Let nature sing fait un tabac en Grande Bretagne
A Notre-Dame, les failles de la protection incendie
Notre-Dame : la négligence de la prévention et de la
surveillance se confirme
De mal en pis : les « radicaux »
Notre-Dame : quel curieux incendie !
Les dégénérés : le traitement des éléphants en Asie
Au fait… c’est l’anniversaire de la Semaine de la Terre (il y a 48 ans !)
La biodiversité ?Ouh là là ! Faut sauver la vie !
Oui au train de nuit
Notre-Dame : quand l’amour du bien commun inspire le dénigrement
C’est la journée mondiale du Moineau !
Tout est bon pour exterminer toute vie : l’électrocution, torture mondialisée
Extinction de masse : insectes et poissons
à violences, violences et demi
Toujours de nouvelles nuisances : les feuilles qui tombent sur une voie verte
Des institutions engluées
En France, le scandale de l’amiante ne cesse de grandir
Lanceurs d’alerte : virée après avoir témoigné
Les oiseaux marins aussi
Alejandro Castro, le militant chilien contre la pollution, rejoint la liste des «suicidés»
Six kilos de plastique dans l’estomac d’un cétacé
« Fiscalité écologique » ? Hum… comment l’État et les lobbies ont mis en place le « tout diesel »
Chaque année, on bétonise l’équivalent de 6 fois Paris
Une meilleure compréhension de la virulence des néonicotinoïdes
Let nature sing fait un tabac en Grande Bretagne
Ce morceau a fait son entrée le 9 mai dernier dans le TOP 20 entre Taylor Swift et Lady Gaga. Attention aux décibels.
En 50 ans, seulement plus de 40 millions d’oiseaux ont disparu du ciel britannique. Et les sondages ont montré que très peu de citoyens anglais étaient conscients de la crise actuelle.
Comme en France où l’on ne peut bouger personne !
La vie s’éteint sans éveiller.
[audioogg= »http://planetaryecology.com/wp-content/uploads/2017/05/Lorchestre-H.ogg« ][/audio]
Hervé le Nestour, début des années 1980
Notre-Dame :
plus on en apprend, et plus la négligence de la prévention et de la surveillance se confirme…
A Notre-Dame, les failles de la protection incendie
Des anciens chefs d’équipe de l’entreprise chargée de la sécurité du site avaient alerté leur hiérarchie et la direction régionale des affaires culturelles sur des dysfonctionnements de matériel et d’organisation.
Personne ne voulait vraiment les écouter, ou les prendre au sérieux. « La cathédrale est debout depuis plus de huit cents ans, elle ne va pas brûler comme ça », recevaient régulièrement en guise de réponse les anciens chefs d’équipe du PC sécurité de Notre-Dame, qui, à longueur de notes et de rapports, alertaient sur un système de protection incendie qu’ils jugeaient trop bancal. Lundi 15 avril, lorsque les flammes ont ravagé la toiture de l’édifice sur lequel ils ont veillé des journées entières et dont ils connaissaient les moindres recoins, un sentiment de gâchis a gagné ces spécialistes de la sécurité (…)
Voir, ci-dessous,
Notre-Dame : quel curieux incendie !
C’était sûr…
Ecologie locale ou planétaire,
amiante,
« sang contaminé« ,
poisons « agricoles« ,
malfaçons en tous genres,
politique industrielle dans les entreprises et en général,
eaux et biodiversité,
patrimoines et bien commun…
et, maintenant, Notre-Dame de Paris,
c’est toujours la même histoire de refoulement, étouffement, exclusion de tous ceux qui alertent quand il en est temps
Et, toujours, les pouvoirs de décision (et la monnaie) sont confisqués par les réseaux du mépris, de l’incompétence, de la prédation et de la corruption.
Ce qui a mené à cette destruction est un condensé des erreurs, des suffisances, de la négligence du bien commun, etc. qui nous entraînent vers l’extinction.
mai 2019
De mal en pis : les « radicaux«
Devant l’étendue des destructions, beaucoup clament leur indignation à tous les échos et, même, se prétendent « radicaux ». « Radicaux » ! Ils font souvent beaucoup de bruit, mais… mais ils refusent d’apprendre la genèse des destructions, les organisations et les techniques de manipulation qui les ont accouchées, ou de transmettre ce qu’ils en savent. Ce faisant, ils contribuent à la désinformation sur laquelle repose tout le système et ne réussissent qu’à aggraver la situation.
L’oubli et, pire, la falsification de la mémoire collective démultiplient les dégradations produites par ce (et ceux) que l’on veut cacher. Le désarroi de presque tous et son exploitation par les affairistes et les extrémistes en sont des résultats. La démonstration a déjà viré au cauchemar mondial. A petite échelle, cela donne les destructions que, là encore, seule éclaire l’étude de l’histoire locale. Par exemple :
1960 2018 – Eau, têtes de bassin versant, biodiversité,
patrimoine, etc., plus de 50 ans d’une destruction exemplaire du bien commun
Notre-Dame : quel curieux incendie !
1 mois après le sinistre, on n’en sait pas beaucoup plus. Non pas sur l’origine, mais sur l’extraordinaire insuffisance de la surveillance et du déploiement des secours.
En effet, pour tout établissement recevant du public, à fortiori cette cathédrale (!), existe un plan d’intervention réglé dans les moindres détails. Et c’est dès la première alarme que le plan est appliqué, et tous les secours déployés sur le bâtiment et alentours. Ayant travaillé dans un établissement classé dans à cette catégorie, j’ai connu les visites de sécurité régulières et, surtout, l’une de ces opérations d’urgence. Sitôt après le déclenchement d’une alarme répercutée chez les pompiers, la police, les services de santé, le quartier a été bouclé et les pompiers ont investi le bâtiment de tous côtés, y compris par les toits avec des grandes échelles aussitôt dressées. Même l’hélicoptère des pompiers est arrivé sur les lieux !
A Notre-Dame, d’après les media, l’alarme n’aurait pas déclenché le plan d’intervention avec visite de tout le bâtiment, donc des combles. Cela n’est qu’à la seconde alarme que l’affaire aurait, enfin, été prise au sérieux. Or, normalement, d’après l’expérience et la logique, c’est dès la première alarme que tout le dispositif de secours est mis en branle, et, seul, l’état-major des pompiers peut le stopper – après un examen minutieux des lieux. Alors, des « économies budgétaires » auraient-elles frappé aussi les plans d’intervention ?
Fait particulièrement grave : pour faire des économies, la DRAC aurait réduit le personnel de surveillance à une seule personne, au lieu de deux auparavant. Et, ce soir-là, c’est un intérimaire n’ayant pas de connaissance du site qui avait été mis de permanence ! Ce soir-là seulement ?
Sous l’autorité de la même administration métamorphosée par les « gestionnaires », à partir des années 80, j’ai connu ce système de remplacement des techniciens sélectionnés, formés et expérimentés, par des intérimaires étrangers au métier et au lieu. Des technocrates sans connaissance du travail et de ses finalités commençaient à être introduits partout pour « faire des économies ». Depuis, en ignorant superbement les avertissements, la logique comptable n’a cessé de prendre le pas sur la complexité des situations et des fonctions – et sur la connaissance des risques.
Autre curiosité : il semblerait qu’il n’y avait pas de personnel de surveillance du chantier, et même pas de dispositif de détection dans les espaces concernés par celui-ci !
Impéritie à tous les étages. Comme pour tout le reste : amiante et poisons « agricoles« , effondrement biologique, effondrement climatique, effondrement social…
les dégénérés : le traitement des éléphants en Asie
Baby Elephants In Southeast Asia Are Separated From Their Mothers And Tortured For The Sake Of Tourism
avril 2019
Au fait… c’est l’anniversaire de la Semaine de la Terre (il y a 48 ans !)
Tiens, c’est vrai, la biodiversité…
Ouh là là ! Faut sauver la vie !
Il faut sauver la bio-diversité: scientifiques de 130 pays réunis à paris à partir d’aujourd’hui pour un sombre inventaire de nos éco-systèmes
https://www.franceinter.fr/emissions/le-journal-de-7h30/le-journal-de-7h30-29-avril-2019
Oui, mais, alors, pourquoi tant et tant ont-ils tout fait pour affaiblir l’alerte et les alternatives écologistes ?
« (…) C’est une politique réfléchie et planifiée. Une guerre sociale à bas bruit permanente. Le seul déchaînement des enfants de la bourgeoisie et des représentants des lobbies lors de la réunion du 23 juin 1972 l’a démontré jusqu’à la caricature. La confession de Lison de Caunes dans « Les jours d’après« , l’a confirmé. Et l’attitude de tant d’autres depuis la bagatelle de cinquante années… Seul lien identifiable entre les actes de tous ces gens voulant se faire passer pour différents : leur appartenance à la caste des prédateurs. La lutte des classes bourgeoises contre tous a joué un rôle encore plus déterminant que nous ne l’avions déjà soupçonné dans l’étouffement de la Nouvelle Gauche écologiste. C’est pourquoi les stratèges de la conquête capitaliste* ont disposé d’autant de petits soldats zélés, y compris dans la protection de la nature. Parfaitement rodée par la guerre sociale, la solidarité de la dominance et de l’argent a été plus forte que celle du bien commun et, donc, de la survie. Bien entendu, depuis que les organisations de protection de la nature font le compte des effondrements biologiques, pas un, pas une n’a encore reconnu la petite « erreur » stratégique commise entre les années 1960 et 1970 – « erreur » aggravée depuis par la collaboration avec les naufrageurs de l’écologisme ! Le déni irait-il jusqu’à l’inconscience ?(…) »
comment le capitalisme a effacé la Nouvelle Gauche écologiste
Oui au train de nuit
Le mouvement prend de l’ampleur. Une pétition de 100 000 signataires réclame un réseau plus ambitieux d’Intercités de nuit. Il s’agit de promouvoir le désenclavement des territoires ruraux et des villes moyennes qui ont peu accès à la Grande Vitesse.
Et la demande ne s’arrête pas là : le train de nuit se révèle aussi un outil efficace pour réduire l’impact climatique des déplacements longue distance de 800 km à plus de 1200 km, aujourd’hui trop souvent effectués en avion. Cette solution émergente se développe déjà dans plusieurs pays d’Europe, comme la Suède, la Finlande ou l’Autriche. (…)
Collectif « Oui au train de nuit ! »
Le train de nuit : une mobilité du futur !
Il y a 22 ans :
Par-dessus tout, songeons que, particulièrement sur les longues distances, si l’on veut économiser du temps actifs, aucun bolide ne rivalisera jamais avec un confortable train de nuit. Et souvenons-nous de la réflexion d’Ivan Illich dans « Energie et équité » :
« L’utilité marginale d’une augmentation de vitesse, accessible à un petit nombre de gens, a pour prix la croissante désutilité de la vitesse pour la majorité (…) Il se crée une hiérarchie des destinations accessibles selon la vitesse qu’on est susceptible d’atteindre et chaque catégorie de destination définit une classe correspondante d’usagers (…) En outre, chaque nouveau réseau a pour effet la dégradation des réseaux de moindre vitesse » et « chaque dépassement d’un seuil de vitesse augmente d’autant la fraction du temps social dévolue au déplacement« .
1997 – La fin de l’aberration TGV ?
régression du réseau pour satisfaire l’industrie automobile
Notre-Dame :
quand l’amour du bien commun inspire le dénigrement
L’élan en faveur de la restauration de Notre-Dame de Paris a soulevé des critiques caricaturales allant même jusqu’à tenter de dénigrer l’histoire de sa création.
Toute action peut être estimée, et, même, doit être estimée en fonction de son rapport aux autres. Est-elle coupée d’eux et du vivant, s’y oppose-t-elle ? Même quand il s’agit de dominants, est-elle la traduction de quelques attaches encore ? Est-elle une expression de l’empathie, de la conscience des dynamiques combinées qui forment la partie et l’ensemble ? Les écologistes d’hier discutaient posément de cela et avaient dégagé quelques notions clés : complémentarité, interdépendance, relativité des situations et des perceptions, mais… bien commun résultant de la diversité ; donc, ouverture à tous. Toujours nous recherchions les points de convergence, nous nous concentrions sur ce qui unit, ce qui construit. Nous étions dans une dynamique optimiste, sûrs de convaincre de la nécessité d’une mutation de fond pour éviter ce qui est arrivé depuis.
Comme en récompense, toujours nous avons été attaqués, pour une alerte, la défense d’une partie de l’ensemble, voire de tout l’ensemble. Le fiel déversé sur l’émotion soulevée par l’incendie de Notre-Dame de Paris, et sur son histoire, nous rappellent cela. Pesticides, oiseaux, plastiques jetables, bébés phoques, Orang Utans et autres cousins, amiante, forêts primaires, eau et têtes de bassins versants… Pour la défense du patrimoine architectural aussi, cela dès le début du mouvement écologiste. « Des pierres« , parfaitement ; mais « des pierres » qui transmettent beaucoup d’histoires et d’émotions, en particulier des valeurs sociales et écologiques, en démontrant l’augmentation du bon et du beau quand se conjuguent des efforts dans la longue durée. Toujours, et jusque très récemment, nous avons été dénoncés comme hurluberlus pour consacrer notre énergie à ces billevesées. Et avec quelle violence ! Toujours, nous étions dans l’erreur et il y avait plus important à faire ! Et, toujours, les méprisants qui donnaient les leçons rivalisaient dans l’inefficacité, sinon (ils y étaient beaucoup plus convaincants) dans l’appui aux capitalistes qui guidaient leurs pas en rigolant. D’ailleurs, tout ce que l’on retient d’eux, c’est le magnifique service rendu aux réificateurs auxquels ils ressemblent tant.
Vertige.
Fruits de l’évolution biologique (et culturelle), ou fruits de l’évolution culturelle (et biologique) complémentaire, rien ne trouve grâce aux yeux secs des réducteurs de vies et de têtes. Pierre Fournier avait déjà prévenu à l’époque de La Semaine de la Terre, en 1971 : « On a coupé toutes leurs racines, la volonté de vivre ne passe plus. Ya plus que la destruction, l’auto-destruction qui les fascinent.« , « Concierges de tous les pays, unissez-vous« , Charlie Hebdo n° 28, 31 mai 1971).
Mais les avertissements et les témoignages ont été étouffés, et les réducteurs de têtes ont envoyé les écologistes aux oubliettes, pour pouvoir, à l’aise, dégrader presque toutes les relations sociales et écologiques. On voit aujourd’hui où cela nous a mené. Alors, plutôt que de dénigrer l’émotion et l’histoire de la réunion et de l’entr’aide pour produire meilleur et sauvegarder, mieux vaudrait que l’on s’en inspire. Une relecture d’un prédécesseur des écologistes de la nouvelle gauche, Pierre Kropotkine, s’impose : L’entr’aide dans la cité du Moyen-Age, dans L’Entr’aide.
mars 2019
20 mars
c’est la journée mondiale du Moineau !
Depuis l’alerte donnée en 2006 qui s’était heurtée à l’aveuglement d’une LPO amoureuse des rapaces en ville *, les populations de petits passereaux se sont littéralement effondrées. Et, parmi les causes du désastre, l’installation des rapaces est maintenant reconnue comme ayant été très nuisible ! Pour en arriver là, plutôt que d’écouter ceux qui savaient déjà observer et alertaient, la LPO a dû réaliser une étude de 15 années. 15 années de perdues !
Où nous voyons encore donner plus d’importance aux barèmes et aux chiffres qu’à l’observation du vivant.
