Palestine : l’engrenage colonial, une fabrique de la haine et du totalitarisme – à partir de 1995
Palestine : l’engrenage colonial, une fabrique de la haine et du totalitarisme – à partir de 1995
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suite à l’histoire de la colonisation de la Palestine, 1839 – 1993 :
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Après les Accords d’Oslo (1993)
Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, âgé de 73 ans, est assassiné.
L’attentat a été précédé d’une longue et violente campagne de désinformation et de harcèlement pour diaboliser Rabin et le fragiliser politiquement. L’un des principaux organisateurs de cette montée en puissance du fanatisme colonial est B. Nétanyahou. Avec Ariel Sharon et d’autres suprémacistes, il avait organisé la manifestation de la Place Zion (Jérusalem) qui appela au meurtre de Rabin 1 mois avant son assassinat.
Mais Nétanyahou ne sera pas inquiété, ni sa carrière politique ruinée. Au contraire…
Amos Gitaï : “Le seul homme politique qui pose une alternative à Nétanyahou est un homme mort : c’est Yitzhak Rabin”
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19558657&cfilm=239860.html
Le film d’Amos Gitaï ne dénonce pas seulement l’assassinat de Rabin, mais aussi le contexte qui l’a permis : le Likoud, parti dirigé par l’actuel Premier ministre Netanyahou, les colons, les rabins et une forme d’extrême droite politique et religieuse. Ils nous explique aujourd’hui en quoi ce contexte a une importance majeure dans l’Israël actuel, parce qu’il l’a modelé et continue d’agir et de diffuser la peur et la haine dans la société.
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ci-dessous :
Mai 2009 – Logique de purification ethnique à Gaza
Le Président états-unien Obama choisit de trahir son engagement à réagir aux bombardements chimiques de la dictature syrienne sur sa population (Ligne Rouge).
Six personnes poignardées lors de la Gay Pride de Jérusalem
La mort de Mohammed Al Dura
L’État d’Israël contre les Juifs
« Le Premier ministre d’Israël est un criminel«
L’apartheid environnemental en Palestine
Juin 2022 – Gaza : l’état des lieux par Human Rights Watch
Recrudescence de violences en Cisjordanie occupée
Plusieurs villes palestiniennes saccagées par des colons israéliens dans un nouvel engrenage de violences
Jérusalem et la Cisjordanie sous la botte des colons suprémacistes délégués par Nétanyahou et les furieux qui l’entourent
Sur la fascisation du gouvernement israélien et l’hypocrisie du gouvernement français : Alain Gresh
7 octobre 2023 – La riposte
On a reconstitué l’attaque contre le festival de Réïm
Gaza : un cas d’école de génocide, par Raz Segal
Bombardements de plus en plus massifs sur Gaza
Ce qui se prépare, ce sont des crimes de guerre massifs
Il ne faut jamais oublier l’Histoire !
Le problème Netanyahou
NETANYAHOU A FAVORISÉ LE HAMAS POUR EMPÊCHER UN ÉTAT PALESTINIEN
Comment Israël a coulé l’Occident
Un « document » des Renseignements israéliens propose le transfert des Gazaouis dans le Sinaï
À Rafah, le procureur de la Cour pénale internationale appelle au respect des lois de la guerre
Reporters Sans Frontières a déposé une plainte pour crimes de guerre
Nous avons dépassé les crimes de guerre à Gaza
Des milliers de morts et de blessés sous les bombardements
La situation à Gaza « est indigne », dénonce le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini
L’armée israélienne à Gaza: « Ils nous ont dit: il n’est pas censé y avoir de civils. Si vous identifiez quelqu’un, vous lui tirez dessus »
Cisjordanie occupée : les colons et l’armée israélienne se déchaînent
Guerre Israël-Palestine : l’objectif final d’Israël est bien plus sinistre qu’un rétablissement de la « sécurité »
La France dénonce la « politique de terreur » de colons israéliens en Cisjordanie
L’évolution des Américains
Partout des manifestations contre la politique de Biden et de ses lobbies
Début d’une trêve et échange d’otages
Discours de la représentante palestinienne à l’ONU, Nada Abu Tarbush
Le monde immonde de la colonisation
Guerre contre Gaza : lettre de démission du directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains
Bourse israélienne : Hausse « inhabituelle » des ventes à découvert avant le 7 octobre
Écocide
Guerre Israël-Hamas : selon RSF, les journalistes victimes de frappes au Liban étaient visés
« A mass assassination factory »: Inside Israel’s calculated bombing of Gaza
Des spéculateurs bien informés ont gagné des millions de dollars en pariant sur le crack boursier déclenché par l’attaque contre Israël
Attaque du Hamas le 7 octobre 2024 : Israël savait
Éliminer les hommes et les mouvements alternatifs à l’ordre de guerre est la stratégie constante des systèmes prédateurs.
Ces soldates israéliennes qui ont alerté sur l’attaque du 7 octobre et ont été ignorées
30 nov. 2023, attentat à Jérusalem : l’homme qui a tué les assaillants est exécuté par des soldats fanatisés.
Génocide !
Se rappeler les vociférations de l’extrême-droite qui, maintenant, est au gouvernement
Effondrement humanitaire à Gaza : le chef de l’ONU en appelle au Conseil de sécurité
Un triste jour dans l’histoire du Conseil de Sécurité
Le droit international a succombé dans les gravats de Gaza
Palestine : la tactique de l’écocide pour le nettoyage ethnique
L’irréparable à Gaza… et au-delà
Les Chemises brunes d’Israël : Itamar Ben Gvir, l’ascension d’un fasciste israélien vers le pouvoir
La longue dérive d’Israël
La longue histoire d’Israël contre l’ONU
Comme d’habitude, la censure indispensable à l’impérialisme
La présidente de la région Île-de-France a retiré le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui pour ses prises de position dénonçant les agissements d’Israël à Gaza
Un génocide planifié sous protection américaine
Génocide dans la bande de Gaza : l’Afrique du Sud porte plainte contre Israël auprès de la Cour Pénale Internationale
Le numéro deux du Hamas tué près de Beyrouth dans une frappe attribuée à Israël
Les totalitaires israéliens dévoilent le but de la guerre
25 mars 2024 : Cesser-le-feu voté à l’ONU
L’armée israélienne massacre les humanitaires pour mieux anéantir la population
Israël interdit l’accès à l’ONU et mitraille les ONG
Guerre à Gaza : “C’est à devenir fou !” déplore un réserviste israélien
Le chirurgien palestinien Adnan Bursh est mort en captivité
Israël menace Rafah et glisse vers le crime de masse
Le colonialisme israélien toujours plus près de la solution finale au « problème palestinien«
Le terrorisme d’Israël
Jean-Pierre Filiu – Comment la Palestine fut perdue – Et pourquoi Israël n’a pas gagné
Israël a réinventé les camps de l’horreur
Des journalistes et les infrastructures de presse ciblés par l’armée israélienne
La CIJ déclare que l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international
« C’était comme un jeu vidéo », les témoignages terrifiants de soldats israéliens démobilisés
Coup de force de l’extrême droite dans une base militaire du Néguev
Israel assassine Ismaïl Haniyeh, le dirigeant politique du Hamas, à Téhéran
9 août 24 – Israël commet un nouveau crime de masse dans une zone protégée
De crimes de masse en crimes de masse : 40 000 morts
L’une des guerres les plus sanglantes du siècle
Cisjordanie : attaque mortelle d’un village palestinien par des colons
22 août 2024 – Une nouvelle école de l’ONU bombardée
Gaza : l’impuissance volontaire des occidentaux
Appel juif international contre le génocide à Gaza
Délire totalitaire : L’armée sioniste bombarde et détruit même en Cisjordanie
Secouristes, médecins, journalistes, humanitaires, pacifistes ciblés par l’armée sioniste : l’assassinat de Aysenur Eygi
Ghaza : 18 morts, dont des employés de l’ONU, dans un bombardement israélien sur une école
L’effondrement moral d’Israël
Omer Bartov, un historien du génocide face à Israël
La prime au mensonge et au sadisme
« Le monde s’est habitué à notre sang » : Les massacres israéliens à Gaza se poursuivent
« Je n’avais jamais vu autant de gens à qui il manque un bout d’eux-mêmes »
Israël : la haine et la guerre pour seules perspectives
Israël assassine en masse au Liban
7 octobre 2023 – 17 septembre 2024 : L’énigme
8 octobre 2024 – Netanyahou reconnait les destructions et les destructions infligées à Gaza et menace le Liban
Les hôpitaux, les journalistes, les zones refuges, les humanitaires, les écoles… et maintenant les casques bleus !
« Israël a le droit de se défendre »… « Israël a le droit de se défendre »… « Israël a le droit de se défendre »… « Isr
Israël n’a jamais appris à vivre au milieu des autres
L’ONU gène Israël… Tout gène un Israël aux mains des fanatiques !
1 an après les premières alertes, les massacres et le saccage de Gaza s’intensifient encore
La sombre réalité de GAZA qui marquera l’Histoire à jamais – Agnès Levallois
Eyal Sivan : la paix est un danger pour Israël
MICHÈLE SIBONY : De plus en plus de Juifs s’opposent aux actions de l’État d’Israël
Le parlement israélien prétend interdire l’agence de l’ONU qui assiste les populations spoliées par Israël !
Crimes de masse sur crimes de masse
Déchaînement de folie furieuse sioniste à Gaza : plus de 100 morts dans un seul bombardement
Dans le nord de Gaza assiégé, les trois principaux hôpitaux sous le feu des forces israéliennes
La haine progresse, évidemment
Israël est dénoncé de tous côtés, et s’enfonce dans l’ignominie
Vu de l’extérieur
Un système international inadapté à la gestion des crises mondiales
Les USA et le Sionisme, une histoire d’intérêts
Ce que la Palestine apporte au monde
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1996
En l’absence de Yitzhak Rabin, le Likoud gagne les élections. Benyamin Nétanyahou devient Premier Ministre. Dès lors, la politique du pire est appliquée par Israël, en affaiblissant la gauche palestinienne au profit des extrémistes religieux :
Israël, par ailleurs, démembre systématiquement les institutions de l’Autorité palestinienne sans ouvrir aucune perspective politique. L’État juif et la communauté internationale affaiblissent considérablement les services de sécurité palestiniens, qui auraient pu, s’ils leur en avaient donné les moyens, ramener le calme.
A Gaza, selon les services israéliens, le Hamas est désormais militairement plus puissant que la police de l’Autorité palestinienne. Quelques analystes du Shin Beth et des renseignements militaires avaient lancé des mises en garde contre des telles conséquences. Ils n’ont pas été écoutés.
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Dernières opérations israéliennes
Le journal Le Monde a recensé les victimes des opérations israéliennes des 14 dernières années :
Chronologie. Les guerres successives entre le Hamas et Israël ont eu un coût humain immense en presque 15 ans.
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2000
L’armée israélienne pratique l’assassinat ciblé :
Un ancien tireur d’élite de l’armée israélienne raconte sa participation à un attentat ciblé contre deux militants palestiniens, en l’an 2000. Une opération considérée comme un succès par l’état-major.
https://www.courrierinternational.com/article/2009/03/12/je-lui-ai-tire-onze-balles-dans-la-tete
2000, 2001, 2002
Nombreux attentats suicides, dont celui de l’Hôtel Park de Netanya, attribué au Hamas (27 mars 2002), qui fait 30 morts et 143 blessés. Entre attentats et offensives de l’armée israélienne, on dénombre près de 3000 morts pour cette période.
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2001
Avec Ariel Sharon, l’extrême-droite s’installe à la tête d’Israël
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décembre 2001
Ariel Sharon fait assiéger et bombarder les bureaux de l’Autorité Palestinienne à Ramallah
Les avions F16 et les hélicoptères Apache ont multiplié jusque dans la nuit, les raids contre ses services de sécurité. Quatre palestiniens, dont deux adolescents, ont été tués lors de heurts avec des soldats israéliens tandis que l’aviation attaquait le bâtiment abritant la télévision et la radio officielles, à Ramallah. Il a été rasé au lendemain d’un attentat commis mercredi, qui a coûté la vie à dix Israéliens près d’une colonie en Cisjordanie. Plus grave encore pour lui : cette fois-ci, pratiquement personne dans le monde n’a volé à son secours. Dans la bande de Gaza, un enfant a été tué par l’armée israélienne.
Il y a à peine deux mois, Yasser Arafat semblait pourtant disposer de tous les atouts. George W. Bush avait, pour la première fois, donné son appui à la création d’un État palestinien, plaçant Ariel Sharon, le Premier ministre israélien, sur la défensive.
Hostiles à tout accord de paix, les islamistes du Hamas et du Jihad islamique ont multiplié les attentats, faisant le jeu des extrémistes juifs – Ariel Sharon en tête.
Encore l’alliance objective des extrémistes de deux camps dont la guerre est le fonds de commerce…
https://www.leparisien.fr/politique/israel-assiege-arafat-14-12-2001-2002659170.php
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mars-avril 2002
Opération « Rempart » menée en Cisjordanie
Assaut massif contre le camp de réfugiés de Jenine où des combattants palestiniens sont mêlés à la population. Un quartier est écrasé sous les bulldozers. Un « massacre » dénoncé par Shimon Peres, le journal Haaretz et Human Rights Watch.
Durant cette opération, Israël détruit la plupart des Mouqata’a – les bureaux de l’Autorité Palestinienne. La Mouqata’a de Ramallah est partiellement détruite.
Le « processus de paix » enterré par la colonisation, par le harcèlement et les agressions croissantes contre la population et ses représentants, les réactions se font toujours plus violentes, ce qui, en retour, alimente la dérive totalitaire et les délires sécuritaires qui aggravent encore la situation.
Israël entame la construction d’un mur sur la frontière avec la Cisjordanie occupée
Il y a 20 ans, jour pour jour, débutait dans le village d’Al-Walaja, près de Bethléem, la construction de ce mur de séparation, aujourd’hui long de 500 kilomètres.
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11 novembre 2004
Mort énigmatique de Yasser Arafat à l’hôpital militaire de Percy
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été 2005
Sous l’autorité d’Ariel Sharon, Israël se « désengage » de Gaza :
- retrait de l’armée
- évacuation de 21 colonies
L’opération est terminée le 12 septembre 2005
Le Hamas s’installe dans la foulée.
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juin 2006
« Pluie d’été », opération militaire israélienne massive contre Gaza : environ 300 morts.
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L’illusion d’une solution militaire à Gaza
l’Union européenne et ses États membres ont privilégié une politique de micro-management de court terme, dans l’objectif de maintenir une relative stabilité. Ils ont tenté de compenser leur désengagement politique par une aide au développement et une assistance humanitaire. Les guerres répétées à Gaza depuis 2008, comme les irruptions de violence à répétition à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, n’ont pas infléchi la trajectoire de la politique européenne, malgré les avertissements non seulement des experts mais aussi des diplomates déployés sur le terrain mettant en garde contre cette « bombe à retardement ».
https://www.frstrategie.org/publications/notes/illusion-une-solution-militaire-gaza-2023
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2006 2007
Le Hamas s’attaque à la Police palestinienne, aux membres de l’OLP, pour prendre le contrôle total de Gaza. Contre l’avis de son armée qui demande à intervenir, le gouvernement israélien laisse faire pour éliminer l’Autorité Palestinienne et porter un nouveau coup au Processus de Paix.
Le Hamas peut tranquillement massacrer des centaines de militants de l’OLP, et autres personnels de l’Autorité Palestinienne. Cela préfigure la violence sadique qui allait se déchaîner le 7 octobre 2023. C’est vraiment là, en assassinant des Palestiniens, que le Hamas a affirmé son caractère terroriste.
Soutenir le Hamas et ses crimes a, pour les fanatiques israéliens au pouvoir, le grand avantage d’éloigner la perspective de la création d’un état palestinien.
Quel rôle ont joué les USA dans cette politique catastrophique ?
Dès lors, en particulier avec la colonisation et la place de plus en plus grande faite aux plus fanatiques dans le gouvernement, l’extrême-droite israélienne n’épargnera rien pour saboter les perspectives de paix. Comme, en face, le Hamas.
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27 février 2008 – 3 mars 2008 :
opération « Hiver chaud »
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avril 2008
Salma vit dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé sur la Ligne verte qui sépare Israël des territoires occupés. Sa plantation de citronniers est considérée comme une menace pour la sécurité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la Défense. Il ordonne à Salma de raser les arbres sous prétexte que des terroristes pourraient s’y cacher. Salma est bien décidée à sauver coûte que coûte ses magnifiques citronniers. Quitte à aller devant la Cour Suprême afin d’y affronter les redoutables avocats de l’armée soutenus par le gouvernement.
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du 5 nov 2008 au 18 janv 2009
Opération « Plomb durci » , 3 semaines d’un déchaînement de violence (1 434 morts, très majoritairement des civils)
Étrangement, le Hamas profite de l’assaut israélien pour assassiner des dizaines de membres du Fatah. Entre le terrorisme du Hamas et le harcèlement permanent mené par Israël, le Fatah et l’Autorité palestinienne sont marginalisés. Ne restent que les plus extrémistes : Hamas, Hezbollah et ultra-droite israélienne portée par les colons. Une marmite infernale !
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Logique de purification ethnique à Gaza
par Dominique Eddé
L’écrivain franco-libanaise Dominique Eddé renvoie dos à dos Israéliens et Palestiniens sur les origines de l’actuelle guerre de Gaza. « Pourquoi les membres du Hamas se croient-ils obligés de surenchérir sans cesse, au prix de leur crédibilité et de la survie des leurs ?« , demande-t-elle. » Si Israël et les États-Unis persistent à nier l’humiliation innommable (…) que génère leur politique, alors ce désespoir continuera de se répandre de pays en pays« , ajoute-t-elle.
En septembre 2009, le juge sud-africain Richard Goldstone, mandaté par l’ONU, remet un rapport qui incrimine l’Etat hébreu. Il conclut que l’armée israélienne a agi « au mépris de la vie des civils » et « fait un usage disproportionné de la force ». Le juge Goldstone accuse Israël de « crime de guerre » voire de « crime contre l’humanité ». Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU demande à Israël de poursuivre les auteurs présumés de violations mis à jour par le rapport. En vain.
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31 mai 2010
Une flotille pacifiste de soutien à Gaza est brutalement interceptée dans les eaux internationales par l’armée envoyée par Nétanyahou
La sanglante opération militaire contre la flottille humanitaire pour Gaza, lundi 31 mai, se solde par un bilan humain dramatique et par un discrédit politique et diplomatique au moins aussi lourd. Neuf morts, 45 blessés civils hospitalisés, et sept blessés dans les rangs de l’armée israélienne, tel est le prix du maintien d’un blocus contre la bande de Gaza et le gouvernement du Hamas qui la contrôle. Ce blocus a démontré sa parfaite inefficacité depuis son instauration en 2007.
Une réunion, en urgence, du Conseil de sécurité des Nations unies lundi, une autre, mardi, de l’Alliance atlantique à la demande de la Turquie, un tollé à travers le monde, une condamnation quasi générale du caractère disproportionné d’un modus operandi généralement réservé à des prises d’otages par des terroristes, une image internationale encore un peu plus ternie, enfin, des alliances diplomatiques (notamment avec Ankara) profondément ébranlées… Israël retrouve l’opprobre international que lui avait valu l’offensive de Tsahal lors de la guerre de Gaza de l’hiver 2008-2009. Son isolement international va donc s’accroître, et la détestation de l’État juif dans le monde arabe et musulman s’accentuer. Selon un enchaînement politique et psychologique éprouvé dans le passé, cette évolution ne peut que renforcer le réflexe des autorités israéliennes à se murer dans une mentalité d’assiégés, et à refuser tout compromis.
La première victime collatérale du drame qui s’est déroulé lundi dans les eaux internationales, entre Chypre et Gaza, risque d’être le processus de paix israélo-palestinien. Après avoir hésité, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annulé la visite qu’il devait effectuer mardi à Washington pour rencontrer le président Barack Obama. Celle-ci était importante à plus d’un titre : elle devait sceller une réconciliation israélo-américaine mise à mal par la brouille de ces derniers mois sur la question de la colonisation juive en Cisjordanie.
L’hystérie israélienne a eu raison de la flottille
Un commando de Tsahal a attaqué, le 31 mai, les bateaux qui se dirigeaient vers le territoire palestinien chargés de matériel humanitaire et de biens de consommation. Dans un éditorial écrit quelques heures avant l’assaut, Ha’Aretz dénonce l’emballement israélien.
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décembre 2010
Révolution en Tunisie
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janvier 2011
Révolution égyptienne
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février 2011
Révolution au Yémen
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février 2011
Révolution à Bahreïn
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mars 2011
Révolution libyenne
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18 mars 2011
Une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU impose une zone d’exclusion aérienne en Libye
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18 mars 2011
Terreur en Syrie
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Opération « Pilier de défense » en 2012
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30 août 2013
Le Président états-unien Obama choisit de trahir son engagement à réagir aux bombardements chimiques de la dictature syrienne sur sa population (Ligne Rouge).
Aucune interdiction aérienne ne sera, donc, réalisée.
