L’huile de palme industrielle, un crime contre le vivant

L’huile de palme industrielle, un crime contre le vivant

Ses origines totalitaires, son développement totalitaire 

Automne 2023, exemple de l’application des règles de protection :

la réserve de Rawa Singkil (Leuser Park) est en cours de destruction, avec creusement de canaux pour assécher la forêt humide (peatland)…

https://www.kompas.id/baca/english/2023/07/24/en-kawasan-konservasi-rawa-singkil-aceh-kehilangan-1324-hektar-tutupan-hutan

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photographie de Jayaprakash Joghee Bojan pour National Geographic

(…) Sans inclure les inestimables bénéfices écologiques, climatiques, culturels, etc. générés par les forêts denses, la production de leur cueillette et de leur jardinage – comme le faisaient les peuples autochtones depuis des millénaires – est incomparablement plus importante, profitable et, cela va sans dire, diversifiée que les huile, soja, viande bovine, ananas… industriels.
Seul inconvénient pour les décideurs que nous supportons : bénéficiant à tous les vivants, la diversité est incontrôlable par la domination. (…)

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http://www.wat.tv/video/orangs-outans-aussi-ont-besoin-2cf2j_2ey61_.html
Votez pour la vie en sélectionnant votre consommation… et le reste

http://www.dailymotion.com/video/xctwh8_capital-7-milliards-sur-la-terre-hu_news

« Huile de palme = danger pour la santé, cauchemar écologique« 
http://forums.futura-sciences.com/sante-medecine-generale/134779-huile-de-palme-danger-sante-cauchemar-ecologique.html

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L’huile de palme industrielle
un crime contre le vivant

Une consommation nuisible

Les sources de la prédation

De l’écocide au bouleversement climatique

Pas chère l’huile de palme, comme dit le régisseur de la plantation indonésienne et le pensent les investisseurs-acheteurs-spéculateurs de la banque, de l’industrie et de la grande distribution d’ici ? Parfait raccourci de la stupidité dominante. Seule une intelligence amoindrie et dévoyée par la culture du profit anti-nature leur fait imaginer cela. La réalité est tout autre. Il s’agit d’un produit au coût exorbitant, bien au delà de l’imaginable car nous n’avons pas encore – ou nous n’avons plus – les mots capables de rendre compte de l’énormité du crime commis. L’huile de palme est sans doute l’un des produits les plus chers de l’histoire, puisque la culture industrielle des palmiers a nécessité la destruction totale de peuples et de cultures immémoriales, et de leurs écosystèmes. C’est une quantité prodigieuse d’êtres et de sensibilités interconnectés, indissociables, organisés en une symbiose d’une inappréciable complexité, qui a été anéantie. Les forêts tropicales, hors les massifs coralliens, sont les formations les plus denses et les plus complexes de la vie terrestre. Le summum d’une évolution de 4 milliards d’années. Des organes essentiels pour la biosphère, une partie indispensable à la régulation planétaire des climats et au maintien de la vie évoluée… Si cette entreprise n’est pas stoppée maintenant et inversée en une restauration écologique générale, c’est la fin.

http://www.wat.tv/video/moteurs-deforestation-a-diffuser-1zl2f_2f1q3_.html

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Une consommation nuisible à la santé

« Huile de palme = danger pour la santé, cauchemar écologique« 
http://forums.futura-sciences.com/sante-medecine-generale/134779-huile-de-palme-danger-sante-cauchemar-ecologique.html


Bornéo était encore il y a peu un joyau de la biosphère – par exemple, quand Rachel Carson écrivait Printemps Silencieux (1960)

Or, l’entreprise de destruction de ce qui subsiste encore tourne à plein régime, comme on peut le voir dans cette vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/xdkznm_biocarburants-disparition-foret-tro_news

L’industrie de l’huile de palme, comme plusieurs autres exploitations forcenées du vivant développées ces dernières décennies (riz, bois, ananas en Afrique, soja, bovins au Brésil, etc. que les « décideurs » – tel Lula da Silva (sic) – veulent encore étendre. Tout ce qui est tourné vers l’exportation systématique), est la traduction du franchissement d’un degré supplémentaire dans l’horreur totalitaire qui découle de la culture anti-nature. Car il s’agit bien de la culture dominante, de celle qui nous est présentée comme la seule culture, tandis qu’elle est l’anti-culture – une culture mortifère. Theodor Adorno et Max Horkheimer, grands observateurs de la montée du nazisme et de ses sources l’avaient bien exprimé dès le début des années 1940 et cela a inspiré Donald Worster, dans sa présentation de Nature’s Economy : A History of Ecological Ideas, 1977) : « Depuis le dix-huitième siècle, la pensée occidentale s’est trouvée confrontée à un choix contradictoire entre deux façons de raisonner, deux positions, deux écoles différentes. La première préconise de libérer l’esprit humain du carcan mental dans lequel il s’est lui-même emprisonné, dans l’espoir de parvenir aux valeurs intrinsèques de l’ordre, aux fins dernières, au but ultime de la vie. C’est le côté critique des Lumières : la raison consacrée à la libération, à la transcendance. Sur le rivage opposé de cette dialectique, on trouve la deuxième école, qui propose une domination de la nature. Cette dernière position, devenue la branche la plus active de l’héritage des Lumières, présuppose une désacralisation du monde, une réduction quantitative et mécaniste de l’univers en une masse informe d’objets hétéroclites. La raison devient un simple instrument au service des moyens et non des fins. Cette façon de voir conduit à l’aliénation spirituelle de l’homme, à sa coupure d’avec la nature, puis à l’industrialisation et à la mercantilisation du monde vivant. Toute l’histoire de la science ainsi que toutes les autres dimensions de la vie intellectuelle depuis le dix-huitième siècle sont empreintes de cette dialectique » (d’après « La dialectique de la raison« ).