*Au-dessous, les informations et les alertes
Après 14 années d’observation, l’évolution du nombre de moineaux a pu être établie. Si durant les 5 premières années de l’enquête, les auteurs ont constaté une certaine stabilité dans presque tous les arrondissements de la capitale, les dernières observations sont alarmantes. De 2003 à 2016, la population de moineaux domestiques a chuté de 73 % à Paris (voir graphe ci-dessous). « Trois moineaux sur quatre ont disparu du paysage parisien en 13 ans« , indique les associations dans un rapport paru en septembre 2017.
(…)
Un déclin qui aurait plusieurs causes
L’Epervier qui s’est installé dernièrement dans certaines villes comme Paris, est soupçonné par certains de jouer un rôle dans le déclin des moineaux, tout du moins comme facteur aggravant. A l’inverse, la population de chats ne semble pas avoir augmentée ces dernières années. Les petits félins seraient donc hors de cause alors qu’au Royaume-Uni, ils sont responsables de 30 % de la mortalité des moineaux.
Concernant la pollution, l’influence des herbicides et des pesticides « peut sembler évidente » selon le rapport. Cependant, « elle reste à démontrer scientifiquement« . Autre facteur possible mais non prouvé : la trichomonose, « une infection que les moineaux domestiques pourraient contracter en étant en contact avec les pigeons domestiques« .
« Végétaliser » Paris pour offrir des abris aux oiseaux
L’une des principales difficultés auxquelles les moineaux de Paris doivent faire face actuellement est donc le manque de sites de nidification. Les associations recommandent aux Parisiens d’installer des nichoirs en bois. La LPO propose d’ailleurs des abris adaptés à cette espèce. Par ailleurs, la Mairie de Paris a également décidé d’agir en plantant des arbres dans la capitale et en permettant à chacun de végétaliser la capitale notamment grâce au projet « Végétalisons Paris » qui encourage la plantation de végétaux destinés à favoriser la biodiversité.
* sur ce blog :
Déclin des moineaux et autres passereaux : les aider à survivre
Moineaux et incohérence des municipalités : Y A QU’À FAUCONS !
Menaces sur les moineaux – l’alerte et sa négation
février 2019
Tout est bon pour exterminer toute vie : l’électrocution, torture mondialisée
Biodiversité. L’électrocution, une menace pour la vie sauvage
L’Afrique du Sud est un pays de ranchs, de fermes, de réserves naturelles et de parcs nationaux, bien souvent entourés de kilomètres de clôtures électriques. En évitant les intrusions animales ou humaines, elles protègent le bétail et la faune utile. Néanmoins, ces clôtures ont également un effet secondaire meurtrier : elles sont souvent à l’origine de la mort de petits animaux, notamment d’oiseaux et de reptiles, que les scientifiques aimeraient préserver.
Les principaux fautifs sont les fils sous tension. (…)
Extinction de masse :
les insectes disparaissent à une vitesse alarmante
Une étude publiée dans la revue Biological Conservation alerte sur l’état de la faune entomologique : plus de 30 % des espèces d’insectes sont menacées d’extinction.
Le rapport, publié dans la revue Biological Conservation, est une méta-analyse de 73 études différentes portant sur l’état de la faune entomologique. Les résultats qui en ressortent sont alarmants. Selon les experts ayant travaillé sur ce rapport, nous faisons face « au plus massif épisode d’extinction »depuis la disparition des dinosaures. Les 73 études concernent surtout les espèces d’insectes européennes et nord-américaines. Jérôme Murienne, biologiste et chercheur au CNRS interrogé par National Geographic, réagit aux résultats de ce rapport. Si pour lui, « il est difficile d’extrapoler à une échelle mondiale sur la base de seulement 2 études très locales, les tendances sont claires et semblent généralisées. »
Sale temps pour les poissons !
Les mauvaises nouvelles se succèdent inlassablement : entre l’effondrement des stocks, le rétrécissement de la taille des espèces et les vieux poissons qui disparaissent, le jour n’est pas loin où votre sole meunière ne dépassera pas la taille d’un anchois…
En 20 ans, l’homme a surexploité 90% des stocks de poissons de haute mer et les espèces que l’on trouve aujourd’hui semblent tout droit débarquer de l’île des Lilliputiens.
Prenez une belle morue bien dodue : au début du XXe siècle elle pouvait facilement atteindre les 200 kilos. À peine 30 kg aujourd’hui pour les plus grosses !
Le thon rouge de plus d’une tonne : disparu ! 600 kilos maximum aujourd’hui.
janvier 2019
à violences, violences et demi
Contre le mouvement des Gilets Jaunes, les dégradations commises par les casseurs et les voleurs sont utilisées, instrumentalisées par le pouvoir usurpé – d’où des provocations policières
Au fait, à propos de violences…
avril 2018 – centre des impôts de Morlaix (exploitants agricoles)
septembre 2013 – saccage de la Maison du Parc du Morvan par la FNSEA
février 1994 – incendie du Parlement de Bretagne (pêcheurs)
à la suite de quoi…
janvier 2019
Toujours de nouvelles nuisances :
les feuilles qui tombent et les branches qui poussent !
Aux Charreaux, la voie verte se sépare de ses acacias
Florent MULLER
«Je suis surpris de cette démarche, déclare M. Masson, un riverain de la voie verte. Tout le monde nous parle d’écologie et on nous coupe tous les arbres. Je ne vois pas en quoi ils dérangent. Ils abritent des écureuils et des oiseaux. C’est dommage. En plus, nous n’avons même pas été prévenus. »
Depuis mercredi et pour une durée de deux semaines, la Direction des routes et des infrastructures du Département (DIR) coupe tous les arbres, principalement
des acacias, sur la voie verte entre Chalon-sur-Saône et Saint-Rémy. Selon Cyril Pourreyron, chef territorial du Chalonnais, cette coupe fait partie des travaux
d’entretien courants.
« Il y a plusieurs facteurs qui nous ont amenés à effectuer cette opération. Certains usagers de la voie verte craignaient la chute des branches et d’autre part, des riverains se plaignaient des nuisances sur leur propriété, avec les feuilles qui tombaient et des branches qui poussaient chez eux. Nous avons donc entrepris de couper tous les acacias.»
Des buissons plutôt que des arbres « Ils ne seront pas replantés, assure le responsable de la DIR. Ils sont situés sur le haut d’un talus, ce qui n’est pas
le bon profil pour ces arbres de taille haute qui peuvent tomber sur la voie. Mais nous allons laisser les haies et buissons. Nous préférons clairement les essences
basses. »
Si certains riverains s’offusquent de cette coupe, d’autres sont plutôt satisfaits. « Qu’ils coupent tout !, demande l’un d’eux. Ces arbres nous font de l’ombre et
on ne peut pas faire pousser de légumes à cause des racines. » Une habitante du lotissement confirme : « Si ça peut nous éviter de ramasser toutes les feuilles, c’est une bonne chose. » Une troisième préfère relativiser :
« Ils l’avaient déjà fait une fois. Ce n’est pas très grave. Les acacias repoussent vite. » D’autres résidents ont simplement demandé à garder un ou deux arbres, « pour que les oiseaux puissent se poser dessus. »
Demande qui a été acceptée par les services techniques.
article du Journal de Saône et Loire
Cela se passe le long de la Voie Verte à Chalon-sur-Saône.
Il y a quelques années, d’autres avaient protesté contre l’utilisation de déchiqueteuses pour tailler (!) les haies et les branches d’arbres. Tous les bois étaient éclatés, ouverts aux parasites et aux maladies. Le service du Conseil Départemental en charge de la Voie s’était contenté de démentir. Mais les déchiquetages ont continué.
Mobilisation contre l’abattage d’arbres le long de la voie verte aux Charreaux
Des institutions engluées
De recul en recul
Après la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat…
Le Conseil d’État donne raison aux chasseurs
Le 28 décembre 2018, le Conseil d’État a assuré que les dispositions « qui ne permettent l’utilisation des gluaux, à titre dérogatoire, que dans cinq départements, édictent ainsi des spécifications techniques et un régime d’autorisation et de contrôle rigoureux« . « Il ne ressort pas des pièces du dossier que c’est à tort que l’auteur de l’arrêté attaqué a estimé qu’il n’existait pas de solution satisfaisante alternative à l’emploi des gluaux pour la capture des spécimens des espèces mentionnées« , poursuit-il. Le Conseil d’État a donc admis la demande de la Fédération nationale des chasseurs qui avait réclamé le rejet de la requête de la LPO.
La France autorise ainsi dans cinq départements (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) l’utilisation des « gluaux » pour la capture « sélective » des grives et des merles noirs « en petites quantités », et « puisqu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante ».
Le Conseil d’État, dans une décision rendue la semaine dernière, a rejeté les demandes d’abrogation de cet arrêté
En plein effondrement massif de la biodiversité, et particulièrement des oiseaux, en donnant un signal encourageant aux massacreurs, l’institution démontre sa totale inconscience et son incapacité à évoluer
Pourtant,
Jeudi 26 juin 2018, un amendement visant à interdire la chasse à la glu a été adopté en commission, à l’initiative de la députée écologiste Laurence Abeille, dans le cadre de l’étude du projet de loi relatif à la biodiversité
décembre 2018
En France, le scandale de l’amiante ne cesse de grandir
La Cour de cassation refuse un grand procès pénal de l’amiante
La décision était très attendue. Elle n’est pas favorable aux victimes de l’amiante. La chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté, mardi 11 décembre, les pourvois des associations qui défendent les victimes de l’amiante du campus universitaire de Jussieu et celles du chantier naval Normed de Dunkerque.
Ces pourvois étaient dirigés contre l’annulation, en septembre 2017, par la Cour d’appel de Paris des mises en examen de neuf personnes impliquées au plan national dans le scandale sanitaire de l’amiante. Un scandale qui reste responsable de 3.000 morts par an. La mise en examen de ces décideurs datait de 2011-2012 après une instruction de quinze ans faisant suite aux deux plaintes déposées en 1996 par le Comité anti-amiante Jussieu et par l’Association régionale des victimes de l’amiante du Pas-de-Calais (Ardeva) qui représente les ouvriers du chantier naval Normed.
Les personnes mises en cause étaient presque toutes membres du Comité permanent amiante (CPA). Une structure créée en 1982 et qui rassemblait des industriels, des scientifiques et des hauts responsables publics en vue de défendre un « usage contrôlé » de l’amiante. « En réalité, un usage pur et simple sans contrôle aucun », dénonce l’avocat Guillaume Hannotin, qui défend les deux associations devant la Haute juridiction judiciaire. (…)
La Cour de cassation refuse un grand procès pénal de l’amiante
Le CPA… le CPA était le lobby de l’amiante. Il regroupait presque tout le petit monde officiel français : institutions (même la SS), syndicats (sauf FO), journalistes, et entrepreneurs spéculant sur la vie. Il a entretenu une omerta de 15 ans. Apparemment, le CPA existe encore.
Sur le CPA, le Sénat a été parfaitement clair :
Le drame de l’amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l’avenir (rapport)
https://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-122.html
Lanceurs d’alerte : virée après avoir témoigné
Le 20 septembre, Hella Kherief, aide-soignante marseillaise, témoignait sur les conditions de vie dans les maisons de retraite pour Envoyé Spécial. Convoquée le lendemain, elle a été renvoyée de l’hôpital dans lequel elle travaillait. Illustration des représailles que subissent souvent les lanceurs d’alerte.
Elle a témoigné à visage découvert. Dans le magazine Envoyé Spécial diffusé le 20 septembre, Hella Kherief, raconte les situations auxquelles elle a été confronté dans certaines maisons de retraite marseillaises. Le manque de personnel, de moyens et la détresse des résidents. Elle filme aussi, avec son téléphone portable, des scènes difficilement soutenables. Le lendemain, l’aide-soignante est convoquée par son employeur, un hôpital privé sans lien apparent avec l’établissement sur lequel porte son témoignage. Lors du rendez-vous, il est mis fin à sa période d’essai, sans justification. Elle avait été embauchée en CDI début septembre, après de multiples vacations.
« Lanceurs d’alerte: parole à hauts risques », prolongement de ce reportage dans le magazine Interception ce dimanche 16 décembre à 9h10
Les oiseaux marins aussi
Sur la plage, qui ne s’est pas étonné de la raréfaction des oiseaux ?
Evidemment, leurs populations chutent !
L’intensification de la pêche industrielle contribue à diminuer la quantité de nourriture disponible pour les oiseaux marins, menaçant de nombreuses espèces dans le monde.
novembre 2018
Alejandro Castro, le militant chilien contre la pollution, rejoint la liste des «suicidés»
Début octobre, un nouvel épisode de pollution au dioxyde de soufre (SO2) a frappé la région de Quintero, au nord de Valparaíso. Plus d’un millier de personnes ont été intoxiquées depuis le début de la crise, dont des femmes enceintes et des enfants, et plus de 700 habitants ont dû être hospitalisés. Le gouvernement, sans suspendre les activités des usines proches de la zone, a présenté un plan d’urgence. Plan qui sera pleinement efficace dans un an…
Mercredi 3 octobre, Alejandro Castro manifestait dans les rues de Valparaíso. Jeudi matin, on retrouvait son corps pendu en plein centre-ville. La sangle de son sac à dos faisait office de corde. (…)
Au Chili, les intoxiqués de la « zone sacrifiée »
-
Plus de 1 600 personnes ont subi des émanations de gaz dans les localités de Quintero et Puchuncaví. Mais depuis deux mois, les habitants en proie à la pollution industrielle sont confrontés à l’inaction des autorités.
Six kilos de plastique dans l’estomac d’un cétacé
L’Indonésie est – après la Chine – le plus gros pays pollueur de la planète en matière de plastique, selon un rapport publié en 2015 par l’ONG Ocean Conservancy et le McKinsey Center for Business and Environment. Les deux tiers de ces déchets ne sont pas recyclés, terminant dans les sites d’enfouissement ou dans la nature. Il est difficile d’évaluer la quantité de plastique rejetée dans les océans chaque année dans cette région du monde. Mais cette carcasse de cachalot récemment échouée sur la plage de sur l’île Kapota, dans le parc national de Wakatobi en Indonésie, nous en donne un aperçu.
De cette masse ont été démêlés plus de 1 000 pièces individuelles dont 115 gobelets en plastique, 25 sacs en plastique, deux sandales et un sac contenant plus de 1 000 morceaux de ficelle. (…)
https://sciencepost.fr/2018/11/lestomac-de-ce-cachalot-echoue-etait-rempli-de-plastique-et-de-tongs/
Comment l’alerte contre les emballages jetables a été étouffée il y a 45 ans
…comment et par qui
« Fiscalité écologique » ?
Hum…
comment l’État et les lobbies ont mis en place le « tout diesel »
La grande majorité du parc automobile français est aujourd’hui équipé en diesel, malgré les conséquences détestables du gazole sur la santé publique et les coûts faramineux engendrés pour la société. A qui la faute ? Depuis les années quatre-vingt, responsables politiques, industriels et professionnels du transport n’ont eu de cesse d’encourager le développement du moteur diésel, tandis que le potentiel fortement nocif — voire cancérogène — de ses émissions était connu dès les origines, et que les études à charge ont continué à s’accumuler. Plus récemment, le gouvernement a annoncé un futur alignement des prix de l’essence et du gazole. Faut-il y voir – enfin – un changement de cap après trente années d’erreurs ?
La France adore le diésel. Dans l’hexagone, 65 % des véhicules particuliers fonctionnent avec ce carburant, ce qui en fait une exception rare. Le second champion européen, l’Allemagne, reste loin derrière, avec environ 45% de véhicules roulant au gazole. Mais aux vingt millions de voitures particulières qui sillonnent les routes françaises, il faut encore ajouter cinq millions d’utilitaires, et des centaines de milliers de poids lourds, dont la majorité roulent au diésel. Sans oublier les bus, dont les gaz d’échappement font tousser les cyclistes qui, dans de nombreuses villes, partagent les mêmes couloirs de circulation. Car le diésel n’est pas bon pour la santé. Et on le sait depuis fort longtemps.
