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Culture et identité écologistes
Cultures
Une actualité de la biosphère
Une mémoire du mouvement écologiste
Alertes, résistances et alternatives
Eaux, forêts, écosystèmes denses, peuples, climats
Eaux, forêts, patrimoines, biodiversité et climat en France
Acteurs du mouvement
« Héros« , mythes et storytelling
Naufrages historiques
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Culture et identité écologistes
Quelles orientations politiques ?
1960 1970 – Mouvement écologiste ? Nouvelle gauche ? Contre-culture ? Culture écologiste ?
1971 – Les COOP et le mouvement coopératif agricole refusent le bio
février 1974 – Écologiser la politique ?
1998 – Renversement et rétablissement de la culture conviviale
Un petit bout de chemin alternatif, et puis… plus rien
Le numéro d’ACTUEL d’octobre 1991, l’une des manipulations qui ont affaibli et décrédibilisé l’alerte écologiste
Une manipulation anti-écologiste mondiale : l’Appel de Heidelberg
Cultures
LA POLLUTION DU VIN par excès de soufre + la consternante réduction du style oxydatif
Des films et des expériences (2013 – 2023)
Des films et des expériences (2008 – 2013)
Une actualité de la biosphère
LA TÊTE À L’ENVERS (à partir de 2011)
Une mémoire du mouvement écologiste
Chronologie de la prise de conscience, une mémoire du mouvement écologiste 1 : 1917 – 1971
La Semaine de la Terre (début des années 70)
Alertes, résistances et alternatives
1971 – Emballages jetables, plastiques : l’alerte empêchée
1973 – L’énergie nucléaire : un choix de société
Pendulaire, Aérotrain… La fin de l’aberration TGV ? (1997)
Le vol suspendu de l’Aérotrain
Le poids du profit
1982 – 1983 : VIVRE ! Les « vieux », les anciens et les autres
1974 – 2005 : l’AMIANTE à mort (1ère partie), Au coeur d’une alerte sanitaire de 30 ans
Eaux, forêts, écosystèmes denses, peuples, climats
1988 – Forêts tropicales : agir concrètement
Le feu à la planète (destruction des forêts primaires, El Niño, et autres bascules écologiques et climatiques)
Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés
1992 – Destruction des écosystèmes denses et climat : ethnocide et écocide aux Mentawaï
Des paradis dans l’enfer du développement (l’Indonésie et ses colonies)
L’huile de palme industrielle, un crime contre le vivant
Eaux, forêts, patrimoines, biodiversité et climat en France
L’eau perdue de Saint-Gengoux-le-Royal (première partie)
L’eau perdue de Saint-Gengoux-le-Royal (seconde partie)
1960 2018 – Eau, patrimoines, biodiversité et climat, 50 ans d’une destruction exemplaire du bien commun
Sous les dorures du productivisme et des Trente Glorieuses, avec la « Révolution Verte », le nouvel essor de l’exploitation
Plus on parle de biodiversité, et plus elle est livrée aux brutes
2014 – Avec la sécheresse et la désertification, revient le temps des retenues d’eau
Les guêpes témoins de l’effondrement ?
Acteurs du mouvement
Jean Detton (« (…) à lui tout seul « INTERNET avant INTERNET »)
Pierre Fournier (Hara Kiri, Charlie Hebdo, La Gueule Ouverte)
Hervé le Nestour (une grande voix et un esprit inépuisable)
Bernard Charbonneau (un vrai précurseur)
Aline et Raymond Bayard (fondateurs de Maisons Paysannes de France)
Françoise et Michel Chanial (Amis de la Terre de Caen)
Henri Pézerat, une vie de combats
« Héros« , mythes et storytelling
1940 – 1985, Denis de Rougemont and Co, ou le personnalisme détourné contre l’écologisme
Naufrages historiques
l’Espagne républicaine
la Palestine
la Syrie martyre pour l’exemple ?
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L’alerte écologiste en 1971 à Paris
Quand les « boomers » lançaient l’alerte et étaient bloqués par les suppôts de la croissance marchande, sur le pied de guerre depuis 68 – ceux qui allaient dominer les années 1980 des « gagneurs » puis la suite, jusqu’au lancement d’Emmanuel Macron
• CULTURE ET IDENTITÉ ÉCOLOGISTES
Le mouvement social, expression du vivant
1960 1970 – Mouvement écologiste ? Nouvelle gauche ? Contre-culture ? Culture écologiste ?
