to areas that are not environmentally stable.

Tell Brazil that the Amazon Rainforest needs more protection, not less. Tell the President that she should not allow this bill to pass into law as it will cause more deforestation and damage to an invaluable resource.

Vous pouvez signer une pétition sur :
http://www.thepetitionsite.com/1/stop-brazil-from-allowing-more-amazon-rainforest-destruction//

Education alternative

L’école de la simplexité par Bernard Collot, TheBookEdition 2011

Dans sa classe unique et à la suite d’un long tâtonnement expérimental Bernard COLLOT en était arrivé à une école sans horaire, sans cahier, sans leçon, sans programme, sans évaluation…
Pour chercher pourquoi « cela marchait », il s’est livré à une recherche théorique en faisant appel à la systémique beaucoup plus qu’à la pédagogie.
http://b.collot.pagesperso-orange.fr/b.collot/index2.htm

1 millier de blessés, 27 morts

Il s’agit des piétons victimes des chauffards, seulement à Paris, en 2011

Pour tout autre « problème », il y aurait études, réunions de crise, déclarations officielles, recherche de solutions… Pas quand il s’agit de la déesse bagnole (qui fait aussi, même électrique et verte, beaucoup de victimes dès l’extraction des matières nécessaires à sa construction).

La voiture : 30 millions de morts en un siècle
http://www.liberation.fr/societe/0101252289-la-voiture-30-millions-de-morts-en-un-siecle-a-l-heure-des-grands-departs-bilan-de-la-securite-routiere

Des oiseaux vivants mis au congélateur par les services vétérinaires des douanes

http://www.liberation.fr/depeches/01012379281-des-oiseaux-congeles-vivants-apres-avoir-ete-saisis-a-roissy-selon-la-lpo
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20111222.AFP2570/des-oiseaux-congeles-vivants-apres-avoir-ete-saisis-a-roissy-selon-la-lpo.html

Toute la dégénérescence causée par la révolution néo-capitaliste « anti-nature » est condensée dans cet acte. Toute la régression culturelle radicale qu’elle a imposée contre l’éveil écologiste : la fermeture à la vie et le mépris des êtres, hommes et autres. Toute la connerie triomphante de la culture impérialiste. Un abrutissement de masse.

Et, toujours l’exception française. Car ce crime en rappelle d’autres. Par exemple, le massacre de la population de Macaques de Tonkéan au Centre de Primatologie de l’université Louis Pasteur de Strasbourg en septembre 2008.

Rappel :
A Strasbourg, les singes quittent le centre d’études sans remerciements et les pieds devant

Un groupe social d’une quinzaine de Macaques de Tonkéan vivait au Centre de Primatologie de l’université Louis Pasteur de Strasbourg depuis de longues années. Suite à la décision unilatérale du conseil scientifique, il vient d’être exterminé.
(…)
la suite dans La tête à l’envers 2008
http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/reserve-4.html

Ces traductions du mépris de la vie, qui sont en lien étroit avec d’autres manifestations de mépris appliquées aux humains, situent fidèlement le niveau culturel du système marchand qui a broyé ce pays.

Après le sabotage de la nouvelle gauche, la falsification

Dès 1967 et 1968, Norman Podhoretz et Irving Kristol, deux pointures du Congrès pour la Liberté de la Culture, bientôt co-fondateurs du néo-conservatisme et que l’on retrouvera plus tard aux côtés des Bush, appellent à porter le fer contre la nouvelle gauche américaine et les autres développements internationaux du mouvement alternatif.

En 1969, Raymond Aron, autre poids lourd du Congrès, leur emboîte le pas en souhaîtant très fort que la nouvelle gauche soit vidée de sa substance révolutionnaire pour n’en garder que le résidu réformiste d’après épuration de l’alternative.

En France, tout sera achevé en 1974. Le courant écologiste – partie du mouvement alternatif, alias la nouvelle gauche – a été vidé de ses acteurs par des entristes de la Troisième Voie pro-capitaliste, et sera bientôt remplacé par des réformismes convenant au système dominant.

C’est par rapport à cette histoire qu’il fallait apprécier les émissions « Là-bas si j’y suis » (France Inter) du 21 et du 22 décembre…

Falsification de l’histoire du mouvement social, France Inter au top
La légende André Gorz

Deux émissions spéciales de « Là-bas si j’y suis » présentant André Gorz comme un anticapitaliste radical et un penseur de l’écologisme, « une figure de cette radicalité contestataire où les luttes du présent viennent chercher grain à moudre et boussole« , etc. Et de dire des petits bouts de la vie d’André Gorz-Michel Bosquet qui semblent coller à peu près à cette image. Et de diffuser des interviews complaisantes, made in France Culture, où nul ne lui demande d’explication sur d’autres actes. Et, sur le site de France Inter, cette belle photo professionnelle de Gorz en compagnie de sa femme, jeunes, souriant à l’avenir, devant l’usine Renault de l’Ile Seguin. Pas un faux pas. Pas un doute sur l’exemplarité du héros. Toute une vie droite comme le bras tendu d’un combattant bolchevique. Un modèle pour les Indignés d’aujourd’hui.

« Every movement needs a heroes » m’écrivait Edward Goldsmith en octobre 2001. Et, au nom de ce principe étonnant qui révélait sa part de culture impérialiste sous le vernis écologiste, il m’invitait à ne pas dire la vérité d’un autre personnage trouble, et surtout pas sur l’histoire de l’écologisme. Je n’ai pas suivi ce conseil intéressé : Goldsmith est l’un des oligarques qui ont présidé à la création de ces falsifications pour cacher le sabotage de la Nouvelle Gauche alternative et interdire qu’elle ne resurgisse.

Alors, puisqu’il le faut encore, rappelons quelques petites choses qui cadrent mal avec les récits idylliques…

Gorz-Bosquet n’était pas un journaliste-philosophe ordinaire. Il partageait la direction du Nouvel Observateur avec Jean Daniel. Un Nouvel Observateur qui est issu de la cassure de la gauche, autour de 1960, entre la tradition révolutionnaire et une Troisième voie très accommodante avec le capitalisme – le Nouvel Obs étant l’un des principaux vecteurs de celle-ci, avec le PSU de Rocard d’apès la cassure de 1964. En attendant la Fondation Saint-Simon : la fondation « est née avec le présupposé que le déblocage de la société française passait par un capitalisme réel, assumé, mais régulé et moralisé par des gens de gauche« , Jean Daniel, le Nouvel Observateur juillet 1999… Enfin, toute cette histoire sur laquelle « Là-bas si j’y suis » porte d’ordinaire un regard plus critique.

Dès les années 1960, époque de la dénonciation de la société de consommation, Gorz-Bosquet s’est engagé avec ardeur dans le soutien au développement de… la grande distribution en appuyant Edouard Leclerc, l’homme dont la Résistance bretonne garde encore un souvenir très vif, puis son fils.
(…) Bosquet-Gorz avait été jusqu’à battre le rappel des notables pour défendre cette noble cause, « signant avec d’autres grands journalistes (François Henri de Virieu, Alain Murcier et Alain Vergnholes du Monde) des tracts pour dénoncer les refus de vente des fournisseurs » (confidences de Michel-Edouard Leclerc). Il s’était donc fait le défenseur de la circulaire Fontanet qui avait interdit aux producteurs de choisir leurs distributeurs ! Celle-ci faisait partie du train des mesures de la déstructuration culturelle, économique, sociale et écologique néo-libérale, instaurées dès le début de la 5ème République : « respect intégral des prescriptions réglementaires et notamment de la circulaire interministérielle du 31 mars 1960 sur les refus de vente, afin de ne pas paralyser l’intervention de nouveaux distributeurs pratiquant des méthodes commerciales susceptibles d’accroître la tension concurrentielle à l’intérieur du circuit de distribution« , recommandation du Comité Rueff-Armand sur les obstacles à l’expansion économique (21 juillet 1960).
(…)
extrait de Impostures politiques et sabotage du mouvement social

J’aime beaucoup : « accroître la tension concurrentielle à l’intérieur du circuit de distribution » pour dire que l’on va casser le commerce à l’échelle des familles, des villages, des quartiers, etc. et bouleverser la vie de la majeure partie de la population. Mais ce n’est pas tout…