En 1983, au début du premier septennat de François Mitterrand, sort le rapport « Roussel », du nom du professeur de médecine qui le coordonne. Commandé par la ministre de l’environnement Huguette Bouchardeau, ce rapport met en garde contre les risques de pollution particulaire et de cancers liés au diésel. A l’époque, seulement 10 % du parc roule au gazole. Mais le gouvernement de Pierre Mauroy semble alors avoir d’autres préoccupations. La santé publique passera au second rang. (…)
Un mois d’octobre estival et très peu de pluies : 2018 pourrait entrer dans les annales des années les plus chaudes. Doit-on craindre une pénurie d’eau en France?
Durant cette émission, il est affirmé que l’on ne détruit plus de zones humides sous le béton et le bitume !
ce supermarché vient d’être construit dans le lit du ruisseau de la cité
Chaque année, on bétonise l’équivalent de 6 fois Paris
https://www.franceinter.fr/
Une meilleure compréhension de la virulence des néonicotinoïdes
Neonicotinoid exposure disrupts bumblebee nest behavior, social networks, and thermoregulation
Neonicotinoid pesticides cause mortality and decline in insect pollinators. One repeatedly noted effect is a reduction in bee colony size. However, the mechanism behind this reduction is unclear. Crall et al. performed complex real-time monitoring of bumblebee behavior within their nests (see the Perspective by Raine). Neonicotinoid exposure reduced nurse and caretaking behaviors, which affected productivity and harmed colony thermoregulation. These changes in behavior acted together to decrease colony viability, even when exposure was nonlethal.
Neonicotinoid pesticides can negatively affect bee colonies, but the behavioral mechanisms by which these compounds impair colony growth remain unclear. Here, we investigate imidacloprid’s effects on bumblebee worker behavior within the nest, using an automated, robotic platform for continuous, multicolony monitoring of uniquely identified workers. We find that exposure to field-realistic levels of imidacloprid impairs nursing and alters social and spatial dynamics within nests, but that these effects vary substantially with time of day. In the field, imidacloprid impairs colony thermoregulation, including the construction of an insulating wax canopy. Our results show that neonicotinoids induce widespread disruption of within-nest worker behavior that may contribute to impaired growth, highlighting the potential of automated techniques for characterizing the multifaceted, dynamic impacts of stressors on behavior in bee colonies.
Oh là là ! Quelle surprise ! Les zones humides !
« À la française« , la réforme des régions
« Travail à la française » et bavures
La « société » française et ses vieux : Rien ne change
Nicolas Hulot prend conscience
Record d’abandons d’animaux de compagnie en France
Bagnole : tout va bien ! Exactement à l’inverse de l’évolution nécessaire
corruption française, le dossier du Chlordécone
Les destructeurs du vivant gardent le pied sur l’accélérateur
Le peuple des abattoirs, par Olivia Mokiejewski
Guyane : ruine programmée
La France et les déplacés
Syrie : hypocrisie et lâcheté du gouvernement français
La réécriture de l’histoire sociale contemporaine enfin dénoncée dans un media
Chine : la destruction de Pékin s’accélère
Prix bas dans l’habillement : catastrophe écologique et sociale
Les Orangs-Outans en très grand péril – comme toute la vie
Marc Veyrat dézingue les salopards de lobbyistes, responsables de la malbouffe
L’auto-déstructuration jusqu’à la mort
NDDL : annonce de l’abandon du projet
Comme prévu, les « Etats Généraux » de l’alimentation ont avorté
Paris XVe : une tigresse tuée par celui qui l’a « élevée au biberon«
Glyphosate et autres poisons, IRRESPONSABILITÉ GÉNÉRALE
L’Espagne et le Portugal sont frappés par une sécheresse catastrophique
Deux ans après l’assaut antiterroriste de Saint-Denis les habitants de l’immeuble
saccagé sont à la rue
Effondrement du vivant : une nouvelle alerte
Le supermarché racheté par les paysans fait le plein
RÉVOLUTION EN SAÔNE ET LOIRE : à Tournus, les idolâtres des grandes surfaces sont chassés par les défenseurs des centres villes
Samedi 30 septembre, Paris Xème : Y a qu’à faucons !
La nouvelle « connerie » provoque une mobilisation
Les moineaux sont toujours les victimes
Oh là là ! Quelle surprise ! Les zones humides !
48 % des zones humides du Bassin Méditerranéen ont disparu depuis 1970
source FAO
48 % en 50 ans !
48 %, alors que l’on n’a cessé d’en souligner l’importance (puisqu’il le fallait bien !).
Comment ?
Qui ?
Pour quoi faire ?
Quels résultats ?
Point besoin d’aller voir de l’autre côté de l’horizon, au-delà des eaux de moins en moins bleues. Le Bassin Méditerranéen comprend le sud de la France et avec le bassin de la Saône, principal affluent du Rhône, s’étend vers le nord presque jusqu’à Epinal, Vittel et Langres. Tout ce qui se passe dans ce territoire concerne l’aval, Méditerranée comprise.
Or, ce qui s’est passé là, ce qui s’y passe encore, est souvent très triste. Sources, rus, ripisylves, zones humides de tête de bassin versant, mares, ruisseaux… y ont été violemment maltraités; souvent détruits. Examiner en détail ce qui s’est passé balaye vite la croyance inculquée en une France pays-de-droit-doté-d’une-administration-probe-et-efficace.
Une histoire en tous points exemplaire, une histoire révélatrice des connivences malfaisantes qui saccagent tout depuis des dizaines d’années :
L’exemplaire destruction d’une tête de bassin versant
Comment en sommes-nous arrivés à la pollution de toutes les eaux et de tous les sols, à l’effondrement des populations d’insectes, d’oiseaux et de mammifères, à la dérive climatique, à l’eau rare et chère… bref à la dégradation généralisée que chacun peut maintenant constater ?
Pour bien le comprendre, se pencher sur les dérives locales, même à petite échelle, est tout aussi édifiant que l’étude des dérives planétaires.
(…)
Il était encore possible de sauver, de réhabiliter et de relancer sur des bases saines. C’est ce qui a été plusieurs fois proposé à Saint Gengoux depuis les années 1970, et probablement avant. Mais, alors que, enfin, les vigies officielles s’aperçoivent de l’effondrement du vivant (populations aquatiques, amphibiens, insectes, oiseaux… biomasse *) et de ses conséquences climatiques, les solutions ont toutes été rejetées avec mépris – un mépris vertical – par des gens qui semblent ignorer la notion même de bien commun et plus encore ses dynamiques ; ou que, seule, leur « réussite matérielle » motive.
octobre 2018
Les rhinocéros,
victimes méconnues du crime organisé
L’espèce est en voie d’extinction à cause du trafic de leurs cornes commercialisées sous toutes ses formes : bijoux, objets, poudres…
En Afrique du Sud, mille rhinocéros sont tués chaque année. Il n’en reste que 20.000 dans le pays qui abrite 80 % de l’espèce. À ce rythme, ces animaux auront disparu d’ici vingt ans. Des chiffres qui donnent le vertige. Le but de ce massacre? Récupérer les cornes qui valent 30.000 euros le kilo (soit aussi cher que l’or ou l’héroïne) puis les vendre en Chine et au Vietnam, où cette matière (qui n’est en fait que de la kératine au même titre que l’ongle humain) est synonyme de grandes vertus.
Deux ans d’enquête
Pendant deux ans, de l’Afrique du Sud au Vietnam en passant par le Mozambique, la reporter Olivia Mokiejewski (fille du cinéaste Jean-Pierre Mocky) a infiltré la mafia du rhinocéros pour tenter de mieux comprendre le rôle et la motivation de chacun des acteurs de ces tueries sauvages. «J’ai choisi de ne pas parler de la disparition des rhinocéros mais de montrer que l’extinction de l’espèce était aujourd’hui une source de revenus pour le crime organisé et que tout cela menace la situation économique de l’Afrique du Sud et la sécurité nationale du pays. C’est un film un peu différent, qui part du massacre des rhinocéros pour parler du banditisme, du crime organisé et des enjeux internationaux.» Dans Rhino dollars , la réalisatrice ne se contente pas de montrer du doigt les braconniers, elle leur donne la parole.
la-croix.com
Destruction des campagnes sous bitume et béton,
et crues éclair
Une inondation éclair a frappé le village de Trèbes en plein milieu de la nuit de dimanche à lundi. Le niveau de l’Aude a monté d’un mètre toutes les heures, atteignant 7,68m ce matin. Les températures anormalement élevées de la mer Méditerranée ont provoqué des pluies diluviennes sur le fleuve et ses affluents.
extrait :
Interrogés sur le passé récent de la commune, la plupart semblaient frappés d’aphasie. Même les inondations étaient dissimulées ! Y compris les plus récentes figurant au Journal Officiel. Elles étaient carrément niées parmi les élus et leur entourage. Tout comme l’existence du ruisseau dans l’espace convoité par la grande distribution. « Jamais vu d’eau là ! » a osé affirmer un ancien en montrant l’emplacement du ruisseau sacrifié auprès duquel il avait vécu plus de la moitié de son âge, quand le ruisseau coulait libre et plein de vie. Mais, un peu plus tard, il avouera avoir été de ceux qui avaient voulu la destruction du ruisseau… Le ruisseau de son enfance, celui le long duquel il avait joué, où il avait profité de l’ombre de sa superbe ripisylve arborée, où il avait pêché, où il avait cueilli le cresson (devant la ferme de ses parents), celui que ses parents et les parents de ses parents, et une lignée de longue culture, lui avaient transmis en bonne santé, avec son eau bonne à boire, ses écrevisses, ses poissons, ses libellules… Comment cette rupture avec une culture séculaire et cette volonté féroce de destruction du bien commun ont-elles pu naître, grandir et s’imposer ?
Les inondations ? Elles sont généralement niées, même par ceux qui en ont été témoins. Alors, les inondations cinquantenaires, centenaires… On se gausse de vous quand vous les rappelez !
http://planetaryecology.com/50-ans-de-destructions/
planetaryecology.com
Alerter, informer, démontrer ne sert à rien dans une population déculturée, oublieuse du bien commun et de son histoire, obnubilée par la consommation d’espace et de « biens » généralement nuisibles. Elus et administrations continuent de construire et d’autoriser en dépit des règles dans les zones inondables. Exemple d’une crue éclair :
youtube.com
« À la française« , la réforme des régions
Née de la réforme territoriale, la fusion des régions était censée dégager des économies. Trois ans plus tard, on observe au contraire une hausse des dépenses.
Entre surcoûts inévitables et dépenses contestables, enquête sur un grand gâchis d’argent public.
Quand on regarde les comptes individuels des régions sur le site des collectivités locales, quelque chose saute aux yeux : les charges de fonctionnement des régions qui ont fusionné ont toutes augmenté entre 2016 et 2017. Et la région où le coût par habitant est le plus élevé, c’est l’Occitanie.
« Travail à la française » et bavures
Redouane Faïd a été arrêté dans la nuit du 3 octobre. Proprement.
Malheureusement, avant d’entrer chez lui, avec la même détermination, les policiers sont entrés… chez un voisin ! Porte enfoncée, surgissement des robocops en pleine nuit, appartement mis en désordre, à 85 ans le voisin a dû être éprouvé par l’expérience.
Avant de lancer l’assaut, les plans de l’immeuble (petit) n’avaient pas été étudiés et communiqués à l’équipe avec les précisions indispensables ? Un petit détail – l’étage – avait été oublié ?
Le voisin malmené habite au rez-de-chaussée. Redouane Faïd était au quatrième étage !
Après beaucoup d’expériences déconcertantes, « travail à la française« est devenu une expression commune chez nos voisins du nord de l’Europe. Pléthore de niveaux hiérarchiques cloisonnés, incommunicabilité et rétention d’information, non-coordination, je-m’en-foutisme et, de plus en plus souvent, mépris… nous pouvons, nous-mêmes, l’observer presque chaque jour – avec un peu plus d’attention.
Evidemment, cela rappelle l’assaut furieux contre l’immeuble de Saint Denis il y a 3 ans. Là aussi, il y avait eu erreur d’appartement (?!) et, plus gravement, voisins mis en danger…
Deux ans après l’assaut de Saint-Denis, des habitants sont à la rue
septembre 2018
La « société » française et ses vieux
Rien ne change
Situations de détresse, soins bâclés, nourriture froide, maltraitance… Les exemples sont légion dans ce sujet de quarante-cinq minutes. On découvre cette femme seule, à 4 heures du matin, sur son fauteuil roulant, postée depuis des heures devant un ascenseur et prête à payer pour un verre d’eau… Cette autre dame allongée par terre en culotte : morte, ou juste sonnée par sa chute du lit ? Ce pensionnaire à moitié dénudé tombé par terre que personne ne relève, faute de personnel présent dans le service… Ces retraités qui ne mangent pas, car incapables de se débrouiller seuls… Dans certains établissements, la question des repas est catastrophique, par manque de personnel. Et n’allez pas penser qu’en dépensant 6 000 euros par mois pour un membre de votre famille, ce dernier va forcément bénéficier de meilleures prestations (soins médicaux, qualité des repas, services à la personne, animations…)
il y a 37 ans…
Dans la nuit du 13 juillet 1981, à Marseille, alerté par des plaintes provenant de la maison de retraite du Parc Borely, un passant appelle la police. Celle-ci devait découvrir 31 personnes entassées dans des locaux prévus pour en abriter moins de 10. Elles étaient sans surveillance et certaines, dont l’état nécessitait des soins attentifs, étaient sans hygiène ni nourriture depuis plus d’un jour. Les chambres des « grabataires » étaient ouvertes mais les valides étaient enfermés « par mesure de sécurité » au dire de la directrice interpellée plus tard. Un handicapé mental d’une trentaine d’années était, lui aussi, enfermé dans sa chambre : un cagibi-mitard de 1,50 de côté. Les pensionnaires furent immédiatement transférés dans deux hôpitaux mais il était déjà trop tard pour une femme de quatre-vingts trois ans qui, souffrant de nombreux escarres, devrait mourir le lendemain.
http://planetaryecology.com/1983-vivre-les-vieux-les…/
Nicolas Hulot prend conscience
voir commentaire et rappels historiques sur planetaryecology :
dégénérescence
Record d’abandons d’animaux de compagnie
Le constat est alarmant pour les responsables de la SPA (Société Protectrice des Animaux), c’est « un scandale révoltant » : chaque année, plus de 100 000 animaux de compagnie sont abandonnés ! Ce qui fait de la France la détentrice de ce triste record comparé aux autres pays européens.
août 2018
Bagnole
Tout va bien ! Exactement à l’inverse de l’évolution nécessaire.
Les constructeurs français n’ont jamais autant vendu de voitures
« C’est spectaculaire, tous les voyants sont au vert. Les deux constructeurs sont en pleine forme, que ce soit commercialement ou financièrement. Ils profitent de la croissance du marché mondial, mais ils font mieux que leurs concurrents grâce à des gammes performantes qui répondent aux besoins. Leurs prix de vente moyens sont en hausse… », se félicite Flavien Neuvy, de l’Observatoire Cetelem.
Une quarantaine d’années après les premières manifs à vélo contre la voiture individuelle
juin 2018
corruption française, le dossier du
Chlordécone :
les Antilles empoisonnées pour des générations
La quasi-totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais sont contaminés par ce pesticide ultra-toxique, utilisé massivement de 1972 à 1993 dans les bananeraies.