Les monstrueuses destructions de ces quarante dernières années sont les manifestations du totalitarisme capitaliste qui, grimé par la propagande du « développement« , est poussé en avant par toutes les institutions dominantes depuis 60 ans. Totalitarisme ? Parfaitement. Ce processus d’industrialisation massive s’inscrit dans la continuité du processus antérieur, celui qui a abouti à la Seconde Guerre Mondiale et aux massacres de l’époque précédente. Il l’a dépassé en violence, en étendue et en conséquences à long terme pour chacun et pour tous.

Après les crimes contre l’humanité, voici le temps des crimes contre le vivant – contre l’ensemble de la vie terrestre.

Sur la culture anti-nature :
« Juste une question de civilisation« 
http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2009/01/rien-quune-question-de-civilisation_08.html

http://www.metacafe.com/watch/1142239/forest_destruction_and_wildlife_in_kalimantan_indonesia/

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http://www.youtube.com/watch?v=EJt3LbccdC0

http://www.youtube.com/watch?v=cg5rfX1W0bA

http://www.youtube.com/watch?v=G4g0nGN6Ugc

http://www.youtube.com/watch?v=733owHYcMf0

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/01/29/04016-20110129ARTFIG00453-la-pire-des-entreprises-produit-du-diesel-a-l-huile-de-palme.php

Site du film Green
http://www.greenthefilm.com/
un film de Patrick Rouxel

La terre des hommes rouges (BirdWatchers), 
un film de Marco Becchis sur la situation tout aussi dramatique au Brésil.

Présentation et commentaires dans la rubrique Cinéma du blog.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=138422.html

http://forets.greenpeace.fr/sinar-mas-detruit-les-forets-tropicales-indonesiennes-pour-produire-du-papier

Down to Earth (International Campaign for Ecological Justice in Indonesia)
http://dte.gn.apc.org/news.htm

A l’origine du désastre que l’on découvre à Bornéo (vidéos jointes), il y a un projet fou de la dictature indonésienne (Suharto) que je dénonçais en 1999 dans l’article « Des paradis dans l’enfer du développement » (A Contre Courant n°106, août 1999. Courant Alternatif n°92, octobre 1999, Silence n°251, décembre 1999), 

voir aussi, à la suite, « Les spéculateurs rasent le nord de Bornéo« , et la liste des entreprises coupables de destructions écologiques et sociales :
http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2009/01/relations-pratiques-et-constructives_08.html

Au moment de l’écriture de cet article, les destructions dues à l’industrie de l’huile de palme étaient récentes mais déjà importantes. Il n’y avait encore que 3 ans que le chantier apocalyptique survolé par Mary Biruté Galdikas dans http://www.dailymotion.com/video/xdkznm_biocarburants-disparition-foret-tro_news avait commencé.

Sur le travail de Mary Biruté Galdikas, en particulier avec les Orangs Outans :
http://www.orangutan.org/dr-galdikas-bio

Une dernière précision :

Sans inclure les inestimables bénéfices écologiques, climatiques, culturels, etc. générés par les forêts denses, la production de leur cueillette et de leur jardinage – comme le faisaient les peuples autochtones depuis des millénaires – est incomparablement plus importante, profitable et, cela va sans dire, diversifiée que les huile, soja, viande bovine, ananas… industriels.
Seul inconvénient pour les décideurs que nous supportons : bénéficiant à tous les vivants, la diversité est incontrôlable par la domination.

une information complémentaire

https://www.sauvonslaforet.org/themes/l-huile-de-palme

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Une telle destruction planétaire n’est pas le fruit du hasard. Elle est le produit d’une dérégulation générale pensée, théorisée, projetée, organisée pour une déstructuration écologique et sociale maximale permettant la réalisation de la dictature du profit.

C’est ce qu’ils nomment : le développement.

jeunes héritiers de l’oligarchie étatsunienne, élèves à l’Université de Yale et dignes représentants de la culture locale 

Mais… à quoi peuvent bien penser tous ces jolis fleurons de l’évolution ?

la dictature Suharto, protégée de la catégorie représentée sur les photos précédentes

C’est sous cette dictature sanglante que les programmes de destruction massive ont été lancés.

Au Brésil également, c’est sous une dictature militaire comparable que les catastrophiques routes Transamazoniennes ont commencé.
Castelo Branco et son groupe

C’est cette dérégulation revendiquée, psalmodiée par les néo-libéraux de droite et de gauche, qui a déclenché le déchaînement sans précédent des avidités et des névroses dominatrices.