Typique de la déstructuration capitaliste, cette seule action dément la légende construite autour de Michel Bosquet-André Gorz. Ce curieux « philosophe écologiste » a donc été un fervent partisan de la multiplication de grands comptoirs de traite hors de toute mesure, hors de tout contrôle; au détriment des paysans, des artisans et autres producteurs. Comme au temps de la colonisation la plus brutale, ces lieux gorgés de marchandises tentantes et toujours renouvelées étaient conçus pour piéger les nouveaux indiens – les français avant beaucoup d’autres. C’était une réponse directe à la dénonciation de la société de consommation portée par les écologistes et l’ensemble de la nouvelle gauche alternative. Et, une fois encore, cela a marché ! La plupart allaient céder aux mirages de la consommation en oubliant tout de la sagesse immémoriale et de la critique écologiste qui commençait à les effleurer. Nourriture toute prête stimulant les addictions, téléviseurs pour regarder les pubs, bagnoles à gogos, cb (citizen-band), téléphones mobiles, smartphones, jeux et gadgets pour meubler l’ennui, fausses facilités, « services » en tous genres pour soulager les portefeuilles, etc. Et sont venus les crédits à la consommation accompagnant le surendettement. Grisés par les tentations, oubliant la préservation de leurs savoirs et de leur environnement, reniant les biens communs (communaux), rompant les interrelations qui font la société, la plupart se sont mis à courir de plus en plus vite dans la grande cage d’écureuil du capitalisme, en s’enchaînant de plus en plus au crédit et au salariat sans condition, s’assujettissant définitivement au système du profit.

Nous devons encore à cela la désertification des campagnes et de nombreux quartiers commerçants, l’augmentation de l’usage de l’automobile individuelle, le chômage et le déracinement pour quantité de commerçants et d’artisans, la démultiplication de la puissance financière, et beaucoup de délocalisations.

A l’époque de l’essor de la nouvelle gauche alternative, Michel Bosquet-André Gorz avait donc volé au secours de cette rationalisation de la cupidité commerciale qui allait, avec la complicité bancaire, prendre le pouvoir sur tous les secteurs de la production, dévaloriser le travail et dégrader spectaculairement la qualité en tous domaines.

« Typique de la dérégulation néo-libérale, l’action de Michel Bosquet-Gorz et de ses collègues journalistes contribuera au succès du système Leclerc et au développement tentaculaire de la grande distribution, en permettant le renversement de la priorité entre producteur et distributeur. Cette inversion, qui allait voir l’assujettissement des producteurs – paysans, artisans, industriels – à une distribution de plus en plus puissante, a autorisé le développement de la recherche des plus bas prix à la production, au détriment de tout le reste. Elle a été déterminante dans les processus destructeurs déplorés depuis : dégradation de la qualité des produits (qui était l’une des premières préoccupations auparavant), survie difficile et faillites des producteurs étranglés par les centrales d’achat, suicides de paysans et d’artisans, délocalisation des productions, désertification des campagnes, développement de productions nuisibles à tous les stades (par exemple : l’huile de palme), accroissement des transports longue distance et des pollutions, etc. Il s’agit là de l’une des déstructurations les plus importantes que la nouvelle gauche alternative voulait éviter. »
(extrait de Et la vie devint une cause perdue, chapitre 14 de La vie à reconstruire, sur planetaryecology.com)

Sans ce puissant outil de la déstructuration des personnes et de la société, et de casse de la maîtrise de la vie individuelle et collective, le capitalisme ultra-libéral aurait été beaucoup plus difficile à installer. Bravo André Gorz !

Enfin, et cela n’est pas le moindre, Gorz-Bosquet, que j’ai pu observer dans ses oeuvres, est l’un de ceux qui ont savamment manipulé pour éliminer les acteurs du mouvement écologiste alternatif, la nouvelle gauche française, afin de les remplacer par Brice Lalonde et sa bande venus des réseaux du capitalisme.
« Chez lui [chez Gorz] ou dans les locaux de l’association « Les amis de la terre » (anciennement, rue de la Bûcherie, juste en dessous de Greenpeace), nous étions quelques dizaines à vouloir refaire le monde. Autour de Brice Lalonde qu’il aimait comme un fils, Yves Lenoir, Dominique Simonet (aujourd’hui reporter scientifique à l’Express) et occasionnellement du Commandant Cousteau, de Teddy Goldsmith, de Puiseux, directeur des études économiques d’EDF…et tant d’autres. » Michel-Edouard Leclerc, « André Gorz, la mort d’un philosophe ».
Ca, on le devine, c’était après l’élimination des alternatifs. A partir de 1975.

(…) Fruit de l’épanouissement de l’empathie entraîné par l’ouverture écologiste au monde, le principal message politique du mouvement alternatif – la nécessité de la régulation sociale et écologique, en commençant par la déconstruction de la culture et du système impérialistes pour les remplacer par une civilisation en phase avec le vivant – fut la première victime de la manipulation. Il fut perdu avec l’élimination des membres du premier mouvement alternatif et, plus de trois décennies après, je ne l’ai pas encore vu reparaître. Et pour cause, devenus censeurs, les exécuteurs d’hier ont scrupuleusement veillé à ce que les acteurs du mouvement (ceux qui n’ont pas renoncé), désormais des témoins gênants, ne puissent se relever, témoigner et s’unir aux nouveaux alternatifs. La voie de la dérégulation néo-libérale était libérée. (…)
« Désamorcer les mouvements politiques de gauche et susciter l’acceptation d’un socialisme modéré (…) infiltrer les syndicats européens (…) extirper les éléments douteux (…) favoriser l’ascension des leaders convenant à Washington », (Frances Stonor Saunders, « Qui mène la danse ? La CIA et la guerre froide culturelle » page 334). Telles étaient les méthodes définies pour la « campagne de propagande et de pénétration » lancée à la fin des années quarante à destination de l’Europe politique et syndicale.

Plus de détails dans :
Impostures politiques et sabotage du mouvement social
Comment le mouvement social est étouffé, sa représentation falsifiée et détournée, et par qui
http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2009/01/de-lopposition-la-reproduction-de-la_08.html

Naufrage planétaire ou restauration ?: LA POLLUTION DU VIN par l’excès de soufre(ouvre un nouvel onglet)

André Gorz – Michel Bosquet n’est donc pas exactement cette « figure de cette radicalité contestataire où les luttes du présent viennent chercher grain à moudre et boussole » ! C’est même le contraire puisqu’il a servi à faire disparaître toute l’alternative – le mouvement et la culture – pour la remplacer par les vaguelettes réformistes vertes, et qu’avec l’appui à la grande distribution il a aidé à installer la dérégulation néo-capitaliste. André Gorz – Michel Bosquet est l’un des responsables de la situation que l’émission « Là-bas si j’y suis » semble vouloir dénoncer chaque jour.

Reste à deviner à quoi servent ces contes imposés à l’admiration des foules – à part effacer et censurer plus encore les acteurs des mouvements dangereux pour la domination, donc ces mouvements et leur pensée critique… Une réponse se dessine quand on se demande ce que ces « héros », dont on aurait un si grand besoin, ont réussi. Ils ont incontestablement réussi de confortables carrières. Ils ont réussi à acquérir la reconnaissance d’une certaine société installée. Leur postérité est assurée. Mais, en filigrane, même le non-initié voit surtout qu’ils n’ont réussi à prévenir et à parer aucune des dégradations contre lesquelles leur enseignement est invoqué. Ce sont des héros de l’échec. Il est vrai que seuls, sans connexion avec un mouvement social… La focalisation sur quelques individus supposés exceptionnels sert aussi à refouler la compréhension du sens des interrelations, et à détourner des dynamiques de l’intelligence collective et de la démocratie (le mouvement social). L’exemple de l’impuissance des « héros » sert à démotiver et à démobiliser les nouvelles générations : puisque de tels personnages n’ont rien pu faire, que pouvons-nous en partant de rien ?! Guy Hocquenghem avait bien vu : « Vous vous êtes assis sur le seuil de l’avenir, et (…) cet aliment de l’esprit qu’est l’utopie, vous empêchez du moins les autres d’y toucher. Aux pauvres jeunes gens d’aujourd’hui, vous ne laissez même pas l’espérance, ayant discrédité tout idéal, au point de rendre presque vomitive toute évocation de mai 68. (…) votre réseau contrôle toutes les voies d’accès et refoule les nouveaux, le style que vous imprimez au pouvoir intellectuel que vous exercez enterre tout possible et tout futur. Du haut de la pyramide, amoncellement d’escroqueries et d’impudences, vous déclarez froidement, en écartant ceux qui voudraient regarder par eux-mêmes qu’il n’y a rien à voir et que le morne désert s’étend à l’infini » (« Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary » 1985).