Il a vu ses collègues tomber malades et mourir tour à tour sans comprendre. « Cancer, cancer, cancer… C’est devenu notre quotidien. A l’époque, on ne savait pas d’où ça venait », se souvient Firmin (les prénoms ont été modifiés) en remontant l’allée d’une bananeraie de Basse-Terre, dans le sud de la Guadeloupe. L’ouvrier agricole s’immobilise sur un flanc de la colline. Voilà trente ans qu’il travaille ici, dans ces plantations verdoyantes qui s’étendent jusqu’à la mer. La menace est invisible, mais omniprésente : les sols sont contaminés pour des siècles par un pesticide ultra-toxique, le chlordécone, un perturbateur endocrinien reconnu comme neurotoxique, reprotoxique (pouvant altérer la fertilité) et classé cancérogène possible dès 1979 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce produit, Firmin l’a toujours manipulé à mains nues, et sans protection. « Quand on ouvrait le sac, ça dégageait de la chaleur et de la poussière, se rappelle-t-il. On respirait ça. On ne savait pas que c’était dangereux. » Il enrage contre les « patrons békés », du nom des Blancs créoles qui descendent des colons et détiennent toujours la majorité des plantations. « Ils sont tout-puissants. Les assassins, ce sont eux, avec la complicité du gouvernement. »
(…)
Pesticides, huile de palme et autres « biocarburants« , autorisations de construction en zones protégées, projet de la « Montagne d’or » en Guyane…
les destructeurs du vivant gardent le pied sur l’accélérateur
Pour rappel, ce gigantesque projet de mine d’or, porté par le consortium russo-canadien NordGold – Columbus Gold Canada, est prévu pour 2018. La compagnie minière Montagne d’Or, anciennement dénommée SOTRAPMAG, appartient à 100% à la compagnie minière canadienne Columbus Gold.S’il aboutit, le projet de la Montagne d’Or ouvrirait une balafre dans la forêt sur 2,5 km de long, 500 m de large et 400 m de profondeur en pleine Amazonie Française. Soit la plus grande mine d’or jamais exploitée en France, qui consommerait 20% des capacités énergétiques de Guyane. Pourtant ce projet est soutenu par la quasi totalité de la classe politique guyanaise et par Emmanuel Macron.
Le Tribunal international des droits de la nature a statué préventivement sur la violation de la Déclaration universelle des droits de la Terre-mère que représente ce projet minier.(…)
Le peuple des abattoirs, par Olivia Mokiejewski
La réification jusqu’au bout
(…) Avec des injonctions à « faire », par exemple, 850 porcs par heure, soit 30 000 par semaine, le corps est usé par le stress, les gestes répétitifs, la position debout. Après des années de surutilisation d’un muscle ou d’un tendon, une lésion à l’épaule, au dos ou au poignet produira comme des décharges électriques – parfois à vie. Il y a beaucoup d’accidents : amputations, écrasement des mains, coups de sabot, de corne, griffures profondes, eczéma, dermites, asthme, intoxication aux gaz de putréfaction. Olivia Mokiejewski a beaucoup parlé avec « les Gad », à l’usine finistérienne de Lampaul-Guimiliau, lors de la fermeture du site en 2014. Elle décrit leur sentiment d’être jetés comme des riens, la cérémonie du dernier jour sur l’air fameux « pleurez, pleurez mes yeux » chanté par la Callas – mais aussi les divorces et les sept suicides. De plus en plus les abattoirs tournent avec des tâcherons, ces travailleurs indépendants recrutés par des prestataires de services. Moins chers. Moins encombrants qu’un salarié en dépression.
mai 2018
Guyane : ruine programmée
Depuis le 3 avril, la Guyane vit au rythme d’un débat public sur le projet Montagne d’or, qui la divise. Deux mille hectares de forêt tropicale disparaîtraient ainsi sous les coups conjugués de 57 000 tonnes d’explosifs et de 47 000 tonnes de cyanure. Une prédation et une pollution notamment dénoncées par le collectif citoyen Or de question.
(…)
Yannick Jadot, député européen (EELV), et Lambert Wilson, comédien, s’engagent contre deux projets qu’ils jugent dangereux pour la Guyane.
Ils se demandent pourquoi on en est arrivé là… Peut-être ignorent-ils quelques détails de notre histoire commune. Par exemple :
Comment le capitalisme a effacé la nouvelle gauche, en France et partout ailleurs, et condamné l’avenir
plus de 50 ans après les écologistes
« Catastrophe écologique », « déclin massif » : les scientifiques sont désormais alarmistes concernant la perte de la biodiversité. Dans nos campagnes françaises, ces quinze dernières années, un tiers de la population d’oiseaux aurait déjà disparu. Une situation qui ne fait qu’empirer à un rythme vertigineux.
Toute la biodiversité est donc aujourd’hui complètement bouleversée par l’utilisation intensive des pesticides, mais aussi par exemple par la fin des jachères imposées par l’Europe en 2008.
Un printemps silencieux
avril 2018
Les oiseaux victimes
Chaque année des milliards d’animaux traversent le globe pour rejoindre leurs sites de reproductions et d’hivernage : un parcours souvent parsemé d’embûches – notamment les bâtiments, les automobiles ou les éoliennes. Des chercheurs des Universités d’Oxford et Cornell ont enquêté pour tenter de réduire ces accidents…
Dans une étude publiée l’année dernière, la LPO, la ligue de protection des oiseaux estime qu’en France, chaque éolienne tue entre 0,3 et 18 oiseaux chaque année. C’est donc loin d’être accablant et bien moins que l’hécatombe causée par les lignes électriques ou les immeubles. Mais le nombre de cas de collisions constatées est extrêmement variable d’un parc à l’autre. Et l’étude de la LPO relevait que la mortalité était deux fois plus importante dans les parcs éoliens situés à proximité des zones de protection spéciale. Zone classées justement en raison de leur intérêt ornithologique.
Le problème c’est que les éoliennes sont évidemment implantées de préférence dans des endroits venteux, les mêmes qui sont empruntés par les migrateurs.
La construction de certains parcs ont été d’effroyables erreurs comme au sud de l’Espagne au niveau du détroit de Gibraltar. Un paysage hérissé d’éoliennes et qui se trouve sur la route migratoire de l’Afrique. Ce couloir transformé en véritable hachoir a tué des millions d’oiseaux, de rapaces et de chauve-souris.
La France et les déplacés
A Menton, la police aux frontières sous inspection parlementaire
Un policier ose, face à l’élu : «Vous voulez un pied dans la réalité ? Passez une semaine avec nous, voyez les horaires qu’on fait. C’est bien que vous soyez venus, parce que les gens qui nous dirigent ne savent pas la réalité du terrain.» L’agent, sorti fumer, ajoute : «C’est compliqué tout ça, pour les migrants, pour nous. Le plus dur, c’est les enfants, ça fait mal. Je suis là depuis un an, le pire que j’ai vu, c’est un gamin de 13 ans, on ne peut pas imaginer comment il a pu traverser la Méditerranée tout seul. Au début, quand on arrive, on est humains. Après, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse, ils sont des millions en Afrique, ils ne vont pas tous venir en France.»
L’Italie accuse des douaniers français d’un contrôle sans autorisation
les autorités françaises continuent de bafouer les droits des personnes qui franchissent la frontière pour rejoindre le territoire français, en dépit de plusieurs condamnations de leurs pratiques par la justice française.
les autorités françaises continuent de refouler chaque jour des enfants étrangers isolés en Italie en violation de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant. De nombreuses personnes ne sont pas mises en mesure de pouvoir solliciter l’asile en France, compte tenu des conditions illégales de renvoi qui leurs sont appliquées.
La destruction furieuse du vivant, c’est ici aussi
Coupes rases d’arbres en Corrèze
« Le Département va droit dans le mur ! » C’est-ce que 15 arboristes grimpeurs corréziens, réunis au sein d’un collectif, AGIRR, pensent des méthodes d’élagage préconisées par le Conseil départemental auprès de 28.000 propriétaires riverains pour un réseau routier de 3.700 km. (…)
On va se retrouver avec des coupes rases partout. Des chênes centenaires ont déjà été abattus vers Uzerche. Des pins de 50 ou 60 ans sont tombés à 500 mètres du canal des moines, un site classé. Vers Sainte-Fortunade, c’est pareil. Si on veut, des routes saines, il faut des arbres de bordure et des talus sains. (…)
Rien n’arrête plus les incultes stupides uniquement préoccupés de pouvoir et d’argent. Depuis l’effondrement planifié des mouvements d’alerte et de résistance, ils ont tout colonisé.
L’exemplaire destruction d’une tête de bassin versant
mars 2018
Hypocrisie et lâcheté
Pendant que les bombes de toutes sortes pleuvent sur le peuple syrien, le gouvernement français se tâte et se retâte, et se tâte encore :
Florence Parly, ministre des armées, n’a pas hésité à déclarer que la France pourrait agir… si des preuves sont établies. Et de rappeler les 3 critères qui permettraient de dire si LA LIGNE ROUGE a été franchie. Cette même LIGNE ROUGE qui a été franchie dès 2012 et n’a cessé de l’être depuis ! Cela fait 1 mois que ce gouvernement dit la même chose en boucle, attendant manifestement que Assad finisse au plus vite.
Des dizaines de civils ont encore péri ce mercredi 7 février en Syrie. C’est le
troisième jour de bombardement du régime de Bachar el-Assad sur la Ghouta orientale, près…
rfi.fr|De RFI
C’est curieux ce bredouillement permanent devant les alertes. Qu’il s’agisse de l’amiante, du réchauffement climatique, de la mise à mort de la biosphère, du déluge de bombes d’Assad… toujours, il faut que les « preuves » soient parfaitement établies. A chaque fois, les « responsables » en responsabilité ne reconnaissent des « preuves établies » que quand il est trop tard. « Responsables » ?
Tiens !
La réécriture de l’histoire sociale contemporaine enfin dénoncée dans un media
Le Mai 68 des anonymes : l’heure de la réplique depuis les sciences sociales
…urgence de “déjouer les pièges de la rétrodiction”.
Car c’est à une véritable réécriture de l’histoire que s’est livrée cette clique, « la génération » déjà décrite par Serge July en 1978. Elle s’est « imposée, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente » (1) en poussant tous les autres dans les oubliettes. Et, détail que semble ignorer l’auteur de l’étude, cela n’est pas seulement l’histoire de mai 68 qui a été dévoyée, c’est toute l’histoire de la nouvelle gauche des années 1950/1960/1970 et la suite (et surtout celle des écologistes), qui a été entièrement remaniée pour effacer sa culture critique et son projet politique – là était la finalité première de l’opération. Mais aussi pour masquer l’amoncellement des turpitudes de la nouvelle « élite » sous une avalanche d’autosatifecits.
Ces témoignages, minoritaires et tout sauf anonymes, contribueront à forger non seulement l’idée d’une “génération” (titre du livre de Hervé Hamon et Patrick Rotman, aujourd’hui très décrié dans les laboratoires de sciences sociales) mais aussi la figure du “renégat” au fil de ces “commémorations décennales” au sujet desquelles l’historien Jean-Pierre Riou ironisait déjà il y a… trente ans, dans la revue Vingtième siècle, en 1989 …et Guy Hocquenghem avant lui (Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col mao au Rotary)
Dès 1978, Serge July, l’ancien Mao-Spontex devenu patron de Libération cinq ans plus tôt, se réjouissait : “A mesure que nous vieillissons, la génération s’impose, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente”, quand d’autres assuraient déjà, goguenards : “On a mûri.”
“Un discours grotesque pour l’immense majorité de ces gens-là”, dira encore Erik Neveu pour valoriser les témoignages qui émergent à contre-front au fil des 480 pages de récits de 1968 rassemblés dans Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu (éditions de l’Atelier).
C’est le moins que l’on puisse dire !
Car c’est à une véritable réécriture de l’histoire que s’est livrée « la génération » de Serge July (qui s’est) « imposée, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente » (1) en poussant tous les autres dans les oubliettes. Et, détail que semble ignorer l’auteur de l’étude, cela n’est pas seulement l’histoire de mai 68 qui a été dévoyée, c’est toute l’histoire de la nouvelle gauche des années 1950/1960/1970 et la suite (et surtout celle des écologistes), qui a été entièrement remaniée pour effacer sa culture critique et son projet politique. Egalement pour masquer les turpitudes de la nouvelle « élite » sous une avalanche d’autosatifecits.
« Imposée » disait July en utilisant le singulier pour dissimuler la multitude derrière le mirage de la « génération » gauchiste. « Imposée« , en effet, et par tous les moyens pour effacer tous les autres : la nouvelle gauche.
« Vous vous êtes assis sur le seuil de l’avenir, et (…) cet aliment de l’esprit qu’est l’utopie, vous empêchez du moins les autres d’y toucher. Aux pauvres jeunes gens d’aujourd’hui, vous ne laissez même pas l’espérance, ayant discrédité tout idéal, au point de rendre presque vomitive toute évocation de mai 68. (…) votre réseau contrôle toutes les voies d’accès et refoule les nouveaux, le style que vous imprimez au pouvoir intellectuel que vous exercez enterre tout possible et tout futur. (…) », Guy Hocquenghem.
Quelques écologistes ont bien connu cette imposture et témoignent depuis l’époque sans pouvoir vaincre l’omerta.
(1) Dès 1978 ! Alors que leurs victimes, toutes celles qu’ils ont écrasées, n’avaient pas encore réalisé la supercherie, ou n’osaient pas y croire. Depuis, chaque jour qui passe les révèle plus pourris !
Chine : la destruction de Pékin s’accélère
En quelques mois, plus de 6 000 boutiques qui faisaient le charme de la capitale chinoise ont vu leurs portes murées. Commerçants et urbanistes estiment que les autorités agissent pour récupérer les terrains.
Pékin fait fermer les échoppes de bric et de broc
Prix bas dans l’habillement,
cultures industrielles dévastatrices,
conditions de travail…
À 6 500 kilomètres de la France, l’Inde est le premier producteur mondial de ce coton bon marché que les marques achètent. Pour augmenter les rendements, il est le plus souvent cultivé à grand renfort de pesticides, comme ici, dans le Pendjab. À l’image des milliers d’agriculteurs de la région, ce père de famille répand un mélange d’insecticides très dangereux pour la santé. Dans son réservoir, il y a notamment du diéthion, que l’Union européenne a interdit en 2002, car il serait très toxique pour le foie. Mais ni lui ni son fils qui travaille avec lui ne portent de protection.
Selon cette étude indienne, le nombre de cas de cancer dans le Pendjab est passé de plus de 800 000 nouveaux cas en 2001 à 1 220 000 en 2016. Plusieurs équipes de chercheurs à travers le monde font un lien entre les métaux lourds, présents dans les pesticides, et l’apparition de l’autisme. Pour mettre fin à ce drame, la production de coton bio serait une solution, mais elle ne représente en Inde que 1% des cultures à ce jour.
Conso : la face cachée du coton
février 2018
photographie de Jayaprakash Joghee Bojan pour National Geographic
Les Orangs-Outans en très grand péril
comme toute la vie désormais
Entre 1999 et 2015, plus de 100 000 singes ont disparu. Les grands responsables, ce sont la chasse illégale et la déforestation.
Une quarantaine de chercheurs se sont penchés au chevet des orangs-outans de Bornéo dans une nouvelle étude. L’espèce est au bord de l’extinction.
Entre 1999 et 2015, plus de 100.000 orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus) ont disparu, un phénomène largement dû à la déforestation mais aussi au braconnage. En effet, la chasse illégale des orangs-outans est également un facteur majeur de ce déclin. Ce chiffre effroyable a été présenté dans une étude publiée le 15 février 2018 dans la revue Current Biology.
présentation des Orangs-Outans par Current Biology :
What is an orangutan?