(…) notre engagement venait du plus profond. Il venait du choc émotionnel et de la révolte devant les destructions perpétrées par le système capitaliste dont nous ne savions pas encore qu’il était lancé dans une nouvelle conquête mondiale (la mondialisation, ou globalisation). Tout juste comprenions-nous qu’une spirale infernale avait été amorcée et, d’ailleurs, qu’elle ne se limitait pas au capitalisme, tel qu’il est généralement compris. Ainsi, le peu d’information qui nous était venu de la Chine sous les maoïstes, en particulier la guerre contre les oiseaux (« campagne des quatre nuisibles »), nous avait appris la stupidité et l’absolue nuisibilité de cet autre système. Comme de tout système totalitaire.
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Quelles orientations politiques ?
1971 : Les COOP et le Mouvement Coopératif refusent le bio
Les sols et les eaux n’étaient pas encore gorgés de biocides. Les campagnes étaient encore vivantes, avec une diversité biologique sans commune mesure avec la pauvreté d’aujourd’hui. Il était donc facile de développer les techniques épargnant la biodiversité, ou misant sur elle. Et il y avait encore des paysans, des gens pénétrés de la culture d’avant le formatage par les industries et les crédits bancaires.
Qui plus est, l’alerte sanitaire et écologiste était donnée, et des compétences étaient mobilisées…
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1974 – Écologiser la politique ?
Pour le mouvement écologiste, comme pour toute la nouvelle gauche, l’évolution nécessaire pour sauver la vie en restaurant la démocratie ne passait pas par les appareils politiciens et les élections. (…) Le projet politique du mouvement écologiste s’affirmait dans le sens d’une évolution générale des mentalités et des pratiques, conduite par l’évolution culturelle commencée. Il correspondait au projet du Mouvement Coopératif de « transformation, progressive sans doute, pacifique, cela va sans dire, mais radicale aussi de l’ordre social actuel » (Charles Gide, L’Émancipation 1886). C’est la seule voie capable d’effacer l’influence des lobbies et des brigues pour réaliser une démocratie du bien commun.
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1998 – Renversement et rétablissement de la culture conviviale
Au programme de l’Europe de l’Euro, des « ajustements structurels » du FMI, de l’Alena, de la Banque Mondiale, de l’OMC : le branchement direct, sans aucun fusible, de chacun et de chaque écosystème sur le secteur haute-tension de la compétition spéculative. Et de vouloir jeter dans la même arène, arbitrée par une bourse mondialisée en temps réel, le village chinois, la famille indienne, la tribu Papou, les multinationales et l’argent de la drogue ou des fonds de pension.
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Un petit bout de chemin alternatif, et puis… plus rien
Dans les années cinquante et, surtout, dès le début des années soixante, a fleuri une conscience aiguë des dégâts considérables accompagnant l’industrialisation forcenée et l’extension du domaine de la marchandise. Sous le couvert des promesses martelées par la propagande du « progrès« , il se passait quelque chose d’extraordinairement pervers et dangereux qui était encore amplifié par l’explosion démographique. C’était à la mi-temps des « trente glorieuses« . Des « glorieuses » catastrophiques pour la plupart et pour l’avenir, car la prospérité d’une minorité ne provenait que d’un renforcement sans précédent de l’exploitation des hommes et de « la nature » (c’est le même processus, et les écologistes des années soixante le comprenaient bien ainsi).
Alors, la domination capitaliste s’était déjà radicalisée en un système aux ambitions planétaires…
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Le numéro d’ACTUEL d’octobre 1991, l’une des manipulations qui ont affaibli et décrédibilisé l’alerte écologiste
Au tournant des années 1980 – 1990, se dessinait un nouvel essor du mouvement écologiste. Après presque 10 ans d’une censure imposée par les électoralistes (Verts) au service de la « Gauche » au pouvoir, la parole se libérait et les énergies foisonnaient à nouveau. C’en était trop pour les suppôts du système qui ajoutèrent la calomnie à la censure.
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Une manipulation anti-écologiste mondiale : l’Appel de Heidelberg
On y confond délibérément croissance industrielle, augmentation des profits et des PNB avec le développement humain exprimé en termes de satisfaction des besoins élémentaires de subsistance, d’éducation, de culture et de confort. On y assimile, une fois de plus, la recherche de connaissances à but humanitaires, sanitaires et éducatifs avec la recherche frénétique de production, de gadgets éphémères, inutiles ou dangereux, mais sources d’invraisemblables profits industriels et commerciaux. (…) Cette sinistre confusion des buts de la recherche et de la technologie est religion d’État en France, sous nos ministères de la Recherche et de la Technologie, puis de la Recherche et de l’Espace, ou à la Cité des Sciences et de l’Industrie. Les institutions que se préoccupent seulement de savoir et d’éducation peuvent crever dès lors qu’elle ne rapportent rien au grand capital ou au pouvoir..