Cette lâcheté coûtera très cher. Et très longtemps !
https://naufrageplanetaire.blogspot.com/2011/03/la-syrie-martyre-pour-lexemple.html
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L’opération « Bordure protectrice », lancée par Israël le 7 juillet 2014, est la troisième escalade de violence majeure depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas à Gaza.
25 jours après le début de l’offensive, le bilan a dépassé vendredi celui de l’opération « Plomb durci« , en 2009. Plus de 1.500 Palestiniens et 63 soldats israéliens sont morts depuis le 8 juillet, ainsi que trois civils.
Au total, 2 300 morts et 10 000 blessés (Rony Brauman)
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Quatre enfants tués sur une plage de Gaza devant la presse internationale
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29 juillet 2015
Six personnes poignardées lors de la Gay Pride de Jérusalem
L’agresseur présumé, un juif ultraorthodoxe, avait déjà attaqué au couteau trois participants à la Gay Pride en 2005 dans la même ville.
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De dérive en dérive
Les insultes qui ont accompagné les récentes prises de position du président Reuven Rivlin, qui vient pourtant des rangs de la droite, symbolisent la radicalisation du parti au pouvoir.
Les récents événements liés à l’assassinat d’une jeune fille au cours du défilé de la Gay Pride et à l’incendie d’une maison palestinienne, causant la mort d’un bébé puis de son père, ont mis en évidence la montée des extrêmes dans le pays, et nul cas ne l’illustre mieux que ce qui arrive au président de l’Etat israélien, Reuven Rivlin.
La personnalité de certains dirigeants s’affirme souvent au contact de la réalité du pouvoir: c’est le cas de ce dernier.
Il n’avait jamais été un personnage marquant, presque terne dans ses fonctions antérieures. C’était pourtant un cacique du Likoud, élevé dans les valeurs du mouvement sioniste Betar, créé par le nationaliste Vladimir Zeev Jabotinsky. Rivlin était un pilier du parti, fervent partisan du Grand Israël, avec des racines plantées profondément dans la droite idéologique. En tant que président de la Knesset de 2003 à 2006, il avait fait partie des adversaires du plan de désengagement de Gaza engagé par Ariel Sharon.
(…) Celui qui avait adopté une attitude ultranationaliste en refusant en mai 2009 de se rendre à l’aéroport pour recevoir le pape Benoît XVI, qui se rendait à Yad Vashem, car il ne voulait pas «accueillir un ex-membre des Jeunesses hitlériennes et de la Wehrmacht», a mué: l’ancien «faucon» du parti porte aujourd’hui les habits d’un homme d’ouverture condamnant le terrorisme juif et prônant le rapprochement entre les populations juive et arabe. Il a fustigé ouvertement le virage à l’extrême-droite de son parti, dont il condamne la perte des valeurs libérales fondamentales. Il est donc été victime des attaques les plus acerbes de la part de sa propre formation, dans le cadre d’une campagne ignoble le représentant vêtu du keffieh d’Arafat ou en officier SS nazi. Sur les réseaux sociaux, il est qualifié de «traître, président des Arabes et des homos, un petit youpin honteux qui aime se faire sodomiser». Cela rappelle dramatiquement les événements de 1995 et les caricatures identiques qu’a subies le Premier ministre Yitzhak Rabin, assassiné en novembre de cette année-là.
https://www.slate.fr/story/105353/israel-haine-droite
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juillet-août 2014
Nouvelle guerre meurtrière
Un soldat témoigne sur un crime de guerre : une famille signalée par son unité et tuée par l’aviation
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septembre 2015
Encouragée par l’abandon du peuple syrien* par les USA et le Royaume-Uni, la Russie intervient en Syrie pour appuyer le boucher de Bagdad
*et l’ensemble du Moyen-Orient
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mai 2018
Donald Trump, le Président soutenu par les évangéliques fondamentalistes et les suprémacistes blancs, installe l’ambassade des USA à Jérusalem.
en si bonne compagnie, Nétanyahou exulte.
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2018
En Cisjordanie, l’ONU a recensé plus de 260 attaques de colons contre les communautés palestiniennes
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2018 – 2019
les « Marches du Retour »
https://www.amnesty.org/fr/latest/campaigns/2018/10/gaza
« Depuis des années, toutes les initiatives pacifiques de la société civile de Gaza, et notamment les Marches du Retour de 2018-2019, ont été ignorées et noyées dans le sang.« , déclaration du MRAP, le 25 mai 2021
« Les snipers israéliens tiraient impitoyablement sur les manifestations pacifiques » (Rony Brauman)
« Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Gazaouis manifestent toutes les semaines pour réclamer la levée du strict blocus qu’Israël impose depuis plus de dix ans à Gaza, et le droit de revenir sur les terres qu’eux-mêmes ou leurs parents ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création d’Israël en 1948. Les rassemblements donnent quasi systématiquement lieu à des violences.
Au moins 259 Palestiniens ont été tués depuis cette date, la plupart lors des « marches du retour » (…) »
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Colonies et mur : c’est aussi un désastre écologique
Tant le processus de construction que la présence physique du mur ont eu des effets néfastes sur l’environnement naturel de la Cisjordanie. 85% du mur ont été construits sur des terres palestiniennes, occupant 10% de la Cisjordanie et découpant les communautés palestiniennes, coupant les agriculteurs de leurs terres et nuisant aux écosystèmes locaux. La construction du mur, jugée illégale par la Cour internationale de justice, a nécessité le déracinement de milliers d’arbres et la destruction au bulldozer de milliers d’hectares de terres agricoles palestiniennes. Parmi les effets environnementaux du mur figurent la déforestation, l’érosion des sols, la fragmentation des écosystèmes, la perte de biodiversité et les inondations.
+ les destructions dues à l’extraction et au transport des matières utilisées pour ces constructions :
En exploitant pour leur propre bénéfice les ressources minérales de la Cisjordanie, les entrepreneurs israéliens violent le droit international au profit de l’État hébreu.
https://www.courrierinternational.com/article/2009/03/17/les-israeliens-creusent-un-peu-trop-loin
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30 septembre 2000
La mort de Mohammed Al Dura
https://www.dailymotion.com/video/x5qhp7
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2020
L’État d’Israël contre les Juifs
par Sylvain Cypel
éditions La Découverte
Imagine-t-on en France une loi qui établirait deux catégories de citoyens : par exemple, les » Français de souche » et les autres, qui ne bénéficieraient pas de droits égaux ? Une loi ségrégationniste de ce type, le Parlement israélien l’a votée en 2018, au bénéfice des seuls citoyens juifs. Comment s’étonner que, de Trump à l’Indien Modi, du Hongrois Orbán au Brésilien Bolsonaro, les nouveaux dirigeants dits » illibéraux « , dont certains cultivent leurs franges antisémites, plébiscitent désormais Israël ? Ce qui les fascine, c’est la capacité de cet État à imposer sa politique » identitaire « , à multiplier les lois antidémocratiques, à faire taire les critiques et à promouvoir un modèle où la » guerre au terrorisme « , la xénophobie et l’islamophobie assumées jouissent d’un soutien massif au sein de l’ethnie majoritaire. Comment est-ce advenu ? Quelles en sont les conséquences, pour les Palestiniens comme pour les Israéliens ?
La dérive extrémiste de l’État israélien entraîne les Juifs, y compris les Juifs de la diaspora, vers une calamité.
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mai 2020
« Le Premier ministre d’Israël est un criminel » : Benyamin Nétanyahou confirmé à son poste mais contesté par une partie de la population, dont d’anciens militaires
« Du point de vue moral, éthique et politique, il est inacceptable que monsieur Nétanyahou soit celui qui forme le prochain gouvernement », explique Tali Samash, ancienne diplomate dans plusieurs pays européens. « Il y a tout une partie de la population qui est absolument hypnotisée et obnubilée par Nétanyahou. Ils se disent ‘peu importe ce qu’il fait, il est le seul qui puisse nous sortir de la situation’. C’est un peu comme une femme battue qui retourne chez le mari qui la bat. »
Ce gouvernement « d’urgence nationale » est tourné vers la lutte contre le coronavirus et ses conséquences économiques mais il pourra aussi annexer une partie de la Cisjordanie à compter du 1er juillet. Beaucoup de manifestants savent qu’ils sont minoritaires dans le pays mais promettent de se mobiliser contre les projets d’annexion de la vallée du Jourdain en Cisjordanie en faisant valoir leur connaissance des dossiers sécuritaires.
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Israël: la victoire du fait accompli
Le gouvernement israélien devrait annoncer dès mercredi sa stratégie d’annexion d’une partie de la Cisjordanie.
C’est l’aboutissement logique d’une lente banalisation et normalisation des colonies par Israël. Elle consiste à construire toujours plus de logements et de routes pour les colons, et à étendre aux colonies la législation civile israélienne, gommant toute distinction entre Israéliens et colons.
Il ne s’agit plus seulement d’une occupation militaire, mais d’une extension de la souveraineté israélienne aux colonies. Ce que Peter Maurer, président du CICR, qualifiait en 2017 d’«annexion de facto» de la Cisjordanie: «On prend le territoire, on le gère, on le développe.» Une incorporation rampante des territoires palestiniens, qui devrait aboutir, dès le 1er juillet, à l’annonce par le gouvernement de Benyamin Netanyahou du plan d’annexion d’une partie de la Cisjordanie.
https://www.tdg.ch/israel-la-victoire-du-fait-accompli-699263374932
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L’apartheid environnemental en Palestine
https://agencemediapalestine.fr/blog/2022/11/22/lapartheid-environnemental-en-palestine/
Ronnie Kasrils est un « Jewish South African anti-apartheid activist », ministre de Nelson Mandela, puis de M. Thabo Mbeki.
« I fought South African apartheid. I see the same brutal policies in Israel ». Et il rapporte :
« Israel’s repression of Palestinian citizens, African refugees and Palestinians in the occupied West Bank and Gaza has become more brutal over time. Ethnic cleansing, land seizure, home demolition, military occupation, bombing of Gaza and international law violations led Archbishop Tutu to declare that the treatment of Palestinians reminded him of apartheid, only worse. »
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10 mai 2021 – 21 mai
Opération « Gardien des murs ».
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décembre 2021
Commencé en 2002, le « Mur de fer » coupant Gaza du monde est terminé. Il s’agit d’une barrière bourrée de détecteurs et d‘automatismes qui donnent l’illusion d’un contrôle complet, mais seulement l’illusion (comme les « gestions techniques centralisées »)…
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11 mai 2022
Touchée par un tir à la tête, juste sous son casque, Shireen Abu Akleh, journaliste américano-palestinienne, est tuée. Son collègue Ali Sammoudi est blessé par un second tir.
Après avoir l’achèvement de l’enquête, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), annonce que la journaliste a été tuée par un tir des forces israéliennes.
https://news.un.org/fr/story/2022/06/1122452
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juin 2022
Gaza : l’état des lieux par Human Rights Watch
Gaza : La « prison à ciel ouvert » d’Israël, 15 ans déjà : Le bouclage a dévasté l’économie de Gaza, a contribué à la fragmentation du peuple palestinien, et participe des crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution des autorités israéliennes à l’encontre de millions de Palestiniens.
https://www.hrw.org/fr/news/2022/06/14/gaza-la-prison-ciel-ouvert-disrael-15-ans-deja
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avril 2022
Les services de renseignement israéliens entrent en possession du plan « Les murs de Jéricho«
L’Unité 8200 découvre le projet détaillé d’une attaque au travers de la « barrière de sécurité«
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2023
Qaryut, Jalud, Ein Rashash, Tuwani, Huwara, Ein Samia, Qaboun, Wadi Al-Sik, Qusra, etc.
En Cisjordanie, la terreur permanente exercée par les colons israéliens s’accroît encore.
Recrudescence de violences en Cisjordanie occupée
Depuis le début de l’année, au moins 74 Palestiniens et 13 Israéliens sont morts lors d’attaques civiles et militaires.
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Plusieurs villes palestiniennes saccagées par des colons israéliens dans un nouvel engrenage de violences
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2023
Début d’un grand mouvement d’opposition israélien à un projet de réforme judiciaire développant l’impunité de Nétanyahou et de ses alliés. Croulant sous les affaires et les erreurs, le gouvernement sera de plus en plus fragilisé.
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mars 2023
Au cours de la dernière décennie (…), les Nations Unies ont recensé 3372 incidents violents commis par des colons (…). En 2022, les violences commises par les colons ont atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré par les Nations Unies :
« Le transfert par Israël de sa propre population dans le territoire qu’il occupe constitue un crime de guerre, et en 2022, les violences commises par les colons israéliens ont atteint un niveau jamais enregistré, est-il indiqué au Conseil », Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
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Jérusalem et la Cisjordanie sous la botte des colons suprémacistes délégués par Nétanyahou et les furieux qui l’entourent
Ce qui se passe en Israël est gravissime. Les colons sont en train de prendre le pouvoir avec la bénédiction du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, prêt à tout pour se sauver d’un scandale de corruption. Y compris à s’affranchir des règles élémentaires de la démocratie, à transformer Israël en État illibéral. Le pouvoir des colons et les exactions qu’ils commettent dans les Territoires palestiniens ne sont pas nouveaux. Entamé il y a plusieurs décennies pour réaliser le rêve messianique d’un grand Israël, amplifié sous les gouvernements Nétanyahou, ce processus empêche la création d’un État palestinien viable. Souvent issus des milieux nationalistes religieux, les colons ont profité de leur alliance avec le Likoud mais les travaillistes n’ont rien fait pour les stopper.
Toutes les collines de Cisjordanie ou presque sont coiffées d’une couronne de béton entourée d’un mur ou de barbelés qui surplombent les villages palestiniens. Une première famille de colons y a planté un drapeau israélien, puis installé une caravane, très vite rejointe par une, deux, trois autres familles. Au bout d’un moment, il a fallu construire une école, puis des magasins et appeler l’armée pour protéger les lieux, enfin demander à l’État de construire des routes qui leur seront réservées, et tant pis s’il faut arracher des oliviers sur des terres palestiniennes.
Cette dérive est dangereuse pour les Palestiniens, bien sûr, mais aussi pour les Israéliens.
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Sur la fascisation du gouvernement israélien et l’hypocrisie du gouvernement français : Alain Gresh
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9 mai 2023 – 13 mai
Opération « Bouclier et flèche »
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21 juin
À Turmusaya, entre Ramallah et Naplouse, les colons israéliens tuent 15 habitants, et brûlent des dizaines de maisons, des véhicules, des champs…
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27 juin
La France condamne la multiplication des violences des colons israéliens contre les civils palestiniens, y compris la destruction de leurs maisons et de leurs biens.
Août 2023
Washington qualifie de «terroriste» une attaque menée par des colons israéliens
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22 septembre
Assemblée générale de l’ONU. Pour appuyer son discours, Nétanyahou présente benoîtement des cartes du Moyen-Orient où l’État d’Israël occupe toute la place de l’État palestinien :
…avant de souligner que la Paix ne peut pas être fondée sur des mensonges !
Emmanuel Navon est un homme plutôt posé qui surveille ses émotions et son langage. En outre, il est proche du Likoud. Et, cependant : « Netanyahou est un menteur pathologique, et c’est quelqu’un qui a une personnalité extrêmement pourrie », France Inter, 14 nov. journal de 5H.
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27 septembre 2023
Au Conseil de sécurité, ce matin, l’expansion continue des colonies de peuplement et la détérioration de la situation économique et humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, l’escalade de la violence, l’utilisation d’armes létales contre des civils ou encore la rhétorique incendiaire de certains responsables politiques, ont été au cœur des préoccupations du Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient.
Conseil de sécurité: l’expansion des colonies israéliennes et la violence perdurent au quotidien dans le Territoire palestinien occupé
https://press.un.org/fr/2023/cs15424.doc.htm
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samedi 7 octobre
La riposte
Le Hamas déclenche un déluge de roquettes sur Israël, et plusieurs centaines de ses combattants franchissent aisément, en plusieurs dizaines de points (certains disent 80), le « mur de fer » construit à grands frais autour de Gaza depuis 2021.
Au sol, l’armée israélienne est comme absente (renseignement, anticipation, surveillance, réaction*). Les attaquants commettent des massacres dans une rave-party et des kibboutz. Il y aurait plus de 1300 morts israéliens. Une action terroriste qui rappelle les attentats de Paris et de Bruxelles. Le massacre de Sabra et Chatila, aussi.
* 350 soldats israéliens ont été tués… 350 pour garder une telle frontière d’une soixantaine de kilomètres de long. 350 comme sacrifiés, sans appui !
Le kibboutz Nir Oz ne sera secouru que 8 heures après le début de l’attaque. Ailleurs, d’autres témoins parlent de plus de 12 heures avant l’apparition des secours (?). C’est long pour un pays si petit. Long comme une lenteur calculée.
Selon le renseignement américain, le Hamas aurait été surpris par la lenteur de la réaction des forces de sécurité israéliennes à l’offensive de ses commandos armés.
Attaque du Hamas contre les civils : il faudra plusieurs jours pour apprendre son ampleur.
Une guerre « totale«
Guerre entre le Hamas et Israël : on a reconstitué l’attaque contre le festival de Réïm
Comme pris de folie furieuse, les militants du Hamas se sont déchaînés contre des populations pacifiques, telles celles des kibboutz Be’eri, Kfar Aza, Nir Oz, Reïm (là où se déroulait un festival où plus de 200 personnes auraient été tuées). Justement contre elles qui seraient encore représentatives de la gauche israélienne (Sionisme travailliste) et actives dans l’opposition à Netanyahou (un admirateur de Jabotinsky), voire dans l’aide à leurs voisins palestiniens. Alors, pourquoi les cibler et les massacrer ? Dans quel but ?
En 2009, Dominique Eddé demandait : « Pourquoi les membres du Hamas se croient-ils obligés de surenchérir sans cesse, au prix de leur crédibilité et de la survie des leurs ?« . En effet, pourquoi ? Ou, peut-être : qui leur a suggéré cette cruauté absurde ?
Encore un exemple de l’alliance objective des extrêmes.
Les services de renseignement et de sécurité israéliens ont été visiblement dépassés par l’attaque du Hamas. Il s’agit d’« un désaveu énorme sur le plan sécuritaire »
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Après l’attaque, beaucoup sembleront surpris. Pourtant, des dizaines d’années de pillages, d’oppression et de crimes ne pouvaient inspirer un élan d’amour…
« Pourquoi leur reprocher la haine brûlante qu’ils nous vouent ? Cela fait huit ans qu’ils vivent dans les camps de réfugiés de Gaza, alors que, sous leurs propres yeux, nous avons fait nôtres la terre et les villages dans lesquels eux et leurs ancêtres ont vécu. » Moshe Dayan en 1956
Mais cette lucidité était amputée de l’empathie pour les complémentaires du même écosystème. Dayan se plaçait en-dehors. Au-dessus. Sa compréhension de la réaction des opprimés ne le conduisait qu’à vouloir augmenter le niveau de l’oppression, condamnant Israël à une guerre sans fin :
Comment avons-nous pu fermer les yeux et n’avoir pas franchement affronté notre destin, pas affronté la mission de notre génération dans toute sa cruauté ? Avons-nous oublié que ce groupe de garçons, qui vit à Nahal Oz, porte sur ses épaules les lourdes portes de Gaza, de l’autre côté desquelles se pressent des centaines de milliers d’yeux et de mains qui prient pour un moment de faiblesse de notre part, afin de pouvoir nous mettre en pièces – l’avons-nous oublié ?
Nous sommes la génération de la colonisation ; sans un casque d’acier et la bouche du canon, nous ne pourrons pas planter un arbre ni construire une maison. Nos enfants n’auront pas de vie si nous ne creusons pas des abris, et sans fils barbelés et mitrailleuses, nous ne pourrons pas paver des routes et creuser des puits. Des millions de Juifs qui ont été exterminés parce qu’ils n’avaient pas de terre nous regardent depuis les cendres de l’histoire d’Israël et nous ordonnent de nous installer et de ressusciter une terre pour notre peuple. Mais au-delà du sillon frontalier se lèvent un océan de haine et un ardent désir de vengeance, attendant le moment où le calme émoussera notre réactivité, le jour où nous écouterons les ambassadeurs de l’hypocrisie conspiratrice, qui nous appellent à déposer les armes…
Ne refusons pas de voir la haine qui accompagne et remplit la vie de centaines de milliers d’Arabes qui vivent autour de nous et attendent le moment où ils pourront atteindre notre sang. Ne détournons pas les yeux de peur que nos mains ne s’affaiblissent. Tel est le destin de notre génération. C’est le choix de notre vie : être prêts, armés, forts, et durs. Car si l’épée tombe de notre poing, nos vies seront fauchées. »
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8 octobre
Israël bombarde la Bande de Gaza, l’un des espaces les plus surpeuplés au monde. Netanyahou et son gouvernement ne sont plus menacés.
Nathalie Godard, directrice de l’Action chez Amnesty International France, revient sur les violations des droits de l’homme au Proche-Orient après les massacres perpétrés par le Hamas en Israël, et la riposte de l’État hébreu
…sans oublier la longue descente aux enfers réalisée par l’apartheid, la colonisation permanente et les attaques terroristes, les humiliations, le sabotage systématique de toute esquisse de solution (le « processus de paix » foulé aux pieds), etc., perpétrés par des gouvernements israéliens de plus en plus extrémistes.