C’est à cause de manipulations comme celles auxquelles les héros factices ont participé, et de récits menteurs (storytelling) comme ces deux émissions, que nous en sommes arrivés là, à supporter, impuissants au milieu des ruines, la dictature de la finance dérégulée.

Quelle mouche a piqué Daniel Mermet et l’équipe de « Là-bas si j’y suis » ? Ignorent-ils tout ? Pourquoi ramènent-ils André Gorz en tête de gondole aujourd’hui ?

Et si Bosquet-Gorz avait compté positivement dans le mouvement alternatif, le mettre en avant serait-il utile ? Non plus. Le goût immodéré pour les vedettes n’est pas une simple mode. Il appartient à la stratégie du système dominant. Par l’élitisme, version sophistiquée du capitalisme de pouvoir, la domination contamine ses oppositions de façon à dissimuler et effacer le mouvement social où sont nées les volontés et les idées.

Post-scriptum :

L’histoire de Bosquet-Gorz est beaucoup, beaucoup plus dissonante que la jolie berceuse susurrée par Daniel Mermet et son invité. Mon très court billet n’a pas passé le cap de la censure du site de l’émission. Seuls y ont été publiés les commentaires des naïfs anonymes – ou de la claque – qui applaudissent des pieds et des mains.
Quelle surprise !

Escroquerie financière mondiale, suite

La Banque Centrale Européenne débloque à gros bouillons

Elle vient de prêter 500 milliards d’Euros, à 1%, aux banques privées pour qu’elles fassent des affaires. 500 milliards d’€ d’argent public. Car, le prêt n’est assorti d’aucune condition. Des prescriptions pour l’utilisation de l’argent ? Une ligne politique ? Dans quel type d’économie investir le pactole ? Quels productions ? Quels services ? Vous n’y pensez pas ! Nous sommes en économie néo-libérale. C’est cadeau. Les banques, dont nous connaissons le sens du bien commun, vont pouvoir poursuivre la spéculation. Peut-être certaines vont-elles, même, réinvestir dans l’huile de palme…

N’oublions pas ceux qui ont appelé à voter pour le Traité de Maastricht…

21 décembre 2011

La révolution égyptienne serait-elle soluble dans l’électoralisme ?

L’armée du capitalisme réprime librement les alternatifs de la Place Tahrir et d’ailleurs. Rien ne bouge. Alors, c’était donc tout ? Encore une fois, un simple tout de passe-passe aura suffit ? Comme en France dans les années soixante-dix ?

Escroquerie financière mondiale

un joli numéro de Fakir y est consacré :
Crise de la dette : ces solutions qui leur font peur
n° 53, décembre – février
http://www.fakirpresse.info/

Economie casino :

la France emprunte 178 milliards d’€ auprès des marchés financiers

Plus de la moitié du pactole – presque 100 milliards – servira à couvrir partiellement la dette déjà constituée et ses intérêts

S’il ne s’agissait que de bien commun, un budget si mal géré, ça vous inspirerait quoi ?
Mais, bien sûr, il s’agit d’autre chose… Peut-on parler de détournement ?

Bol d’air

Marinaleda, commune libérée du capitalisme depuis 1978

http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-marinaleda-une-utopie-vers-la-paix
http://alterautogestion.blogspot.com/2011/06/marinaleda-un-village-en-utopie.html
http://icilili.blog.free.fr/index.php?tag/Marinaleda

Et, bien sûr, Paco Ibañez :
España en marcha
http://www.youtube.com/watch?v=WW_EzR4yWws
http://www.youtube.com/watch?v=0xrMc6ZGs1w&feature=related

et, pour rappeler encore plus les années des émotions fertiles… Victor Jara
http://www.youtube.com/watch?v=HDMcuCSBvvw&feature=related

Victor fut fusillé le 15 septembre 1973 dans le stade de Santiago du Chili après que les fascistes l’aient torturé et lui aient brisé les doigts à coups de crosse

Le pétrole et l’ultra-libéralisme tuent en Amazonie péruvienne

Les autochtones amazoniens sont mobilisés depuis deux mois pour défendre leurs écosystèmes, leurs droits collectifs et leurs cultures contre l’agression des compagnies pétrolières autorisée par le gouvernement péruvien dans le cadre de l’accord de libre-échange avec les USA (ALENA). Vendredi 5 juin, le gouvernement a donné l’ordre aux forces armées de donner l’assaut contre les amérindiens.

On retrouve dans cette affaire la négation des populations humaines autochtones considérées comme inférieures par l’oligarchie et les multinationales. Comme le président péruvien Garcia l’a dévoilé dans un discours méprisant, l’Amazonie est regardée comme un territoire vide, un territoire non-productif (c’est le discours des colonisateurs depuis, au moins, la conquête de l’Amérique et le génocide). Quant aux écosystèmes, à la forêt – bien commun pour toute la planète, ils sont juste regardés comme un stock de produits destinés à l’industrie dure, comme au Brésil, comme en Afrique, comme en Indonésie, comme partout où le bien commun est accaparé.

Cette fois encore, les peuples autochtones sont en première ligne de la défense des droits humains et des écosystèmes, en somme : du bien commun à tous.

Automobilistes, protestez et agissez pour la préservation des forêts et de leurs populations : levez le pied !

Si vous désirez soutenir, Survival propose de co-signer une lettre adressée à la présidence péruvienne :
www.survivalfrance.org

17 décembre 2011

Mindanao : torrents de boue, glissements de terrain, villages détruits

Après le typhon ? Non, après la déforestation

Quand la déforestation vire au cauchemar
http://www.dhnet.be/infos/monde/article/91057/glissements-de-terrain-meurtrier-en-philippines-au-moins-200-morts.html
http://www.rainforesteducation.com/about2/threats.htm
http://www.philippines.hvu.nl/forest1.htm

Toujours la même stupidité depuis des dizaines d’années. Toujours les avertissements des peuples autochtones et des écologistes. Et toujours la destruction.

Dans Ecologie Infos n°394, d’avril 1989, j’ai fait une description des conséquences catastrophiques du saccage des forêts philippines par les industriels : dévastation des écosystèmes denses, érosion intense, glissements de terrain, cultures et villages anéantis. Simultanément, les « experts en développement » chantaient l’exceptionnelle réussite économique du pays.

Toutes les informations, toutes les dénonciations, tous les cris d’alarme ont été couverts par la propagande capitaliste, le brouhaha insignifiant des conférences, usés sous l’impuissance générale, faute de mouvement.

Le mouvement, en 89, semblait pouvoir redémarrer. Toujours dans le n°394, je m’en réjouissais dans un article sur la nécessité d’agir rapidement pour sauver les forêts. Puis a déferlé une nouvelle vague de manipulations dirigées contre ces écologistes si contrariant pour la croissance marchande. Et les écologistes, guère solidaires, souvent captés par des luttes de pouvoir contradictoires avec leur engagement, se sont à nouveau débandés. Et tout est retombé.

Dans les forêts, partout, rien n’a changé. Tout est pire. La catastrophe que nous avions voulu éviter est là.

Pour vomir, jetez un oeil à ce genre de sites :
http://abrownchanginglives.com/2010/10/oil-palm-the-next-mindanao-gold-rush/
http://cha4t.wordpress.com/2010/02/24/news-oil-palm-growers-optimistic-on-bullish-outlook-of-industry-in-mindanao/
http://ppdci.org/?p=20

Pour plus d’infos sur le scandale planétaire de l’huile de palme, ci-dessous, en janvier 2011 :
Un crime contre le vivant

http://forums.futura-sciences.com/sante-medecine-generale/134779-huile-de-palme-danger-sante-cauchemar-ecologique.html

Etc.

Forêts tropicales : agir concrètement
Les spéculateurs rasent le nord de Bornéo
Les Philippines saccagées
Ecologie Infos n°394, avril 1989.

Somewhere, deep in the jungle, are living some little men and women…
They are our past… and maybe… they are our future…
http://www.youtube.com/watch?v=lJHTuh5wXkU&feature=related

Forêts équatoriales et tropicales, agir concrètement

Pour faire du fric, les forêts équatoriales et tropicales sont exploitées jusqu’à épuisement comme s’il s’agissait de gisements minéraux. Il en est de même, hélas, pour les forêts secondaires que pour les forêts primaires dont les arbres ne se redévelopperaient qu’après de nombreuses décennies, voire plusieurs siècles… si tout n’était pas saccagé ! Mais, pour le fric (ou pour berner de pauvres gens), ce qui subsiste de la végétation (et de la faune) est brûlé ; les terrains sont livrés à l’élevage ou à l’agriculture. Les sols très fragiles – qui, partie intégrante de la forêt, ne peuvent vivre sans elle – sont épuisés, stérilisés, érodés, désertifiés en 3 à 5 ans.