Why are orangutans so slow?
Social life in the solitary ape?
Are orangutans intelligent?
Who’s closest to humans?
Is there a future for orangutans?
l’huile de palme désastre mondial
Environ la moitié des produits que l’on trouve en supermarchés contiennent de l’huile de palme. Près de 90 % de l’huile de palme provient des plantations qui supplantent les forêts en Indonésie et en Malaisie. Et si les industriels de l’agro-alimentaire se sont engagés à réduire la déforestation dans ces régions du monde, la destruction des habitats naturels reste très peu surveillée.
Déforester pour installer des plantations d’huile de palme décime les habitats des orangs-outans et les force à rentrer en contact plus souvent avec les Hommes. Privés des ressources naturelles en fruits, feuilles et pousses, les orangs-outans affamés se replient sur les jeunes pousses de palmiers à huile, ce qui les met en danger direct, les agriculteurs gardant jalousement ces plantations. D’autres orangs-outans, les plus jeunes en particulier, rendus orphelins par les chasseurs ou par les agriculteurs, sont également chassés pour êtres vendus sur le marché noir.
Pourtant, cela n’est pas faute d’avertissements !
Pour faire du fric, les forêts équatoriales et tropicales sont exploitées jusqu’à épuisement comme s’il s’agissait de gisements minéraux. Il en est de même, hélas, pour les forêts secondaires que pour les forêts primaires dont les arbres ne se redévelopperaient qu’après de nombreuses décennies, voire plusieurs siècles… si tout n’était pas saccagé ! Mais, pour le fric (ou pour berner de pauvres gens), ce qui subsiste de la végétation (et de la faune) est brûlé ; les terrains sont livrés à l’élevage ou à l’agriculture. Les sols très fragiles – qui, partie intégrante de la forêt, ne peuvent vivre sans elle – sont épuisés, stérilisés, érodés, désertifiés en 3 à 5 ans.
A nouveau – on n’avait pas vu cela depuis 10 à 15 ans – les informations passent. Des gens, des structures internationales, des médias se sensibilisent, s’alarment même et tentent de souligner quelle est l’importance de ces forêts pour l’atmosphère et les climats ; pour les industries de l’avenir aussi… pour convaincre de la nécessité de les préserver.
Nous savons maintenant que les forêts équatoriales et tropicales nous sont « utiles« comme réserves biologiques. C’est intéressant mais c’est encore un point de vue très restreint par rapport aux réalités ! J’ai bien peur que les chiffres et l’aspect utilitaire occultent la dimension sensible du problème.(…)
http://planetaryecology.com/1988-forets-tropicales-agir-concretement/
Huile palme désastre mondial
http://naufrageplanetaire.blogspot.fr/2009/01/la-culture-anti-nature_08.html
Mais tout a été dégradé partout, à commencer par la relation aux autres êtres et à l’ensemble vivant. L’effondrement a d’abord été culturel. L’effondrement de la conscience du bien commun est la cause première des destructions frénétiques et des pollutions exponentielles.
concrètement ici même :
Chaque seconde, 26m² de terres agricoles disparaissent en France
(…) 82.000 hectares de terres agricoles disparus en moyenne chaque année entre 2006 et 2010, rappelle le ministère de l’Agriculture. En cinquante ans, la surface agricole utile (SAU) a ainsi diminué de 20 %, passant de 36 millions d’hectares en 1960 à 28 millions en 2010. Le principal coupable : l’urbanisation qui, de zones industrielles en centres commerciaux, d’habitations en parkings, domine toujours plus les paysages. 40.000 hectares étaient urbanisés par an dans les années 1960, 78.000 hectares le sont actuellement. (…)
un exemple désespérant qui montre l’impuissance où nous sommes face à la déculturation, à la cupidité et à la corruption :
1960-2017 – L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – 1
malgré une trentaine d’années de résistances successives, un supermarché et son parking sont en construction à cet endroit
Marc Veyrat dézingue les « salopards de lobbyistes », responsables de la malbouffe
Le chef, qui invite justement au plaisir, s’insurge contre la malbouffe, son combat. « La cuisine, l’alimentation populaire est un danger aujourd’hui, un danger pour nos gamins et nos petits-enfants’ s’insurge-t-il. « Parce qu’il y a une bande de salopards de lobbyistes qui se sont emparés de la planète, qui font de la production et qui mettent la planète en danger avec des saloperies qu’ils mettent dans la terre. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils mangent tout et n’importe quoi. Nutella devrait être supprimé. Monsanto devrait être supprimé. »
Et le chef continue de brosser le tableau négatif : « Les farines sont génétiquement transformées aujourd’hui. Ce n’est pas normal. Il faut donner les informations et les solutions pour que tout le monde ait accès aux produits naturels.
en 2016
l’incroyable marche arrière des députés
Surnommée la « taxe Nutella », la taxe sur l’huile de palme ne disparaît pas, mais elle sera beaucoup moins élevée que prévu. Initialement fixée pour 2017 à 300 euros par tonne, puis 500 euros en 2018, 700 en 2019 et 900 euros à partir de 2020, elle a finalement été abaissée à 90 euros par les députés. Quel message veulent-ils donc nous faire passer ?
(…) La secrétaire d’Etat à la biodiversité, Barbara Pompili, a expliqué que cette réduction permettait « d’envoyer un signal » aux pays exportateurs, tout en restant « réaliste » :
« Nous ne voulons ni d’un boycott de ces deux pays, ni même de l’huile de palme.«
Mais de quel « signal fort » parlez-vous madame la secrétaire d’Etat ?
- du signal d’alarme des professionnels de santé sur la consommations d’huile de palme et ses implications néfastes pour le métabolisme humain ?
- du signal d’alerte lancé par les écologistes sur la biodiversité menacée, et dont l’écho se fait entendre chaque année davantage, au fur et à mesure que la déforestation s’étend ?
https://www.mieux-vivre-autrement.com/taxe-nutella-lincroyable-marche-arriere-deputes.html
Le massacre syrien :
un des résultats des politiques occidentales
L’armée syrienne continue de bombarder la Ghouta orientale
En Syrie, la Ghouta orientale, près de Damas reste la cible des bombardements de l’armée syrienne. 40 enfants ont été tués ces derniers jours.
http://www.bbc.com/afrique/media-43011211
https://www.franceinter.fr/…/un-jour-dans-le-monde-12-fevri…
…en particulier de la trahison de tous leurs engagements par les gouvernements de Barak Obama et David Cameron :
La Syrie : martyre pour l’exemple ?
(…)
Fin septembre 2016, après une trêve factice, ALEP est écrasée sous les bombes du boucher de Bagdad et de Poutine.
Cris d’orfraie de « la communauté internationale« .
Pourtant, c’était plus que prévisible.
On oserait même dire que tout a été fait pour en arriver là.
Le pouvoir étasunien (gouvernement de Barak Obama et Congrès, sans oublier John Kerry) et le pouvoir britannique (David Cameron) ont préparé cette catastrophe en trahissant leur propre engagement à intervenir pour réaliser une interdiction aérienne après les bombardement chimiques d’Assad en 2013.
De la sorte, ils ont fait un cadeau inouï à Poutine et à Assad. Et aux terroristes.
Qui peut croire que c’était une erreur ?
Qui peut croire que la dictature syrienne a osé poursuivre ses crimes en n’ayant pas l’assurance de la non-intervention des USA – de son impunité ? (…)
Jean-Pierre Filiu : « Obama nous a amenés là où nous sommes en Syrie »
L’auto-déstructuration jusqu’à la mort
Au moment où les MOI JE VEUX, qui ont troqué leurs neurones contre un piston, sortent de leur apathie de plomb vis à vis du bien commun et descendent dans la rue contre une réduction des vitesses excessives sur route, il paraît utile de rappeler quelques bases relatives au bien commun – ce bien commun qui a été totalement oublié depuis l’écrasement de la nouvelle gauche écologiste (à dessein).
Il convient aussi de resituer l’automobile comme l’un des principaux monopoles radicaux (Illich), un outil devenu dominant qui transforme tout autour de lui, y compris les perceptions et les mentalités (réduites), comme le dénonçaient déjà les situationnistes des années 60 avec avec l’auto-critique dédiée à la sainte bagnole…
Ex-cyclotouriste, je ne ferai plus les parcours que je découvrais avec plaisir dans les années 1970 et jusqu’à voici vingt ans encore. Et ce n’est pas la forme qui manque le plus. C’est l’agrément, la place et la quiétude. Là même où l’on était dérangé quatre ou cinq fois par heure par une automobile roulant à allure modérée, on peut à peine se relâcher un instant. Il faut serrer à droite et se concentrer sur la ligne du bas-côté. Pendant que passent des trains d’automobiles frénétiquement collées les unes aux autres et des poids lourds à grande vitesse dont le souffle nous déporte, on tend le dos en espérant que les cyborgs incarcérés dans leurs mécaniques s’écarteront suffisamment. Même sur la moindre route de montagne, il faut prendre des précautions d’éclaireur pour aborder les virages d’où peut surgir un bolide à la limite de la sortie de route.(…)
Sable et construction :
l’impasse écologique
Ce genre de problème nous permet de toucher du doigt tout ce qu’implique l’exploitation de n’importe quelles ressources, même celles qui paraissent les plus banales. Le capitalisme est voué à sa perte par cette contradiction: L’exploitation nécessaire à son développement détruit le monde dans lequel il évolue. Détruisons le capitalisme car il est invivable. Créons un monde sans exploitation, un monde qui n’a pas besoin de faire disparaître le sable des plages pour amonceler des individus dans des tours, mais qui plutôt habite ses plages
Surtout ne pas oublier…
Sable de Lannion: Macron accorde une concession limitée :
Avril 2015 : Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a accordé aujourd’hui une concession pour l’extraction de sable coquillier dans la baie de Lannion (Côtes-d’Armor), de manière limitée et progressive.
Le ministre a limité l’extraction, sollicitée par la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) en décembre 2009, à un maximum de 250.000 m3 de sable par an, contre 400.000 envisagés initialement, et elle sera interdite pendant la période estivale, entre mai et août, a indiqué le ministère après une réunion avec les élus de la région, des opposants et des représentants de la CAN (groupe Rouillier).
http://www.lefigaro.fr/…/97001-20150414FILWWW00212…
17 janvier 2018
NDDL : annonce de l’abandon du projet d’aéroport
Le succès de la lutte pour la sauvegarde de Notre Dame Des Landes ne doit pas faire oublier son caractère exceptionnel. Car il s’agit bien de l’une de ces exceptions qui soulignent l’affaissement quasi général de la conscience et de la capacité de mobilisation.
Cet aboutissement tient essentiellement à la continuité de l’action et à la transmission assurées par les anciens qui sont en résistance depuis plusieurs dizaines d’années (jusqu’à 50 ans). Cette constance est rare. Combien de doutes, d’inquiétudes et de menaces ont-ils dû surmonter ? Combien de tentations ont-ils dû repousser ?
De nombreuses autres luttes ont commencé aussi il y a 50 ans et plus, mais beaucoup d’anciens sont morts en ayant vu se défaire et dégénérer leur combat. Beaucoup plus encore ont tourné casaque pour rejoindre le flux des résignés, voire les troupes des arrivistes et des profiteurs. Très rares sont ceux qui ont réussi à tenir bon jusqu’à aujourd’hui malgré la censure, la désinformation et les avanies.
Dans une petite cité médiévale de Bourgogne Sud, la résistance aux projets destructeurs a commencé également il y a une bonne cinquantaine d’années. Mais, là, la continuité a été rompue, et c’est plutôt d’une succession de luttes semblables qu’il s’agit. Cette variation sur le long terme a été la grande faiblesse de la résistance au saccage de la cité et de sa campagne. Origine : les anciens qui avaient commencé la lutte sont morts sans pouvoir transmettre à d’autres aussi insensibles qu’eux à l’argent mal gagné et aux honneurs factices. Quant à ceux qui les avaient suivi, « L’ensemble des membres s’est désolidarisé » nous a confié un acteur de ce mouvement. Cela témoigne de l’importance des pressions exercées. Et d’ajouter : « Les gens aspirent maintenant à la réussite sociale et à l’enrichissement, c’est un tournant « sociétal !« .
Sauf que cette réussite s’est traduite par la ruine des biens communs qu’ils avaient d’abord défendus. Là comme à Notre Dame Des Landes, du fait de l’effondrement programmé de la culture immémoriale du bien commun, la compréhension de celui-ci a dérivé, dérivé, dérivé… Le bien commun dit la vérité de la démocratie, ou de ce qui prétend l’être. En Bourgogne Sud et à NDDL, on a pu apprécier l’ampleur du divorce entre la « démocratie » officielle et le bien commun.
En Bourgogne, du fait de la rupture des actions, même la mémoire a été diluée. La dissimulation et les mensonges de la propagande active menée par les lobbies ont fait le reste.
Pour comble, une partie des énergies nécessaires au combat local, énergies déjà bien faibles, s’est même détournée vers Notre Dame Des Landes ! Quant à la plupart des formations qui ont accordé un peu de leur temps à Notre Dame Des Landes, elles n’ont même pas eu la force de s’intéresser un peu aux autres zones menacées, ni même de diffuser l’information sur ces autres résistances. En plusieurs années de tentatives de contact, exceptées quelques promesses non tenues, le collectif de sauvegarde de la cité médiévale n’a pas obtenu une seule réaction positive de ceux qui disaient être mobilisés pour NDDL. Souvent, pas même une réponse lapidaire. Une situation inimaginable il y a encore 30 ans. Elle démontre par l’absurde la faiblesse actuelle soulignée plus haut (conscience et capacité de mobilisation) et atteste de la déliquescence du mouvement social, désormais incapable de cultiver sa mémoire et ses complémentarités. Autre chose en témoigne, comme un aveu d’impuissance, ce sont les appels lancés aux résistants de NDDL pour qu’ils viennent étoffer d’autres actions !
Notre Dame Des Landes exceptée, chaque rupture dans la continuité des résistances a été exploitée par les lobbies – sinon créée. Il a, donc, été très facile aux manipulations et à la désinformation de prendre le dessus.
A l’échelle de la petite cité médiévale, les dernières luttes n’ont pas réussi à vaincre un si grand handicap. Comme à l’échelle de la planète.
L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal
http://planetaryecology.com/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-1/
Saint Gengoux le ratage
https://renaissancerurale71bis.wordpress.com/
TOUT CE QUI A ÉTÉ RATÉ
http://renaissancesrurales.blogspot.fr/
le dossier sur Notre Dame des Landes :
décembre 2017
Il n’a pas non plus été invité aux « Etats Généraux » de l’alimentation
LE COMBAT DE PAUL FRANÇOIS CONTRE MONSANTO
excellent témoignage qui dit tout et ouvre sur la mutation indispensable de l’agriculture et des populations rurales, des consommateur aussi, pour sauver ce qui peut l’être encore
Un seul ennui, les « décideurs » appartiennent tous à l’autre camp.
Comme prévu, les « Etats Généraux » de l’alimentation ont avorté
Après plusieurs mois de réunions et de battage, il a été concédé quelques mesurettes cosmétiques, juste pour nuancer un système essentiellement nuisible.
A contre-courant de toutes les alertes sur l’effondrement du vivant (populations aquatiques, amphibiens, insectes, oiseaux…), la plupart des délégués ont choisi la poursuite de la course à la mort.