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9 octobre
L’enclave palestinienne, sous un strict blocus depuis 16 ans, voit sa situation s’aggraver drastiquement par l’annonce d’un « siège complet » par le gouvernement israélien qui exhume la loi du talion et l’applique à toute la population. Ni nourriture, ni eau, ni médicaments, ni énergie – comme un siège des temps anciens. Aujourd’hui, c’est déjà un crime de guerre. Et s’y ajoute un commandement de déportation de la population vers le sud… 1 000 000 de civils sans aucun moyen de survie dans un mouchoir de poche, là où il n’y a aucun refuge !
Quel projet derrière la prétendue stratégie militaire ?
Siège complet avec bombardements intenses
Des bombardements, dans une zone surpeuplée, avec une population civile et des otages… C’est la guerre à l’américaine. Celle qui fait le plus de victimes civiles.
Sous la houlette d’un gouvernement responsable de la ruine générale de la région depuis 20 ans, Israël s’engage dans la voie du pire. Le pire pour les Palestiniens et pour les Israéliens. Toujours de pire en pire ! Exactement la voie tracée par la dérive continue des extrémismes des deux côtés. Une voie sans issue où chaque nouveau massacre suivi de représailles renforce les différents délires :
« La seule façon de battre le terrorisme, c’est de créer de l’espoir dans un futur où les Israéliens comme les Palestiniens auront des droits et seront libres. Là, nous pourrons vivre côte à côte. »
Deux poids, deux mesures
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Marioupol-Gaza… Il y a à peine plus d’un an, quand le siège de villes ukrainiennes indignait :
L’encerclement et les bombardements des villes ukrainiennes font ressurgir en Europe une pratique que l’on croyait dépassée.
Histoire d’une notion : la guerre de siège, une arme pour terroriser les civils https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/16/histoire-d-une-notion-la-guerre-de-siege-une-arme-pour-terroriser-les-civils_6117743_3232.html
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En 6 jours :
6 000 bombes sur Gaza ,
plus d’une centaine d’infrastructures médicales visées,
des dizaines d’ambulances prises pour cibles selon l’Organisation Mondiale de la Santé,
2.215 morts sont recensés à Gaza, dont 724 enfants, une semaine après l’attaque du Hamas
France Inter, journal de 7H
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Gaza : un cas d’école de génocide, par Raz Segal
Dans son attaque meurtrière sur Gaza, Israël a clamé haut et fort ses intentions. Le ministre israélien de la défense Yoav Gallant a déclaré en des termes on ne peut plus clairs le 9 octobre dernier : « Nous imposons un siège total de Gaza. Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous luttons contre des animaux humains et agirons en conséquence. » Les dirigeants occidentaux ont renforcé cette rhétorique raciste en qualifiant le massacre des civils israéliens par le Hamas – un crime de guerre aux termes du droit international ayant à juste titre provoqué horreur et sidération en Israël et dans le monde— « d’acte de mal absolu », selon les termes du président des États-Unis Joe Biden, où d’acte reflétant un « mal ancestral », selon les termes de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Ce langage déshumanisant a été délibérément choisi pour justifier la destruction à grande échelle de vies palestiniennes ; l’évocation du « mal », dans ce qu’il a d’absolu, élude toute distinction entre les militants du Hamas et les civils de Gaza et occulte le contexte plus général de la colonisation et de l’occupation.
(…) Ce langage n’est pas seulement utilisé par les dirigeants israéliens. Une personne interviewée sur la Chaîne 14, pro-Netanyahou a appelé à « transformer Gaza en Dresde. » La Chaîne 12, la chaîne d’information la plus regardée en Israël, a publié un rapport sur des Israéliens de gauche appelant à « danser sur ce qu’était jadis Gaza. » Entre-temps, un vocabulaire génocidaire — appels à « effacer » et « aplatir » Gaza — a envahi les réseaux sociaux israéliens. À Tel Aviv, une bannière affichant le message « Zéro Gazaoui » a été accrochée à un pont.
https://blogs.mediapart.fr/ahg-randon/blog/201023/gaza-un-cas-d-ecole-de-genocide-par-raz-segal
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mercredi 11 octobre
Bombardements de plus en plus massifs sur Gaza
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU annonce que 11 membres de l’organisation ainsi que 30 élèves de ses écoles ont été tués dans les bombardements sur Gaza
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12 octobre
Le droit à la légitime défense n’est pas un droit à une vengeance indiscriminée
Dominique de Villepin se dit « pas surpris par cette haine qui s’est exprimée », à la lumière de ce qui s’est passé à Gaza depuis 2006. « On se dit que quelque chose a été raté, par nous tous, par l’ensemble de la communauté internationale, avec l’amnésie qui a été la nôtre, l’oubli qui a considéré à imaginer que cette question palestinienne allait pouvoir s’effacer devant un accord économique, stratégique et diplomatique, comme substitut à cette tragédie. »
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13 octobre
Michèle Sibony : Une deuxième Nakba? Les responsabilités de la «communauté internationale»
Aujourd’hui, la position adoptée par la communauté internationale, traduire les puissances occidentales, à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre, donne un nouveau blanc seing au gouvernement israélien, dans un moment crucial. On connaît le but recherché depuis longtemps, clairement formulé et traduit dans les actes en Cisjordanie ces derniers mois par le régime israélien : le moins possible de Palestiniens sur un maximum de territoire annexé de la mer au Jourdain. En d’autres termes, une terre vidée de ses habitants palestiniens et ouverte à la colonisation, un véritable « grand remplacement» selon l’expression de certains, d’autres parlent de colonialisme de peuplement, et les Palestiniens appellent ce moment une seconde Nakba.
L’exigence israélienne d’évacuer la ville de Gaza (un million d’habitants) vers le sud doit se lire dans ce paradigme de l’expulsion vers l’Égypte (ou du génocide). Les pressions occidentales sur l’Égypte pour qu’elle accepte d’ouvrir un « corridor humanitaire» vers le Sinaï, confirment une vision commune avec Israël.
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15 octobre
Vincent Lemire et Hubert Védrine :
Ce qui se prépare, ce sont des crimes de guerre massifs, déjà en cours. Et puis le déplacement de 1,2 millions de Gazaouis vers le sud, c’est impossible. Ce matin, on considère que 400.000 Gazaouis se sont déplacés en 36 heures. Cela veut dire qu’il en reste 700 000. »
« C’est un moment de tragédie antique. Même les Israéliens les plus pacifistes, même les plus clairvoyants, comme l’ancien patron du Shin Bet, Ami Ayalon, explique à quel point le gouvernement israélien a eu tort de détruire tout leadership palestinien crédible. Donc le champ libre a été laissé au Hamas, on a offert comme un plateau l’espèce de bombe à retardement qui est Gaza, au Hamas, et à l’Iran. Même ces gens-là, ils savent bien que l’armée israélienne n’a pas d’autre choix que d’aller détruire la branche armée du Hamas. Le seul dialogue, on espère, c’est sur l’aide humanitaire, à Rafah, près de la zone qui est à la frontière égyptienne, utilisé comme corridor humanitaire. Donc, maintenant, s’il y a des négociations, ce n’est que sur l’humanitaire. »
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17 octobre
Karim Kattan, écrivain palestinien : « Dans la tourmente qui ne fait que commencer, nous devons faire preuve de cœur et de hauteur d’esprit »
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21 octobre
« La crise actuelle n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein.
Elle s’inscrit dans une longue période de guerre au cours de laquelle des atrocités ont été commises des deux côtés. Du sang a été versé des deux côtés. (…) Le Hamas commet des actes terroristes. Israël commet des actes terroristes.«
« On part d’une situation qui est très détériorée et on arrive à quelque chose d’absolument cataclysmique«
Israël « est aujourd’hui en train d’assoiffer et d’affamer 2 millions de personnes, de bombarder de manière massive et d’entraîner des déplacements massifs. »
Jean-François Corty, vice-président de Médecins du monde, et Rony Brauman, ex-président de Médecins sans frontières, invités de France Inter le samedi 21 octobre 2023
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21 octobre
À Rafah, ville à cheval sur la frontière séparant l’Égypte de Gaza, la maison familiale d’Islam Adair, journaliste et collaborateur de France Inter, est bombardée. Les quatre enfants sont tués.
C’est donc exactement le sud de la Bande de Gaza qui est bombardé par les Israéliens. Même le poste frontière, seul point de passage entre l’Égypte et Gaza, l’a été (?!). Là même où le gouvernement israélien avait dit que la population du nord devait se réfugier pour se mettre à l’abri des bombardements.
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22 octobre
Le journaliste, photographe et réalisateur palestinien Roshdi Sarraj, 31 ans, meurt dans un bombardement israélien sur la ville de Gaza. Il travaillait avec les correspondants et envoyés spéciaux de Radio France depuis mai 2021.
Céline Galipeau et Jean-François Lépine sur la guerre entre Israël et le Hamas
Céline Galipeau et Jean-François Lépine ont réalisé de nombreux reportages en Israël et en Palestine au cours de leur carrière. Aujourd’hui, le duo analyse les développements de ce conflit polarisant, dont les balbutiements remontent à la création de l’État d’Israël, il y a 75 ans. Nos deux analystes pensent que le statu quo n’est plus gérable.
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Lettre ouverte au président de la République française
par Dominique Eddé, le 20 octobre 2023
L’horreur qu’endurent en ce moment les Gazaouis, avec l’aval d’une grande partie du monde, est une abomination. Elle résume la défaite sans nom de notre histoire moderne. La vôtre et la nôtre. Le Liban, l’Irak, la Syrie sont sous terre. La Palestine est déchirée, trouée, déchiquetée selon un plan parfaitement clair : son annexion. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les cartes.
Le massacre par le Hamas de centaines de civils israéliens, le 7 octobre dernier, n’est pas un acte de guerre. C’est une ignominie. Il n’est pas de mots pour en dire l’étendue. Si les Arabes ou les musulmans tardent, pour nombre d’entre eux, à en dénoncer la barbarie, c’est que leur histoire récente est jonchée de carnages, toutes confessions confondues, et que leur trop plein d’humiliation et d’impotence a fini par épuiser leur réserve d’indignation ; par les enfermer dans le ressentiment.
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Charles Enderlin :
Il ne faut jamais oublier l’Histoire !
À la fin de la guerre israélo-arabe de 1948, la bande de Gaza, où se sont réfugiés 170 000 villageois palestiniens, est occupée par l’Égypte, qui administre le territoire jusqu’à la victoire, en 1967, des Israéliens, qui occupent Gaza. À cette époque, les communistes du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) sont majoritaires à Gaza. Dans les cafés, on peut boire de la bière, il y a même un cinéma. L’ennemi, pour les Israéliens, c’est cette gauche palestinienne qui peut commettre des attentats ; c’est ceux-là qu’il lui faut combattre. Le gouverneur israélien reçoit alors un cheik tétraplégique et malvoyant, Ahmed Yassine, qui veut faire du social. Pendant vingt ans, les Israéliens vont soutenir l’islam radical à Gaza, représenté par l’« union islamique », alors qu’il s’agit de la branche la plus extrémiste des Frères musulmans. Tout cela jusqu’en août 1988, où les Israéliens découvrent que la charte du mouvement que Yassine a créé, le Hamas, prévoit la destruction d’Israël…
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Le problème Netanyahou
Lundi 9 octobre, le magazine en ligne The Times of Israel a indiqué que le ministre égyptien du Renseignement aurait appelé Benjamin Netanyahou dix jours avant les attaques du Hamas, pour l’avertir qu’une opération terroriste d’ampleur se préparait. Mais le démenti immédiat du gouvernement israélien ne fait pas taire l’idée d’une défaillance des services de sécurité du pays. « Benjamin Netanyahou aime répéter que les renseignements israéliens sont les plus puissants. Ces services ont une énorme importance en Israël, car la menace est permanente et à seulement quelques kilomètres, il n’est pas permis de faillir », analyse Elizabeth Sheppard Sellam, directrice du programme de relations internationales et politiques de l’Université de Tours.
Pendant des années, Netanyahu a soutenu le Hamas. Aujourd’hui, on en paie le prix
Pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benjamin Netanyahu ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, en mettant à genoux le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas.L’idée était d’empêcher Abbas – ou tout autre membre du gouvernement de l’AP en Cisjordanie – de progresser vers la création d’un État palestinien. Ainsi, dans le cadre de cette tentative d’affaiblir Abbas, le Hamas est passé du statut de simple groupe terroriste à celui d’organisation avec laquelle Israël menait des négociations indirectes par l’intermédiaire de l’Égypte, et qui était autorisée à recevoir des injections de fonds de l’étranger.
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NETANYAHOU A FAVORISÉ LE HAMAS POUR EMPÊCHER UN ÉTAT PALESTINIEN
Charles Enderlin connaît par cœur la politique israélienne. Il revient sur la terrible attaque du Hamas le 7 octobre et comment la politique menée depuis la mort de Rabin a fatalement conduit le pays à ces événements.
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Comment Israël a coulé l’Occident
(…) Les Moukhabarat égyptiennes et la CIA américaine ont également sonné l’alarme, quelques jours avant le déclenchement de l’attaque aux alentours de la bande de Gaza, mais rien n’y fit. Les agents du Mossad devaient, peut-être, danser dans une rave party.
Et pendant près de cinq heures après le déclenchement de l’opération « Déluge d’Al Aqsa », l’armée, les services de sécurité et les responsables israéliens étaient aux abonnés absents. (…)
De toute évidence, les Israéliens avaient d’autres calculs en tête. La réaction israélienne à l’attaque du Hamas est le prétexte idéal afin de chasser les Gazaouis vers le désert du Sinaï, en Egypte. Un nettoyage ethnique vaut bien le sacrifice de quelques vies israéliennes.
Pas plus brillants que Netnayahou, les dirigeants des pays occidentaux se sont précipités pour soutenir Israël, en évitant soigneusement de parler des territoires palestiniens occupés par Israël, de l’expansion de la colonisation en Cisjordanie et de la solution à deux Etats, telle que pourtant stipulée par la résolution 242 de l’Onu datant du 29 novembre 1947.
(…) Tsahal a reconnu des lenteurs dans les réactions et une désorganisation, à l’occasion de la publication des résultats de sa première enquête sur les défaillances survenues au cours de l’assaut
(…) Le rapport fait également état de retards de plusieurs heures dans l’arrivée des forces militaires et indique que celles-ci ont attendu à l’extérieur du kibboutz jusque dans l’après-midi, alors que des résidents étaient tués, sans comprendre la gravité de la situation.
25 octobre
La famille du principal correspondant de la chaîne de télévision qatarie à Gaza, Wael Al-Dahdouh, est tuée par un bombardement dans le camp de réfugiés de Nuseirat.
31 octobre
Un « document » des Renseignements israéliens propose le transfert des Gazaouis dans le Sinaï
Israël a admis lundi avoir rédigé une proposition de guerre visant à transférer les 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza dans la péninsule égyptienne du Sinaï, suscitant la condamnation des Palestiniens et exacerbant les tensions avec Le Caire.
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À Rafah, le procureur de la Cour pénale internationale appelle au respect des lois de la guerre
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1er novembre
Reporters Sans Frontières a déposé une plainte pour crimes de guerre auprès du bureau du procureur de la CPI le 31 octobre 2023. Celle-ci détaille les cas de 9 des journalistes tués depuis le 7 octobre dernier, et de deux blessés dans l’exercice de leurs fonctions. Elle mentionne également la destruction intentionnelle, totale ou partielle, des locaux de plus de 50 médias à Gaza. 34 journalistes ont été tués depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, dont au moins 12 ont trouvé la mort dans l’exercice de leur activité – 10 à Gaza, un en Israël et un au Liban
4 novembre
Sourd aux appels à la raison, le gouvernement israélien poursuit les bombardements massifs, sans soucis des refuges, des services hospitaliers, des services de l’ONU (des dizaines de tués), des représentations diplomatiques…
« Le gouvernement Nethanyaou a pris une grave décision en lançant une offensive contre la bande de Gaza sans stratégie crédible. En affirmant vouloir « détruire les capacités militaires du Hamas », la politique actuelle d’Israël brille par son absence de stratégie. Cela relève même de la « non-stratégie », à la hauteur de l’échec de la politique sécuritaire de Benyamin Nethanyaou et du désastre pour Israël que fut cette attaque bestiale du Hamas le 7 octobre. Et cette non-stratégie se traduit par le matraquage systématique des Palestiniens dans une offensive militaire dénuée de buts de guerre crédibles. »
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Michel Warschawski (journaliste israélien communiste) :
« Nous avons dépassé les crimes de guerre à Gaza. Je refuse la symétrie entre les deux parties. Il y a un occupant et un occupé. Même si l’occupé peut utiliser des méthodes intolérables qu’il faut dénoncer. N’oublions jamais : Israël est l’occupant, il a les clés de la solution. Les Palestiniens sont poussés à bout, par le désespoir, mais aussi par un sentiment de dignité : « Puisqu’on doit crever, crevons en nous battant pour notre terre. »
https://www.cadtm.org/Michel-Warschawski-Nous-avons-depasse-les-crimes-de-guerre-a-Gaza
5 et 6 novembre
Bombardements encore plus intenses sur une population acculée, sans abris, sans médicaments, sans eau ni approvisionnement. Replié sur sa logique jusqu’au-boutiste, le régime israélien reste inaccessible aux appels au cesser-le-feu. En plus de commettre crimes sur crimes, il précipite le pays vers un chaos de plus en plus grand.
https://news.un.org/fr/tags/gaza
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Une étude de début novembre :
Gaza: l’impact environnemental du conflit actuel sera sans commune mesure avec celui des attaques passées
Il faudra aussi faire les comptes environnementaux. Dans l’hypothèse où les plus de deux millions d’habitants de la bande de Gaza y restent bloqués, sans espoir de trouver refuge dans un pays voisin (l’Égypte et la Jordanie refusent toujours cette possibilité), ils devront tenter de survivre dans un environnement dévasté, en proie à une crise environnementale majeure.
Et même si des aides humanitaires massives permettent de réduire les souffrances de la population civile, il faudra du temps, alors que l’hiver approche, pour mettre en place des structures efficaces à même de soigner, nourrir et loger les habitants, pour réduire les pollutions de l’air et des sols, ainsi que les contaminations des terrains aquifères, pour évacuer des monceaux de débris et d’innombrables cadavres d’animaux etc.
Le défi est à relever; sinon le nombre des victimes continuera de croître dans Gaza. Les morts interviendront à cause de la contamination par les obus, roquettes, grenades, bombes non explosés, à cause de la pollution des sols, de l’atmosphère et des eaux (de surface, de profondeur ou côtières), à cause de probables des carences sanitaires et épidémies.
Crise environnementale.
J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur les émissions militaires de gaz à effet de serre (dans le cadre de la guerre en Ukraine par exemple). Tant que les opérations militaires, israéliennes spécifiquement, ne sont pas finies, il sera difficile de quantifier les émissions de GES. Je renvoie vers le site The Military Emissions Gap, site qui précise que l’IDF (armée israélienne) ne communique pas sur ce sujet, même en temps de paix. Rien pour l’instant donc sur la « carbon boot print » de cette guerre entre Israël et le Hamas.
A défaut de données stabilisées pour mesurer les effets de la crise environnementale en cours, on peut toutefois se pencher sur les effets des guerre passées et sur la nature des destructions enregistrées dans l’enclave palestinienne. (…)
Après les opérations de 2008-2009
(…) Aux bâtiments et serres s’ajoutaient 167 kilomètres de routes qui ont été détruits, selon un autre rapport. Intitulé « Public services and roads in the Gaza Strip after the last 22 days of war in Gaza« , il pointe la difficulté d’évacuer tous les débris, le coût d’enlèvement (10$ la tonne) et la superficie nécessaire pour entreposer ces débris avant le tri et le concassage (125 000 m2 sur 5 m de haut).
Autre problème majeur: les eaux usées qui se déversent souvent directement dans la mer (entre autres via le Wadi Gaza, rivière et dépotoir géant) et les décharges publiques à ciel ouvert. Des déversements massif de bassins de rétention ont eu lieu en 2008-2009. Ainsi à la grande station d’épuration d’Az Zaitoun, une rupture de digue liée à un bombardement a provoqué le déversement de 100 000 m3 d’eaux usées qui ont pollué 55 000 m2 de terres agricoles.
Les terres agricoles ont, elles aussi, particulièrement souffert. Selon une étude conjointe de l’UNDP et de la PAPP, 17% des surfaces agricoles ont été détruites, ainsi que 17,5% des vergers et 9,2% des pâturages, labourés par les chenilles des blindés et pollués par les résidus de carburants et de munitions.
Pour en finir avec les effets sur l’agriculture, l’Onu avait recensé la mort d’au moins 35 750 vaches, moutons et chèvres, et celle d’un million de volailles. La masse de ces carcasses, qui ont pourri en plein air et pollué les sols, était estimée entre 1000 et 1500 tonnes.
(…)
L’UNSAT estime que 22% des terres arables sont désormais endommagés par les combats. Les vues satellitaires de l’UNSAT témoignent aussi de la diminution de la densité de la végétation suite aux abattages, aux dégâts causés par les véhicules militaires, par les bombardements et par les combats au sol. La biodiversité est donc menacée. Elle l’est aussi en mer avec les rejets sauvages et ceux provoqués par les ruptures de canalisation.