A nouveau – on n’avait pas vu cela depuis 10 à 15 ans – les informations passent. Des gens, des structures internationales, des media se sensibilisent, s’alarment même et tentent de souligner qu’elle est l’importance de ces forêts pour l’atmosphère et les climats ; pour les industries de l’avenir aussi… pour convaincre de la nécessité de les préserver.

Nous savons maintenant que les forêts équatoriales et tropicales nous sont « utiles » comme réservoirs biologiques. C’est intéressant mais c’est encore un point de vue très restreint par rapport aux réalités ! J’ai bien peur que les chiffres et l’aspect utilitaire occulte la dimension sensible du problème.

En fait, nous ignorons ce qui, exactement, est en train d’être détruit. Bien au-delà de collections de millions d’êtres vivants, de codes génétiques, de molécules originales, de « ressources » en vrac, il s’agit d’ensembles de relations tissées entre des formes que nous sommes loin d’avoir dénombré : nous ignorons tout de la plupart des espèces. Par conséquent, nous ne connaissons qu’une infime partie des relations qui les unissent (bien moins que n’en connaissent les Indiens de l’Amazonie, par exemple). C’est-à-dire que nous sommes incapables, et pour longtemps, de déchiffrer les structures hyper-complexes constituées par toutes ces espèces et leurs interrelations.

Pouvons-nous, même, nous faire une idée de ce sont ces structures ? La forêt amazonienne, la forêt africaine (ce qu’il en reste !), la forêt de Bornéo, la forêt australienne, etc. ne sont-elles pas des êtres vivants d’un inappréciable niveau de complexité avec une sensibilité et une intelligence propres ? Sont-elles des organes d’un être vivant planétaire : la biosphère ? Mais, alors, ce seraient des organes essentiels puisqu’elles renfermeraient environ 70% des formes vivantes.

Quoi qu’il en soit, plus que jamais pour les forêts équatoriales et tropicales, il faut se garder des visions réductrices que nos conditionnements et, même, les connaissances actuelles très insuffisantes peuvent nous inspirer. Derrière l’avalanche des chiffres et des données, il faut voir et accepter la révélation de notre ignorance. Nous ne sommes, tout simplement, pas en mesure de comprendre ce que sont ces ensembles extraordinaires. Mais nous pouvons nous efforcer d’en apprécier la diversité biologique, d’en deviner les innombrables interrelations, de nous faire une idée de leur structure, d’imaginer leur pulsation… Nous pouvons en admirer la beauté.

Forêts marécageuses, forêts humides d’altitude, forêts pluviales, forêts « sèches », forêts denses, forêts galeries… Les forêts équatoriales et tropicales sont les écosystèmes les plus « riches », les plus sophistiqués, qu’ait produit l’évolution de la vie sur Terre. En leur sein, la vie continue d’élaborer de nouvelles formes, d’inventer de nouvelles relations, de complexifier ses structures. Le présent et l’avenir de la vie terrestre sont liés à cette prodigieuse activité. Nous sommes tous concernés par les agressions dont sont victimes ces écosystèmes car nous faisons partie du même organisme.

Régulation

Partout, des gens protestent et s’opposent ; des gens de plus en plus informés, conscients et déterminés. Partout et jusque dans les populations qui souffrent des plus graves dominations, des plus graves agressions, des gens trouvent la force de se battre. Parce qu’ils défendent la vie, des Brésiliens sont assassinés, des Malaisiens sont jetés en prison et beaucoup d’autres ne sont guère en meilleure posture. Et nous ? Allons-nous rester là, l’arme au pied, à contempler horrifiés la progression du désastre ?

Des milliards d’êtres vivants sont massacrés chaque jour. Chaque jour, la diversité biologique – qui est le grand oeuvre de la vie – s’amenuise. La vie menacée éveille la colère en nous. Ne le sentez-vous pas ?

Pour sentir ces choses, il n’est pas besoin de crouler sous les informations. Les révoltés d’hier et d’aujourd’hui, les écologistes brésiliens et malaisiens, les gens des forêts n’ont pas eu besoin de démonstrations savantes pour comprendre et agir. Tous les rebelles puisent leur conviction et leur force dans l’intuition des relations qui les unissent aux plus grands ensembles.

Il suffit de s’ouvrir, juste s’ouvrir pour percevoir, comme dans notre chair, combien est ignoble le crime qui se commet en Asie du Sud-Est, en Afrique, en Amérique latine. Il suffit de s’ouvrir pour entrevoir les relations qui nous unissent aux vies menacées, pour comprendre combien elles nous sont proches !

Ne refoulons pas davantage notre sensibilité. Laissons-la s’exprimer ! Elle nous indique ce que nous devons faire : agir pour sauver ce qui reste de la diversité biologique, agir pour stopper toute destruction, toute agression contre les forêts équatoriales et tropicales, agir pour sauver la beauté d’entre les pognes des mercantis et des assassins.

Nous devons mobiliser nos intelligences et nos énergies pour joindre – enfin ! – nos forces à celles de tous ces gens qui se battent désespérément. Ne sommes-nous pas – occidentaux, habitants des pays industriels – en très bonne position pour exercer une action régulatrice efficace ? Car, qui achète les bois des forêts rasées ?
Qui achète les cuirs des bovins élevés sur les ruines des écosystèmes les plus complexes ?
Qui achète par centaines de milliers les êtres vivants de la forêt pour faire joujou avec dans les zoos, les labos, les appartements (ce qui en condamne bien davantage à la souffrance et à la mort) ?
Quel argent, quels intérêts encouragent encore les trafics et les destructions ?
Qui continue de gaspiller toute chose ?
Qui a montré et continue de montrer l’exemple de la prédation sans conscience des incidences sur l’ensemble vivant ?
etc.

Ce sont des gens d’ici, Français, Européens et, bien sûr, Nord-Américains, Australiens et Japonais (lesquels viennent souvent en tête)… Des gens que l’on peut sensibiliser (s’ils ne le sont pas déjà). Des acheteurs, des consommateurs – et nous-mêmes – que l’on peut inviter à changer de choix. Des importateurs, des industriels sur lesquels chacun peut faire pression de diverses façons. Des financiers, des trafiquants bien de chez nous que l’on peut atteindre, etc. Et puis, en toile de fond de l’action, nous devons tous ensemble, réfléchir, écrire, parler, agir (chacun à sa façon) pour aider à l’évolution des mentalités et de toutes les structures. Car, bien sûr, la réduction des menaces sur la vie est conditionnée par la capacité des pays industriels à adapter leur production, leur consommation, leur mode de vie aux logiques écologiques.

Notre pouvoir

Pour stopper les folies en cours, il faut faire pression – de toutes les façons possibles – sur tous les responsables. Sont responsables les Etats et les « propriétaires » (?!) qui dévastent ce qui n’est pas plus leur bien que le nôtre : ce qui EXISTE et dont la seule existence devrait suffire à forcer le respect. Sont responsables les investisseurs et les industriels qui font du fric – ou prétendre faire du « développement », de la « mise en valeur » – en semant la désolation. Sont responsables les fabricants qui emploient les produits dont l’exploitation se traduit par des destructions. Toutes ces structures et tous ces gens portent la plus grande partie de la responsabilité, mais, tout au bout de la chaîne, les consommateurs sont responsables aussi. La plupart des premiers savent ce qu’ils font : ils détruisent sciemment ! En est-il de même pour les consommateurs ? Combien d’acheteurs de meubles en bois exotiques (ou plaqués de), d’acheteurs de contre-plaqués pensent à la forêt qui a été amputée, aux populations spoliées, aux êtres vivants exterminés ? Et s’ils y pensaient ? S’ils apprenaient à y penser, à voir les conséquences de leurs achats et, ensemble, à mesurer leur force comme régulateurs des problèmes… Déjà, spontanément, beaucoup de gens boycottent les bombes aérosols contenant du CFC (1) et beaucoup enragent aux nouvelles des agressions contre l’ensemble vivant. Ils enragent parce qu’ils se sentent impuissants… Ils ne le sont pas !

