Comment la bataille pour la vie a été perdue
Constats de désastre sans conscientisation
Une « culture anti-nature » revendiquée
Une déculturation radicale
Des opérations et des travaux de plus en plus brutaux et dommageables visent les oiseaux, exprès, alors que leurs populations s’effondrent partout. Il y a moins de pigeons et, pourtant, ils obnubilent tant de gens que la pollution atmosphérique semble oubliée (surtout par ceux qui sont automobilistes !). Et même la disparition des piafs n’arrête pas les ravaleurs de façades, les promoteurs et les architectes destructeurs de l’urbanisme vivant des villes anciennes, ni les lâchers de faucons en ville – comme s’il s’agissait de dégager une piste d’aéroport* !
* les moineaux frappés en plein effondrement de leur population :
Moineaux et incohérence des municipalités : Y A QU’À FAUCONS !
un spectacle inconnu des nouvelles générations
une publicité devenue presque commune
« Le rapace est le prédateur naturel du moineau. Depuis sa création, il y a 30 ans, nos fauconniers expérimentés ont traités avec succès durablement des sites envahis par des moineaux domestiques.En utilisant des oiseaux de proie de petite taille, il est possible d’intervenir à l’intérieur et à l’extérieur pour faire fuit les moineaux. »
Un petit rappel qui semble utile : à défaut de l’être par la simple intelligence sensible, les moineaux sont protégés par la loi… mais, comme très souvent, la loi n’est pas appliquée
une autre publicité
« House Sparrows are often a nuisance in urban areas like manufacturing and food processing plants. Gutters and drainage pipes clogged with sparrow nests can backup and cause extensive water damage and fires have been attributed to electrical shorts caused by machinery housing sparrow nests. Lastly, feces buildup can lead to structural damage from the uric acid in droppings, plus the bacteria, fungal agents and parasites in the feces also pose a health risk.«
Le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes
Une face du totalitarisme ambiant cramponné à une technologie dépassée
En avril 2018, la violente répression des résistants de Notre-Dame-Des-Landes et le saccage du bocage en pleine période de reproduction s’inscriront dans le prolongement du sabotage de l’alternative à l’exploitation capitaliste et du triomphe des prédateurs quarante ans auparavant.
Ce dépôt de grenades récupérées, matériel polluant s’il en est, me rappelle le projet de faire de même devant les magasins et les sièges sociaux des producteurs et distributeurs d’emballages en plastique, en 1971. Projet bloqué par ceux qui n’allaient pas tarder à se faire passer pour écologistes.
Les terres agricoles et les précieuses zones humides de Notre Dame des Landes sont promises à la dévastation pour faire place à une technologie encombrante, gaspilleuse d’énergie, dangereuse et très polluante, et qui devrait être dépassée : l’avion façon fer à repasser.
Hamon-Martin Quintet – Notre-Dame des oiseaux de fer
Quand on approchait la rivière, on déposait dans les fougères
Nos bicyclettes
Et on se roulait dans les champs, faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons et de rainettes
Pierre Barouh, Francis Lai
J’ai connu cet enchantement dans la campagne de mon enfance.
La campagne palpitait de tous côtés. Chaque pas révélait de nouveaux êtres. Nous avions plein de voisins à poils et à plumes, jusque dans la maison habitée par des moineaux et des chauves-souris. Dans le jardin, chaque pelletée de terre grouillait de vies. Et la musique de tous ces elfes nous accompagnait du matin à la nuit (1).
C’était hier et ce temps semble déjà révolu. Beaucoup se trouvent privés de ces perceptions et de la familiarité avec le vivant. En particulier les enfants qui, même dans les campagnes, sont désormais amputés de cette connaissance et des développements correspondants, donc de la capacité d’identifier les changements inquiétants.