Les combats actuels ont les mêmes effets que ceux des années précédentes sur les réseaux d’eau et la qualité de l’eau qui est peu ou pas traitée (en 2018, 92,6% de l’eau puisée dans le sol était impropre à la consommation humaine), sur les stations d’épuration, sur les infrastructures routières et ils dégagent les mêmes types de pollution aux particules toxiques.
Deux différences toutefois sont à noter: d’abord ces combats durent depuis près d’un mois (pour la partie aérienne et les tirs d’artillerie) et depuis le 27 octobre pour partie terrestre; ensuite, leur intensité est sans commune mesure à celle connue précédemment (même en 2014). La crise environnementale sera donc sévère et durable.
étude de début novembre 23
https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/11/04/gaza-24220.html
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la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a lancé un appel urgent dimanche pour un accès humanitaire sûr et élargi à Gaza
https://news.un.org/fr/story/2023/11/1140352
7 novembre 2023 – 1 mois plus tard
Des milliers de morts et de blessés sous les bombardements
L’horreur ajoutée à l’horreur ne fait qu’envenimer plus encore et ne profite qu’aux responsables de la situation, aux plus fanatiques des deux camps. Comme à dessein.
Après la très étonnante démonstration d’incurie de l’armée, la guerre à outrance interroge : vengeance aveugle ou dissimulation ?
Gaza/Israël : « Trop c’est trop ! » estiment les agences de l’ONU…
Un mois après la terrible attaque du Hamas, et le déclenchement d’une riposte armée d’Israël, le décompte est terrifiant : 41 journalistes tués par des frappes israéliennes à Gaza en 31 jours de guerre. L’une des dernières victimes à cette date s’appelle Mohammad Abou Hassira
Mohammed Al Ahel était technicien de laboratoire pour MSF depuis plus de deux ans. Il se trouvait chez lui, dans le camp pour personnes réfugiées d’Al Shate, lorsque la zone a été bombardée et que le bâtiment dans lequel il se trouvait s’est effondré, tuant des dizaines de personnes.
https://www.medecinssansfrontieres.ca/msf-deplore-la-mort-de-notre-collegue-a-gaza/
En 10 ANS de massacres de la population syrienne par la dictature et ses alliés, 17 employés des Nations unies (UNRWA) ont été tués.
En 1 MOIS de bombardements de Gaza par l’armée israélienne, ce sont près de 100 employés de l’ONU qui ont été tués.
La situation à Gaza « est indigne », dénonce le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini
Une intervention militaire dans Gaza produit nécessairement une succession de carnages qui sont d’ores et déjà impossibles à justifier politiquement. Seuls les pires extrémistes se réjouissent de cette « vallée de sang et de larmes » qu’est cette folie destructrice dans Gaza.
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Vu la férocité de l’armée israélienne, on le devinait…
L’armée israélienne à Gaza: « Ils nous ont dit: il n’est pas censé y avoir de civils. Si vous identifiez quelqu’un, vous lui tirez dessus »
Les précédentes campagnes militaires israéliennes à Gaza ont été menées selon deux grands principes : le « risque zéro » pour les soldats, quitte à condamner les populations civiles, et la « doctrine Dahiya« , qui implique de ne laisser aucun bâtiment debout. Quiconque n’évacue pas est considéré comme coupable jusqu’à preuve du contraire.
Ci-dessous : la procédure Hannibal
Une fois achevée la “transformation” des villages et des quartiers en champs de bataille, les forces israéliennes attaquaient comme si elles menaient une guerre conventionnelle. Les ingénieurs de combat et les bulldozers armés ouvraient la voie aux troupes terrestres, détruisant tout sur leur passage : routes, voitures, immeubles d’habitation, terres agricoles. Les chars Merkava se déplaçaient aux côtés de l’infanterie, tirant constamment sur tout ce qui semblait être une menace. Un soldat décrit les bulldozers et les chars agissant de concert : “[Ils] ont tiré, détruit, tiré, détruit, et c’est comme ça que nous nous sommes déplacés… Des maisons à des endroits stratégiques que nous n’avions pas l’intention de prendre, des choses dangereuses. […] Ils ont tout aplati”. Les militaires racontent qu’il y avait des tirs continus, sans interruption : tirs de mitrailleuses, tirs de mortiers, de M16, d’artillerie, tirs aériens. Tout était considéré comme une cible légitime : “Vous êtes à Gaza, vous tirez sur tout”. L’intensité des tirs visait à protéger les soldats et la destruction visait à éliminer les menaces possibles contre eux. La protection des soldats était la priorité absolue. La dévastation de quartiers entiers était à la fois un dommage collatéral de cette protection et, en même temps, l’un des objectifs de l’opération, selon la doctrine Dahiya.
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La “procédure Hannibal”, une règle militaire israélienne controversée
Outre le niveau d’impréparation de l’armée israélienne le 7 octobre 2023, une règle d’engagement officieuse qui donne la priorité à la “neutralisation” des combattants ennemis sur celle de la protection de captifs fait polémique. Elle aurait en effet entraîné la mort d’au moins 70 otages lors du “samedi noir”, révèle une enquête du Yediot Aharonot.
“(…) en cas d’incursion ennemie et de capture de civils, les unités [israéliennes] de combat doivent à tout prix empêcher les ravisseurs de rejoindre leurs bases arrière, quel que soit le prix à payer par les soldats et les captifs.”
“À 23 h 59 précises”, révèlent Ronen Bergman et Yoav Zitun après le recoupement de témoignages (anonymes) d’officiers supérieurs et de simples soldats, “la Kirya a donné l’ordre à toutes nos forces (infanterie, chars, armée de l’air et hélicoptères de combat) d’activer la procédure Hannibal, tout en évitant de la citer nommément, peut-être dans l’espoir de se préserver de la colère des familles et de se couvrir en cas de commission d’enquête”.
Plus de trois mois après le “samedi noir”, on sait désormais que plus d’un millier de miliciens du Hamas infiltrés dans l’enveloppe de Gaza ont été “liquidés” par les forces israéliennes et deux cents autres capturés vivants avant d’avoir pu retourner dans la bande de Gaza. “Mais une zone d’ombre demeure concernant la question extrêmement sensible du nombre d’otages [israéliens] tués durant la contre-offensive de l’armée et à la suite de l’activation de la procédure Hannibal.”
Un chiffre laisse en tout cas songeur. “Rien qu’une semaine après les attaques du Hamas, des unités ad hoc ont relevé et inspecté pas moins de 70 véhicules [israéliens et palestiniens] pulvérisés par Tsahal avant que les terroristes ne puissent regagner Gaza. Or, à ce jour, de nombreux corps n’ont toujours pas pu être identifiés. Et, ici, nous ne parlons même pas des habitations israéliennes et de leurs familles envahies par les Hamasnikim [miliciens du Hamas] avant que ces derniers, avec leurs otages, ne soient ‘neutralisés’, toujours en vertu de la procédure Hannibal”.
Et Ronen Bergman et Yoav Zitun de conclure : “Aux 250 captifs israéliens exfiltrés vers la bande de Gaza, nous pouvons raisonnablement ajouter un minimum de 70 otages n’ayant pas survécu aux combats livrés sur le territoire d’Israël. Ce chiffre macabre n’est peut-être qu’une évaluation basse.”
Au kibboutz Be’eri, un char israélien tire sur les habitants
Un général israélien a tué des Israéliens le 7 octobre et a menti à ce sujet
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« Nous sommes des cibles » : reportage à l’hôpital de Jénine, au cœur d’une situation explosive en Cisjordanie
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Cisjordanie occupée : les colons et l’armée israélienne se déchaînent
Les autorités palestiniennes font état de 165 personnes tuées et de 2400 blessés. Dans la ville de Jénine en particulier, les équipes MSF ont soigné 30 patients blessés par balle ou par explosion en cinq semaines. Le 9 novembre, la violence a encore monté d’un cran, avec des bombardements généralisés.
https://www.msf.fr/actualites/cisjordanie-une-vague-de-violences-jusqu-aux-portes-des-hopitaux
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6 novembre
Guerre Israël-Palestine : l’objectif final d’Israël est bien plus sinistre qu’un rétablissement de la « sécurité », par Richard Falk.
Israël a saisi cette opportunité pour concrétiser ses ambitions territoriales sionistes dans le « brouillard de guerre » en provoquant une ultime vague catastrophique de dépossession à l’encontre des Palestiniens (…)
Ce que je trouve étrange et inquiétant, c’est qu’en dépit du consensus selon lequel l’offensive du Hamas n’a été rendue possible que par d’extraordinaires lacunes dans les capacités de renseignement prétendument inégalées d’Israël ainsi que dans la sécurité renforcée des frontières, il a rarement été question de ce facteur depuis ce jour. (…)
Netanyahou a rendu ces spéculations encore plus plausibles en présentant une carte du Moyen-Orient sans la Palestine, effaçant de fait les Palestiniens de leur propre patrie, lors d’un discours à l’ONU en septembre où il a parlé d’une nouvelle paix au Moyen-Orient dans la perspective d’une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite. Sa présentation équivalait à un déni implicite du consensus de l’ONU sur la formule à deux États en tant que feuille de route pour la paix. (…)
Dans la réaction aux tactiques israéliennes à Gaza, il a également été oublié que dès le premier jour, le gouvernement extrémiste a lancé une série choquante de provocations violentes dans toute la Cisjordanie occupée. Nombreux sont ceux qui ont interprété ce déchaînement non dissimulé de violence des colons comme un élément à part entière de l’objectif final du projet sioniste, visant à triompher des vestiges de la résistance palestinienne.
Il n’y a guère de raison de douter qu’Israël a délibérément réagi de manière excessive au 7 octobre en s’engageant immédiatement dans une réponse génocidaire, en particulier si son objectif était de détourner l’attention de l’escalade de violence des colons en Cisjordanie, exacerbée par la distribution d’armes à feu aux « équipes de sécurité civile » par le gouvernement.
Le plan ultime du gouvernement israélien semble être de mettre fin une fois pour toutes aux fantasmes de partage entretenus par l’ONU en consolidant l’objectif maximaliste sioniste, à savoir l’annexion ou l’assujettissement total des Palestiniens de Cisjordanie. (…)
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11 novembre 2023
Nous demandons à la France, aux États-Unis, au Royaume-Uni, aux pays du Golfe, et à tous les autres pays qui ont déclaré avoir à cœur le sort de la population à Gaza, d’utiliser leur influence diplomatique pour obtenir immédiatement un cessez-le-feu. Les horreurs qui se déroulent sous nos yeux à Gaza montrent que les appels à épargner les civils sont restés jusqu’ici sans réponse. Un cessez-le-feu est la condition sine qua non pour leur protection.
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12 novembre
le PNUD, agence de l’ONU, annonce de nombreuses victimes dans une frappe sur son siège
« La tragédie en cours des morts et des blessés civils pris au piège de ce conflit (…) doit cesser », a indiqué le PNUD dans un communiqué. « Les civils, les infrastructures civiles et l’inviolabilité des locaux de l’ONU doivent être respectés et protégés en tout temps. »
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jeudi 16 nov.
La France dénonce la « politique de terreur » de colons israéliens en Cisjordanie
La France a condamné ce jeudi les violences commises par des colons israéliens en Cisjordanie, les qualifiant de « politique de terreur » visant à déplacer les Palestiniens. Lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Anne-Claire Legendre a exhorté les autorités israéliennes à protéger les Palestiniens contre ces violences.
Un groupe d’experts de l’ONU a déclaré qu’il existait des « preuves d’une incitation croissante au génocide » contre le peuple palestinien dans ce qu’il a qualifié de « graves violations » commises par Israël, rapporte Reuters. Dans une déclaration, le groupe d’experts, qui comprend plusieurs rapporteurs spéciaux de l’ONU, a déclaré : « Nous sommes profondément troublés par le fait que les gouvernements n’ont pas tenu compte de notre appel et n’ont pas réussi à obtenir un cessez-le-feu immédiat. Nous sommes également profondément préoccupés par le soutien apporté par certains gouvernements à la stratégie de guerre d’Israël contre la population assiégée de Gaza et par l’incapacité du système international à se mobiliser pour empêcher un génocide. » Les experts de l’ONU avaient déjà prévenu que le peuple palestinien courait un « risque grave de génocide ».
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17 nov. 2023
Washington a appelé Israël à prendre des mesures « urgentes » pour mettre fin aux violences des « colons extrémistes » contre les Palestiniens en Cisjordanie
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L’évolution des Américains
Des slogans en soutien à la Palestine et des accusations de complicité avec un génocide qui serait en cours à Gaza… Le président américain n’échappe quasiment plus à ce genre de scène dès qu’il est en déplacement dans son pays. Une colère dont l’ampleur croissante illustre l’aboutissement d’un bouleversement majeur, en cours depuis deux décennies dans le camp démocrate. L’institut Gallup a publié une étude sur les 20 dernières années qui illustre un glissement évident dans la perception par les Américains du conflit au Proche Orient. En 2001 près de 40% des démocrates sondés avaient une opinion positive d’Israël. En mars dernier ce chiffre est passé dans le négatif. Il est mesuré à – 11%. Concrètement, cela veut dire qu’une majorité de démocrates américains se sent désormais davantage proche des Palestiniens que des Israéliens. C’est la toute première fois que cela se produit.
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Partout des manifestations contre la politique de Biden et de ses lobbies
‘No ceasefire, no votes’: Biden gets stern warning from thousands of pro-Palestinian protesters
Daily protests against Israel’s attack on Gaza continue. In Washington, D.C., human rights activists gathered in front of the White House for a vigil calling on President Biden to back an immediate ceasefire. Body bags were laid out on the ground to represent the more than 11,500 Palestinians killed by the U.S.-backed Israeli assault.
https://www.democracynow.org/…/protesters_take_over…
DEMOCRACYNOW.ORG
Protesters Take Over Strategic Sites in D.C., Los Angeles, Oakland to Call for End to Gaza Assault
Protesters Take Over Strategic Sites in D.C., Los Angeles, Oakland to Call for End to Gaza Assault
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20 novembre
Comme dans les pires épisodes coloniaux, ces colons qui se croient chez eux chez les autres sont encouragés par le gouvernement israélien
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24 novembre
début d’une trêve et échange d’otages
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Discours de la représentante palestinienne à l’ONU, Nada Abu Tarbush
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Gaza’s Hamas-run Health Ministry said on Nov 20 that Israeli forces had struck the Indonesian Hospital and killed at least 12 people, including patients, in the north of the war-torn Palestinian territory.
Indonesian Foreign Minister Retno Marsudi has “strongly condemned” Israeli tank attacks on the Indonesian Hospital in Gaza on Nov 20, in which 12 civilians were killed.
“The attack is an obvious breach of international humanitarian law,” Ms Retno said from Beijing. “All countries, especially those with close ties with Israel, must use all their influence and capabilities to urge Israel to end its atrocities.” https://www.straitstimes.com/…/indonesia-strongly…
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Le peuple palestinien a beau aller de tragédie en tragédie depuis la Nakba, la « catastrophe » de 1948, jamais de telles souffrances ne lui ont été infligées en si peu de temps. Par Jean-Pierre Filiu
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Le monde immonde de la colonisation
Pendant la guerre de Gaza, la colonisation continue et fait des vagues
En temps de guerre, on évite en principe les sujets qui divisent. Pas en Israël, où, l’union nationale n’empêche pas les clivages idéologiques de transparaître.
Hier, Benny Gantz, l’opposant à Benyamin Netanyahou devenu membre du Cabinet de guerre après le 7 octobre, a attaqué le projet de budget du gouvernement. Ça peut sembler banal ; mais sa cible était l’accroissement des dépenses en faveur des colonies de Cisjordanie occupée. Gantz estimait que tous les moyens devaient aller à l’effort de guerre ou au soutien à l’économie qui souffre – pas aux colons.
L’affaire n’est pas passée inaperçue sur le plan international. Josep Borrell, le haut représentant européen pour la politique étrangère, s’est dit « choqué » hier, par ces dépenses pour les colons au milieu d’une guerre. Dans un discours lors d’une conférence méditerranéenne à Barcelone, et sur Twitter, le responsable européen a commenté : « ce n’est pas de l’auto-défense et ça ne va pas rendre Israël plus sûr. Les colonies sont une violation du droit humanitaire international, et elles représentent la plus grande faiblesse de sécurité d’Israël ».
Il ne faut pas oublier la nature de la coalition de Benyamin Netanyahou : le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, appartient à un parti d’extrême-droite favorable à la colonisation à outrance. Malgré la guerre, il poursuit son agenda idéologique.
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1er déc. reprise brutale de la guerre
Au moment où les fous furieux détruisent à nouveau tout autour d’eux,
Guerre contre Gaza : lettre de démission du directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains
Craig Mokhiber
(…) le massacre actuel du peuple palestinien, ancré dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans la continuité de décennies de persécution et d’épuration systématiques, entièrement fondé sur leur statut d’Arabes, et associé à des déclarations d’intention explicites des dirigeants du gouvernement et de l’armée israéliens, ne laisse aucune place au doute ou au débat. À Gaza, les habitations, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réattribuées en fonction uniquement de la race. Par ailleurs, de violents pogroms perpétrés par les colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Dans tout le pays, l’apartheid règne.
Il s’agit d’un cas d’école de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine. Qui plus est, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont totalement complices de cet horrible assaut. Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations conventionnelles “d’assurer le respect” des conventions de Genève, mais ils arment activement l’offensive, fournissent un soutien économique, des renseignements, et couvrent politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.
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Bourse israélienne : Hausse « inhabituelle » des ventes à découvert avant le 7 octobre
L’étude s’intéresse en premier lieu aux opérations boursières autour du MSCI Israel Exchange-Traded Fund (EIS), un produit financier indexé sur la performance d’une cinquantaine de sociétés israéliennes cotées à la Bourse de New York et à celle de Tel-Aviv. Si ces dernières s’envolent, l’EIS rapporte gros… et vice-versa.
Début octobre, des spéculateurs ont beaucoup misé sur la baisse prochaine du MSCI Israel Exchange-Traded Fund. « Près de 100 % des opérations enregistrées le 2 octobre par la Financial Industry Regulatory Authority [Finra – l’autorité de régulation de l’industrie financière] étaient des ventes à découvert », soulignent les deux économistes américains.
(…)
Autrement dit, cette forte hausse des ventes à découvert concernant l’EIS signifie que certains spéculateurs avaient anticipé une chute prochaine de la Bourse en Israël. C’est bien ce qui s’est passé après les attaques terroristes du Hamas. Il y a d’ailleurs eu un nombre important « de positions de ventes à découvert qui ont été liquidées lors de la réouverture de la Bourse en Israël après le week-end du 7 octobre », constate Antoine Andreani. C’est-à-dire que les spéculateurs ont racheté les titres au moment où les actions israéliennes étaient en chute libre, réalisant un profit conséquent.
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Gaza 2 décembre, photo d’Alexander Ermochenko
Un oiseau ?!
Il y a encore des oiseaux dans cet écocide ?
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3 déc.
Guerre Israël-Hamas : selon RSF, les journalistes victimes de frappes au Liban étaient visés
Le journaliste de Reuters, Issam Abdallah, a été tué et quatre de ses confrères de l’AFP et d’Al-Jazira ont été blessés, le 13 octobre, dans le sud du Liban, par deux bombardements rapprochés.
Vendredi 13 octobre, en fin d’après-midi, deux bombardements se sont abattus à trente secondes d’intervalle sur un groupe de sept journalistes couvrant les affrontements entre le Hezbollah et Israël dans le sud du Liban. Le photojournaliste de l’agence britannique Reuters, le Libanais Issam Abdallah, a été tué sur le coup, et quatre de ses confrères de l’Agence-France-Presse (AFP) et de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira ont été blessés. Au terme d’une enquête dont les résultats ont été publiés dimanche 29 octobre, Reporters sans frontières (RSF) affirme que les journalistes, qui étaient clairement identifiés comme représentants de la presse, ont été pris pour cible.
Guerre Israël-Hamas : selon RSF, les journalistes victimes de frappes au Liban étaient visés
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Les objectifs de guerre affichés par le cabinet de guerre israélien – notamment la destruction des capacités gouvernementales et militaires du Hamas – manquent de réalisme, et se heurtent au coût humain exorbitant pour les habitants gazaouis. Aucune des options envisagées à ce stade pour une sortie de guerre ne parvient à démentir l’illusion d’une solution militaire à Gaza.
https://www.frstrategie.org/…/illusion-une-solution…
Mais que recherchent vraiment les colonialistes ? Ceux-là mêmes qui ont « négligé » les alertes précédant le 7 octobre, dégarni la frontière et retardé les secours ?
L’illusion d’une solution militaire à Gaza | Fondation pour la Recherche Stratégique
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« Une fabrique d’assassinats de masse » (un ancien officier du Renseignement militaire israélien)
« A mass assassination factory »: Inside Israel’s calculated bombing of Gaza
(…) bombardements massifs et sans distinction principalement destinés à frapper la société civile palestinienne, à « créer un choc » qui, entre autres conséquences, « amènera les civils à faire pression sur le Hamas » (…) Le nombre de civils tués ou blessés est intégré au calcul, avec des niveaux de tolérance jamais vues. (…) Un exemple : le meurtre de centaines de civils palestiniens a été considéré comme acceptable pour mener une tentative d’assassinat d’un seul commandant du Hamas. « Les tolérances n’ont cessé d’augmenter, passant de dizaines de morts civiles [autorisées] comme dommages collatéraux à des centaines de morts civiles ».