Comme consommateurs, nous pouvons réduire nos achats de produits arrachés aux forêts intertropicales ; nous pouvons résuire aussi la consommation des autres produits qui nous sont vendus par les responsables enrichis des pays impliqués (le café par exemple… Qu’en dites-vous ?). Cherchons les informations. Connectons les volontés et les compétences. Proposons des idées. Prenons des initiatives. Cherchons les contacts qui pourrons prendre le relais de l’action. Sortons des tiroirs les solutions qui y sommeille et développons les adaptations qui s’imposent. Faisons tout pour que notre action contribue à sauver les écosystèmes les plus complexes. Nous en avons la capacité.

Bien entendu, l’action doit épargner les produits vendus par les gens des forêts. Il n’est, évidemment, pas question de boycotter le caoutchouc des seringueiros !

Par contre, il faut réduire la consommation de tous les bois exotiques.

Des situations coloniales

On peut objecter que ces pays n’ont vraiment pas besoin qu’on leur serre la vis, qu’ils sont déjà bien assez pauvres comme ça, que cela nous va bien, à nous – membres des pays riches – de donner des leçons à ceux que nous exploitons, etc.

Outre que nous ne sommes pas dominants, nous-mêmes, dominés ; outre que les expériences sociales et écologiques malheureuses de notre histoire nous ont ouvert les yeux, il convient de relativiser.

Ces pays ne sont pas tout entiers exploités et misérables. Il faut tenir compte des rapports de force et de prédation. La plupart de ces pays sont écrasés par des classes dominantes totalement dénuées d’inhibitions. Leur prédation n’est régulée par aucune résistance sociale consistante. Presque partout, ces classes dominantes se comportent comme les pires colonisateurs. D’ailleurs, certaines ne sont autres que les dignes descendantes de ceux qui avaient mis ces pays à feu à sang. Il en est ainsi pour toute l’Amérique « latine » (sic) dont les oligarchies ont bien plus de sang conquistador que de sang amérindien… dans les veines !

D’autres situations coloniales sont apparues après le départ des colonisateurs occidentaux. Ainsi, à Bornéo, où les Malais spolient, répriment et clochardisent les peuples de la forêt. Il en est de même en Indonésie où les populations de Timor et des Moluques sont sous la botte de Djakarta et où les Papous de Nouvelle-Guinée, qui, décidément, n’ont jamais eu de chance, sont chassés pour faire la place aux compagnies japonaises qui veulent exploiter le sous-sol. En Afrique aussi beaucoup de populations subissent la domination – si ce n’est la tentative d’ethnocide – d’oligarchies qui leur sont étrangères. Ainsi au Soudan où les Dinkas – peuple noir du sud sont spoliés, réduits en esclavage et menacés d’extermination par les Arabes au pouvoir à Kartoum.

La plupart des populations déshéritées vivent une situatation coloniale. A la merci des fazendeiros, des tueurs, des militaires, des spéculateurs, ils subissent, en outre, le poids de la consommation des pays industriels.

Réduire la consommation des bois, des produits du bois et d’autres produits de ces pays ne causera aucun tort aux pauvres. Au contraire, cela les soulagera (surtout si notre action est sous-tendue d’une attention vigilante à l’égard des populations). Les seuls lésés seront les riches colons qui ont construit leur fortune en semant la désolation, la misère et la mort. Avec les nuisibles de chez nous : les financiers, les industriels et les trafiquants aux moeurs coloniales, ils sont notre cible !

Alain-Claude Galtié mars 1989

(1) C’est bien pour cela que les producteurs de CFC se font conciliants et que les politiques font mine de prendre des initiatives… Ils ont l’oeil rivé sur les sondages ! D’après un industriel au coeur du problème : « nous ne vendons plus une seule bombe en Belgique. En France, nous sommes harcelés par les utilisateurs – essentiellement des professionnels – qui nous demandent d’autres propulseurs que mes CFC ou des produits en vrac ».

En 1989, le mouvement écologiste semblait renaître. A nouveau, comme 20 ans auparavant, une dynamique semblait prendre forme et nous croyions pouvoir être optimistes. Puis le début des années 1990 fut marqué par une contre-offensive médiatique puissante. Et tout retomba à nouveau.

Comment la justice est éteinte

Personne n’est plus responsable

Santé, justice, environnement, le témoignage de Marie-Odile Bertella-Geffroy, juge au pôle de santé publique

http://www.franceculture.fr/player?p=reecoute-4261199
ou là : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/terre-a-terre/sante-justice-et-environnement-7598272

il n’y a pas de vraie prise de conscience de l’importance du domaine de la santé environnementale – surtout pas de volonté malgré l’accumulation des scandales. L’environnement et la sécurité alimentaire sont toujours insuffisamment pris en compte. Elle souhaite que la sécurité humaine soit enseignée pour stimuler une prise de conscience et un bien meilleur traitement des affaires d’infraction. Car, même dûment identifiées, la plupart des délits se perdent dans les tiroirs, sont classés sans suite, disparaissent des mémoires. Les plus graves n’étant sanctionnés que de façon si symbolique que cela équivaut à un droit de polluer, détruire, etc.

…Et elle ignore encore beaucoup de choses sur le contexte médiatique et politicien. Et, quand elle dit que les infractions ne sont pas que des affaires de petits oiseaux, elle-même sous-estime encore beaucoup l’étendue et la gravité des dommages infligés au bien commun !

décembre 2011

The land of Papua : a continuing struggle for land and livelihoods

le magazine Down to Earth consacre un numéro à la situation et à l’histoire de la Papouasie Occidentale livrée à la colonisation indonésienne par les Etats Unis puis aux exploitations industrielles dévastatrices
http://www.downtoearth-indonesia.org/story/dte-newsletter-89-90-full-edition-download

Look at us

by John Trudell
http://www.youtube.com/watch?v=Vya5aFki_xk

Le plus ancien prisonnier du monde est un résistant au colonialisme
comme l’était Nelson Mandela : Léonard Peltier
http://en.wikipedia.org/wiki/Leonard_Peltier

Look at Us
At times they were kind, they were polite in their sophistication, smiling but never too loudly
Acting in a civilized manner an illusion of gentleness
Always fighting to get their way
while the people see, the people know, the people wait, the people say
The closing of your doors will never shut use out
The closing of your doors can only shut you in
We know the predator
We see them feed on us, we are aware to starve the beast is our destiny.
At times they were kind, they were polite, but never honest
We see your tech no logical society devour you before your very eyes
We hear your anguished cries exalting greed through progress
While you seek material advances the sound of flowers dying
carry messages through the wind trying to tell you about balance and your safety
But your minds are chained to your machines
and the strings dangling from your puppeteers hands
turning you, twisting you into forms and confusions beyond your control
Your mind for a job
Your mind for a t.v.
Your mind for a hair dryer
Your mind for consumption
With your atom bombs your material bombs your drug bombs your racial bombs your class bombs your sexist bombs your ageist bombs
Devastating
your natural shelters making you homeless on earth chasing you into illusions fooling you
making you pretend you can run away from the ravishing of your spirit
While the sound of flowers dying
carry messages through the wind
trying to tell you about balance and your safety
Trying to isolate us in a dimension called loneliness
leading us into the trap believe in their power but not in ourselves piling us with guilt
always taking the blame greed chasing out the balance
trying to isolate us in a dimension called loneliness
economic deities seizing power
through illusions created
armies are justified
Class systems are democracy god listens to warmongers prayers tyranny is here
divide and conquer trying to isolate us in a dimension called loneliness
greed a parent insecurity the happiness companion
genocide conceived in sophistication
Tech no logic material civilization a rationalization
replacing a way to live trying to isolate us in a dimension called loneliness
To god we hope you don’t mind
But we would like to talk to you
There are some things we need to straighten out
It’s about these christians they claim to be from your nation but man you should see the things they do all the time blaming it on you
Manifest destiny, genocide, maximized profit, sterilization, raping the earth, lying taking more than they need in all the forms of the greed
We ask them why
They say it’s god’s will
Damn god they make it so hard
Remember jesus ?
Would you send him back to them
Tell them how to kill him
rather they should listen stop abusing his name and yours
We do not mean to be disrespectful
But you know how it is
Our people have their own ways we never even heard of you until not long ago
Your representatives spoke magnificent things of you which we were willing to believe
but from the way they acted we know we and you were being deceived
We do not mean you and your christian children any bad
but you all came to take all we had
we have not seen you
but we have heard so much
It is time for you to decide what life is worth
We already remember but maybe you forgot

Look at us, look at us, we are of Earth and Water
Look at them, it is the same
Look at us, we are suffering all these years
Look at them, they are connected.
Look at us, we are in pain
Look at them, surprised at our anger
Look at us, we are struggling to survive
Look at them, expecting sorrow be benign
Look at us, we were the ones called pagan
Look at them, on their arrival
Look at us, we are called subversive
Look at them, descending from name callers
Look at us, we wept sadly in the long dark
Look at them, hiding in tech no logic light
Look at us, we buried the generations
Look at them, inventing the body count
Look at us, we are older than America
Look at them, chasing a fountain of youth
Look at us, we are embracing Earth
Look at them, clutching today
Look at us, we are living in the generations
Look at them, existing in jobs and debts
Look at us, we have escaped many times
Look at them, they cannot remember
Look at us, we are healing
Look at them, their medicine is patented
Look at us, we are trying
Look at them, what are they doing
Look at us, we are children of Earth
Look at them, who are they ?