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• CULTURES
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Même une parfaite santé n’empêche pas de succomber aux sulfites. D’ailleurs, d’aucuns ont le front d’ajouter que le SO2 est bon pour les maux de gorge. Ben voyons ! Parlons-nous de boissons et de dégustation, ou de médecines de cheval et de gargarismes ? D’autres encore, dont les papilles n’ont sans doute jamais connu autre chose, prétendent que le SO2 joue un rôle positif sur le plan gustatif. On comprend surtout qu’il n’est pas question de remettre en cause une potion magique si rentable ! La négation de l’évidence par le discours dominant permet de polluer les consciences, de dénaturer la perception des réalités, d’ensevelir le problème sous la désinformation et le doute, de retourner la culpabilité, d’anesthésier l’instinct de conservation, même chez les victimes. Le corps des œnophiles a forcément tort puisqu’il se révolte contre les manipulations « scientifiques« . Seul le dogme mécaniste, qui, par ignorance, nie tout ce qu’il ne peut mesurer et quantifier, donc appréhender, dit la vérité.
« (…) la terreur migraineuse des consommateurs. Une véritable piqûre de morphine avant l’extrême-onction. Les mêmes conseillers recommandaient, il est vrai, de multiplier les soutirages à l’air pour compenser l’excès de soufre. Mais la médication demeure massive, violente, elle se traduit par des produits rechignés, agressifs, d’une astringence désagréable en fin de bouche, comme si le vin concentrait les mauvais tanins » commentait Jean-François Werner (…)
LA POLLUTION DU VIN par excès de soufre + la consternante réduction du style oxydatif
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Des films et des expériences (2012 – 2023)
Les algues vertes, La fracture, Les illusions perdues, Honeyland, Dark Waters, Adults in the room, Ad Astra, Never Grow Old, L’affaire Pasolini, Lazzaro felice, Les âmes mortes, Hostiles, La Forme de l’eau, Il figlio (Manuel), The Ride, L’Empereur, Moi, Daniel Blake, L’Olivier, Cavanna, jusqu’à l’ultime seconde, j’écrirai, Le dernier loup, Le prix à payer, Charlie’s Country, C’était un petit jardin, Loin des hommes, Le sel de la Terre, A la recherche de Vivian Maier, Résistance naturelle, La Ligne de partage des eaux, La grande bellezza, Il était une forêt, The act of killing, Hannah Arendt, Promised land, Searching for Sugar Man, Des abeilles et des hommes, Le grand retournement…
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Des films et des expériences (2008 – 2012)
Après Mai, KHAOS, La petite Venise (Io sono Li), Terra ferma, Le fossé, 38 témoins, Bovines, Cheval de guerre, Fengming – chronique d’une femme chinoise, My land, Félins, Les nouveaux chiens de garde, Le projet NIM, Hara kiri : mort d’un samouraï, L’ordre et la morale, Tous au Larzac, De bon matin, La planète des singes : les origines, Water makes money, Bonobos, Pollen, Los caminos de la memoria, Même la pluie, Cabeza de Vaca, Inside Job, Ao : le dernier Néanderthal, Green, Solutions locales pour un désordre global, Notre pain quotidien, la stratégie du choc, Le temps des grâces, I love capitalism, Food inc., La proposition, La fin de la pauvreté, Avatar, Walter : retour en Résistance, Le syndrome du Titanic, The Cove – La baie de la honte, Home, Let’s make money, The International, HERBE, Séraphine, Nos enfants nous accuserons, La terre des hommes rouges (BirdWatchers), Frozen river, Chomsky et compagnie.
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• UNE ACTUALITÉ DE LA BIOSPHÈRE
LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – août 2023…
Un regard sur l’autre « actualité« , celle du système qui est en train de détruire le vivant
journal d’un écologiste consterné
LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – juillet 19 – juin 23
LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – juin 18 – juin 19
LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – novembre 2011 mars 2012
LA TÊTE À L’ENVERS, une actualité de la biosphère – 21 novembre 22 août 2011
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• UNE MÉMOIRE DU MOUVEMENT ÉCOLOGISTE
Chronologie de la prise de conscience – 1917 – 1971
L’effondrement biologique et le bouleversement climatique constatés aujourd’hui correspondent à nos cauchemars d’hier, en pire.
Dans les années cinquante et soixante, la désagrégation des communautés paysannes et autochtones, la dissolution des solidarités, l’imposition des valeurs de la bourse et de la surconsommation, et la spectaculaire multiplication des destructions et des pollutions annonçaient la catastrophe actuelle.