(…) ce système appelé « Habsora » (« L’Évangile ») peut « générer » des cibles presque automatiquement à un rythme effréné. Ce système d’IA est décrit par un ancien agent du renseignement comme une « fabrique d’assassinats de masse ».
https://www.972mag.com/mass-assassination-factory-israel-calculated-bombing-gaza/
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Une étude américaine révèle que des spéculateurs bien informés ont gagné des millions de dollars en pariant sur le crack boursier déclenché par l’attaque contre Israël
Ils ont observé une avalanche de transactions financières suspectes à Wall Street et à la bourse de Tel Aviv, dès la mi-septembre et plus encore dans les derniers jours qui ont précédé le 7 octobre. Ou comment l’horreur à l’état pur a pu se conjuguer avec des montages financiers sophistiqués.
Robert Jackson de l’Université de New York et le professeur Joshua Mits de l’Université de Columbia ont rendu publique leur étude, « Trading on terror », lundi 4 décembre. Soixante-sept pages agrémentées de nombreux graphiques et tableaux de cotations en bourse, difficiles d’accès pour les non-initiés, mais très claires dans leurs conclusions : « la vente à découvert de titres israéliens à la bourse de Tel Aviv a augmenté de façon spectaculaire » et rapporté des millions de dollars à leurs auteurs.
Une vente à découvert consiste à parier sur la baisse d’un titre. Mode d’emploi : vous êtes investisseur, ou plutôt spéculateur. Vous empruntez une action, sur un marché spécifique qui s’appelle le marché des titres en pensions. Vous vendez cette action, puis vous attendez la catastrophe qui va faire dévisser sa cotation. Vous la rachetez alors à bas prix et vous empochez la différence.
Un précédent troublant au printemps
Dans cette fameuse période qui a précédé le 7 octobre, ce type de vente à la Bourse de Tel Aviv a largement dépassé tout ce qu’on a pu observer lors de fièvres boursières majeures : crise financière de 2008, guerre Israël-Hamas de 2014, pandémie de Covid.
Encore plus troublant, un emballement similaire des ventes à découvert a eu lieu le 3 avril dernier, deux jours avant Pessah, la Pâque juive, date initialement prévue par le Hamas pour lancer son attaque selon une enquête relayée par le journal Times of Israël le 26 novembre.
Enquête en cours de l’autorité boursière israélienne
Certes, les deux universitaires américains ne fournissent pas la preuve que le Hamas s’est enrichi. Robert Jackson et Joshua Mits font état d’une simple probabilité. La Bourse de Tel Aviv est d’ailleurs formelle : ses protocoles de lutte contre le blanchiment d’argent excluent qu’une organisation terroriste puisse spéculer chez elle. Toutefois l’autorité boursière israélienne mène une enquête active, car les spéculateurs savaient que quelque chose allait se passer en Israël qui allait faire chuter les valeurs boursières. Et ceux qui le savaient le mieux, ce sont les auteurs du massacre. Mais une enquête du New York Times a révélé le 30 novembre que l’état-major israélien était informé du projet d’attaque, un an avant qu’elle soit perpétrée. Rien n’est donc totalement exclu.
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Attaque du Hamas le 7 octobre : Israël savait
Les objectifs de guerre affichés par le cabinet de guerre israélien – notamment la destruction des capacités gouvernementales et militaires du Hamas – manquent de réalisme, et se heurtent au coût humain exorbitant pour les habitants gazaouis. Aucune des options envisagées à ce stade pour une sortie de guerre ne parvient à démentir l’illusion d’une solution militaire à Gaza.
https://www.frstrategie.org/…/illusion-une-solution…
Mais que recherchent vraiment les colonialistes ? Ceux-là mêmes qui ont « négligé » les alertes précédant le 7 octobre, dégarni la frontière et retardé les secours ?
L’illusion d’une solution militaire à Gaza | Fondation pour la Recherche Stratégique
On commence à en savoir plus…
Ces soldates israéliennes qui ont alerté sur l’attaque du 7 octobre et ont été ignorées
D’une certaine façon, Shir et ses collègues ne sont pas surprises de l’attitude des autorités. Depuis leur service militaire, elles disent s’être habituées au fait qu’elles “ne comptent pas”. De même qu’aucune attention n’a été accordée à leurs avertissements répétés avant l’infiltration du Hamas, le Samedi noir. Des avertissements auxquels Tsahal, leur semble-t-il, est restée sourde.
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Du Haut-Karabakh à Gaza…
Mais aussi : l’exemple du peuple irakien abandonné aux bouchers par « la communauté internationale » (et surtout l’administration Obama) semble avoir fortement inspiré les bouchers israéliens.
Vu d’Israël. Le “nettoyage ethnique” dans le Haut-Karabakh marqué par l’empreinte d’Israël
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30 nov., attentat à Jérusalem : l’homme qui a tué les assaillants est exécuté par des soldats fanatisés.
L’abrutissement et la violence aveugle sont consubstantiels à la colonisation. Le pays entier baigne dans une culture de la violence.
En Israël, la bavure d’un soldat de Tsahal symptomatique d’une culture de la violence
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6 décembre
Les otages négligés
DISCUSSIONS TENDUES ENTRE NÉTANYAHOU ET DES OTAGES LIBÉRÉS
Le Premier ministre israélien, qui a rencontré plusieurs otages libérés ainsi que leurs familles mardi, a fait face à de nombreuses critiques sur la politique menée par l’État hébreu dans la bande de Gaza. Plusieurs enregistrements ont été révélés par le site israélien ynetnews.com.
« Nous avions l’impression que personne ne faisait rien pour nous, a notamment regretté une ex-otage, dont le mari reste emprisonné à Gaza. La réalité est que j’étais dans une cachette qui a été bombardée et nous sommes devenus des réfugiés blessés. Sans compter qu’un hélicoptère nous a tiré dessus alors que nous étions transportés vers Gaza… Vous prétendez qu’il existe des renseignements, mais la réalité est que nous étions bombardés.«
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Génocide !
https://fr.euronews.com/video/2023/12/03/no-comment-quand-larmee-israelienne-pilonne-le-sud-de-gaza
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Se rappeler les vociférations de l’extrême-droite qui, maintenant, est au gouvernement
« Ben-Gurion aurait dû « finir le travail » et expulser les Arabes« , Bezalel Smotrich à la Knesset, en octobre 1921 :
Smotrich a été chahuté par plusieurs membres arabes de la Knesset et a rétorqué : « Je ne m’adresse pas à vous, antisionistes, partisans du terrorisme, ennemis », a-t-il dit. « Vous êtes ici par erreur, c’est une erreur que Ben-Gurion n’ait pas fini le travail et ne vous ait pas jeté dehors en 1948. »
https://fr.timesofisrael.com/smotrich-ben-gurion-aurait-du-finir-le-travail-et-expulser-les-arabes
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6 déc 2023
Effondrement humanitaire à Gaza : le chef de l’ONU en appelle au Conseil de sécurité
Pour la première fois depuis qu’il est à ce poste, le Secrétaire général de l’ONU a utilisé le 6 décembre l’article 99 de la charte des Nations Unies pour alerter les membres du Conseil de sécurité sur « un risque grave d’effondrement du système humanitaire » dans la bande de Gaza.
L’article 99, l’un des quatre qui définissent les fonctions du Secrétaire général, lui donne le pouvoir de « porter à l’attention du Conseil de sécurité toute question qui, à son avis, peut menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
António Guterres, dans une lettre ce jour, appelle les membres du Conseil de sécurité à faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire et réitère son appel à la déclaration d’un cessez-le-feu humanitaire. « C’est urgent », insiste le chef de l’ONU.
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Un triste jour dans l’histoire du Conseil de Sécurité
Véto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU
35ème veto de Washington à une résolution sur le dossier israélo-palestinien depuis 1970
La très stupide argumentation hallucinée de l’administration américaine :
“Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement semer les graines de la prochaine guerre”, a tenté de justifier le représentant des USA.
C’est exactement l’inverse ! Le soutien aux prédateurs génocidaires israéliens et leur approvisionnement massif en munitions aura les plus sinistres conséquences, localement et dans le monde entier.
L’obstruction américaine et l’abstention de la Grande-Bretagne illustrent les analyses de Moïse Saltiel sur l’utilité première du fortin israélien – principale base stratégique occidentale dans le Moyen-Orient pétrolifère – pour les intérêts pétroliers anglo-saxons…
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US accused of being complicit in Gaza ‘war crimes’ after vetoing UN resolution on ceasefire
https://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/us-gaza-un-ceasefire-vote-israel-b2461320.html
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Poursuite de la déliquescence
La « communauté internationale » (!) reste hébétée, stupide devant les fascismes qui enflent
Le droit international a succombé dans les gravats de Gaza
Depuis des années, Gaza est une prison à ciel ouvert. Avec plus de deux millions d’habitants, dont une proportion inégalée d’enfants, elle est maintenant une terre de gravats et de destruction et, dans ses ruines, gît le droit international humanitaire devenu métaphore de la déshumanisation du monde.
Immense recul dans le temps pour ce droit qui s’est érigé dans les douleurs, de secousse en secousse, à partir de la fin du XIXe siècle. Face à l’horreur des crimes de masse commis à l’occasion des grands conflits qui ont endeuillé l’Europe. Pourtant, ce droit international humanitaire, trop balbutiant jusqu’en 1945, a été impuissant à endiguer les crimes de masse commis au XXe, et au premier chef la Shoah et la mort par millions de civils.
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Palestine : la tactique de l’écocide pour le nettoyage ethnique
Dans le nord de l’enclave palestinienne, 35% des zones arables auraient été détruites, selon le centre satellitaire des Nations unies.
AVANT/APRES. Visualisez comment l’armée israélienne ravage les terres agricoles dans la bande de Gaza, aggravant l’insécurité alimentaire dans la région
Dans le nord de l’enclave palestinienne, 35% des zones arables auraient été détruites, selon le centre satellitaire des Nations unies.
https://www.hrw.org/fr/news/2023/12/05/gaza-images-satellite-montrant-des-champs-detruits
Un cauchemar sans fin :
Le combat des agricultrices de la bande de Gaza
Pour produire fraises, tomates et blé, elles affrontent les préjugés sexistes, mais aussi les changements climatiques, le manque de moyens financiers, la pénurie de terres cultivables… et les bombes.
https://lactualite.com/monde/le-combat-des-agricultrices-de-la-bande-de-gaza/
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L’irréparable à Gaza… et au-delà
La réponse du gouvernement israélien à l’attaque meurtrière et traumatisante du Hamas palestinien le 7 octobre 2023 continue sa montée aux extrêmes, plus de deux mois et demi après son début. Ce recours quasi-exclusif à la force armée plonge la population gazaouie dans un drame multidimensionnel qui, selon les témoignages des acteurs clés de l’humanitaire, n’a pas d’équivalent récent.
Face à l’irréparable, les États-Unis et la plupart des pays occidentaux continuent de soutenir la machine de guerre israélienne et contribuent à marginaliser les voix contestataires. Au risque d’entraîner des dynamiques irréparables, au Proche-Orient et ailleurs.
(…) C’est dans ce contexte qu’il convient de mesurer ce que subit la population de Gaza aujourd’hui. De fait, la première décision prise par le gouvernement israélien après l’attaque du 7 octobre a été d’implémenter un blocus total, de couper l’électricité et, pire dans la mesure où elle répond au besoin le plus élémentaire de la vie, l’eau. Dans le même temps, commencent des bombardements incessants. Des quartiers résidentiels entiers sont réduits en décombres, de nombreux sites religieux, tant musulmans que chrétiens sont frappés, ainsi que des écoles, des hôpitaux, des routes, et d’innombrables infrastructures civiles pourtant financées par des organismes internationaux ou des bailleurs de fonds. Plus de deux mois plus tard, les dommages humains et matériels sont incommensurables.
(…) Dans de nombreux pays, en tête desquels la France et l’Allemagne, les initiatives visant à empêcher les expressions de solidarité avec les Palestiniens se sont multipliées, à commencer par les interdictions de manifester, au prétexte que les manifestants troubleraient l’ordre public, feraient l’apologie du terrorisme ou encore commettraient des actes antisémites. A Londres, Paris ou New York de nombreuses interpellations ont été opérées par les forces de l’ordre, y compris, aux USA, à l’encontre de juifs mobilisés pour dénoncer la politique israélienne. Dans de nombreuses rédactions, des journalistes ont été mis sous pression afin d’éviter de donner la parole à des voix trop critiques, d’autres ont été mis à l’écart à l’instar de plusieurs journalistes de la BBC, voire renvoyés. Des chercheurs et des étudiants ont, un peu partout, été l’objet de campagnes d’intimidation et de disqualification, en une inquiétante atteinte à la liberté académique. Ceux qui étaient célébrés et soutenus pour leurs combats sont tout à coup mis à l’index en raison de leur simple soutien aux Palestiniens : ainsi la journaliste Zineb El Rhazoui se voit retirer en France le prix Simone Veil [1] ; Azza Soliman, militante des droits des femmes, voit son ONG égyptienne privée de financements allemands [2] ; dans la continuité d’une dynamique amorcée antérieurement en raison de son travail sur la Palestine, Adam Broomberg, photographe basé en Allemagne, se voit taxé d’antisémitisme alors même qu’il est juif.
La puissance et l’ubiquité de ces efforts pour contenir les voix dissonantes inquiètent fortement ceux qui en sont l’objet. Tout comme le dédain dans lequel tous les acteurs humanitaires ont été tenus, qu’il s’agisse d’organes onusiens tels que l’UNRWA, l’UNICEF ou le Haut-Commissariat aux droits de l’homme ou bien d’ONG pourtant respectées telles que Save the Children, Amnesty International, Médecins sans frontières, voire même le CICR. L’un des incidents les plus parlants est l’absence de toute expression de soutien à l’égard du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, fustigé par Israël pour avoir énoncé une lapalissade, à savoir que l’attaque du Hamas n’est pas survenue dans un vide. Certains vont jusqu’à démissionner, à l’instar de Craig Mokhiber, directeur au sein du Haut-Commissariat aux droits humains et qui, ayant recouvré sa liberté de parole, a pu dire toute la pression qui s’exerce sur ceux qui sont perçus comme critiques des politiques israéliennes. (…)
https://www.cetri.be/L-irreparable-a-Gaza-et-au-dela
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Les Chemises brunes d’Israël : Itamar Ben Gvir, l’ascension d’un fasciste israélien vers le pouvoir
(…) Dès les lendemains de son succès électoral, Ben Gvir et ses sbires ont conduit dans les rues de Jérusalem menant à la Vieille Ville arabe de véritables ratonnades, sous les yeux d’une police complice. À Hébron, le 19 novembre, des centaines de ses adeptes participant à une procession religieuse réunissant 30 000 colons se sont déchaînés, saccageant les appartements de Palestiniens, brutalisant leurs occupants sous les yeux de soldats israéliens passifs — dont certains se mêlaient même avec fureur aux brutalités. Ne pensez pas que la troupe de Ben Gvir soit composée des seuls « casseurs » de bas étage. Certes, ils y sont nombreux, issus de colonies ou de bourgades déshéritées où domine la précarité. Mais on trouve aussi parmi eux nombre de rejetons de la bonne société de Tel-Aviv et des jeunes « craignant Dieu » yérosolomites, tous mobilisés au cri de « mort aux Arabes ». Parmi les élus de Puissance juive entrés au Parlement, on trouve aussi un général de réserve… Comme Arturo Ui, le chef des malfaiteurs est désormais protégé par ceux qui font la loi5. Mieux : en Israël, il est lui-même devenu chef de la police.
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La longue dérive d’Israël
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La longue histoire d’Israël contre l’ONU
Israël est paradoxalement un Etat créé par une décision de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui n’a cessé depuis sa fondation, en 1948, de contester la primauté des Nations unies. Mais l’histoire des relations entre Israël et l’ONU a beau avoir été émaillée de crises, c’est une provocation inédite à laquelle s’est livré, le 30 octobre à New York, l’ambassadeur israélien auprès des Nations unies. Gilad Erdan, ancien ministre du Likoud et fidèle du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a en effet arboré l’étoile jaune dont les nazis stigmatisaient les juifs comme un « symbole de fierté » face aux critiques de l’ONU à l’encontre de la campagne israélienne sur Gaza.
Cette accusation à peine voilée d’antisémitisme participait d’une escalade verbale à l’encontre des Nations unies et d’Antonio Guterres, son secrétaire général, qualifié de « danger pour la paix mondiale » et de « soutien à l’organisation terroriste Hamas », le 6 décembre, par Eli Cohen, le chef de la diplomatie israélienne. En outre, les bombardements israéliens sur Gaza ont déjà tué 134 employés locaux de l’ONU au 15 décembre, un bilan sans aucun précédent.
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Comme d’habitude, la censure indispensable à l’impérialisme :
Guerre Israël-Hamas : des défenseurs arabes des droits humains sanctionnés par leurs bailleurs occidentaux
L’avocate égyptienne Azza Soliman a pu compter,depuis une dizaine d’années, sur l’appui de l’Allemagne : un soutien financier aux activités du Centre pour l’assistance légale aux femmes égyptiennes (Cewla) qu’elle a fondé, un soutien politique lorsqu’elle a été victime de la répression au Caire, comme d’autres figures de la société civile. Mais cette relation de confiance s’est brisée dans le fracas de la guerre à Gaza.
En novembre, Azza Soliman a appris que l’Allemagne retirait ses fonds destinés à un projet de prise en charge de femmes victimes de trafic humain, après qu’elle a signé, avec plus de 200 organisations arabes, un texte dénonçant « le génocide contre la population palestinienne de la bande de Gaza » et appelant à des sanctions contre Israël, « Etat occupant et d’apartheid ».
Toujours la censure vitale au maintien du système impérialiste
Zineb El Rhazoui répond à Valérie Pécresse sur le prix Simone Veil que la présidente de région lui a retiré
La présidente de la région Île-de-France a retiré le prix Simone Veil à l’ancienne journaliste pour ses prises de position dénonçant les agissements d’Israël à Gaza.
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26 décembre 23
Un génocide planifié sous protection américaine
This is an area in Gaza where, for weeks, civilians fled to find safety.
These are 2,000-pound bombs, one of the most destructive munitions in Western military arsenals. When a 2,000-pound bomb detonates, it unleashes a blast wave and metal fragments thousands of feet in every direction.
Sometimes, 2,000-pound bombs leave giant craters in the earth, like this strike in south Gaza in November.
Israel claims it’s taking extraordinary measures to protect civilians. But (…) Israel used these munitions in the area it designated safe for civilians at least 200 times.
Israël a bombardé lourdement la zone qu’il désignait comme “sûre” pour les Gazaouis
Une enquête du “New York Times”, basée sur des images satellite, montre que le sud de la bande de Gaza a été régulièrement visé par des bombes très puissantes. Et ce alors qu’Israël avait demandé aux civils de s’y rendre.
https://www.nytimes.com/2023/12/21/world/middleeast/israel-gaza-bomb-investigation.html
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Génocide dans la bande de Gaza : l’Afrique du Sud porte plainte contre Israël auprès de la Cour Pénale Internationale
Dans sa logique du mépris vis-à-vis de l’ONU et des règles internationales, Israël n’est pas membre de la CPI. Netanyahou a même qualifié d’antisémite l’ouverture d’une enquête, par la Cour, sur les crimes de guerre de l’armée d’occupation en 2014.
https://www.youtube.com/watch?v=yIzAXJ0a6R0
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Le numéro deux du Hamas tué près de Beyrouth dans une frappe attribuée à Israël
Exilé depuis plusieurs années au Liban, Saleh Al-Arouri est mort mardi dans une attaque de drone qui aurait été menée par l’État hébreu en périphérie de la capitale libanaise, selon des sources sécuritaires libanaises et palestiniennes. Sans évoquer directement la frappe qui a tué le dirigeant du Hamas, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a affirmé dans la soirée que Tsahal était prêt à faire face à “tout scénario” (…)
https://www.courrierinternational.com/reveil/2024-01-03?xtor=EREC-25-[nl_reveil]#article-2
Le pouvoir extrémiste israélien s’emploie à envenimer la situation pour pouvoir se maintenir. C’est la suite logique de l’engrenage conflictuel que dénonçait Moïse Saltiel en 1996 :
Le 29 mai 1996 eurent lieu en Israël des élections qui transférèrent le pouvoir des travaillistes au Likoud et à ses partenaires religieux.
Le nouveau Premier ministre Netanyaou a défini la politique qu’il entendait mener par trois non et un oui :
non au retour du Golan à la Syrie,
non à l’établissement d’un État palestinien en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza,
non à Jérusalem-Est comme capitale de cet État,
oui à l’élargissement des implantations juives en Cisjordanie.
https://planetaryecology.com/prelude-a-lheure-de-verite/
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Les totalitaires israéliens dévoilent le véritable but de la guerre
« Les Etats-Unis rejettent les récentes déclarations des ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir prônant la relocalisation des Palestiniens en dehors de Gaza », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, qualifiant ces propos d’« irresponsables ».