Trudell the movie
http://www.trudellthemovie.com/

15 décembre 2011

Dérives

Malgré et contre l’absence d’organisation populaire à la hauteur des enjeux de l’époque, surgissent de nouvelles pousses de cette aspiration sociale qui, sous des formes diverses et parfois difficilement discernables, s’est manifestée tout au long de l’histoire de l’humanité jusqu’à être conceptualisée au cours du XIXème siècle sous la dénomination d’« anarchisme ».

Les motifs de révoltes et de luttes ne manquent toujours pas. En témoigne la multiplicité de ces « journées citoyennes » où transparaît l’inclination des organisateurs de profession à se montrer en avant des protestations et rébellions, afin d’en canaliser les énergies vers leurs propres arrière-boutiques. La chose s’est tant de fois répétée depuis 1789 qu’on peut s’étonner qu’elle fonctionne encore, mais c’est ainsi. D’Attac à Greenpeace et à la luxuriante verdure des écolo-politiciens, les derniers avatars de la social-démocratie se tiennent à l’affût de tout ce qui, menaçant de déborder la gauche jusqu’à ses plus ultra-extrémités serait susceptible de déranger trop radicalement le vieux monde et sa multitude de rentes : de notoriété, de situation de pouvoir, d’apparences diverses, etc. Et l’on sent toujours planer la présence d’un staff, d’un gouvernement des ombres, sur les opérations « citoyennes » plus ou moins liées au spectacle des forums sociaux.

Le langage du pouvoir recèle une multitude de formulations dont on ne se défie pas toujours assez et qui imprègnent le cerveau. Déformant l’histoire et donc la mamoire collective, elles jonglent avec la logique et falsifient la perception du monde. Il n’est pas de culture sans mémoire. On peut, en fonction du langage, l’entretenir en force vive ou, dans la routine des modes, la transformer en une sorte de matière molle à la disposition des idéologies de la domination.
(…)
la suite dans Régénération n° 14, d’octobre 2011,
trimestriel de l’association Germinal
c/o CICP – 21 ter rue Voltaire – 75011 Paris

un autre extrait du même numéro de Régénération :
Le flon-flon autogestion

L’autogestion passe pour le nec plus ultra du mouvement d’émancipation et pour une marque distinctive de l’expérience libertaire. On n’en trouve pourtant pas la moindre trace dans les écrits anarchistes antérieurs à la seconde moitié du XXè siècle. Malgré les collectivisations agraires et les socialisations d’industries, le terme est aussi inexistant dans l’Espagne de l’époque qu’il le fut au long de toutes les tentatives précédentes de révolution sociale.

C’est dans la Yougoslavie du maréchal Tito que prit corps et valeur officielle le concept d’autogestion. Puis il figura à l’ordre du jour en Algérie, le temps que la jeune république fit suffisamment illusion aux yeux de quelques intellectuels pour qu’ils s’entichent de l’encensoir et le propagent en France. L’étroite relation historique entre autogestion et « socialisme » d’Etat aurait suffit en d’autres temps à tenir ce vocable hors de toute terminologie à visées acrates [d’acratie], mais dans ces années-là, et surtout à partir de 1968, le confusionnisme pénétrait abondamment les organisations se réclamant de l’anarchisme, en même temps que s’y introduisaient des moeurs relevant beaucoup plus du marxo-léniniste et du centralisme démocratique que du fédéralisme libertaire.

(…)

Apte à assurer de confortables gains de productivité salariale, le travail à la tâche illustre la totale compatibilité qui peut s’établir entre autogestion, domination et exploitation puisque dans cette situation le travailleur se voit confier une tâche qu’il gère librement pour autant que le produit soit conforme aux ordres. Du rythme d’abattage du travail dépend sa capacité de production. Le capitalisme de marché réalise là, tout aussi insidieusement que le capitalisme d’Etat, le montage mécanique d’une trompeuse communauté d’intérêts entre celui qui effectue le travail et celui qui en tire profit, au point de gagner l’exécutant à l’autogestion de son propre assujettissement. L’autocensure, dont fort peu de critiques rendent compte qu’elle est l’autogestion de la censure, est d’une lumineuse exemplarité en matière de servitude volontaire… Le terme d’autogestion ne décrit pas aussi clairement que le voudraient nombre de ceux qui l’arborent, ni le projet, ni le chemin de l’émancipation sociale. Plus ancien, et surtout d’une autre fermeté langagière, est le terme d’autogouvernement. Celui-là implique sans ambiguïté possible la totale autonomie de qui, individu ou groupe, veut en adopter la ligne de conduite.

Toni Rouvel

Paul François contre Monsanto

L’un des très rares de sa profession a avoir le courage de dire qu’il est malade de la chimie et à poursuivre le producteur de la pollution

Après les agriculteurs, des salariés de l’agroalimentaire victimes des pesticides… à qui le tour ?
http://www.rezocitoyen.org/Apres-les-agriculteurs-des-salaries-de-l-agroalimentaire-victimes-des-pesticides-a-qui-le-tour.html

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/12/paul-francois-un-paysan-charentais-affronte-monsanto-devant-la-justice-francaise_1617372_3244.html

Entre autres informations, le cas de Paul François, un agriculteur malade d’avoir été exposé à un pesticide et qui a eu le courage de témoigner (l’omerta est de mise dans la profession) et d’entamer une longue procédure (reportages de RTL et TF1)
http://sosbiodiversite.wordpress.com
avec le témoignage de Paul François

voir réseau Phyt’attitude
http://www.msa.fr/front/id/msafr/S1096561018128/S1109261088900/S1146233802094/publi_Phyt–39-attitude—signaler,-c–39-est-deja-proteger.html

voir ci-dessous, voici 1 an, en décembre, le sujet :
Vivre et s’empoisonner au pays
et, plus précisément, dans les campagnes françaises

Rappel
le combat de Catherine et Dominique Marchal :
Le cancer des pesticides
La justice vient de reconnaître que certains produits utilisés par les agriculteurs sont cancérogènes. Le résultat d’une longue bataille menée par un couple vosgien
http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/le-cancer-des-pesticides_478861.html
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/pesticides-le-fonds-de-garantie-devra-indemniser-un-agriculteur-expose-a-des-substances-toxiques-56905.html

Malades des pesticides, des agriculteurs bousculent le salon
http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/article-malades-des-pesticides-des-agriculteurs-bousculent-le-salon-100372281.html

Eh oui, l’amiante, toujours l’amiante !

Eternit condamné en Belgique
http://www.sante-environnement.be/spip.php?article621

rappel des faits
Kapelle, cité emportée par la poussière du Diable
http://www.liberation.fr/terre/01012367592-kapelle-cite-emportee-par-la-poussiere-du-diable
http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/373092/le-jugement-du-premier-proces-de-l-amiante-en-belgique-attendu-le-28-novembre.html
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/1338199/2011/10/24/Le-premier-proces-belge-de-l-amiante-s-est-ouvert.dhtml

L’Italie rompt avec sa mortelle amiante
Eliane Patriarca
http://www.liberation.fr/medias/01012374399-l-italie-rompt-avec-sa-mortelle-amiante

Et en France ?
Magouille blues
Communiqué de l’ANDEVA (Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante)
Vincennes, le 05 décembre 2011

Dans un courrier adressé à Xavier Bertrand, ministre du travail et de la santé, l’Andeva rejette catégoriquement sa proposition d’étaler dans le temps le remboursement des sommes parfois considérables réclamées aux victimes par le fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (Fiva), proposition que celui-ci veut faire endosser par le Conseil d’Administration du FIVA qui se tiendra ce jeudi à 14h.
Dans cette affaire les victimes ont été trompées par le FIVA. Elles ont été indemnisées une première fois suite à un arrêt de la Cour d’appel de Douai. Le FIVA a contesté un unique point de cet arrêt devant la Cour de Cassation : la non-déduction des indemnités versées par la sécurité sociale. La Cour de cassation a cassé partiellement l’arrêt sur cet unique point.