C’est en réponse à cette agression planétaire que s’est produite l’émergence des mouvements d’alerte proposant la restauration du bien commun, avec la prise de conscience écologiste pour fil conducteur. C’était la bonne réponse, sauf pour les promoteurs de l’extraction du profit par la réification du vivant ! Ceux-ci mirent tout en œuvre pour anéantir l’alternative et effacer une culture si dangereuse pour leur prédation systématisée, et jusque sa mémoire.
À l’époque, il y avait encore des commerçants et des artisans dans les villages. Et des cinémas ! Et les jardins n’étaient pas encore transformés en lotissements.
À l’époque, des fermes traditionnelles, avec des productions diversifiées, résistaient encore.
À l’époque, il y avait encore des Moineaux et des Hirondelles à Paris. Et des enfants jouaient encore dans les rues.
À l’époque, on produisait encore beaucoup localement. Depuis, dans le sillage de la « grande distribution« , les adeptes de la « croissance marchande » ont délocalisé massivement, même des productions de première nécessité. Et externalisé sur les populations et les écosystèmes les conséquences de leur extraction forcenée du profit.
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• ALERTES, RÉSISTANCES ET ALTERNATIVES
Emballages jetables, plastiques : l’alerte il y a plus de 50 ans
1971 : Emballages jetables en plastique : l’alerte empêchée
La consigne des emballages alimentaires ne cessait de régresser. Les produits jetables (mais durables comme déchets) se multipliaient et s’accumulaient. Nous les voyions déjà se répandre. Ces emballages jetables manifestaient un mépris absolu pour le vivant ; un mépris poussé jusqu’au déni. Ils illustraient parfaitement le projet de l’industrie et d’un certain commerce de masse en pleine expansion : épuiser la biosphère, tout en la changeant en poubelle. C’était donc l’occasion de faire la démonstration de l’absurdité nuisible de la culture façonnée par le profit immédiat, et une possibilité, littéralement à portée de la main, de sensibiliser la plupart.
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Nucléaire « civil«
1973 (3) – L’énergie nucléaire : un choix de société
Les centrales nucléaires sont bien plus que des outils industriels, bien plus que des outils de profit. Ce sont des outils de pouvoir.
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Transports allégés
Au moment où, sous le nouveau prétexte d’une « décarbonation » des technologies les plus lourdes, les plus dures, les plus destructrices (ferroviaire, avion, SUV et routes rapides…), les responsables du désastre préparent une nouvelle frénésie de croissance marchande, il peut être utile de rappeler les autres technologies (plus souples, plus douces) – et la possibilité de se déplacer moins, et moins vite !
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1997 – Pendulaire, Aérotrain… La fin de l’aberration TGV ?
Le 17 juillet 1974, à peine élu, Valéry Giscard d’Estaing donne une illustration éclatante de la toute puissance de l’affairisme au détriment de l’intérêt général. D’un oukase, sans consultations, sans même passer par le Parlement, il met fin à l’essor de l’Aérotrain de Jean Bertin, Louis Duthion et Maurice Berthelot. (…) Les différentes formules de l’Aérotrain – car il y en avait plusieurs – constituaient des innovations élégantes et prometteuses. Elles étaient donc annulées d’un trait pour privilégier un nouveau train porté par la SNCF pour résister à l’avance de l’Aérotrain : le TGV (alors Turbotrain à Grande Vitesse toujours au stade des essais). Un train déraillable évoluant au ras du sol dont les coûts faramineux étaient habilement dissimulés. Notons que la SNCF avait déjà sacrifié le Pendulaire qu’elle portait aux nues à la fin des années soixante. Comme le Pendulaire développé depuis par d‘autres, l’Aérotrain n’a pas été un « échec« . Il n’a pas été « abandonné« . Il a été sabordé.
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Le vol suspendu de l’Aérotrain
Avec une très faible emprise au sol et traversables par tous, aériennes, les lignes de l’Aérotrain ne nécessitaient pas les expropriations accompagnant le développement des autres transports terrestres. L’exact contraire des bouleversements du foncier et du saccage des campagnes sous les couloirs de la mort grillagés* imposés par les infrastructures pharaoniques du TGV. (…) Elles ne fragmentaient ni les propriétés ni les écosystèmes en portions isolées comme le font aussi les autoroutes – cause de réduction de la biodiversité. (…) Même en faisant abstraction des capacités de vitesse de l’Aérotrain, toutes ces qualités auraient dû suffire à l’imposer à la place des trains circulant au sol sur des montagnes de ferraille, de ballast et de béton. Mais le petit monde des affaires et du pouvoir n’était pas au niveau. Côté SNCF et culture des technologies dures indifférente à la biosphère, l’incompréhension a été si grande qu’elle s’affiche encore, bien sûr en oubliant la débauche de matière accompagnant le TGV : « Suspendre l’Aérotrain à dix mètres de hauteur ? On imagine la discrète jubilation des ingénieurs de la SNCF : Aérotrain = béton.« , D’où viens-tu TGV ?, par Jean-François Picard et Alain Beltran, novembre 1994. Inutile de parler à ces gens de la responsabilité du ferroviaire dans l’artificialisation de la biosphère, et des bénéfices pour la biodiversité et le climat d’un choix du coussin d’air sur viaduc !