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C’est désormais évident
Israël utilise l’attaque du Hamas du 7 octobre comme prétexte pour réaliser son « ambition de longue date » de chasser les Palestiniens de la bande de Gaza :
Dutch Palestinian policy analyst Mouin Rabbani says Israel is using the Hamas attack of October 7 as a pretext to carry out its “long-standing ambition” to push Palestinians out of the Gaza Strip. He notes Israeli officials started proposing mass displacement of civilians to Egypt and other countries almost immediately after fighting began, and that this reflects Zionist policy since even before the founding of the state of Israel. “Ethnic cleansing, or what Zionists would call transfer, is intrinsic to Zionist and later Israeli policy towards the Palestinians from the very outset,” says Rabbani, co-editor of Jadaliyya and host of the Connections podcast. His latest piece for Mondoweiss is headlined “The long history of Zionist proposals to ethnically cleanse the Gaza Strip.
https://www.youtube.com/watch?v=6jR6qN64_KQ
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Crime contre l’humanité : de plus en plus clair
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken poursuit sa tournée au Moyen-Orient. Il sera jeudi 11 janvier au Caire. Pour y parler notamment de l’après-Hamas à Gaza. Le déplacement des habitants de Gaza devient de plus en plus clairement une stratégie d’Israël.
Ce serait une nouvelle Naqba, le déplacement forcé de quelque 700.000 Palestiniens à la création de l’Etat d’Israël en 1948. Jusqu’ici on présentait ce projet comme le plan des durs du régime israélien.
On pense aux deux ministres d’extrême-droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir. Tous deux souhaitent le retour des colons juifs à Gaza près de 20 ans après leur retrait, et pensent qu’Israël doit pousser les populations de Gaza à quitter l’enclave pour d’autres pays.
Mais des ministres réputés plus modérés tiennent à peu près ce langage. Gila Gamliel, chargée du Renseignement et membre du Likoud le parti de Netanyahu, affirme que « la migration volontaire est le meilleur programme, le plus réaliste », pour l’après-guerre à Gaza (…)
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Le coût de la guerre d’éradication de la vie à Gaza
The projected emissions from the first 60 days of the Israel-Gaza war were greater than the annual emissions of 20 individual countries and territories.
If we include war infrastructure built by both Israel and Hamas, including the Hamas’ tunnel network and Israel’s protective fence or ‘Iron Wall,’ the total emissions increase to more than over 33 individual countries and territories.
The carbon costs of reconstructing Gaza are enormous. Rebuilding Gaza will entail total annual emissions figure higher then over 130 countries, putting on them par with that of New Zealand.
Un instantané des émissions de gaz à effet de serre du conflit Israël-Gaza
https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=4684768
La guerre d’extermination menée à Gaza est aussi une catastrophe écologique
Rappel :
Il faudra aussi faire les comptes environnementaux. Dans l’hypothèse où les plus de deux millions d’habitants de la bande de Gaza y restent bloqués, sans espoir de trouver refuge dans un pays voisin (l’Egypte et la Jordanie refusent toujours cette possibilité), ils devront tenter de survivre dans un environnement dévasté, en proie à une crise environnementale majeure.
Et même si des aides humanitaires massives permettent de réduire les souffrances de la population civile, il faudra du temps, alors que l’hiver approche, pour mettre en place des structures efficaces à même de soigner, nourrir et loger les habitants, pour réduire les pollutions de l’air et des sols, ainsi que les contaminations des terrains aquifères, pour évacuer des monceaux de débris et d’innombrables cadavres d’animaux etc. (…)
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Obstruction israélienne à l’aide aux victimes
« Seules 24% (7 sur 29) des missions prévues pour livrer de la nourriture, des médicaments, de l’eau et d’autres fournitures vitales sont arrivées à destination au nord de Gaza », a détaillé le bureau onusien.
La plupart des refus concernaient la livraison de carburant et de médicaments. Les autorités israéliennes ont refusé l’accès à environ 95% (18 sur 19) des missions prévoyant l’acheminement de carburant et de médicaments vers des réservoirs d’eau, des puits et des établissements de santé dans le nord de Gaza.
En janvier, le nombre de refus d’accès opposés par les autorités israéliennes a fortement augmenté, ce qui a empêché l’acheminement de l’aide humanitaire. « Le déplacement des missions humanitaires dans les zones où se déroulent des opérations militaires actives est coordonné de manière transparente avec les différentes parties au conflit afin de garantir un passage en toute sécurité », a ajouté l’OCHA.
Parmi les missions qui n’ont pas pu avoir lieu, cinq étaient prévues à la pharmacie centrale, quatre autres au centre de santé de Jabalia. Huit missions prévues à quatre réservoirs critiques et aux pompes à eau et à eaux usées ont été également refusées.
Or le manque de combustible pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène augmente les risques sanitaires et environnementaux. De plus, le manque de médicaments a affaibli le fonctionnement des six hôpitaux partiellement opérationnels.
https://news.un.org/fr/story/2024/01/1142372
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18 janv. 24 – L’ONU lance un appel pour un meilleur accès à Gaza. La famine touche plusieurs endroits de la ville selon les agences humanitaires et la situation s’aggrave à mesure que l’hiver s’installe et que le conflit s’enlise.
Les bombardements continus d’Israël ont forcé des milliers de personnes à fuir – sans abris plusieurs sont contraints de vivre sur le bord des routes sans accès à la nourriture, ou très peu. Les agences de l’ONU tirent la sonnette d’alarme pour une rapide sécurisation des voies d’accès à Gaza.
« Il y a des gens qui meurent de faim dans les régions et nous ne sommes pas en mesure de leur donner de la nourriture . Les besoins augmentent très rapidement nous sommes dépassés. Nous devons apporter plus de fournitures. nous avons besoin d’un accès sûr pour atteindre les gens partout à Gaza, pas seulement ceux qui sont près des frontières a expliqué Samer Abdeljaber, Directeur régional du PAM pour la Palestine.
Environ 300.000 personnes vivent encore au milieu des ruines, alors que les combats se poursuivent. Depuis le début du mois de janvier, selon l’ONU, moins d’un quart des convois d’aide ont pu atteindre leur destination dans le nord de la bande de Gaza parce que les autorités israéliennes leur refusaient l’accès pour des raisons de sécurité.
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Le 26 janvier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné la prise de mesures conservatoires dans le cadre de l’affaire portée par l’Afrique du Sud sur la base d’allégations qu’Israël est en train de violer la Convention sur le génocide
La Cour a indiqué des « mesures conservatoires » (mesures provisoires contraignantes) qui exigent notamment qu’Israël empêche tout acte de génocide contre les Palestiniens à Gaza, permette la fourniture de services de base et d’assistance humanitaire, et empêche et punisse l’incitation à commettre un génocide.
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Des milliers de personnes à Tel-Aviv pour réclamer le départ de Netanyahu
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi à Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza et réclamer le départ du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé notamment de poursuivre la guerre pour rester au pouvoir.
Les manifestants ont défilé sur la place Habima, pour certains munis de pancartes fustigeant Benjamin Netanyahu avec des slogans tels que « le visage du mal » et réclamant des « élections maintenant« .
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Mais les fascistes exultent :
En Israël, la menace ultranationaliste
« Si nous agissons de manière stratégiquement correcte et encourageons l’émigration, et que nous nous retrouvons avec 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non pas 2 millions, tout le discours du jour d’après-guerre sera complètement différent. » Pas d’agenda caché ou de plan secret pour le ministre israélien de l’Economie et leader de l’extrême droite. Début janvier, Bezalel Smotrich prônait ouvertement sur les ondes de la radio de l’armée l’exil de près de 2 millions de Palestiniens. Plus de trois mois après les attaques du Hamas contre les localités du sud d’Israël et tandis que les opérations israéliennes ravagent le territoire gazaoui, provoquant la mort de quelque 25 000 Palestiniens selon le Hamas, les extrémistes de droite occupent une place plus importante que jamaisdans le panorama politico-médiatique israélien.
https://www.nouvelobs.com/monde/20240126.OBS83730/en-israel-la-menace-ultranationaliste.html
Israël aux mains des suprémacistes
Des ministres israéliens, dont celui de la Sécurité nationale, ont participé dimanche à un meeting qui prône la réinstallation des Israéliens dans l’enclave palestinienne et le départ « volontaire » des Gazaouis.
En Israël, des ministres dansent et appellent à recoloniser la bande de Gaza
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Au contraire d’observer les avertissements de la Cour de Justice Internationale, Israël et ses soutiens s’ingénient à accroître la catastrophe
L’aide humanitaire entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé. « Les Palestiniens à Gaza sont en catastrophe massive », a mis en garde le directeur du programme des urgences sanitaires de l’OMS.
(…) au moment où d’importants pays donateurs ont annoncé la suspension de leur aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa)…
« C’est une population qui meurt de faim. C’est une population qui est poussée au bord du gouffre », a déclaré le directeur du programme des urgences sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan, lors d’une conférence de presse à Genève. « Les Palestiniens à Gaza sont en catastrophe massive… Si vous demandez si la catastrophe peut s’aggraver, oui absolument », a-t-il ajouté.
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Désastre sanitaire à l’hôpital
Raphaël Pitti, médecin anesthésiste-réanimateur, revient d’une mission humanitaire dans la bande de Gaza
À l’extrême Sud de Gaza, hormis l’Hôpital européen, seuls trois hôpitaux sont encore en état de fonctionnement. A l’intérieur, s’y sont réfugiés plus de 6 000 personnes. L’hôpital européen de Gaza qui avait une capacité de 400 lits, en a aujourd’hui 900. Entre deux vagues de Palestiniens blessés par les bombardements, les conditions d’hygiène catastrophiques causent de nouvelles maladies liées au froid, au manque d’eau, de sanitaires, de nourriture.
Dans le sud de la bande de Gaza où se retrouvent aujourd’hui 1.3 millions de déplacés, la Croix-Rouge internationale craint de devoir déclarer prochainement l’ordre d’évacuer la zone.
Alors que 27000 gazaouis ont été tués dans l’enclave palestinienne et que l’ONU tire le signal d’alarme face à la malnutrition en cours qui pourrait se transformer en famine, Raphaël Pitti dit aussi son impuissance face à cette aide humanitaire qui ne passe pas, bloquée par aux postes de contrôle d’Israël. Le Croissant-Rouge stocke l’aide humanitaire près de Rafah. Mais le passage des produits et du matériel est très aléatoire et ce, malgré une résolution du Conseil de sécurité adoptée en décembre 2023 appelant à une intensification des livraisons.
A leur retour de mission, les médecins français témoignent de «morts injustifiées et illégitimes».
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Les visages du massacre dans la bande de Gaza
L’offensive israélienne dans l’enclave palestinienne, censée punir le Hamas pour l’attaque du 7 octobre 2023, a fait plus de 28 000 morts, en quatre mois, dont 70 % de femmes et d’enfants. « Le Monde » retrace le parcours de neuf de ces victimes, âgées de 3 à 70 ans.
Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.
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Crimes de guerre sur crimes de guerre : Israël dans une spirale mortifère
La petite fille était la dernière survivante d’une attaque qui a tué plusieurs membres de sa famille qui tentaient de fuir en voiture les combats. Prise entre les tirs israéliens, elle avait joint les secours par téléphone, parlant avec eux pendant plusieurs heures avant que le contact soit rompu. Son corps sans vie a été retrouvé douze jours plus tard avec les corps des secouristes venus à son secours.
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USA : jusqu’au bout de l’immonde
Après avoir mis le feu à toute la région avec les Guerres du Golfe, après avoir épargné la dictature syrienne et permis le sursaut de Poutine et des ayatollahs, après avoir béni l’occupation de la Palestine…
Cessez-le feu à Gaza : nouveau veto américain à l’ONU
Les États-Unis ont mis leur veto, mardi 20 février, à un projet de résolution présenté par l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, réclamant un “cessez-le-feu immédiat” à Gaza. C’est la troisième résolution sur le sujet torpillée par les États-Unis.
Réveil Courrier du 21 février 2024 | Courrier international
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« L’armée la plus morale du monde » bombarde la foule réfugiée à Rafah : encore plus de morts et de blessés
Nouvelles frappes israéliennes sur Rafah, pourparlers pour une trêve à Gaza
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La fierté de « raser un pays et sa population »
« Je n’ai pas été surpris que cela émerge du traumatisme du 7 octobre, commente le militant israélien contre l’occupation aujourd’hui installé en Allemagne Nimrod Flaschenberg. Il y a eu un processus rapide de légitimation de l’agressivité et du racisme. C’est ce qui a causé cette atmosphère et a permis aux artistes et aux politiciens de s’exprimer librement dans un langage génocidaire ».
Cette plongée dans la guerre représentée par les guerriers eux-mêmes met à nu ce que le professeur en sociologie politique Yagil Levy nomme la « déshumanisation par mépris » – soit la déshumanisation « passive » par mépris qui s’est installée chez une grande partie de la société israélienne, parallèlement au modèle de déshumanisation « active » vis-à-vis de l’ennemi à éradiquer.
https://www.politis.fr/articles/2024/02/gaza-une-moins-que-rien/?fbclid=IwAR2AeZZQagoWGD4EZ2h0aDoDRZKoF2COV30oaRadjhml-U-UygeUgtOqJ0Y
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Plus d’enfants ont été tués dans la bande de Gaza « en quatre mois » qu’en quatre ans de guerre dans le monde entier
Selon les chiffres du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, plus de 12 300 enfants sont morts sur le territoire palestinien entre octobre et la fin du mois de février.
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États-Unis : le chef des sénateurs démocrates appelle au départ de Nétanyahou
Le discours du démocrate – le plus haut responsable de confession juive aux États-Unis – “est la critique la plus virulente d’un responsable américain à l’égard du Premier ministre israélien” depuis le début de la guerre entre l’État hébreu et le Hamas, le 7 octobre dernier, note The Jerusalem Post.
Jusqu’à présent, “les dirigeants de Washington avaient évité de critiquer directement l’approche de M. Nétanyahou dans le conflit à Gaza”, renchérit la BBC. Les propos de M. Schumer constituent donc “une sérieuse escalade dans les critiques américaines à l’égard du gouvernement israélien”.
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25 mars 2024
Cesser-le-feu voté à l’ONU
Après des mois de « silence assourdissant », le Conseil de sécurité de l’ONU a enfin exigé lundi un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, un appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis
La résolution, adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et une abstention, « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » –qui a déjà commencé il y a deux semaines–, devant « mener à un cessez-le-feu durable », et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».
L’abstention est celle des USA, toujours velléitaires, toujours tenus par la culotte par les fascistes sionistes qui ont réussi à ruiner l’image d’Israël !
Comme à son habitude, Israël conchie la décision de l’ONU et l’ordre international
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avril 24
L’armée israélienne massacre les humanitaires pour mieux anéantir la population
Mort de sept humanitaires dans une frappe à Gaza: le président israélien présente ses excuses
Le président d’Israël Isaac Herzog a présenté mardi soir ses excuses après la mort, dans la bande de Gaza assiégée et menacée par la famine, de sept collaborateurs de l’ONG humanitaire World Central Kitchen dans une frappe israélienne « non intentionnelle ».
Les victimes étaient « originaires d’Australie, de Pologne, du Royaume-Uni, (et comprenaient aussi) un citoyen ayant la double nationalité américaine et canadienne et une personne palestinienne », selon l’ONG.
Depuis le début de la guerre, WCK a participé aux opérations humanitaires en fournissant des repas dans le territoire palestinien, où la majorité des quelque 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine selon l’ONU. Elle a aidé à l’envoi d’un premier bateau d’aide depuis Chypre via un couloir maritime vers Gaza mi-mars.
François Corty, vice-président de Médecins du monde, y voit « un message envoyé par l’armée israélienne, y compris aux Européens et aux Américains, qui au travers d’une aide étatique, essaient de limiter la catastrophe ». L’armée israélienne parle elle d’un « incident tragique ». Mais pour l’humanitaire, « c’est une organisation qui subit de plein fouet des bombardements aveugles et qui va devoir arrêter ses opérations (…) C’est un acteur de moins, et il n’y en a pas beaucoup, qui peuvent intervenir dans Gaza « , rappelle-t-il.
Cette ONG, qui « intervient dans la distribution de nourriture », avait été « mise en avant comme un acteur qui allait opérationnaliser les propositions de corridor maritime américaine et européenne », ajoute Jean-François Corty. L’ONG « était censée utiliser la nourriture des bateaux qui commencent à arriver pour une distribution dans Gaza ». Il rappelle le contexte, dans lequel « 300 000 à 500 000 personnes sont dans une situation de quasi famine dans le centre de la bande de Gaza ».
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Israël interdit l’accès à l’ONU et mitraille les ONG
Pendant ce temps, les USA poursuivent leurs livraisons d’armes (pas à l’Ukraine !)
La situation se tend un peu plus autour de l’aide humanitaire à Gaza. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé, par la voix de son chef, être désormais formellement interdite par Israël de toute livraison dans le nord de l’enclave palestinienne.
« En dépit de la tragédie qui se déroule sous nos yeux, les autorités israéliennes ont informé l’ONU du fait qu’elles n’approuveraient plus de convois alimentaires de l’Unrwa dans le Nord » du territoire, a annoncé dimanche 24 mars Philippe Lazzarini sur X, soulignant que l’agence reste « la principale ligne de vie pour les réfugiés palestiniens ».
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Guerre à Gaza : “C’est à devenir fou !” déplore un réserviste israélien
J’ai vu des Palestiniens être emmenés dans le coffre d’un Hummer et des militaires israéliens les battre quasi à mort. J’ai vu des soldats déverser leur rage sur des biens palestiniens et des Palestiniens eux-mêmes, sans aucune raison. Et, en silence, je me suis demandé : “Bordel, qu’est-ce que je fous ici ? Pourquoi je ne me révolte pas contre ça ?”
“Ça”, c’est une violence d’une telle évidence et d’une telle férocité que vous n’avez aucune capacité à résister à l’implosion de vos valeurs. Dans cette violence effrénée, totalement et uniquement motivée par la vengeance, un commandant de brigade était aux premières loges. Ce type, surnommé “Brigade TikTok”, nous a tous mis en danger, sans aucune nécessité opérationnelle. Quant au passe-temps de son lieutenant, c’était d’entrer dans les maisons palestiniennes, et d’y mettre le feu ou de les faire exploser. Juste pour le plaisir.
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mai 24
2 mai 2024, plus d’un mois après le vote du cessez-le-feu à l’ONU
Le chirurgien palestinien Adnan Bursh est mort en captivité
https://www.france-palestine.org/Le-chirurgien-palestinien-Adnan-Bursh-est-mort-en-captivite
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Israël menace Rafah et glisse vers le crime de masse
Les Nations unies évoquent le chiffre de 100 000 personnes ayant déjà fui l’agglomération située au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, où un million de Palestiniens se sont réfugiés depuis le début de la guerre.
The Israeli army has launched the latest exodus of Gaza residents, who are forced to choose between the ruins of Khan Yunis and a coastal strip without water and sewage infrastructure
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7 mois de guerre totale, au moins 35 000 tués…
Le colonialisme israélien toujours plus près de la solution finale au « problème palestinien«
De la Nakba de 1948 — où des milliers de Palestiniens ont été forcés à l’exil — à la « complicité criminelle » des États-Unis envers Israël, retour sur les origines du 7 octobre.
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Le terrorisme d’Israël
Le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, demande l’émission de mandats d’arrêt contre trois officiels du Hamas et contre Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant, respectivement premier ministre et ministre de la Défense israéliens (…)
(…) le Hamas est une organisation terroriste et le gouvernement israélien, sans être étiqueté comme « terroriste » par la novlangue des capitales occidentales, terrorise la population civile palestinienne à l’intérieur de ses frontières et à l’extérieur de celles-ci, à Gaza, en Cisjordanie, mais aussi au Liban et ailleurs dans le monde, et ce, depuis 1948.
Alors, que faut-il pour être reconnu coupable de crimes contre l’humanité? Que faut-il pour être reconnu en tant que terroriste?
(…) On ne verra probablement jamais le sionisme jugé au tribunal de La Haye, mais pour revenir à l’analyse de Noura Erakat, la demande de mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et Yoav Gallant pourrait être le début d’un processus de décolonisation de nos institutions juridiques internationales.
Pour y arriver, il faudra d’abord apprendre à nos élu·es que personne, ni aucun État n’est au-dessus de la loi. Il n’y a pas de hiérarchie des victimes ni de crimes contre l’humanité.
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Jean-Pierre Filiu – Comment la Palestine fut perdue – Et pourquoi Israël n’a pas gagné
Si vous estimez connaître assez du conflit israélo-palestinien pour en nourrir des opinions définitives, mieux vaut ne pas ouvrir ce livre. Vous risqueriez d’y apprendre que le sionisme fut très longtemps chrétien avant que d’être juif. Et que l’évangélisme anglo-saxon explique beaucoup plus qu’un fantasmatique « lobby juif » le soutien déterminant de la Grande-Bretagne, puis des Etats-Unis à la colonisation de la Palestine. Vous pourriez aussi découvrir que la soi-disant « solidarité arabe » avec la Palestine a justifié les rivalités entre régimes pour accaparer cette cause symbolique, quitte à massacrer les Palestiniens qui résistaient à de telles manœuvres. Ou que la dynamique factionnelle a, dès l’origine, miné et affaibli le nationalisme palestinien, culminant avec la polarisation actuelle entre le Fatah de Ramallah et le Hamas de Gaza.