Mais profitant d’une imprécision dans l’arrêt, le FIVA a demandé à la Cour d’appel de renvoi de revenir sur des éléments qu’elle n’avait pas contestés devant la Cour de Cassation. Il l’a fait en sachant pertinemment que cela conduirait les victimes à devoir rembourser des sommes considérables dont elles ne disposaient plus. En effet le FIVA n’ayant pas contesté ces éléments devant la Cour de cassation, les victimes ont considéré en toute bonne foi que l’indemnisation correspondante leur était définitivement acquise.

Nous ne saurions admettre qu’un établissement public en charge de l’indemnisation des victimes adopte une telle stratégie qui met des victimes aux revenus modestes dans une grave détresse financière. A défaut d’être favorables aux victimes, on peut attendre au moins de la part du FIVA une certaine loyauté à leur égard.

L’Andeva s’indigne que le FIVA préfère prendre l’argent dans la poche des victimes que dans celles des responsables de la catastrophe sanitaire. Car dans le même temps où le FIVA demande aux victimes et familles de victimes de rembourser, celui-ci montre une grande mansuétude envers les responsables de cette catastrophe sanitaire et rechigne à intenter toutes les procédures légales pour récupérer auprès d’eux les indemnisations qu’il verse aux victimes, alors qu’il a obligation de le faire.

L’Andeva demande donc au ministre du travail et de la santé de ne pas tenter de s’abriter derrière des décisions d’un conseil d’administration et de prendre ses responsabilités. Elle lui demande de renoncer à réclamer aux victimes concernées le remboursement de la part d’indemnités résultant du recalcul de l’indemnisation du déficit fonctionnel.

décembre 2011

Supplément à la présentation du livre sur Pierre Fournier

Cette publication, qui comprend des articles et des lettres écrits à l’époque de la floraison de la nouvelle gauche en France, est une contribution majeure au rétablissement de la vérité sur l’esprit et la culture du mouvement alternatif des années soixante et soixante-dix (une contre-culture, comme Theodore Roszak l’a appelée).

Celui-ci est, en effet, depuis trop longtemps défiguré, pollué par un rapprochement incongru avec le gauchisme, vidé de ses acteurs et de sa substance, réduit à quelques expressions et slogans équivoques hors de leur contexte, caricaturé en élan jouisseur et insouciant, etc. A tel point qu’il est encore accusé de tous les maux par les ignorants et les manipulateurs retors, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Le summum étant l’attribution de la paternité du capitalisme dérégulé aux révolutionnaires qui s’étaient levés, justement, contre les premières manifestations du renforcement sans précédent de la domination et l’intensification de ses destructions, à la fois les effets de la mondialisation du capitalisme et ceux du productivisme totalitaire en URSS et en Chine !

Comme la lecture de Fournier le démontre, la culture alternative (counter-culture) s’affirmait contre les propagandes des conquêtes du capitalisme et du communisme autoritaire – sous couvert de Guerre Froide – et démontrait leur dangerosité. Elle ouvrait la voie théorique et pratique à un changement radical de civilisation en réveillant la conscience des interrelations constitutives du vivant.

Si, quarante ans plus tard, le monde est en souffrance extrême, c’est en grande partie parce que ce mouvement révolutionnaire pacifique – car avant tout culturel, portant sur les fondements de la culture et de la civilisation – a été étouffé et détourné en réformismes assoupis, par les réactions classiques, et les forces de la mondialisation capitaliste et du néo-conservatisme.

FOURNIER précurseur de l’écologie
par Patrick Gominet et Danielle Fournier, édit. Les Cahiers dessinés 2011

7 décembre 2011

CLAC !

Vous avez entendu ? Vous n’avez pas fait attention ? Le bruit de cliquet…

Babylone vient de franchir un nouveau degré dans la mise en coupe réglée du vivant.

C’est Nicolas qui a convaincu Angela de passer le cap. Il paraît que les Allemands voulaient faire payer les banques pour leur responsabilité dans la constitution des dettes. Difficile d’accorder foi aux intentions des uns et des autres. Mais, là, c’est décidé, grâce à Nicolas, l’Allemagne abandonnerait ce funeste projet. Un nouveau traité européen serait sur le feu pour rassurer les marchés en assurant de ne plus jamais inquiéter les spéculateurs. Et d’obéir fidèlement à leurs injonctions de booster encore la croissance économique destructrice.

CLAC ! Comme un couperet qui s’abat.

Ah ! Au fait, la spéculation est un moyen de la spoliation.
emprunté à topinambours.over-blog.com

Sous le totalitarisme chinois soutenu par le capitalisme international, le Tibet est réduit au suicide

http://www.lessentiel.lu/fr/news/story/10020424

De l’amont à l’aval, le pétrole de l’industrie capitaliste détruit
Au Nigéria, le pétrole tue. Un rapport accablant des Nations Unies
http://www.sante-environnement.be/spip.php?article560

Et ci-dessous, en juillet :
Texaco-Chevron ne veut pas payer
avec des liens vers des sites, des vidéos, un film (« Crude, the real price of oil » de Joe Berlinger)

Le sang du Nigeria
film de Philippe Lespinasse (Thalassa)
http://www.youtube.com/watch?v=_KBzfoHx7JI&noredirect=1

(…) À terre, le cauchemar est partout. (…) juste derrière le village se dresse, incongrue, la raffinerie monumentale surmontée d’une immense torchère qui brûle en permanence. (…) Des milliards de mètres cubes partent ainsi jour et nuit en fumée. Les compagnies gagnent tellement d’argent avec le pétrole qu’elles ne se soucient pas d’exploiter le gaz pompé en même temps. Selon certains experts, le gaz brûlé au Nigeria pourrait subvenir à lui seul aux besoins énergétiques de tout le continent africain ! Sans compter que ces torchages massifs entraînent des pluies acides qui rendent l’eau du ciel impropre à la consommation ! (…) un voyage dans la mangrove, à travers d’immenses étendues où le pétrole s’est répandu à la surface de l’eau en une épaisse couche visqueuse. (…)
Extrait de la présentation faite par Richard Cannavo dans TéléObs.

Hara kiri : mort d’un samouraï

film de Takashi Miike

Où l’on découvre la structure hiérarchique d’une riche famille qui, depuis longtemps, doit tout à l’arbitraire et plus rien à sa compétence. L’apparat, les symboles d’une gloire passée, une étiquette sourcilleuse, y comblent le vide existentiel. Et tous, du PDG d’époque au dernier des sous-fifres, s’accrochent à la lettre d’un code d’honneur dont les origines et la substance ont été perdues, effacées par l’esprit de la domination. Cette micro-société fermée sur la vie n’est plus habitée par une intelligence sensible. Sans empathie ni compassion, elle n’est plus qu’une machine.

Dessous ce couvercle, la société est écrasée, réduite à la survie, à la merci du moindre accident qui fait chuter dans la misère.

L’action confronte les deux mondes et révèle jusqu’au ridicule la vacuité de la domination.

La riche famille et sa hiérarchie faite de brutes, comme elle ressemble à ce que nous supportons aujourd’hui !

Un film prenant avec, pour les amateurs, un long et magnifique combat.

1er décembre 2011

Coucou ! En finale du grand spectacle « La Crise », revoici : le fédéralisme européen

Encore une petite page d’histoire : le fédéralisme européen est un projet étatsunien depuis la Seconde Guerre Mondiale, pour niveler la diversité et museler les communautés et les peuples sous la coupe des gérants du capitalisme. L’Europe de la dictature financière installée avec le concours de la classe politique de la gauche à la droite, et que nous admirons dans ses oeuvres, est née ainsi, avec les agents de l’inféodation au capitalisme nord-américain – Jean Monnet en tête (dont un certain René Dumont fut proche).