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La perspective du développement, à grande échelle, d’une technologie plus douce à tous les épidermes est insupportable pour les fabricants d’automobiles et de camions (toujours eux!), pour les bétonneurs, pour les constructeurs de fusées et de satellites, pour les pétroliers qui n’ont qu’un souci: dépasser les 13 milliards de litres de pétrole par jour répandus partout, etc. Pourquoi? Mais parce qu’un tel développement ne leur permettrait plus de capter d’aussi grasses « subventions » et de concentrer toujours plus le capital et le pouvoir.
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Le sort réservé aux anciens
Imagine-toi dans l’un de ces endroits qui tiennent de l’hôpital et de la caserne. Tu as échoué là après un long trajet où les duperies, les appels à l’effort, le boulot, les guerres, les frustrations, les privations ont refoulé le plaisir pour faire place à la résignation. Tu attendais la retraite comme jadis les grandes vacances. Tu aspirais au calme, à l’irresponsabilité même. Te voici exaucé ! Tu es à l’abri du monde, à peine inaccessible et déjà désiré, de l’autre côté des murs.
1982-1983 : VIVRE ! Les « vieux », les anciens et les autres
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1974/2005 – L’amiante à mort – 1ère partie
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• EAUX, FORÊTS, ÉCOSYSTÈMES DENSES, PEUPLES, CLIMATS
Alors que beaucoup préfèrent croire possible l’adaptation à la dérive climatique et à l’effondrement du vivant, plutôt que de changer leurs mentalités, leurs pratiques, et de réduire leurs appétits…
1988 – Forêts tropicales : Agir concrètement
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omme tous les êtres vivants, les forêts transpirent pour réguler leur température tout au long de l’année. Cette évapotranspiration a aussi d’autres fonctions. Elle recycle dans l’atmosphère 50 à 75% de l’eau des pluies. C’est cette vapeur d’eau restituée qui se condensera plus loin en nouveaux nuages et nouvelles pluies, et ainsi de suite… Ce transfert de l’eau d’une zone à l’autre, ce recyclage permanent alimente les régions boisées les plus éloignées de l’océan avec l’eau apportée par les alizés, irriguant chaque partie et l’ensemble.
Le feu à la planète : Destruction des forêts denses, El Niño, et autres bascules écologiques et climatiques
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Après le départ des Britanniques, pour les nouveaux maîtres, les communaux et les techniques ancestrales n’appartenaient plus qu’à un passé dédaigné et jugé dangereux pour leur pouvoir et leurs intérêts. Donc, ils se gardèrent bien de remettre en cause les structures hiérarchiques et, sous leur domination, la situation écologique et sociale se dégrada plus encore : renforcement de la centralisation étatique, de la bureaucratie, de la corruption et du pillage des ressources. Avec la très célébrée « Révolution Verte« , les cultures d’exportation grosses consommatrices d’eau et des pesticides qui imbibent désormais toute l’Inde furent favorisées au détriment de la diversité des cultures vivrières.
Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés
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L’agression est monstrueuse. Le climat de serre créé par la forêt (24 à 27° Celcius de la saison sèche à la saison des pluies, taux d’humidité maintenu autour de 95 %) est bouleversé par l’ouverture du couvert. La température s’élève de 7 à 15°C, tuant tous les organismes adaptés à la stabilité des conditions climatiques. Les entrailles ouvertes au soleil et au vent, le grand organisme complexe qu’est la forêt tropicale s’affaiblit rapidement. La formidable machine thermique qui transpire et recycle 50 à 75 % de l’eau de pluie se ralentit. Les périodes de sécheresse s’allongent. Écrasée par les engins, la mince couche d’humus et les sols sont exposés à l’érosion intense. Déjà polluées par les déchets des scieries, les rivières se chargent de terre au point que les poissons et les crustacés en sont décimés jusque dans les mangroves… Fruits d’une complexification étendue sur des millions d’années, les innombrables réseaux d’interrelations qui constituent l’écosystème de la forêt humide sont défaits et, bientôt, l’engrenage de la désertification prend le pas sur les dynamiques de la vie.