La persistance de l’injustice faite au peuple palestinien n’a pas peu contribué à l’ensauvagement du monde actuel, à la militarisation des relations internationales et au naufrage de l’ONU, paralysée par Washington au profit d’Israël durant des décennies, bien avant de l’être par Moscou sur la Syrie, puis sur l’Ukraine. L’illusion qu’un tel déni pouvait perdurer indéfiniment a volé en éclat dans l’horreur de la confrontation actuelle, d’autant plus tragique qu’aucune solution militaire ne peut être apportée au défi de deux peuples vivant ensemble sur la même terre. Comprendre comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n’a pourtant pas gagné, participe dès lors d’une réflexion ouverte sur l’impératif d’une paix enfin durable au Moyen-Orient et, donc, sur le devenir de ce nouveau millénaire. (…)
(…) Les massacres, les tueries (…) ont aussi pour fonction de suspendre l’entendement, qu’on ne puisse plus penser, qu’on ne puisse plus concevoir, qu’on n’ait plus de mots. Tous les gens de l’ONU disent que l’on a plus de mots (…)
https://www.youtube.com/watch?v=N5ZX9q-DEso
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Israël a réinventé les camps de l’horreur
Les informations filtrent enfin
« C’est peut-être pire que Guantanamo » : des prisonniers palestiniens « nus, les yeux bandés et torturés » par Israël dans le désert du Néguev
Après les attaques du 7 octobre, Israël a ouvert un centre de détention dans le désert du Néguev. Les témoignages dénonçant les conditions de détentions et les traitements inhumains se multiplient. Des médecins israéliens témoignent de l’horreur dans la presse française dont France 24 et France Info. Des associations de défense des droits de l’Homme ont déposé un recours devant la justice pour faire fermer la prison militaire de Sdei Teiman.
25 juin 24
Des journalistes et les infrastructures de presse ciblés par l’armée israélienne
Le consortium de médias Forbidden Stories, dont la rédaction internationale de Radio France, a mené l’enquête « The Gaza Project » en documentant la façon dont les journalistes ont été tués, blessés ou menacés depuis le 7 octobre 2023. Elle s’appuie sur des photos et vidéos, des analyses sonores et images satellites de Gaza.
À la date du 11 juin, plus de 100 journalistes ont été tués après huit mois de guerre d’après le Comité pour la protection des journalistes basé aux États-Unis. Il n’y a jamais eu autant de journalistes tués dans un conflit depuis le premier recensement de l’association en 1992. Cinquante journalistes de 13 organisations – parmi lesquelles Radio France, Le Monde, The Guardian ou Der Spiegel – ont enquêté pendant quatre mois sur le sort des journalistes dans cette guerre. Malgré les restrictions d’accès imposées par l’armée israélienne aux journalistes internationaux dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
19 juillet 24
La CIJ déclare que l’occupation des territoires palestiniens par Israël viole le droit international
La Cour estime également que « l’État d’Israël est dans l’obligation de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, et d’évacuer tous les colons du Territoire palestinien occupé » et que « l’État d’Israël a l’obligation de réparer le préjudice causé à toutes les personnes physiques ou morales concernées dans le Territoire palestinien occupé ».
Les juges de la CIJ ont aussi conclu que « tous les États sont dans l’obligation de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ».
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« C’était comme un jeu vidéo », les témoignages terrifiants de soldats israéliens démobilisés
Le journal Siha Mekomit dévoile des témoignages de soldats israéliens démobilisés qui témoignent d’exécutions sommaires, de tirs à l’aveugle et de l’absence quasi complète de règles d’engagement au combat dans l’armée israélienne.
(…) Des récits, qui viennent notamment corroborer les images diffusées le mois dernier par Al-Jazeera montrant ce qui ressemble à des exécutions sommaires. Le journaliste décrit des Palestiniens circulant sur une plage de l’enclave, dans une zone censée être sûre pour les civils, entre zones de combat : des hommes qui semblent ne pas être armés, lèvent les mains en l’air, ne présentent pas de risque apparent et sont abattus par des soldats israéliens.
Dans les témoignages recueillis par Siha Mekomit, on retrouve ces exécutions de civils palestiniens. D’abord parce qu’il semble intégré que, comme explique l’un d’entre eux, « tout homme âgé de 16 à 50 ans est soupçonné d’être un terroriste », car “il est difficile de distinguer les civils des miliciens du Hamas”. Un terroriste peut tout à fait se promener sans arme…
Ensuite, il y a ce qu’ils résument par l’expression “je m’emmerde, alors je tire” : les officiers, raconte un soldat, incitent à se défouler quand tout est calme en tirant à l’aveugle. “J’ai moi-même tiré dans tous les sens et sans raison aucune dans la mer, sur des trottoirs, contre des immeubles abandonnés et sur des Palestiniens présents au mauvais moment et au mauvais endroit”, explique-t-il.
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Coup de force de l’extrême droite dans une base militaire du Néguev
Les fascistes hors de contrôle
Une foule, emmenée par des élus et des ministres ultranationalistes, a fait irruption dans la base de Sde Teiman, dans le Néguev, pour protester contre l’arrestation de neuf réservistes, soupçonnés d’avoir violé un détenu palestinien.
L’affaire rassemble les maux qui minent Israël : d’une part l’effondrement moral du débat public, patent depuis le début de la guerre à Gaza, et d’autre part, la faiblesse des institutions face à des groupes fascistes soutenus par une part du gouvernement, qui exigent de faire primer la violence sur toute prétention au droit, pourvu qu’elle soit exercée par des juifs. Lundi 29 juillet, au moment où le gouvernement envisageait une opération d’envergure au Liban, une foule, parmi laquelle se trouvaient un parlementaire et un ministre, a envahi la base militaire de Sde Teiman, dans le désert du Néguev (sud), accaparant l’attention du pays et celle de l’état-major et du gouvernement.
Quelques heures plus tôt, la police militaire avait débarqué dans cette base, qui fait fonction de « centre de tri » des détenus gazaouis, pour y arrêter neuf réservistes, soupçonnés selon plusieurs médias israéliens d’avoir sodomisé un prisonnier palestinien. Ce dernier aurait été hospitalisé après avoir subi de graves blessures au rectum, qui l’ont laissé incapable de marcher. L’armée s’est contentée d’évoquer « des abus sérieux ». (…)
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/30/en-israel-le-coup-de-force-de-l-extreme-droite-dans-une-base-militaire-du-neguev_6262028_3210.html
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Israel assassine Ismaïl Haniyeh, le dirigeant politique du Hamas, à Téhéran
Il vivait en exil volontaire entre le Qatar et la Turquie mais c’est à Téhéran, en Iran, que le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, 61 ans, a été tué par une frappe imputée à Israël, a annoncé le mouvement islamiste palestinien mercredi 31 juillet. Cet « assassinat » survient dans le contexte de la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a aussi ravivé les tensions entre l’Etat hébreu et le Liban, où opère le Hezbollah. La veille, l’armée israélienne avait ainsi revendiqué l’élimination, dans une frappe menée près de Beyrouth, d’un haut responsable militaire de ce mouvement chiite soutenu par l’Iran, en représailles au tir d’une roquette ayant fait douze morts sur le plateau du Golan. Alors que les craintes d’un conflit généralisé dans la région sont de plus en plus vives, voici ce que l’on sait des circonstances de la mort d’Ismaïl Haniyeh.
Comme si souvent avec Israël, c’est une personne ouverte à la négociation, l’une de celles avec lesquelles une paix pouvait être négociée, qui est éliminée.
La politique des fanatiques sionistes ne vise qu’à saboter les possibilités de solution et à aggraver la guerre qui, seule, leur est favorable.
Cette fois, juste après l’élection du réformateur Massoud Pezeshkian, l’agression israélienne vise clairement à fragiliser le nouveau président en renforcant les extrémistes.
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9 août 24
Israël commet un nouveau crime de masse dans une zone protégée
Le bombardement d’une école à Gaza suscite un tollé international
Le bombardement d’une école abritant des réfugiés palestiniens dans la ville de Gaza, samedi matin, faisant près de cent morts, a suscité un tollé international. Israël affirme avoir éliminé “au moins dix-neuf terroristes” dans l’opération.
https://www.courrierinternational.com/reveil/2024-08-11#article-1
“Il est grand temps de mettre fin à cette mascarade. Israël ne veut ni la paix ni un cessez-le-feu. Pourquoi continuons-nous à envoyer des armes à Israël ? ”, ajoute-t-il. Selon les experts en armement consultés par CNN, “Israël [a] utilisé au moins une bombe guidée de fabrication américaine lors de la frappe” de samedi.
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De crimes de masse en crimes de masse : 40 000 morts
…et un État juif entièrement entre les mains de totalitaires fanatisés
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L’une des guerres les plus sanglantes du siècle
Un bilan qui fait d’ores et déjà de la guerre à Gaza “l’une des plus sanglantes du XXIe siècle”, écrit le quotidien israélien Ha’Aretz.“Le rythme et la fréquence des morts, ainsi que les conditions de vie des survivants, éclipsent les conflits en Irak, en Ukraine et en Birmanie”, d’après le journal.
En Syrie aussi, on estime que l’équivalent de 2 % la population a été tuée, “mais il y a une différence significative : la guerre syrienne dure depuis treize ans”.
À ce bilan effroyable s’ajoute le désastre humanitaire que subit toujours la population déplacée dans l’enclave bombardée et assiégée, souligne The Washington Post :
“Ce chiffre est sinistre en soi, mais il dit aussi l’ampleur stupéfiante des destructions dans l’enclave palestinienne, les dégâts quantifiables des bombardements incessants d’Israël sur le territoire et le tribut, lui impossible à mesurer, de la misère et des souffrances subies par une population affamée, luttant pour sa sécurité dans une bande de Gaza où aucune zone ne semble sûre.”
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Cisjordanie : attaque mortelle d’un village palestinien par des colons
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22 août
Une nouvelle école de l’ONU bombardée
C’est la seconde école visée en 2 jours, de la 23ème depuis la 4 juillet.
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Gaza : l’impuissance volontaire des occidentaux
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Appel juif international contre le génocide à Gaza
Depuis des mois, des centaines de milliers de Gazaouis survivent sous la tente dans les pires conditions, avec une absence d’hygiène qui favorise les épidémies.
Le monde sait et les dirigeants se taisent. Certains se disent « préoccupés » mais, collectivement, ils laissent le gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël détruire chaque jour un peu plus le droit international. Pire, ils continuent de fournir armes et munitions aux génocidaires. Les États-Unis viennent de renouveler leur financement de milliards de dollars à Israël pour des armes et de l’équipement militaire.
La décision qui s’impose, sanctionner fortement cet État qui commet les pires crimes en toute impunité, n’est toujours pas prise.
Nous, Juives et Juifs, parce que le crime se commet en notre nom, parce que nous refusons d’être complices de ce crime atroce, parce que nous refusons que l’antisémitisme (qui est notre histoire intime) soit utilisé pour justifier l’horreur,
Nous appelons à la solidarité concrète avec la population de Gaza martyrisée,
Nous appelons à exiger le cessez-le-feu et l’arrêt de cette tuerie,
Nous appelons tous les pays à sanctionner l’État d’Israël,
Nous appelons au jugement des criminels de guerre et de leurs complices.
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Délire totalitaire : L’armée sioniste bombarde et détruit même en Cisjordanie
28 août – Vaste opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée, une dizaine de Palestiniens tués
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Secouristes, médecins, journalistes, humanitaires, pacifistes ciblés par l’armée sioniste : l’assassinat de Aysenur Eygi
La jeune Américaine, venue manifester contre une implantation illégale de colons israéliens récemment reconnue par le gouvernement très à droite d’Israël, souhaitait être “une présence protectrice” pour les Palestiniens “en pleine escalade de la violence dans le territoire occupé par Israël” en parallèle de la guerre à Gaza. Elle comptait, selon une bénévole australienne présente sur place, se tenir à distance des affrontements, qui ont éclaté après une prière. “Sa prudence ne l’a pas protégée”, écrit le journal.
Vendredi dernier, “les soldats israéliens ont été très provocateurs”, affirme au journal Jonathan Pollak, un Israélien qui milite dans le mouvement Faz3a. Depuis octobre, dit-il, les tirs à balles réelles sont devenus “la méthode favorite pour disperser les manifestants”.
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Ghaza : 18 morts, dont des employés de l’ONU, dans un bombardement israélien sur une école
La Défense civile de Gaza a annoncé, ce jeudi 12 septembre 2024, que 18 personnes, dont des collaborateurs de l’ONU, avaient été tuées la veille dans une frappe aérienne israélienne sur l’école Al-Jouni, à Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza, transformée en abri pour déplacés.
Comme à chaque fois, l’armée israélienne a affirmé avoir visé des membres du Hamas.
Parmi ces 18 victimes, six sont des employés de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a confirmé le décès de ces collaborateurs de l’UNRWA.
« Une école transformée en refuge pour 12.000 personnes a à nouveau été visée par des frappes aériennes israéliennes aujourd’hui. Six de nos collègues de l’Unrwa figurent parmi les morts », a-t-il dit sur le réseau X.
« Ce qui se passe à Ghaza est totalement inacceptable », a souligné M. Guterres, déclarant que « ces violations dramatiques du droit humanitaire international doivent cesser immédiatement ».
Selon l’UNRWA, « il s’agit du plus grand nombre de morts parmi nos collaborateurs en une seule fois ».
Avec AFP
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L’effondrement moral d’Israël
La majeure partie de la population a sombré dans le déni et le sadisme
(…) l’opinion publique israélienne s’est depuis longtemps accoutumée à l’occupation brutale pratiquée par l’État juif pendant 57 des 76 années de son existence. Mais l’ampleur des crimes perpétrés actuellement à Gaza par l’armée israélienne est sans précédent, tout comme l’indifférence totale de la plupart des citoyens d’Israël à l’égard des actes commis en leur nom. En 1982, des centaines de milliers d’Israéliens avaient protesté contre le massacre de la population palestinienne par les milices chrétiennes maronites et avec l’aide de l’armée israélienne dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, à Beyrouth, en septembre 1982. Aujourd’hui, une telle réaction serait inconcevable. Le regard glacial qu’on vous lance dès que vous évoquez les souffrances des civils palestiniens et la mort de milliers de femmes, d’enfants, et de personnes âgées a quelque chose de profondément troublant.
(…) Lors de mes rencontres avec mes amis en Israël cet été, j’ai souvent eu l’impression qu’ils craignaient que je ne perturbe leur chagrin et que, n’habitant pas sur place, je ne pouvais pas comprendre leur douleur, leur anxiété, leur désarroi et leur impuissance. Si j’osais suggérer que, précisément, le fait qu’eux-mêmes vivaient en Israël les avait anesthésiés face à la douleur des autres — une douleur qui, après tout, était infligée en leur nom — se heurtait à un mur de silence. Les gens se repliaient sur eux-mêmes ou changeaient brusquement de sujet. Mon impression était systématique : nous n’avons pas de place pour cela dans nos cœurs ni dans nos pensées, pas question de parler de ce que nos soldats, qui sont souvent nos enfants, nos petits-enfants, nos frères et nos sœurs, font en ce moment même à Gaza, et nous ne voulons pas qu’on nous le montre.
(…) depuis au moins l’offensive contre Rafah le 6 mai 2024, il n’était plus possible de nier qu’Israël s’était rendu coupable de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’actions génocidaires systématiques. Cette attaque contre le dernier refuge de la population gazaouie — dont la plupart des membres avaient déjà été déplacés à plusieurs reprises par l’armée israélienne, qui les parquait de nouveau dans une soi-disant zone de sécurité — témoignait non seulement d’un mépris total pour les normes humanitaires, mais trahissait aussi l’objectif ultime d’Israël depuis le tout début du conflit : rendre l’entièreté de la bande de Gaza inhabitable et réduire sa population à tel état d’impuissance qu’elle se verrait vouée à l’extinction ou chercherait par tous les moyens à fuir ce territoire ravagé. Autrement dit, la rhétorique des dirigeants israéliens depuis le 7 octobre s’incarnait désormais dans la réalité ; comme l’explicite la convention des Nations unies sur le génocide de 1948, Israël agissait « dans l’intention de détruire, en tout ou en partie », la population palestinienne de Gaza « en tant que collectivité, en la massacrant, en lui infligeant de graves dommages ou en lui imposant des conditions d’existence visant à entraîner sa destruction ».
Omer Bartov, un historien du génocide face à Israël
https://orientxxi.info/magazine/un-historien-du-genocide-face-a-israel,7577
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La prime au mensonge et au sadisme
Le Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu obtiendrait le plus grand nombre de sièges à la Knesset si des élections législatives étaient organisées en Israël, montre un sondage publié vendredi, illustrant le redressement progressif de la formation conservatrice depuis l’attaque du Hamas palestinien le 7 octobre dernier.
La progression du Likoud témoigne cependant du redressement spectaculaire entrepris en un an par Benjamin Netanyahu à la suite de l’effondrement de sa cote de popularité auprès d’une population israélienne choquée et furieuse des failles en matière de sécurité révélée par l’attaque du Hamas, qui a tué 1.200 personnes et pris plus de 250 otages lors de son assaut dans le sud d’Israël.
Mais…
1.200 personnes dont une partie a été tuée par l’armée israélienne. Ci-dessus :
Au kibboutz Be’eri, un char israélien tire sur les habitants
Un général israélien a tué des Israéliens le 7 octobre et a menti à ce sujet
La “procédure Hannibal”, une règle militaire israélienne controversée
L’armée israélienne à Gaza: « Ils nous ont dit: il n’est pas censé y avoir de civils. Si vous identifiez quelqu’un, vous lui tirez dessus »
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« Le monde s’est habitué à notre sang » : Les massacres israéliens à Gaza se poursuivent
Malgré le déplacement de l’attention des médias vers les développements régionaux et l’invasion israélienne du nord de la Cisjordanie, les massacres à Gaza se poursuivent en silence. Au cours des trois premiers jours de septembre, Israël a commis neuf massacres dans la bande de Gaza.
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« Je n’avais jamais vu autant de gens à qui il manque un bout d’eux-mêmes »
En entrant dans la bande de Gaza, en juillet, Jacob Granger a pensé au film de sciences-fiction Mad Max et à ses décors apocalyptiques. Il y est resté six semaines. Revenu en France, il décrit l’horreur des « flux ininterrompus » de blessés, le bruit permanent des armes et des cris, la chaleur étouffante, et la misère de la population.
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Israël : la haine et la guerre pour seules perspectives
Gaza: une nouvelle frappe de l’armée israélienne contre une école fait au moins 21 morts
« Les équipes de la défense civile ont retrouvé 21 personnes parmi lesquelles 13 enfants et six femmes » dont l’une était enceinte, a déclaré le porte-parole de la Défense civile de Gaza. Le bombardement sur l’école Al-Zaytoun C a également fait « une trentaine de blessés parmi lesquels neuf enfants », a-t-il ajouté, soulignant que des milliers de personnes déplacées avaient trouvé refuge dans cette école de la bande de Gaza
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Israël assassine en masse au Liban
Terrorisme à l’aveugle et bombardements « à l’américaine » : le Liban massacré à son tour
Outre des membres du Hezbollah, les attaques aux bipeurs ont touché des enfants et professionnels de santé et brouillé la frontière entre cibles militaires et civiles, dénonce “L’Orient-Le Jour”. Selon le quotidien libanais, cette agression israélienne, inédite et sophistiquée, est “indiscriminée, les explosions ayant eu lieu dans des lieux publics”.
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7 oct. 23 – 17 sept. 24 : L’énigme
Après l’attaque du Hamas, la plupart des media ont diffusé l’idée d’un échec complet des services de renseignement israéliens. Ceux-ci n’auraient rien imaginé, rien observé et n’auraient même pas été capables de comprendre les avertissements de leurs propres soldats postés sur la frontière, témoins des préparatifs de l’assaut.
Bref, des nuls !
Plus stupéfiant encore : une fois l’alerte enfin donnée, l’armée a mis plusieurs heures avant de réagir et d’engager le combat :
(…) Le rapport fait également état de retards de plusieurs heures dans l’arrivée des forces militaires et indique que celles-ci ont attendu à l’extérieur du kibboutz jusque dans l’après-midi, alors que des résidents étaient tués, sans comprendre la gravité de la situation.
Mais …
Le 17 septembre 2024, Israël fait exploser à l’aveugle des milliers de bipeurs au Liban. Et, oubliant souvent l’infamie du procédé et les victimes innocentes, la plupart des commentateurs de s’extasier devant la prouesse technique et, plus encore, devant la performance des services spéciaux israéliens qui ont mené des opérations d’infiltration et de sabotage sur un temps long :
« (…) nouvelle démonstration stupéfiante des prouesses des services renseignements israéliens« ,
« (…) Le Mossad a démontré « de manière répétée sa capacité non seulement à pénétrer en profondeur les réseaux les plus sensibles de ses pires adversaires, mais aussi à exécuter des opérations d’une précision et d’une létalité exquises chaque fois qu’il le souhaite », selon John Hannah, de l’Institut juif pour la sécurité des Etats-Unis.