Petit aparté : la nouvelle gauche des années soixante et soixante-dix était naturellement alternative au capitalisme, du fait de sa composante écologiste. Sa réduction en partis électoralistes et réformistes, coquilles vides intégrées au système, était imposé par la réalisation de ce programme intégré à la mondialisation capitaliste. C’est ainsi que les écologistes ont pu croiser différents acteurs de l’opération venus à eux pour les coiffer, les censurer et les réduire à l’impuissance :
Denis de Rougemont et Jacques Delors (Diogène, au moins dès 1970),
les mêmes augmentés de : Jacques Ellul, Jean-Marie Domenach, Serge Moscovici, Brice Lalonde le Fregoli du gauchisme néo-con, les maoïstes Pierre Samuel et René Dumont, Edward Goldsmith (Ecoropa 1974 ou 75 – 199…), etc.

La conquête continue

revoir ci-dessous :
Berlusconi, c’est fini, mais la finance n’en est que plus forte

Deux livres pour être mieux éclairé :
La CIA en France, 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises, Frédéric Charpier, Seuil 2008.
« Intelligence de l’anticommunisme. Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris 1950-1975« , Pierre Grémion, Fayard 1995.

État des lieux

Bureaucratie européenne : combien de victimes ?

Joy Gartner et sa famille présentent un spectacle avec des éléphants. Au terme d’une tournée en Afrique du Nord, il leur a été impossible de rentrer en France, ni dans un autre pays européen, d’ailleurs. C’est que, entre-temps, une directive était tombée de la bureaucratie européenne pour interdire l’entrée dans l’Union d’animaux sauvages en provenance d’Afrique. Evidemment, cela n’explique rien puisque les éléphants de la famille Gartner ne sont pas « sauvages », qu’ils n’ont pas été capturés dans la brousse et ne sont pas l’objet d’un trafic, enfin qu’ils viennent de France et sont en quelque sorte français. Mais allez expliquer cela à la bureaucrassie ! La shadokisation des rouages administratifs a atteint un tel degré que toute la machinerie est restée bloquée pendant plus d’un an. Un an pendant lequel, au Maroc, sans aucune rentrée d’argent, la famille Gartner n’a réussi à sauver ses éléphants de la famine qu’avec l’aide des associations et de la population.

Ainsi, une législation censée protéger a-t-elle mis en péril une famille et la vie de ses éléphants, sans provoquer une rapide correction.

Combien gagnent les coupables de cette affaire kafkaïenne ?
Seront-ils maintenus à leurs postes ?

L’ordre et la morale

de Mathieu Kassovitz

L’émotion grandit dans le peuple kanak sous les lois promues par le gouvernement Chirac et son ministre Bernard Pons. En mai 88, deux prises d’otages mobilisent le banc et l’arrière-banc de l’impérialisme français. L’une est résolue en souplesse après négociations. L’autre a provoqué la mort de quatre gendarmes et la situation est bloquée par la peur des représailles, pour les uns, par les vociférations électoralistes d’un pouvoir défié à la veille des présidentielles, de l’autre côté.

Efficace et sobre, le film piste le chef du GIGN, seule force normalement autorisée à intervenir sur le territoire de la République. Mais l’approche de l’élection a déverrouillé les dernières petites inhibitions des politiciens et l’on voit se déformer le masque démocratique sous la poussée du totalitarisme des intérêts déchaînés. Du haut de l’amoncellement d’appétits enfiévrés et de mépris qui anesthésient l’intelligence sensible, là où siège le gouvernement, tombe l’ordre de faire donner l’armée. Et l’ordre colonial s’abat sur le pseudo-département d’au-delà des mers.

Le massacre de la grotte d’Ouvéa est une des démonstrations de l’escroquerie à la démocratie qui passe par un système électoraliste entièrement maîtrisé et promu par les lobbies les plus anti-démocratiques – toute la machine du capitalisme anti-nature.

http://partideliberationkanak.unblog.fr/evolution-statutaire-de-la-nouvelle-caledonie/
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2834

25 novembre 2011

Non à la privatisation des semences. Liberté pour les semences fermières

La Confédération Paysanne appelle à rejoindre le collectif « semons la biodiversité » le lundi 28 novembre devant l’Assemblée Nationale à partir de 16h30 pour demander aux députés de rejeter la proposition de loi sur les certificats d’obtentions végétales (CVO) qu’ils doivent examiner le même jour à 18h.

Pour une majorité d’espèces végétales comme les légumes, ce texte propose d’interdire aux paysans d’utiliser leurs semences issues de leurs récoltes. Pour les 21 espèces pour lesquelles l’Europe autorise les semences de ferme comme le blé et les pommes de terre, ce texte contraint les paysans à payer des royalties.
http://www.confederationpaysanne.fr/non-privatisa-semences-liberte-semences-fermi_331-actu_1919.php
http://www.semonslabiodiversite.com/

Déferlement de vilenies et d’incompréhensions autour d’Eva Joly

Eva Joly n’est pas une écologiste comme nous l’entendions. Elle n’est pas un nouveau Fournier. Eva Joly n’est pas une alternative. Pas vraiment. Mais elle aurait pu être une bonne compagne des écologistes et prendre part au mouvement – quand il y avait un mouvement. Eva Joly est comme sont, simplement, les citoyens honnêtes en Europe du Nord : sincères, droits, directs, hostiles à toute forme de corruption, capables de vous dire calmement, les yeux dans les yeux, vos quatre vérités. Tant de qualités qui ont été perdues de vue en France, surtout chez ceux qui se sont coulés dans le système – c’en est un – représentatif. Représentatif de la domination, de sa culture, de ses turpitudes. Tous ceux qui dénigrent Eva Joly, critiquent sa « liberté de parole », démissionnent devant trop de cohérence, tentent de la « recadrer ». – traduire : émasculer, réduire à la coquille vide pondue par le tendem Dumont-Lalonde and Co à partir de mai 74.

Cette tempête autour de quelques paroles adoucies, par rapport à ce que nous sommes encore nombreux à penser, est symptomatique de la déliquescence française, de l’effondrement de la pensée critique et des pratiques politiques, depuis la mise à mort de l’écologisme et de tout le mouvement alternatif par les lobbies et tous les capitalistes de pouvoir, dont une bonne partie des faux-culs qui entourent Eva Joly.

Les discours cravatés sur « l’irresponsabilité », « l’inexpérience », etc. de ceux, révoltés, indignés, écologistes, hippies… qui méprisent la langue de bois et agissent pour stimuler une évolution, et non pour faire carrière dans le système mortifère, sont une partie émergée d’un harcèlement à l’oeuvre depuis 1975. Il vise à fragiliser les expressions alternatives, si timides soient-elles, pour qu’un nouveau mouvement n’émerge pas. Ce harcèlement complète la censure des alternatifs et la falsification de l’histoire de leur mouvement.

Pour se remettre les idées en place :
FOURNIER précurseur de l’écologie
par Patrick Gominet et Danielle Fournier, édit. Les Cahiers dessinés 2011
présentation ci-dessous

et l’indispensable :
Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, Guy Hocquenghem, Albin Michel, 1985.

Eva Joly, mais qu’es-tu allée faire dans cette galère ?

Pour Eva Joly, « les amis de François Hollande sont archaïques face à la modernité de notre projet », et d’ajouter : « il pèse désormais sur les socialistes le soupçon d’être du bois dont on fait les marionnettes ».

Les marionnettes du système dominant, en effet, et les pères fouettards du mouvement social depuis plus de cinquante ans.

Et de préciser : n’être « pas rentrée en politique pour accepter les moeurs de ce petit monde, mais pour les changer ». Elle a réaffirmé défendre « une politique de civilisation » et pouvoir « gagner cette bataille dans les urnes ».

C’est là l’erreur première, mais Eva Joly ne peut pas le savoir puisqu’elle ne sait pas l’histoire de l’alternative, ou seulement une histoire falsifiée qui l’induit en erreur à chaque pas, malgré sa manifeste bonne volonté.

Eva, juste un petit conseil, commence par lire le livre de Patrick Gominet et Danielle Fournier sur Pierre Fournier.

22 novembre 2011

Danielle Mitterrand

Elle était une résistante égarée du côté du couvercle de plomb qui étouffe la société et produit les merdes qu’elle dénonçait. Entre autres prises de position remarquables, elle a aidé à casser l’omerta française qui, de la droite à la gauche politiciennes, protégeait l’épouvantable dictature indonésienne de Suharto installée par les USA, et dissimulait le génocide au Timor Oriental.