Logique, ces « Etats Généraux » étaient pris en otages par les lobbies industriels et financiers, et leurs affidés. Des « Etats Généraux » polarisés, en somme. Comment pourrait-il en être autrement ? Les lanceurs de l’alerte écologiste ont été éliminés – au point de tant retarder la prise de conscience des vigies scientifiques que celles-ci s’aperçoivent seulement maintenant de l’étendue du désastre (*). Et, de ce fait, la conscience émergente il y a cinquante ans (quand il était temps de changer) s’est totalement effondrée avec l’empathie (ce qui commence à être mesuré).
« L’avenir d’une « renégation » (…), c’est d’abord la suppression, dans la jeunesse, de ce qui fait son mouvement, pour la momifier, l’interdire de futur, forclore la contestation que pourrait porter la génération suivante, l’accusation terrible et tacite que murmurent contre vous les gens de vingt ans d’aujourd’hui que vos palinodies ont désabusés ; l’accusation d’avoir tué l’espoir« .
Comme quelques autres, Guy Hocquenghem faisait ce constat au début des années 1980. Il n’a pas eu le temps d’apprendre qu’il s’agissait d’une planification, et non d’une renégation.
(*) A propos des « vigies » scientifiques… Elles ont été majoritairement complètement dépassées parce que, à défaut d’avoir su se rapprocher des écologistes, elles s’étaient laissées manipuler et aveugler par les agences de la désinformation. Exemple fameux rappelé récemment :
plus de détails :
Dans un « pays de droit » surchargé de lois et d’institutions pour les appliquer
de l’impuissance à sauver le patrimoine historique, l’eau, la campagne, la biodiversité de la voracité des spéculateurs :
(…) Tout cet arsenal impressionnant s’est évanoui d’un coup sitôt qu’il s’est agit de sauver le ruisseau et la tête de bassin versant – et l’eau de tout l’aval d’une pollution déjà importante et bientôt augmentée. Les portes sont restées closes, les courriers sans réponse, les participations sans lendemain, et les rares interlocuteurs ont tous disparu ! Unanimité et coordination. Comme s’ils obéissaient tous au promoteur.
Seul résultat de l’action, la station-service amphibie prévue dans la nappe phréatique d’accompagnement du ruisseau, exactement dans la zone la plus inondable, ne sera pas construite. C’était quand même trop gros.
(…)
le saccage exemplaire d’une cité médiévale et de son environnement depuis 60 ans
SYRIE : DE CRIMES EN CRIMES
on n’en finit pas de découvrir l’abomination du fascisme syrien toujours sous protection :
documentaire de Manon Loizeau diffusé mardi 12 décembre sur France 2
http://www.telerama.fr/…/a-voir-sur-telerama.fr,-syrie-le-c…
https://www.franceinter.fr/…/l…/l-instant-m-11-decembre-2017
Le viol, arme de destruction massive en Syrie
Des filles violées devant leur père, des femmes devant leur mari : dès le printemps 2011, le viol a été utilisé par le régime contre ses opposants. Témoignages.
C’est le crime le plus tu, perpétré actuellement en Syrie. Un crime massif, organisé par le régime et réalisé dans les conditions les plus barbares. Un crime fondé sur l’un des tabous les mieux ancrés dans la société traditionnelle syrienne et sur le silence des victimes, convaincues de risquer le rejet par leur propre famille, voire une condamnation à mort.
Amiante and Co, toujours la même histoire
« Une des entrées du sida en Irak, c’est la France » :
L’AUTRE AFFAIRE DU SANG CONTAMINÉ
Dans l’ombre de l’affaire française du sang contaminé, c’est un autre drame, invisible celui-là, qui s’est joué hors de nos frontières. Tellement invisible que, trente ans après, les familles des victimes continuent de réclamer – en vain pour le moment – réparation de leur préjudice.
https://humanite.fr/les-enfants-perdus-du-labo-merieux-5603…
Environ 1000 enfants dans le monde seraient morts à cause de la vente, par l’institut français Mérieux, de produits sanguins contaminés.
https://www.franceinter.fr/…/l…/l-interview-09-decembre-2017
novembre 2017
Déculturation, mépris et haine du vivant
Comment la bataille pour la vie a été perdue
Et puis les terres empoisonnées par les pesticides de la folie des « mauvaises herbes« , comme les mauvais oiseaux, les mauvais insectes, les mauvaises eaux, les mauvais hommes… Presque tout le vivant est devenu mauvais pour les formatés par le rendement, la compétitivité et la course au profit qui prennent la terre pour une paillasse de laboratoire. Rendement et compétitivité !
Totalement coupés du vivant, ils n’ont aucune conscience des ravages qu’ils commettent et de l’effondrement biologique global qu’ils cultivent. Pas la moindre conscience du caractère suicidaire et criminel de leur fonctionnement.
C’est comme si, au fur et à mesure de la régression du vivant, celui-ci importunait de plus en plus et que ses assassins croyaient désormais pouvoir se passer complètement de lui.
Se passer de lui… Cela n’est pas qu’une impression inspirée par l’inconséquence de l’époque. La question vient d’être posée par Elizabeth Kolbert elle-même dans National Geographic. Bien qu’elle ait mis en garde contre « la sixième extinction » et qu’elle s’interroge sur la pérennité des « systèmes qui ont jusqu’à présent gardé l’Homme en vie » (sic), elle doute que l’extinction menace vraiment l’Homme. On note l’utilisation du singulier et de la majuscule qui fond tous les hommes dans le même lingot anthropocentriste coupé du monde; nuisibles, victimes et lanceurs d’alerte réunis. Sensibilisée, elle reste néanmoins sous la coupe de la culture impérialiste au point d’espérer qu’un supplément d’ingéniosité pourrait permettre de survivre à la mort ! C’est en effet si grave que, l’article n’ayant pu être rédigé dans l’ignorance de l’effondrement massif des insectes, des oiseaux, des populations aquatiques et marines, etc., Elizabeth Kolbert n’en tient manifestement pas compte puisqu’elle abstrait encore son « Homme » de la biosphère. La complète apathie devant l’accumulation des signaux d’alarme doit probablement beaucoup à cette vision dissociée. (…)
sur ce site
Menace sur la forêt de Bialowieza
Les tronçonneuses ne se feront plus entendre dans la forêt vierge de Bialowieza. La Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) a ordonné à la Pologne de cesser immédiatement les déboisements, sous peine de payer une amende de 100 000 euros par jour.
Cela faisait des mois que des écologistes luttaient sur place dans les forêts à la frontière avec la Biélorussie, barrant le chemin aux bûcherons, risquant de se faire arrêter par la police (…)
Le site du patrimoine mondial de la Forêt Bialowieża, sur la frontière entre la Pologne et la Bélarusse, est un vaste massif de forêt ancienne comprenant à la fois des conifères et des feuillus d’une superficie totale de 141 885 ha. Situé sur la ligne de partage des eaux entre la mer Baltique et la mer Noire, ce bien transfrontalier apparaît comme une région irremplaçable pour la conservation de la biodiversité. On y trouve la plus grande population de bisons d’Europe
À MORT LA VIE !
Partout retentit le cri des déments.
A Paris où, après le biberon et les cajoleries, un jeune tigre a goûté au fusil à pompe de son « maître ». Du côté des serres d’Auteuil où l’on zigouille la pauvre biodiversité parisienne. En Espagne où des randonneurs se muent en bourreaux. Et dans l’Oise, à Formerie
Ah ! les commentaires éclairés du journaliste…
http://www.lepoint.fr/…/dans-l-oise-la-guerre-des-pigeons-e…#
Pour lutter contre le règne de terreur des volatiles, qui dure depuis le « second semestre de 2016 » et l’accroissement « de manière exponentielle » de la colonie de pigeons, précise le quotidien, la commune a donc pris les grands moyens. Elle a fait appel à un piégeur professionnel : Rémi Guérinot. Armé d’une carabine à plomb, le spécialiste des animaux nuisibles et domestiques élimine les oiseaux un par un.
MÉPRIS DU VIVANT
Une tigresse exécutée par « son propriétaire » dans le XVe
Un « propriétaire » qui prend un fusil à pompe pour récupérer « son » animal qui vient juste de sortir de son enclos ne fait pas montre d’une grande familiarité avec celui-ci. Ni de beaucoup de sang froid. Or, ce monsieur ferait partie d’une famille de dompteurs qui, bien sûr, aime ses protégés « comme nos enfants« .
Tout aussi étonnant, l’usage d’un fusil à pompe, et à portée de la main, au lieu d’une carabine à seringue hypodermique pour tranquilliser le matou (qui, d’ailleurs, était paisible). Soi-disant que l’usage d’une seringue nécessiterait la présence d’un vétérinaire… Celui d’un fusil à pompe serait-il à discrétion ?
L’histoire est d’autant plus invraisemblable que le tigre en promenade n’était pas un vieux mâle ronchon, mais une jeune femelle « élevée au biberon » ! Quels types de rapports peuvent expliquer cette impossibilité à se faire entendre d’une compagne de tous les jours ? Depuis le biberon, le canardeur n’avait pas dû lui faire beaucoup de câlins pour céder ainsi à la peur. Peu probable que sa relation aux animaux soit comparable à ceux établis par Kevin Richardson.
Plus fort encore : le tueur du gros bébé élevé au biberon est membre d’une « commission nationale pour la détention des animaux protégés » !
Le dressage, une école de la cruauté. Les esclaves du cirque
Courrier International n°641 du 13 /02/2003
A vingt ans, Bidel (Jean-Baptiste-François) avait rattrapé un tigre échappé et s’était montré assez persuasif pour le ramener sur ses épaules. Pourtant, l’époque n’était pas à la recherche d’une compréhension réciproque avec les animaux. C’était en 1839 à Bayonne.
Glyphosate et autres poisons :
IRRESPONSABILITÉ GÉNÉRALE DES POLITIQUES et de beaucoup d’autres
Autorisation pour 3 ans, pour 5 ans, pour beaucoup trop dans le contexte de l’effondrement du vivant (oiseaux, insectes, sols, vie des eaux douces et des eaux côtières…et climat comme une résultante)
Le problème : la vie n’intéresse plus la plupart. Les luttes intestines politiciennes, beaucoup plus. Et « la croissance » matérialiste, et la vente d’avions pollueurs, et le black friday, et à peu près tout ce qui détruit et nous a amenés au bord du trou.
Car le bien commun n’est plus dans la conscience de la plupart, et l’empathie est devenue un sentiment exceptionnel. C’est particulièrement désastreux chez tous ceux qui n’ont été sélectionnés que sur leur aptitude à écraser leur prochain et à tirer des profit de la ruine de la société et du vivant : les hiérarques des hiérarchies de pouvoir et d’argent.
Le naufrage du glyphosate (et de tous les autres poisons et polluants versés à gros bouillons dans les tissus du vivant) n’est qu’une énième illustration du naufrage général de la démocratie représentative et des institutions officielles placés sous transfusion permanente par les lobbys les plus nuisibles.
DÉCULTURATION, MÉPRIS ET HAINE DU VIVANT
http://planetaryecology.com/le-mepris-et-la-haine-du-vivant/
L’Espagne et le Portugal sont frappés par une sécheresse catastrophique
Fleuves presque à sec, incendies meurtriers, agriculteurs désespérés… l’Espagne et le Portugal affrontent une période de sécheresse intense et prolongée, un phénomène qui menace de devenir plus fréquent avec le changement climatique. Depuis trois ans, il pleut moins que la moyenne sur les deux tiers de l’Espagne. Au Portugal, la sécheresse n’a jamais été aussi prolongée, selon les climatologues, et 94% du territoire est désormais classé en «sécheresse extrême». Les agriculteurs sont touchés de plein fouet.
violence et désolidarisation à tous les étages
Deux ans après l’assaut antiterroriste de Saint-Denis, des habitants de l’immeuble sont à la rue
Il y a deux ans, ils étaient réveillés par les tirs des forces spéciales, venus déloger les terroristes du 13 novembre. Depuis quelques semaines, cinq anciens habitants ont été priés de quitter l’hôtel où ils étaient hébergés.
Sur 47 familles (soit 86 personnes), 27 ont été durablement relogées. Pour les autres, la situation est encore précaire. Cinq personnes ont même été remises à la rue, il y a quelques semaines. « Je dors dans une voiture » raconte Norredine Borgane, marocain d’une trentaine d’années : « cela fait quinze jours maintenant, il fait froid, je demande juste un logement pour dormir ».
Laid Messaoudi, 62 ans, dort aussi dans une voiture, depuis des semaines. « Je n’ai pas de papiers et c’est très difficile, il y a le froid, le froid, le froid » lâche-t-il. Selon l’association DAL, la préfète à l’égalité des chances avait promis de régulariser cet algérien de 62 ans, mais sa prise en charge en hébergement d’urgence a pris fin.
« Monsieur a reçu un courrier qui lui explique qu’il n’a pas fait toutes les démarches d’insertion alors on le remet à la rue » dénonce Marie Huiban du DAL : « à 62 ans on lui reproche de ne pas avoir cherché de travail, alors que l’hébergement est inconditionnel ». La mairie et la préfecture indiquent que les cinq personnes dont la prise en charge a pris fin n’ont pas respecté leurs engagements : « absence de contacts avec les services de la Ville ou de l’Etat, non présentation pendant plusieurs semaines à l’hôtel financé par l’Etat » explique la municipalité de Saint-Denis dans un communiqué.
la situation des victimes du déchaînement policier il y aura bientôt 2 ans :
février 2016
Sans toit, sans leurs affaires, sans aide, sans soins… comment sont traitées les victimes de l’action policière
Saint-Denis : les Oubliés des attentats
Jeudi 18 février, 3 mois jour pour jour après l’assaut des forces de l’ordre sur leur immeuble où était retranché Abdelamid Abaoud, le cerveau des attentats de Paris, les habitants du 48 rue de la République à St Denis manifestaient.
Victimes collatérales du terrorisme, ils ont tout perdu suite à cet assaut d’une extrême violence qui aura duré presque 7h. L’immeuble est aujourd’hui inhabitable et sur les 45 ménages qui y vivaient seuls 10 ont été relogés. Pire, ils ne sont toujours pas reconnus comme victimes, et ne peuvent prétendre à aucune indemnisation, ni prise en charge suite au traumatisme subi.
A Saint-Denis, c’est toute la population qui se sent méprisée. Et la colère monte parmi les habitants du 48 qui ressentent cette situation comme une injustice, persuadés que s’ils avaient habités Paris, les choses se seraient passées autrement.
Un reportage de Charlotte Perry
Après l’assaut du Raid, l’État ne répond plus
La plupart des victimes collatérales de l’assaut de Saint-Denis, intervenu il y a deux mois, sont toujours SDF. L’État ne tient pas ses promesses.
Deux mois jour pour jour après l’assaut de Saint-Denis, les 43 familles habitant au 48, rue de la République sont exaspérées. Elles n’ont pu regagner leur immeuble, rendu inhabitable par l’explosion d’un kamikaze et le déluge de feu du Raid visant la planque d’Abdelhamid Abaaoud.
http://www.humanite.fr/apres-lassaut-du-raid-letat-ne-repond-plus-595867
Attentats du 13 novembre : les secrets de l’assaut du Raid à Saint-Denis
Deux mois jour pour jour après l’assaut mené par le Raid contre la planque des terroristes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), de nouveaux éléments mettent en lumière les coulisses d’une opération à haut risque. Une réussite opérationnelle — elle a permis de mettre hors d’état de nuire deux des assassins sur le point de repasser à l’action —, mais une intervention décriée. La polémique porte sur trois points principaux. L’intensité des tirs (5 000 cartouches tirées). Le récit effectué à chaud par le patron de l’unité, Jean-Michel Fauvergue. Et les blessures infligées à deux étrangers en situation irrégulière, sans lien avec les terroristes. Ceux-ci n’ont pas été touchés par des balles perdues. Un rapport du Raid de quatre pages, daté du 20 novembre et versé à l’enquête, impute leurs blessures à des tirs de « neutralisation » de snipeurs, visant les bras. (…)
Les trois dernières générations ont à peu près tout ruiné
Bien sûr, cela n’engage pas également la responsabilité de chacun. Certains, malheureusement trop rares, ont même tenté d’arrêter la folie destructrice et de proposer des alternatives. Comme en tous domaines, les lanceurs d’alerte n’ont pas été écoutés, et ça, cela a été le fait de la plupart. Frappés par la malédiction de Cassandre, ils ont même été censurés et rejetés en proportion de l’importance des problèmes soulevés.