La prestigieuse réputation du renseignement israélien a été entachée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre en Israël, mais le redoutable Mossad semble avoir redoré son blason avec les vagues d’explosions meurtrières d’appareils de transmission utilisés par les terroristes chiites du Hezbollah au Liban, selon des experts.«
« (…) supériorité en matière de renseignement » (Le Monde)
« (…) en termes de capacité, ce n’est pas tout à fait surprenant au vu de l’expertise israélienne en renseignement et en infiltration», ajoute le spécialiste du Moyen-Orient. David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (Iris)«
« On peut imaginer qu’à travers ses sources ou ses correspondants au sein du Hezbollah, le renseignement israélien a pu suggérer ce type de technologie à cette organisation. Cette façon de procéder reste un grand classique du renseignement. D’autant qu’Israël maintient du renseignement humain au sein du Hezbollah depuis longtemps. Il est également possible qu’il y ait eu des agents infiltrés ayant suggéré au commandement du Hezbollah d’utiliser cette technologie.«
Etc.
Et ces mêmes services seraient restés l’arme au pied avec le Hamas ? Comme assoupis. Un Hamas pourtant plus accessible que le Hezbolah puique ses manifestations premières avaient été couvées par les services israéliens…
« (…) pour favoriser l’émergence d’une nouvelle force politique à Gaza, l’administration militaire israélienne avait approuvé la création d’une « Association islamique« , dont le but déclaré était la diffusion de la religion musulmane par des activités culturelles et sportives. Le chef spirituel de ce mouvement lié aux Frères musulmans était un cheikh infirme d’une quarantaine d’années : Ahmed Yassine. Il était le favori des gouverneurs militaires qui, régulièrement, venaient lui rendre visite. Les généraux expliquaient : « Il est préférable que les Palestiniens prient et ne s’occupent pas de politique ! » . L’arrivée au pouvoir du Likoud (extrême-droite) ne changera pas cette attitude bienveillante d’Israël envers la confrérie.«
« (…) En 1981, après l’assassinat d’Anouar el-Sadate, les autorités égyptiennes ont expulsé des dizaines d’étudiants islamistes palestiniens qu’Ariel Sharon, ministre de la défense, a autorisés à revenir s’installer à Gaza. Ils fonderont le Hamas et le Djihad islamique. L’année suivante, Israël donne le feu vert — et, affirment certains, une contribution matérielle — à la construction de l’immeuble de l’Association islamique dont les membres vont régulièrement saccager les bureaux du Croissant Rouge palestinien, dirigé par Haïdar Abd Al-Shafi, proche du Parti communiste et de l’OLP. La bienveillance israélienne ira jusqu’à juguler l’opposition aux Islamistes. Les étudiants qui osent leur porter la contradiction au cours de débats publics se retrouveront derrière les barreaux. Ces étudiants sont dirigés, à Gaza, par Mohammed Dahlan, futur patron de la sécurité préventive de l’Autorité autonome. A l’époque, il était le chef, à Gaza, de la Chabiba, le mouvement de jeunesse du Fatah, et sera arrêté à onze reprises. Son homologue en Cisjordanie est Marouan Barghouti, étudiant à l’université de Bir Zeit. Lui aussi effectue des séjours réguliers dans les prisons israéliennes.«
Comment des services aussi efficients et retors, auxquels il faut ajouter les moyens des services US, auraient-ils pu manquer les signes avant-coureurs ?
1 an plus tard, aucune enquête n’a été commencée.
Mais l’on sait que les préparatifs de l’assaut ont été observés par les soldats postés sur la frontière. On connait au moins une alerte donnée en juin 2023 par une guetteuse israélienne postée à Kerem Shalom : devant les postes d’observation israéliens, des combattants du Hamas s’entraînaient avec des engins blindés et même des grandes maquettes de la barrière-frontière.
Pourquoi les gens du Hamas ne prenaient-ils même pas la peine de se dissimuler ?
Et, un an et demi avant le 7 octobre 23, en avril 2022, les services israéliens avaient déjà connaissance du plan détaillé de l’attaque préparée par le Hamas (« les murs de Jéricho« ).
L’existence du document – dont le nom de code était « les murs de Jéricho » – avait été signalée pour la toute première fois par le New York Times au mois de novembre 2023.
Des services de renseignement aussi performants n’auraient-ils pas pu infiltrer « la branche armée » du Hamas pour la pousser à la faute ?
Il est également curieux que les Israéliens qui ont été les plus frappés aient été généralement les plus favorables aux palestiniens… Ceux qui gênaient les va-t-en-guerre, Hamas et fanatiques sionistes.
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8 octobre 2024
Netanyahou reconnait les destructions et les destructions infligées à Gaza, et vocifère contre le Liban
Israël-Liban : Netanyahou menace Beyrouth de « destructions et des souffrances » comme à Gaza
Malgré les appels à la paix de la communauté internationale, Benjamin Netanyahu n’entend pas s’arrêter là. Le Premier ministre israélien a menacé ce mardi 8 octobre d’anéantir le Liban comme Gaza si les Libanais ne « libéraient » pas leur pays du Hezbollah.
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/netanyahou-menace-le-liban-de-connaitre-le-meme-sort-que-gaza
« Israël a le droit de se défendre, a le droit de gagner. Et gagnera ! »
Après 1 an de furie furieuse déchaînée contre Gaza et la Cisjordanie, les suprémacistes qui cornaquent Israël parlent encore de légitime défense !
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Et maintenant, Israël bombarde ses alliés de longtemps, les chrétiens libanais
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Les hôpitaux, les journalistes, les zones refuges, les humanitaires, les écoles… et maintenant les casques bleus !
Israël est lancé dans une politique de terreur
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Israël bombarde les réfugiés
Gaza : bombardements israéliens sur un hôpital et une école transformée en refuge
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« Israël a le droit de se défendre »… « Israël a le droit de se défendre »… « Israël a le droit de se défendre »… « Isr
Ah ! Parce ce que tout écraser autour de soi, c’est se défendre ?
Ne serait-ce pas plutôt assurer l’état de guerre pour longtemps, très longtemps ? Car, comment imaginer que c’est en martyrisant que l’on va éteindre la haine et l’envie de vengeance ?
Bêtise ou stratégie ? Pour les fascistes qui ont besoin de la guerre pour se maintenir au pouvoir, enchaîner les crimes est vital ! C’est calculé.
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Israël n’a jamais appris à vivre au milieu des autres
Porté par l’administration des USA depuis le début *, choyé par les sionistes chrétiens, encouragé
dans son état de guerre permanente, Israël ne connaît aucune limite.
* 1947 : Les pressions exercées par l’administration du président américain Harry Truman contribuent largement à la décision, par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, de créer un état juif au détriment des populations palestiniennes – mais aussi un état arabe, avec Jérusalem en zone internationale. Ce partage entérine donc la conquête sioniste. Aussitôt, alors même que la Palestine est toujours sous mandat britannique, les organisations paramilitaires sionistes accroissent les actions terroristes et lancent des raids contre les populations palestiniennes. Beaucoup de gens sont massacrés chez eux ou sur les routes de l’exode. Les rescapés se réfugient dans les pays voisins par centaines de milliers (750 000 dès avant 1950). Près de 400 villages sont rasés. C’est la « Nakba« . Une catastrophe pour la région et pour l’avenir.
Le 17 septembre 1948, pour continuer la guerre commencée au lendemain de la proclamation de l’État d’Israël, les Sionistes de Stern, du Lehi, etc., assassinent le Comte Folke Bernadotte *, médiateur des Nations-Unies, et le colonel français André Sérot, chef des observateurs des Nations-Unies à Jérusalem. Ils défendaient le plan de paix susceptible d’être accepté par les pays arabes. Les assassins seront protégés !
* un « juste » qui, entre autres, avait sauvé des milliers de Juifs !
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mi-octobre 2024
Israël fait le vide autour de lui
Villes bombardées au Liban, 87 morts dans une frappe à Gaza… Israël intensifie ses frappes
Le bombardement israélien sur Beit Lahia a fait 87 « morts ou disparus », selon les autorités de Gaza
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1 an après les premières alertes, les massacres et le saccage de Gaza s’intensifient encore
Assiégé et soumis à un déluge de feu, le nord de l’enclave palestinienne est depuis le 6 octobre le théâtre d’une offensive israélienne meurtrière. Au point que, les 21 et 22 octobre, des centaines de personnes ont fui le camp de Jabaliya : des images largement relayées par la presse internationale.
L’histoire semble se répéter dans le nord de Gaza, bombardé sans relâche depuis le lancement, le 6 octobre, d’une nouvelle offensive israélienne visant à empêcher le Hamas de se réorganiser et de ressurgir, selon l’armée israélienne. Mais pour les Palestiniens et les opposants au gouvernement de Benyamin Nétanyahou, les motifs sont ailleurs. Selon eux, cette opération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de “nettoyage ethnique” visant à expulser les derniers Gazaouis du nord de l’enclave pour ouvrir la voie à une éventuelle annexion, voire à une colonisation du territoire.
Au moins 640 Palestiniens sont morts depuis le début du siège, selon le média, citant des sources locales. Rien que dans la ville de Beit Lahia (l’une des trois villes assiégées), les frappes israéliennes ont fait au moins 87 morts samedi dernier. Et, depuis ce matin, 34 personnes ont péri, rapporte Middle East Eye. “Un retour au cauchemar du début de la guerre, […] lorsque les forces israéliennes pilonnaient la zone de manière intensive”, regrette de son côté L’Orient-Le Jour.
“L’odeur de la mort est partout alors que les corps sont abandonnés sur les routes ou sous les décombres. Les missions visant à évacuer les dépouilles ou à apporter une aide humanitaire sont refusées”, a déploré ce mardi 22 octobre PhilippeLazzarini, chef de l’Unrwa, appelant à une “trêve immédiate, ne serait-ce que pour quelques heures” afin de faciliter le passage en toute sécurité des familles en quête de refuge.
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L’ONU gène Israël… Tout gène un Israël aux mains des fanatiques !
Berlin, le 16 Octobre 2024 Wafa – Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a confirmé que la destruction dans la bande de Gaza résultant de la guerre israélienne est « sans précédent » et la destruction de l’UNRWA est devenue l’un des objectifs de la guerre.
https://french.wafa.ps/Pages/Details/224450
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Pierre Haski sur France Inter le 23 octobre 2024
Les images en provenance du nord de la bande de Gaza, qu’Israël est en train de vider de sa population, sont terribles : elles sont postées par des journalistes palestiniens en l’absence de la presse internationale toujours interdite d’accès par Israël. Elles provoquent une intense émotion dans le monde, mais laissent Israël indifférent : la douleur des victimes et des otages du 7 octobre l’empêche toujours de voir celle qu’elle inflige aux Palestiniens. (…)
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La sombre réalité de GAZA qui marquera l’Histoire à jamais – Agnès Levallois
Agnès Levallois est la coordinatrice du livre noir de Gaza
Un an après le début de l’offensive israélienne, ce livre voudrait donc revenir aux faits. Les principaux rapports des ONG internationales, palestiniennes et israéliennes, ainsi que des enquêtes d’experts et des articles de presse, ont été sélectionnés et présentés par la spécialiste du Moyen Orient Agnès Levallois, avec les contributions inédites de consultants indépendants et responsables d’ONG. Sont ainsi documentés et mis en perspective les faits qui ressortissent du droit de la guerre et du droit humanitaire international : le sort des victimes civiles, l’ampleur des destructions du territoire, les attaques contre les journalistes, les humanitaires et les personnels de santé, l’arsenal utilisé…
https://www.seuil.com/ouvrage/le-livre-noir-de-gaza-agnes-levallois/9782021571806
En Israël, un storytelling délirant :
Certains vont jusqu’à dire que ce sont les Palestiniens qui ont colonisé une terre juive !
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Pourquoi la carte blanche aux fascistes israéliens ?
MICHÈLE SIBONY : De plus en plus de Juifs s’opposent aux actions de l’État d’Israël
Cette conversation se penche sur la question de la Palestine, en explorant les contextes historiques, le rôle des gouvernements occidentaux, les implications du sionisme et l’évolution de l’identité juive par rapport à l’anti-sionisme. La discussion met l’accent sur l’importance de l’activisme et de la solidarité face à l’oppression, en soulignant la nécessité d’une prise de conscience et d’une action contre la complicité dans le génocide.
Le parlement israélien prétend interdire l’agence de l’ONU qui assiste les populations spoliées par Israël (90 voix contre 10) !
Vives réactions après le vote de la Knesset sur une interdiction de l’UNRWA en Israël
Le vote par la Knesset de l’interdiction de l’agence des Nations unies d’aide aux Palestiniens a provoqué un tollé. Pourtant, cette décision annoncée s’inscrit dans une logique : éradiquer toute possibilité d’un État et supprimer la notion de réfugié.
Crimes de masse sur crimes de masse
Déchaînement de folie furieuse sioniste à Gaza :
une frappe israélienne fait près de 100 morts dans la bande de Gaza, les États-Unis exigent des explications
Le tir de Tsahal a touché un immeuble de quatre étages où au moins 93 Palestiniens ont été tués ou sont portés disparus, dont des femmes et des enfants, dans le cadre de l’intensification de l’offensive aérienne et terrestre d’Israël dans la zone. Des voisins de la famille Abou Nasser, propriétaire du bâtiment, ont accouru pour tenter de venir en aide à d’éventuels rescapés, trouvant sur place des restes de corps éparpillés au sol et contre les murs.
Les civils sont les principales victimes de ces frappes. « Il y a des dizaines de martyrs, des dizaines de personnes déplacées vivaient dans cet immeuble. L’immeuble a été bombardé sans avertissement« , a déclaré Ismaïl Ouaïda, un témoin venu aider à récupérer les cadavres ensevelis sous les décombres, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Selon le ministère gazaoui de la Santé, au moins 20 enfants font parmi des victimes de cette frappe survenue à Beit Lahiya, une ville ravagée par les bombardements d’Israël. Plus tôt dans la journée, le ministère avait fait état d’un bilan de 60 morts et de dizaines de blessés.
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Dans le nord de Gaza assiégé, les trois principaux hôpitaux sous le feu des forces israéliennes
Selon le ministère de la Santé et les professionnels de la santé sur place, les forces israéliennes assiègent et ciblent actuellement les hôpitaux Al-Awda, Kamal Adwan et Indonésien. Plus de 350 patients seraient bloqués à l’intérieur, dont des femmes enceintes et des personnes venant de subir des opérations chirurgicales. Ces patients ont besoin d’un traitement médical continu et ne peuvent pas sortir. « L’escalade de la violence et les opérations militaires israéliennes incessantes auxquelles nous assistons depuis deux semaines dans le nord de la bande de Gaza ont de terribles conséquences. Il est absolument crucial d’assurer la protection des quelques structures de santé encore fonctionnelles », déclare Anna Halford, coordinatrice des urgences de MSF à Gaza.
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Israël bombarde les écoles, les refuges, les hôpitaux
Tsahal a intensifié ses opérations dans le nord de la bande de Gaza, avec des bombardements incessants depuis plus de trois semaines. Les civils sont les principales victimes de ces frappes.
À Beit Lahia, une frappe de l’armée israélienne a tué près de 100 personnes mardi 29 octobre. Les États-Unis ont qualifié ce bombardement d’incident « horrible » et ont appelé à un cessez-le-feu.
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La haine progresse, évidemment
Des hooligans israéliens (réputés même en Israël) s’emparent de la rue à Amsterdam, puis se font corriger.
« Pogrom ! » crient les sionistes de partout, oubliant les démonstrations fascisantes de leurs amis.
Il faudra des jours et des jours pour commencer à découvrir le déroulement des faits.
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Israël est dénoncé de tous côtés, et s’enfonce dans l’ignominie
Un comité spécial de l’ONU a jugé ce jeudi 14 novembre que les méthodes de guerre employées par Israël dans l’enclave palestinienne présentaient les « caractéristiques d’un génocide« . Un peu plus tôt, Human Rights Watch avait de son côté estimé que le déplacement forcé à répétition des Gazaouis constituait un « crime contre l’humanité« .
Human Rights Watch accuse Israël de «crime de guerre» et évoque un «nettoyage ethnique» en cours à Gaza
Le souverain pontife, très critique à l’égard de l’opération militaire israélienne, demande l’ouverture d’une enquête pour établir si la situation répond aux caractéristiques d’un génocide.
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Vu de l’extérieur
Un système international inadapté à la gestion des crises mondiales
Les USA et le Sionisme, une histoire d’intérêts
Pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël ?
Ce que la Palestine apporte au monde
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La réaction à l’invasion russe de l’Ukraine révèle un système international inadapté à la gestion des crises mondiales
Amnesty International, mars 2023
L’invasion de grande ampleur de l’Ukraine par la Russie en 2022 a donné lieu à de nombreux crimes de guerre (…). Elle a aussi dévoilé au grand jour l’hypocrisie des États occidentaux, qui ont réagi avec force à l’agression russe mais ont fermé les yeux sur de graves violations commises ailleurs, voire en ont été complices.
Le Rapport 2022/23 d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde constate que la pratique de deux poids deux mesures et les réponses insuffisantes aux atteintes aux droits humains commises aux quatre coins de la planète ont alimenté l’impunité et l’instabilité. Citons par exemple le silence assourdissant sur le bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits fondamentaux, la passivité à propos de l’Égypte et le refus d’affronter le système d’apartheid mis en place par Israël contre les Palestiniens.
« La Déclaration universelle des droits de l’homme est née il y a 75 ans des cendres de la Seconde Guerre mondiale. Sa pierre angulaire est la reconnaissance universelle du fait que tout le monde a des droits et des libertés fondamentales. Les droits humains ne doivent pas se perdre dans le chaos de la dynamique mondiale du pouvoir. Ils doivent guider le monde alors qu’il évolue dans un environnement de plus en plus instable et dangereux. Nous ne devons pas attendre que le monde brûle une nouvelle fois. »
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Les USA et le Sionisme, une histoire d’intérêts
Moïse Saltiel en 1996 :
(…) Israël est une base irremplaçable pour la protection d’une des régions stratégiques les plus importantes de la planète.
C’est pourquoi la sécurité d’Israël est d’un « intérêt vital » pour les États-Unis. C’est le principal allié des États-Unis au Moyen-Orient.
Le Général Ariel Sharon, le fomentateur des massacres des Palestiniens de Kibya en 1953, avec une unité spéciale qu’il commandait, et de Sabra et Chatila au Liban en 1982, voyait en Israël un porte-avion insubmersible, capable de mobiliser 600 000 hommes pour la défense des intérêts pétrolifères des États-Unis au Moyen-Orient.
Dan Tolkovsky, ancien commandant en chef de l’armée de l’air d’Israël déclarait en 1986 : « Finalement, pour le meilleur ou pour le pire, que la chose soit reconnue ou ignorée comme un fait de la vie géopolitique, Israël a été le rempart de la stratégie et des positions des États-Unis au Moyen-Orient depuis 1950.
Si Israël et Tzahal n’avaient pas existé, l’Union soviétique aurait probablement étendu sa sphère d’influence directe tout le long de la rive orientale du Canal de Suez depuis bien longtemps » (International Herald Tribune, 5.6.1986).
Pour Joseph Luns, ancien Secrétaire Général de l’OTAN dans les années 80, Israël est le mercenaire le moins coûteux que la planète ait jamais connu. (Haaretz, 16.1.1989). (…)
Pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël ?
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Israël est le pays au monde qui a reçu le plus de ressources des États-Unis. Entre 1946 et 2023, 260 milliards de dollars américains ont été estimés, selon un rapport du Congrès américain publié en mars de cette année. Plus de la moitié de ce montant était destinée à l’aide militaire.
Mais le soutien américain ne s’est pas limité à des actes financiers bilatéraux. Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), les États-Unis ont utilisé à plusieurs reprises leur droit de veto pour s’opposer aux avertissements ou aux sanctions contre Israël pour ses occupations successives du territoire palestinien autonome.
« Dans l’histoire du Conseil, les États-Unis ont opposé leur veto plus de 80 fois. Dans plus de la moitié d’entre eux, les Américains ont agi ainsi pour protéger les Israéliens des critiques internationales. Et je dois mentionner qu’en général, les États-Unis ont été les seuls à voter (sur un total de 15) contre cette question au Conseil de sécurité de l’ONU », Stephen Zunes, professeur de politique et fondateur du Centre d’études sur le Moyen-Orient à l’Université de San Francisco, Californie.
https://www.bbc.com/afrique/articles/cn48gdqp3eqo
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Ce que la Palestine apporte au monde
à l’Institut du Monde arabe, 31 mai 2023 – 19 Novembre 2023
L’Institut du monde arabe a choisi de donner à voir l’élan et l’irréductible vitalité de la création palestinienne, qu’elle s’élabore dans les territoires ou dans l’exil. Approches muséales plurielles, dialogue photographique entre la Terre sainte « inventée » des orientalistes et celle des contemporains, exposition des précieuses archives palestiniennes de Jean Genet… : c’est à un subtil et intense parcours de correspondances visuelles et de sujets que vous invite l’IMA.
https://www.imarabe.org/fr/expositions/ce-que-la-palestine-apporte-au-monde
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