1992, ethnocide, destruction des écosystèmes denses et du climat : ethnocide et écocide aux Mentawaï
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Des paradis dans l’enfer du développement (l’Indonésie et ses colonies)
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L’huile de palme industrielle, un crime contre le vivant
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• EAUX, FORÊTS, PATRIMOINES, BIODIVERSITÉ ET CLIMAT EN FRANCE
Aventures en société verrouillée par les collusions d’intérêts
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L’eau perdue de Saint-Gengoux-le-Royal – 1ère partie
À la perte de la culture locale, donc de l’environnement – déculturation -, correspond la chosification du vivant et la dévalorisation du bien commun. C’est un processus de réification qui libère les appétits nuisibles et rend possible toutes les dégradations. Comme à Saint-Gengoux (encore le-Royal), un spéculateur est autorisé à s’approprier les douves de la muraille ouest en échange de la canalisation du ruisseau. Puis, il y a soixante ans, la source historique de la cité est directement polluée par les ordures municipales (exprès ?), le ruisseau sert d’exutoire aux effluents, la saleté de l’eau devient prétexte pour recouvrir le canal, on enferme le ruisseau dans un long tuyau pour construire au-dessus, les remblais se succèdent en travers du talweg de la vallée, on détruit totalement le ruisseau et un bief de moulin, des maisons historiques, des ponts, des lavoirs, etc. De destruction en destruction, la représentation de l’eau et de la vie qui l’accompagne se dégrade plus encore et la perte de conscience ne cesse de grandir.
Ainsi, presque insensiblement, l’espace de l’eau et de la vie devient un banal « terrain » où l’on peut faire n’importe quoi sans aucun souci des conséquences. Il n’y a plus de limite aux destructions et, bientôt, tout le monde trouve normal de projeter la construction d’une station-service dans le lit du ruisseau et sa nappe phréatique oubliés ! Le plus étonnant, dans cette longue dégradation de la cité, est que les administrations spécialement chargées d’empêcher ces saccages n’ont rien fait. Au contraire !
http://imaginaction.over-blog.org/10-categorie-10294158.html
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L’eau perdue de Saint-Gengoux-le-National – seconde partie
Le couvert forestier des bassins versants a été réduit pour faire place à des cultures polluantes (maïs et vignes industrielles), le bocage (dont on voit encore les traces) a beaucoup régressé, plusieurs sources ont été saccagées, le chevelu des cours d’eau est exposé à toutes les agressions, la végétation des bords de l’eau (la ripisylve) n’existe presque plus, etc. Cette dégradation n’a pas seulement abîmé les paysages et produit une pénurie là où la ressource en eau était abondante. Directement et par une succession d’effets, elle affecte l’ensemble du réseau hydrographique et compromet les chances de succès des tentatives de régénération qui seraient tentées en aval.
À elles seules, les boues libérées par le passage dans les fossés de drainage, et les agressions physiques, sont une pollution pour la plupart des organismes aquatiques. Pour les animaux d’élevage aussi qui figurent parmi les victimes de cette dégradation : la boue des rives piétinées d’un ruisseau et l’eau boueuse et polluée par les déjections sont des transmetteurs de maladies (…)
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Sources, cours d’eau, mares, zones humides… 50 ans d’une destruction exemplaire du bien commun
août 1974
2017
Eaux vives et espaces humides détruits, arbres abattus en série, sols vivants et terres agricoles devenus « terrains à bâtir« , bocages et chemins creux passés au bulldozer, biodiversité laminée, continuité écologique partout anéantie, contribution au réchauffement climatique, dispersion de l’habitat et désurbanisation (avec lotissements pavillonnaires), multiplication des déplacements motorisés et croissance de la consommation d’énergie fossile, encombrement des véhicules individuels, patrimoine architectural maltraité comme le patrimoine naturel, dynamisme artisanal et commercial sacrifié à « la grande distribution« , etc. Depuis le début des années 1960, aucune contribution à l’effondrement global n’a été oubliée par les « décideurs » de cette petite communauté tombée sous le joug des lobbies. Comme dans tant d’autres communes. Comme à grande échelle..