Là encore se révèle l’engrenage totalitaire anti-nature contre lequel le mouvement écologiste alternatif s’était soulevé dès les années cinquante – ce pourquoi il a été étouffé dans l’oeuf par les réactions. Nous y trouvons :
– la politique étasunienne obsédée par l’anticommunisme depuis 60 ans,
– l’oligarchie nord-américaine et ses fondations (Ford, Olin…) qui l’ont commanditée,
– des personnages tels que : Otto von Habsburg, les omniprésents Bernhard des Pays Bas et David Rockefeller, les duettistes Friedrich Hayek et Milton Friedman, Jean Monnet, Jean Violet, Antoine Pinay, Jacques Rueff, Denis de Rougemont, l’inévitable Henri Kissinger dont on trouve les empreintes sur beaucoup de scènes de crimes avec son ami Mac Namara (de l’Indonésie au Chili), etc., pour les plus anciens et les plus remarquables,
– les cénacles de la domination capitaliste : CFR, Mont Pèlerin, Cercle Pinay, Bilderberg, Groupe Pesenti, Commission Trilatérale, Forum de Davos…
– la CIA construite pour appliquer les modalités pratiques du programme,
– les banques Worms, Lazard, de France, Morgan, etc.,
la Banque Mondiale, le FMI, les banques régionales de développement (toutes essentiellement contrôlées par le capitalisme nord-américain),
– tous les grands partis politiques, y compris ceux des oppositions habilement coiffées et détournées,
et les résultats des politiques mises en oeuvre, à leur tour créatrices de nouvelles destructions :
– la mutation de la finance vers la spéculation tous azimuts,
– la mutation du commerce avec la grande distribution et la recherche du travail et des produits les moins chers,
– l’Europe capitaliste et l’argent de ses contribuables mis au service des chantiers les plus dévastateurs,
– la libéralisation de la circulation des capitaux (réalisée en France par le gouvernement « socialiste » à partir de 1983),
– la financiarisation et la concentration des capitaux dans la finance spéculative,
– l’exploitation esclavagiste des travailleurs de ces industries (détails dans Down to Earth n° 87, déc. 2010)
etc.

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Biafra ? Ex-Yougoslavie ? Rwanda ? Non, Indonésie : génocide de nos cousins les hommes de la forêts « Orangs Outans »

Résistance écologiste et répression en Indonésie
http://www.robin-woodard.eu/spip.php?article685&lang=fr

Pour AGIR :
Société pour les peuples menacés
http://www.gfbv.ch/f/index.html

Survival
http://www.survivalfrance.org/

Greenpeace International
http://www.greenpeace.org/international/en/

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sur ce blog et le site correspondant (planetaryecology.com) :

Parmi les conséquences, le bouleversement du système écolo-climatique du Pacifique :

« Le feu à la planète. Destruction des forêts primaires, El Niño, et autres bascules écologiques et climatiques » http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=56:le-feu-a-la-planete&catid=34:article&Itemid=75
également en anglais et en espagnol

Aussi : « Is El Niño Now A Man-Made Phenomenon ?« , ACG, The Ecologist 1999, March/ April, Vol 29, No2.

produits du « développement » du système de la marchandise, des feux à Sumatra et au Brésil

l’influence de la destruction des forêts est planétaire
http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-pacific-10825969
http://vimeo.com/3098108
http://www.liveleak.com/view?i=dba_1259911003

« Ethnocide et écocide aux Mentawaï »
http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=55:ethnocide-et-ecocide-aux-mentawai&catid=34:article&Itemid=74
également en anglais



Même après la destruction, on peut encore reconstruire, mais il faut d’abord enrayer les processus de la destruction…
« Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés » http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=51:restauration-des-ecosystemes-restauration-des-societes&catid=34:article&Itemid=70
également en anglais

http://v.youku.com/v_show/id_XMTgwMTM2ODA0.html

Et encore :
« Forêts tropicales : agir concrètement« ,
http://naufrageplanetaire.blogspot.com/2009/01/relations-pratiques-et-constructives_08.html (à la suite de : « Des paradis dans l’enfer du développement« )
« Les spéculateurs rasent le nord de Bornéo« ,
« Les Philippines saccagées« ,
articles parus dans Ecologie Infos n°394, avril 1989.

« Ethnocides et écocides en Indonésie« ,
« La Transmigration ou l’obstination dans l’erreur« ,
articles parus dans Ecologie Infos n°395, juin/juillet 89.

« Les missions et la colonisation de la Papouasie« ,
« Le drame de Timor-Est« ,
« Le sac du Tiers-Monde« ,
« Sumatra, l’engrenage de la spoliation« ,
« Le Kedung-Ombo, un bel exemple de la politique de la Banque Mondiale« ,
« Le martyr de la Papouasie« ,
articles parus dans Ecologie Infos n°396, septembre 89.

« Première victoire » (l’annonce du retrait de Scott Paper de la Papouasie),
« A effondrement, effondrement et demi« ,
Ecologie Infos n°398, novembre 90.