Le résultat est à la hauteur de la stupidité dominante…
Nouvelle confirmation avec la dernière étude sur la faune française :
Huit ans après le premier état des lieux, la mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées montre une aggravation de la situation des mammifères dans l’Hexagone : 33 % des espèces terrestres et 32 % des espèces marines apparaissent menacées ou quasi menacées, contre respectivement 23 % et 25 % en 2009.
(…) Des espèces victimes collatérales de l’intensification des pratiques agricoles. L’intensification des pratiques agricoles et la transformation des paysages entraînent la perte d’habitats essentiels pour de nombreuses espèces, comme le Putois d’Europe ou le Lapin de garenne, qui pâtissent des remembrements conduisant à la destruction du bocage et des haies.
L’usage important de pesticides affecte également les espèces insectivores en
amenuisant leurs ressources alimentaires : c’est le cas pour des musaraignes
comme la Crocidure leucode ou pour des chauves-souris comme la Pipistrelle
commune. Ces quatre espèces sont aujourd’hui en régression à l’échelle nationale et classées « Quasi menacées » (…)
Les chauves-souris dorénavant confrontées aux mesures de lutte contre le changement climatique :
Jusque-là principalement affectées par l’intensification des pratiques agricoles
et par l’exploitation forestière réduisant l’abondance des vieux arbres, les chauves-souris se trouvent désormais confrontées à des menaces additionnelles. Bon nombre d’espèces sont touchées par les opérations de rénovation et d’isolation des bâtiments, qui entraînent la disparition de gîtes qu’elles affectionnent. Dans d’autres cas, le développement du secteur éolien est en cause, touchant particulièrement les espèces migratrices, victimes notamment de collisions avec les pales. Parmi les espèces dont la situation s’est dégradée en moins de dix ans, le Molosse de Cestoni est passé de « Préoccupation mineure » à « Quasi menacé » et la Noctule commune de « Quasi menacée » à « Vulnérable » (…)
Menées dans le cadre de la Liste rouge nationale, les évaluations ont été conduites par le Comité français de l’UICN et le Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Même le lapin de garenne !
Le comble, c’est que, comme avec les moineaux que des « spécialistes » prétendaient en excellente forme il y a tout juste 10 ans (!), il ait fallu des années de comptages minutieux pour arriver au constat de régression générale fait par les observateurs sensibles – les lanceurs de l’alerte écologiste – il y a… plus de quarante ans. Tout le monde n’a pas les qualités du lanceurs d’alerte !
Le comble, c’est aussi que la plupart de ceux qui poussent des cris aujourd’hui n’ont rien épargné pour dénigrer et réduire à l’impuissance ceux qui avaient raison hier. Ce sabotage de l’alerte, surtout quand celle-ci intervient à temps, est systématique.
EFFONDREMENT DU VIVANT : une nouvelle alerte
Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète
Un de plus !
Rachel Carson : Silent Spring 1962
Les Provos, les Hippies, la nouvelle gauche écologiste, les mouvements des peuples autochtones : années soixante
Le Jour de la Terre : 1970
La Semaine de la Terre : 1971
…
Tous les efforts ont été suivis d’une vague de répression, censure, falsification.
C’est l’étouffement des mouvements de la prise de conscience écologiste qui a laissé courir l’ultra-libéralisme capitaliste jusqu’à la création de la catastrophe actuelle.
En tous domaines, à tous les niveaux, nous constatons les mêmes sabotages de la conscience et des alternatives depuis des dizaines d’années.
Un exemple entre mille dans l’exemplaire lutte contre l’amiante :
Au coeur d’une alerte sanitaire de 30 ans (dans la fonction publique)
L’alerte, révélateur de tous les dysfonctionnements
La minimisation des compétences du « petit personnel » est une nouvelle nuisance
Sitôt l’épée du lanceur d’alerte au fourreau, les actes irresponsables reprennent de plus belle
La mauvaise foi érigée en méthode de « management«
Vingt ans après… et quelques années
Le supermarché racheté par les paysans fait le plein
C’est à Colmar, et c’est un ancien Lidl. On y pratique maintenant la vente directe, ce qui n’existe pas dans les supermarchés classiques. Ce commerce d’avenir est organisé par les paysans qui chaque semaine apportent leurs produits locaux plus variés qu’ailleurs.
Ils n’ont plus à se soumettre aux conditions de plus en plus restrictives des grandes surfaces qui ne veulent que des « produits calibrés et standardisés ». Ils mettent ainsi sur les étales une plus grande variétés de produits. Denis Digel cultive 35 sortes de tomates, mais les supermarchés ne « lui en prenaient que deux sortes » !
Les explications (très claires) de Mathilde Golla du Figaro Demain au micro d’Emmanuel Moreau :
https://www.franceinter.fr/emissions/l-esprit-d-initiative/l-esprit-d-initiative-06-novembre-2017
son article papier :
Le supermarché tenu par des agriculteurs en Alsace fait le plein
L’enseigne Cœur Paysan est gérée par 34 fermiers fondateurs qui font le pari de la qualité et fixent eux-mêmes les prix des produits. Ouvert l’an dernier, le magasin réalise ses premiers bénéfices et fait des émules.
un petit rappel d’autres expériences…
Pour se libérer de la grande distribution et restaurer l’économie – la vraie
Les boutiques tenues par des producteurs se multiplient en France. Elles permettent d’échapper à la pression des grandes enseignes et sont soutenus par un engagement militant et des règles éthiques
La boutique paysanne de Nîmes regroupe une quinzaine de producteurs. Miel de garrigue, taureaux de Camargue, pommes du Vigan, confitures de châtaigne, crèmes au lait d’ânesse. Les rayons reflètent la diversité agricole de la région. « Le point de vente est géré par un collectif de producteurs », explique Loïc. Ils fixent les prix, assurent la mise en rayon, tiennent la caisse à tour de rôle. « Nous avons deux règles : c’est toujours un producteur qui vend, et nous ne vendons que ce que nous produisons »
Réseau des boutiques paysannes
« Pour nous, c’est un système assez souple, peu contraignant, qui nous permet de valoriser au mieux nos produits », explique Chantal, apicultrice. Comme les autres producteurs, elle a choisi de tourner le dos à la grande distribution. La vente directe, sans intermédiaire, permet aux producteurs de mieux se rémunérer. « Pour vendre aux chaînes de supermarchés, il faut produire de grosses quantités de produits standardisés, souligne Loïc. Ça n’est pas du tout adapté à nos fermes, à notre modèle de production. » Pour lui, système de commercialisation et mode de production sont étroitement liés. « La grande distribution favorise les grandes exploitations. Au contraire, les boutiques paysannes permettent de faire vivre des fermes à taille humaine. » Il vend 99 % de ses légumes dans deux magasins de producteurs. (…)
pratiques autoritaires des grandes enseignes
octobre 2017
L’agriculture industrielle s’empoisonne elle-même
Dans la guerre contre la nature et contre les monstres qu’elle a engendré toute seule, elle vient d’accoucher d’un auto-poison : le dicamba.
Celui-ci est la dernière arme fatale destinée à lutter contre l’Amarante de Palmer qui a été encouragée, véritablement boostée, par l’inondation de glyphosate. Or, le dicamba (également Monsanto) est en effet fatal à tout ce qui vit alentour, y compris les cultures qu’il est censé protéger…
Le projet de nouveau centre commercial cause la perte de ses promoteurs
Révolution en Saône et Loire :
les idolâtres des grandes surfaces sont chassés de la mairie de Tournus par les défenseurs des centres villes animés
Un petit rappel : la Saône et Loire est le territoire où il y a la plus grande densité de supermarchés et la plus grande perte d’artisans et de commerçants. Stérilisation des centres villes, désertification des villages, dégradation de la campagne alentour en banlieue, bétonnisation des terres agricoles, destruction des sources, des ruisseaux, de leur nappe phréatique, pollutions diverses et variées… Jusqu’à présent, rien n’arrêtait les promoteurs, leurs élus affiliés et les fonctionnaires détournés.
Serait-ce l’amorce d’un changement ?
Un seul tour aura donc suffi pour élire le nouveau maire de Tournus (Sâone-et-Loire). Bertrand Veau, à la tête de la liste citoyenne d’opposition, a obtenu 61,63% des voix. Juste derrière, arrive le maire sortant, Claude Roche avec 23,07% des voix.
https://www.youtube.com/watch?v=d3l8Sd3AtNk
le site de Tournugeois Vivant qui a mené la lutte
Sur la destruction des campagnes, etc.
Pour quelques hectares de plus ..la bétonnisation des terres agricoles…
https://www.youtube.com/watch?
septembre 2017
Samedi 30 septembre
Mairie de Paris Xème : Y a qu’à faucons !
Un super-prédateur pour les oiseaux de Paris
Ecologie et démocratie
Terreur dans l’écosystème affaibli
Déficit d’information et intérêts obscurs
Fermez le ban !
Place du Buisson Saint Louis, 14H. Une petite place plantée d’arbres avec, c’est vrai, de nombreux pigeons bisets. Quelqu’un vient de jeter un paquet de graines. Il est dans le tempo : juste avant l’arrivée des journalistes et des curieux. Sans doute un provocateur.
Un stand annonce la présentation de l’opération peur sur la ville. Donc, malgré les mises en garde et la diffusion d’information, malgré les 18 000 signatures de la pétition à ce moment (presque 20 000 maintenant), la mairie s’obstine. Cela seul est très intéressant et suscite quelques questions.
Arrive un fauconnier avec un seul faucon, mais un faucon gerfaut ! C’est une grande espèce étrangère à la France puisqu’elle ne se rencontre que dans les parties septentrionales de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique.
Un élu du Xème commence un discours pile à l’heure. Il dit participer au conseil de Paris… Voilà qui est très curieux puisque le conseil de Paris a enfin décidé, il y a 1 an, de protéger activement les petits oiseaux, en particulier les moineaux. Ne voit-il pas la contradiction ? Ben non. Il n’y a donc pas encore, chez ces élus, de compréhension de toutes les données du problème. Quand ils pensent pigeons, en tout cas à cet instant, ils oublient que le ciel de Paris est occupé par d’autres espèces que les bisets et que leurs décisions engagent la vie de ces populations dont ils ont la charge (1). Mais, ces gens qui ne tiennent pas compte des avis différents comprennent-ils les autres vies, et le vivant, dans leur démocratie ? Apparemment pas. Pourtant, les autres êtres vivants – chacun et ensemble – s’expriment aussi à leur façon : ils prospèrent ou s’effondrent. L’heure étant à l’effondrement planétaire, nous sommes fixés sur les déficiences des décideurs (2).
L’élu poursuit en répétant plusieurs fois qu’il s’agit d’une opération « atypique, innovante et originale« . Atypique, c’est le moins que l’on puisse dire ! Mais innovante et originale, hélas non. Toutes les autres tentatives similaires de notre connaissance se sont soldées par des pertes irréparables chez les petits passereaux.
C’est au tour du fauconnier qui, comme l’élu, tente de composer avec l’opposition qui s’est levée et affiche à cette heure une très forte participation. Il tente de convaincre en présentant sa méthode et en assurant qu’il n’y aura pas de capture, juste un « effarouchement« . Avec un gerfaut, c’est un euphémisme ! Pas besoin d’être un expert, on voit au premier coup d’oeil que, par rapport à la taille des oiseaux parisiens, il s’agit d’un prédateur aussi exotique que disproportionné. Le gerfaut fait plus de 50cm de la tête à la queue, a une envergure nettement supérieure au mètre et pèse plus d’un kilo (un pigeon biset pèse moins de 300g). Et, s’il a presque la taille d’une buse, il est surtout aussi rapide que le faucon pèlerin et plus puissant. D‘après les fauconniers, il peut tuer des lièvres et précipiter au sol un héron. Sûr que les pigeons seront « effarouchés » et sans doute plus !
Quant aux autres espèces, celles qui sont déjà en très grande difficulté et qu’il faut absolument protéger – comme le dit le Conseil de Paris (!), même s’il n’y a pas de captures elles seront au minimum terrorisées. En effet, bien qu’il ne soit pas trop difficile de l’imaginer, c’est une donnée curieusement négligée : les oiseaux soumis à un stress intense dépérissent et ne se reproduisent plus.
Et le fauconnier d’ajouter à l’attention des critiques, que les pigeons de ce secteur sont tellement nombreux qu’ils ont chassé les autres oiseaux, que donc les moineaux reviendront après la réduction des pigeons. Lâcher des rapaces pour faire revenir les petits passereaux, ça on ne nous l’avait jamais fait !
Or, justement, des habitants nous disent qu’à deux pas de là (200m tout au plus) des moineaux, des mésanges, et même des chardonnerets viennent les visiter. Organiser des meetings aériens avec des faucons est bien la plus mauvaise idée qui soit.
Il y a maintenant beaucoup de simples curieux venus pour voir le faucon, pour profiter du buffet aussi. Leur méconnaissance du sujet est complète. Quand ils apprennent la mise en danger des moineaux et autres petits oiseaux, ils commencent à froncer les sourcils et s’étonnent, car tous se sont aperçus de la raréfaction des moineaux, ou en ont entendu parler, et la déplore.
Il semble qu’il n’y ait pas d’anti-pigeons butés sur « la solution faucons« , ou alors, comme les gens de la municipalité qui se distinguent par leur formation groupée-serrée, comme pour se défendre, c’est qu’ils se tiennent soigneusement à l’écart des discussions informées. Car, comme le laissait présager cette malheureuse initiative menée simultanément avec l’enlèvement du pigeonnier régulateur du Faubourg St Denis (3), la petite troupe de la mairie a une attitude fuyante et refuse tout échange constructif. Curieux spectacle que les organisateurs d’une rencontre conviviale affichant leur fermeture.
La pétition continue :
(1) Et, pourtant, il y a tout juste 1 an, après si longtemps de mauvaises actions, nous avions cru à une prise de conscience :
Opération moineaux : Paris va nous offrir des nichoirs
Ils sont petits, mignons comme tout et leur chant ferait passer Paris pour un petit village de campagne. Mais ils ne seront surtout bientôt plus là. Depuis quelques années, les moineaux fuient progressivement la capitale à la recherche d’un air plus propice.
Et ça, la mairie de la ville ne l’accepte pas. Sur une proposition du groupe écologiste, le Conseil de Paris a décidé, le 4 octobre dernier, d’offrir des nichoirs à moineaux et des arbres aux particuliers, syndicats de copropriétaires et bailleurs disposant d’un jardin. Une mesure qui fait écho au plan de végétalisation de la capitale et qui envisage de multiplier les lieux de nidification pour les moineaux dans les espaces verts. (…)
http://www.hellodemain.com/urbanisme/operation-moineaux-paris-va-nous-offrir-des-nichoirs-266.html
(2) Détail qui paraît largement oublié, et depuis longtemps déjà : le bien commun est l’objet premier de la démocratie.