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« Le mécanisme des prix, dans le domaine agricole, comme dans tous les autres, tend à adapter constamment l’offre à la demande. Mais, puisque, dans le secteur agricole, il devra, presque en permanence, repousser vers des activités industrielles les éléments de main-d‘œuvre agricole en excédent, son action à sens unique tendra constamment à déprimer les revenus agricoles pour les maintenir au-dessous des revenus industriels. »
Intervention de Georges Bonnet citant Jacques Rueff à la tribune de l’Assemblée Nationale
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Plus on parle de biodiversité,et plus elle est livrée aux brutes
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2014 – Avec la sécheresse et la désertification, revient le temps des retenues d’eau
Par-dessus tout, avant même de penser réaliser des retenues, et même des retenues qui servent à réalimenter les nappes phréatiques, il serait intelligent de réviser complètement les « aménagements agricoles » – traduire : les destructions écologiques – faits ces cinquante dernières années, au moins : les asséchements de zones humides, les canalisations de rivières, les détournements dans des fossés anti-chars, les drainages (!), les destructions de bocages et de petits bois, etc. Toutes les malfaisances imaginables accompagnées d’une corruption galopante et du détournement des subventions pour les diriger contre le bien commun.
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Les guêpes témoins de l’effondrement
C’est dans ce contexte catastrophique qu’un militant distribuant simplement des tracts d’information sur la dangerosité des pesticides a été agressé, en plein marché cantonal, par des viticulteurs de la cave coopérative
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• ACTEURS DU MOUVEMENT
Ils ont lancé les alertes, informé et diffusé les idées, proposé des solutions, dépensé leur énergie sans compter pour stimuler le mouvement alternatif à la ruine capitaliste… Et ils ont été effacés.
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« Jean DETTON était à lui tout seul « INTERNET avant INTERNET », la « boîte aux lettres et aux idées» de la France et de l’Europe. Jean DETTON était partout. Il ne se passait pas un seul événement culturel en France sans que Jean ne le sache, n’y soit et qu’il ne cherche à mettre en contact- dans une relation de rencontre en réseaux- les hommes et les femmes susceptibles d’être enrichis par l’éclosion d’une voie nouvelle, d’un carrefour d’idées, indépendamment – structuralement- de toute ambition ou vanité académique.«
1930 – 1980, Jean Detton, l’un des lanceurs du mouvement écologiste
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Mécanisation à outrance, luxe et confort mou, paresse et laisser-aller général, vitesse et temps perdu alternés, tout électrique-tout nucléaire-tout dépendant, télévision et gadgets jusque dans les chambres à coucher, obsolescence et gaspillage énergétique plein pot, crédit, crédit, vie à crédit et endettement grand écran… Mais les frémissements de ce cataclysme nous avaient alertés. Nous le sentions venir. Pierre Fournier dénonçait la technostructure qu’il « soupçonne d’oeuvrer sournoisement à la mise en place d’un « totalitarisme », d’un nouveau « fascisme »« , Fournier précurseur de l’écologie, page 92. Les horreurs déjà commises nous suffisaient à comprendre l’urgence d’un changement de civilisation. Il s’agissait de révolution.
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Hervé le Nestour, poète et interprète de ses chansons. C’était une grande voix et un esprit inépuisable. Il était aussi anthropologue. Il avait fait ses classes avec Claude Lévi-Strauss, autre remarquable lanceur d’alerte de l’alerte écologiste généralement oublié en tant que tel. En compagnie de Robert Jaulin, une mission l’avait conduit à vivre en Amazonie colombienne parmi les Bari (ou Motilon). Comme Jean Detton auquel il rend hommage ici, il était curieux de tout et semblait se démultiplier pour participer à quantité d’événements. Jean et Hervé ont énormément compté dans la dynamique de la nouvelle gauche* française. Mais ils semblent avoir été effacés des mémoires. Comme c’est curieux…
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À ses débuts, surtout après Mai 68, ce mouvement (écologiste) a été le fait de personnes marginales, comme Fournier, de groupes de jeunes et de quelques sociétés (Maisons Paysannes de France, Nature et Progrès, etc.), réagissant spontanément à la pression grandissante de la croissance industrielle. Nouveauté des thèmes, marginalité, spontanéité du mouvement, ce sont là les signes d’une véritable révolution (rupture dans l’évolution) en gestation.
1910 – 1996, Bernard Charbonneau, un écologiste d’avant le mouvement
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« Nous sommes en pleine action écologique et nous continuons (…) dans le vrai mouvement écologique qui, lui, n’a pas besoin de grand chef. »
Aline et Raymond Bayard
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« Ce qui nous a le plus déçus, c’est la hâte de certains (…), le refus souvent sectaire d’écouter les objections, et l’ironie qui tenait lieu d’argument face à d’autres points de vue.
Ainsi, le référendum, la délégation de pouvoir, ne sont pas des choses qui vont de soi. La présentation de candidats choisis par un petit groupe, avec un programme établi à l’avance, est un choix qui n’affronte pas les causes de la passivité de nos concitoyens ni les causes de la dégradation écologique. »
Françoise et Michel Chanial, d’autres de la nouvelle gauche écologiste
https://planetaryecology.com/francoise-et-michel-chanial-dautres-de-la-nouvelle-gauche-ecologiste/
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Henri dans l’enfer d’Amisol
1928 – 2009, Henri Pézerat, une vie de combats
https://planetaryecology.com/1928-2009-henri-pezerat-une-vie-de-combats/
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• « HÉROS », MYTHES ET STORYTELLING : figures de la réaction
Aron, Josselson et Rougemont : tout est résumé
1940-1985 : Denis de Rougemont and Co – Le personnalisme détourné contre l’écologisme
(…) Le principal groupe de pression défendant l’idée d’une Europe unie en partenariat avec l’Amérique était le Mouvement européen (…) le Mouvement était surveillé de près par les services secrets américains, et financé presque exclusivement par un prête-nom de la CIA appelé le Comité américain pour l’Europe unie dont le premier secrétaire exécutif fut Tom Braden. Le bras culturel du Mouvement européen était le Centre européen de la culture, avec Denis de Rougemont pour directeur (…)
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• NAUFRAGES HISTORIQUES
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1936 – Le sort réservé à L’ESPAGNE éclaire toute l’histoire contemporaine
Invoquant les pressions exercées par l’Angleterre, et la City en particulier, Léon Blum, Président du Conseil du gouvernement Français, après avoir donné l’impression, dans un premier temps, qu’il aiderait la République espagnole, se résoudra, finalement, après bien des tergiversations, des atermoiements, à adopter la politique dite de « non intervention ». C’est la France qui proposera la formule.
Ou comment les délires de toute puissance et de conquête furent encouragés
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« une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ?
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Palestine : l’engrenage colonial, une fabrique du totalitarisme et de la haine (du XIXème siècle à l’assassinat de Rabin)
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Palestine : L’engrenage colonial : une fabrique du totalitarisme et de la haine, à partir de 1995
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Après les Accords d’Oslo (1993)
Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, âgé de 73 ans, est assassiné.
L’attentat a été précédé d’une longue et violente campagne de désinformation et de harcèlement pour diaboliser Rabin et le fragiliser politiquement. L’un des principaux organisateurs de cette montée en puissance du fanatisme colonial est B. Nétanyahou. Avec Ariel Sharon et d’autres suprémacistes, il avait organisé la manifestation de la Place Zion (Jérusalem) qui appela au meurtre de Rabin 1 mois avant l’assassinat de celui-ci.
Mais Nétanyahou ne sera pas inquiété, ni sa carrière politique ruinée. Au contraire…
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Articles de Moïse Saltiel (Maurice Jacoby), témoin de l’histoire de la Palestine et de sa colonisation
Les tragédies humaines engendrées par le mouvement sioniste
L’échec démographique des colonisateurs sionistes ashkénases
La purification ethnique mise en place par les Sionistes
Israël, base stratégique occidentale
Établissement d’un État palestinien sur une parcelle de sa terre ?
Jérusalem, ville des trois religions
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La Syrie martyre pour l’exemple ?
(…) Sur le sujet le plus délicat, celui sur lequel se concentrent aujourd’hui les critiques, la Syrie, Barack Obama déclare qu’il n’a aucun regret d’avoir décommandé à la dernière minute une opération de représailles contre le régime de Bachar al-Assad, à l’été 2013, pour avoir employé des armes chimiques contre son peuple.
Obama va plus loin : « Je suis très fier de cet instant« , dit-il en évoquant l’un des moments clés de son mandat, allant à l’encontre de l’opinion de son entourage qui estimait que sa crédibilité et celle de l’Amérique étaient en jeu après avoir annoncé que les armes chimiques seraient la « ligne rouge » qu’Assad ne devait pas franchir. « En appuyant sur la touche pause à cet instant, je savais que ça me coûterait cher politiquement. Le fait est que j’ai pu m’extraire de ces pressions immédiates et réfléchir tout seul sur ce qui était dans l’intérêt de l’Amérique, non seulement par rapport à la Syrie mais par rapport à notre démocratie : c’est l’une des décisions les plus difficiles que j’ai prises – et je crois profondément que c’était la bonne.«
http://tempsreel.nouvelobs.com/edito/20160315.OBS6412/mondovision-le-jour-ou-obama-a-lache-hollande-sur-le-dossier-syrien.html
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