(3) justement la solution pérenne la plus douce et la plus efficace. Probablement la moins onéreuse aussi – à condition d’être mise en œuvre correctement :
Sur la gabegie du « dépigeonnage«
Du bon usage des pigeonniers
La nouvelle « connerie » provoque une mobilisation
la pétition
Non au passage d’un fauconnier pour chasser les pigeons à Paris 10ème, du 29 septembre prochain…
samedi 30 septembre :
la pétition dépasse les 18 000 signatures !
Les oiseaux comme révélateurs d’une démocratie déficiente
Alors que tout s’effondre, les « responsables » aux affaires aggravent la situation
Les mercantis en quête de nouveaux marchés n’épargnent rien. Ni les sources, les ruisseaux et les zones humides, ni les têtes de bassin versant, ni les terres agricoles et les réserves, ni les hommes, ni les animaux.
A la campagne comme en ville, sur la lancée des arrosages d’herbicides, d’insecticides, de fongicides, il y a déjà quelques années que l’on voit progresser l’idéologie du « propre » contre la vie. Et se sont multipliés les gadgets et les perfidies destinées à chasser les oiseaux. « Pare-moineaux » qu’ils disent ! La vie devenue l’ennemie, les immeubles ont été changés en bunkers.
Résultat, les insectes, batraciens, oiseaux s’effondrent. A ce rythme (1), les enfants d’aujourd’hui hériteront d’un no life’s land – avant de succomber à leur tour.
On n’a pas fait assez attention. Ce qui semblait anecdotique est devenu un marché qui répand sa propagande dans les magazines, sur internet, dans les oreilles complaisantes des élus qui reprennent à leur compte les insanités des publicités… Tout y est devenu « sale« , « porteur de maladies« , « nuisible« .
Degré supplémentaire dans l’acharnement à détruire, la mairie du Xème arrondissement de Paris vient d’inventer une opération « peur sur la ville » avec une entreprise de fauconnerie (2). C’est, soi-disant, pour « effaroucher » (!) les pigeons, sans même distinguer les différentes espèces. Mais des rapaces lâchés dans un écosystème très appauvri et très fragile, là où peut paraître seulement un petit faucon de temps en temps, vont évidemment tout ravager, soit en tuant, soit en épouvantant les petits passereaux déjà en très grande précarité…
(1) les oiseaux autochtones ont perdu plus de 60% de leurs effectifs en 20 ans.
(2) http://www.mairie10.paris.fr/…/venez-a-la-rencontre-des-fau…
ce que font les faucons artificiellement installés en ville
De pire en pire dans le Xème
Tandis que circulait l’information sur l’opération rapaces sur la ville pour la dépeupler définitivement de ses oiseaux, le pigeonnier du Faubourg Saint Denis, celui qui figure sur la photo ci-dessus, était enlevé !
L’opération anti-oiseaux et l’enlèvement du pigeonnier vont exactement à l’encontre de la politique affichée de la Ville de Paris et des recommandations – enfin ! – faite après le constat de grave dépopulation.
Que se passe-t-il dans le Xème ?
En dépit des avertissements,
les moineaux sont toujours les victimes
et les mésanges, les merles, les serins, les pouillots… tous les petits oiseaux
Une dizaine d’années après la presque extinction des moineaux et autres passereaux sous les faucons importés,
la mairie parisienne du Xème arrondissement remet ça !
La « connerie » des années 2000
Mai/juin 2006 près de la mairie du Xème, dans une grande cour où les moineaux et beaucoup d’autres trouvaient refuge, bain et nourriture : apparition d’un couple de faucons crécerelle. Jamais observés dans le quartier, ces petits faucons ont pris par surprise tous les petits oiseaux *. Complètement désorientés par cet ennemi inconnu d’eux, ne sachant comment réagir, plus de 20 moineaux ont été capturés devant mes fenêtres pendant la première quinzaine.
* Les hirondelles ont disparu il y a longtemps, mais les derniers martinets encore présents n’ont pas du tout apprécié la présence des faucons ! Je n’ai pas été témoin d’une capture, mais j’ai vu un vol de martinets poursuivre un crécerelle en fuite éperdue. Qu’avait-il fait auparavant ? Ce qui s’est révélé par la suite, c’est la raréfaction des martinets. Il y a encore 10 ans, ils plongeaient et replongeaient dans les cours et les passages du quartier. Ils pouvaient même rentrer par les fenêtres ouvertes. On n’en voit plus.
Le couple de merles et sa progéniture a été rapidement réduit au seul mâle. Les pouillots et les mésanges ont disparu. En moins une quinzaine de jours, cet îlot urbain qui abritait encore un peu de diversité est devenu un espace de mort. Et tout est devenu silencieux.
Précision d’importance :
Nous n’avons, à nouveau entendu le chant du merle que longtemps après le retrait des faucons, pendant l’hiver 2016 – 10 ans après ! Ce n’est qu’en 2016, aussi, que sont revenues les mésanges et, je crois, des pouillots (mais fugitivement). On voit là que les « décideurs » ne savent pas ce qu’ils font et que leur « opération d’effarouchement » risque surtout d’avoir les conséquences les plus néfastes sur la biodiversité aviaire du quartier, et pour longtemps.
La population de moineaux n’a dû sa survie qu’à la réaction de quelques habitants qui ont dressé des claustras et des grillages pour empêcher les faucons d’atteindre leurs cibles. Car, dans la ville moderne, même dans ce coin du vieux Paris, il n’y a plus de végétation dense, plus d’anfractuosités, plus de recoins où les oiseaux peuvent se réfugier. Les rapaces se servent comme à un buffet du Club Med.
Très vite aussi, les moineaux se sont adaptés en surveillant constamment les hauteurs d’où surgissaient les faucons et en se réfugiant illico derrière les nouvelles protections. Même leurs plans de vol ont changé de façon spectaculaire !
Fait étonnant, les organisations à vocation ornithologique contactées (LPO, Corif) ne se sont absolument pas intéressées au sort des petits passereaux. Même sur place, une protectrice venue en visite regarda à peine les moineaux présents, juste derrière la vitre, et, les yeux au ciel, demanda : « Où sont les faucons ?« . Bizarrement, la conscience du péril où se trouvaient les populations de moineaux et autres petits passereaux n’avait pas encore gagné ces associations :
« Pour ce qui est des populations de moineau à Paris, rien ne prouve qu’elles soient spécialement en déclin.«
Pour le CORIF, P P Président, Montreuil, le 16 juin 2006
Quelques années plus tard, nous apprendrons enfin que l’expérience des faucons – donc introduits et protégés (!) – était désignée comme « une connerie » (c’est le cas de le dire) dans les couloirs de la mairie.
Apparemment la « connerie » fait un retour en force !
Au fait, combien de victimes (chez les passereaux) ferait cette opération rapaces si elle est maintenue ?
D’après les observations de 2006 : une trentaine minimum avec 3 rapaces (mais il semble qu’il en soit prévu davantage).
Ce que révèle le vocabulaire employé
« Pour éloigner les pigeons et améliorer le cadre de vie des habitants du quartier du Buisson Saint-Louis, la Mairie du 10e arrondissement et les bailleurs sociaux se sont associés à la fauconnerie Merlyn. »
Comme sur les pistes des aéroports ? N’y aurait-il pas une petite confusion des genres ?
La solution pour la régulation des pigeons est développée depuis des années : les pigeonniers.
près de la mairie du Xème, le pigeonnier du Faubourg Saint Denis
Les petits faucons et les éperviers ne s’intéressent guère aux pigeons. Je n’ai jamais observé une velléité d’attaque sur des pigeons. D’ailleurs, ceux-ci s’inquiètent à peine de la présence de ces rapaces. Par contre, c’est l’alarme et le ravage dans les populations de moineaux, de mésanges, de merles, etc. !
Alors que les populations d’oiseaux ont brutalement chuté *, l’attitude de la mairie du Xème arrondissement de Paris est irresponsable.
* constat du Muséum d’histoire naturel : 65 % des effectifs de nos oiseaux nicheurs de France ont disparu depuis 20 ans
Déclin des moineaux et autres passereaux : les aider à survivre http://naufrageplanetaire.blogspot.fr/…/gestion-des-ressour…
La mort propre plane sur la ville
« NUISIBLES« … UN VOCABULAIRE D’UN AUTRE ÂGE ET DES « JUSTIFICATIONS » DIRECTEMENT TIRÉES DE LA PROPAGANDE DES ENTREPRISES.
La mairie serait-elle influencée par ce lobby qui, pour faire des sous, montre le vivant comme un fatras de choses sales propagatrices de maladies redoutables ?
« la prolifération de pigeons dans le quartier et dans certaines résidences de logements sociaux est devenue une nuisance grave pour les habitants en provoquant par exemple des dégâts sur le bâti.
C’est aussi un vrai risque sanitaire pour les habitants du quartier car les pigeons sont porteurs de maladies transmissibles à l’homme telles que la grippe aviaire ou la coccidiose. »
« La Mairie du 10e arrondissement et les bailleurs sociaux Paris Habitat, I3F et Elogie-SIEMP s’engagent pour l’amélioration de votre cadre de vie et ont choisi de faire appel à la fauconnerie Merlyn, professionnels de l’effarouchement des pigeons et autres nuisibles en ville.(…) »
http://www.mairie10.paris.fr/…/venez-a-la-rencontre-des-fau…
Et voilà le pigeon des villes*, l’un de nos commensaux depuis des siècles, devenu une peste épouvantable, une source première de la pollution urbaine… Très très curieux. Typique de « la mort propre » qui tend à être imposée partout contre la vie diversifiée. En matière de nuisibilité, de maladies et de pollution, on pensait plutôt à d’autres perturbations autrement plus importantes et, celles-ci, létales.
* dont le pigeon colombin généralement oublié par les amis des rapaces et les obsessionnels de la lutte contre tous les pigeons bizarrement accusés de tous les maux.
pigeon colombin
Une dernière touche
« (…) Depuis sa création, il y a 30 ans, nos fauconniers expérimentés ont traités avec succès durablement des sites envahis par des moineaux domestiques. En utilisant des oiseaux de proie de petite taille, il est possible d’intervenir à l’intérieur et l’extérieur pour faire fuir les moineaux.«
Même avec l’expérience de beaucoup d’actions malveillantes ou simplement irresponsables, on est saisi par tant de nuisibilité ! Ainsi, ceux qui se vantent ainsi ont participé à l’effondrement des populations. Combien d’autres ? Combien d’opérations semblables, et commanditées par qui ?
Ca, c’est la publicité de la fauconnerie Merlyn qui, donc, s’annonce spécialisée dans l’effarouchement des moineaux domestiques par leurs prédateurs les plus efficaces. C’est cette entreprise remarquablement bien adaptée à son époque qui a été choisie par la mairie du Xème arrondissement de Paris.
http://www.effarouchement-fauc
On remarque le « traitement » appliqué aux lieux « envahis« … Un langage de militaires parlant de l’ennemi, langage de liquidateur parlant d’une zone contaminée. En ces temps d’effondrement dramatique des populations de moineaux, alors que le Conseil de Paris réfléchit aux moyens d’aider ses administrés ailés, le choix de la mairie du Xème ne pouvait être plus malheureux !
Au fait, le moineau domestique – Passer domesticus – est une espèce protégée…
Pour revenir sur terre :
Le nombre de moineaux de Paris en chute accélérée
Gentrification, retour des éperviers, pollution ?
Paris intra-muros n’abriterait plus que 5.000 à 10.000 couples de piafs, contre plus de 40.000 dans les années soixante
https://www.lesechos.fr/…/0211234066890_le-nombre-de…
Biological annihilation via the ongoing sixth mass extinction signaled by vertebrate population losses and declines
http://www.pnas.org/content/early/2017/07/05/1704949114
Un regard critique sur la politique de la ville vis à vis des oiseaux
http://www.
La dégringolade générale se poursuit
Les lucioles symboles de la dépréciation du vivant sous le profit
La Méditerranée se noie dans les plastiques
Les lobbies sont à la barre
Encouragement de la délinquance : José Rodrigues Da Costa, le chasseur suisse qui a tué quatre ânes, de 11 balles, dans leur enclos a été condamné par la justice à une peine cosmétique
Agriculture et alimentation : la « représentation nationale » représente très bien les lobbies mortifères
Israël massacre les victimes de son apartheid
La pollution atmosphérique : 7 millions de morts/an *, des maladies handicapantes, des dégénérescences…
Bombes sur le bocage. La répression de la nouvelle « nouvelle gauche écologiste«
Bombes sur le Yémen
Hostiles, film de Scott Cooper
et aussi America, The Ride
Agriculture productiviste et disparition des oiseaux
Tiens ! La réécriture de l’histoire sociale contemporaine enfin dénoncée dans un media
Destructions partout pour faire place aux hangars commerciaux
Disparition des oiseaux
Révisionnisme : Sur France Inter, Thomas Legrand réécrit l’histoire contemporaine
Il figlio, film de Dario Albertini
DRH, la machine à broyer en toute impunité
Les français, champions de l’incivilité
C’était la journée mondiale de la vie sauvage
The Ride, de Stéphanie Gillard (la chevauchée vers Wounded Knee)
5 ans après avoir donné carte blanche à la dictature et ouvert grandes les portes à Poutine, tout en stimulant l’essor de l’islamisme, le Moyen-Orient s’enfonce dans le cauchemar
Les Orangs-Outans en très grand péril
le meilleur et le pire : La génération j’ai le droit !
La bagnole et la vitesse en appui de la culture impérialiste
NDDL : annonce de l’abandon du projet d’aéroport
Comment progresse le désastre
Comme prévu, les « Etats Généraux » de l’alimentation ont avorté
NDDL Un nouvel aéroport à l’ancienne dans une campagne à préserver ? Ou l’agrandissement de l’existant ?
Johnny aussi
Un « Etat de droit » inconsistant
A mort la vie ! dans le Parque Nacional de Picos de Europa
Glyphosate et autres poisons : IRRESPONSABILITÉ GÉNÉRALE
juin 2018
La dégringolade générale se poursuit
En tous domaines, les indicateurs sont au rouge clignotant. Chaque jour plus éclatant.
L’intelligence et l’amour du bien commun, comme naturellement l’intérêt pour l’écologie, ont chuté en bas de tableau. Pollutions et dégradations sont au top niveau et presque tout le monde s’y est mis. La cité est jonchée de plastiques et de polystyrène en marche vers l’océan, et l’huile des palmiers plantés à la place de parties primordiales de la biosphère coule maintenant dans des moteurs de bagnoles. Même des décharges municipales dégueulent directement dans les ruisseaux et dans la mer sans que les responsables réagissent. Des eaux vives charrient la mort et des ruisseaux de tête de bassin sont piétinés par les troupeaux et bétonnés avec l’appui des « autorités » chargées de leur protection. Les intolérances et les incompréhensions s’approfondissent. L’individualisme, le refus de toute communication jusqu’à l’exclusion et la censure, le je-m’en-foutisme, l’incivisme à la frange de la délinquance, les sectarismes et les mépris sont devenus légion et s’affichent fièrement, etc. Et l’inattention – une véritable incapacité à créer et à entretenir des interrelations – grandit avec les addictions et les dépendances inoculées par le système de la marchandise (le type de « croissance » cher à Michel Rocard quand, pour la galerie, il se prétendait de gauche et autogestionnaire).
Sans même aborder la stimulation des conflits à tous les niveaux.
La dégringolade a commencé avec l’étouffement systématique des alertes et des mouvements sociaux, et leur remplacement par des leurres produits par les différentes forces de l’exploitation à outrance. Cette histoire passionnante étant dissimulée ou négligée, même par beaucoup de ses victimes, il y a peu d’espoir que reviennent les lucioles !
Les prémices de l’atonie actuelle
1988 – « La France » est devenue une société froide, par ACG
Les lucioles symboles de la dépréciation du vivant sous le profit
(…) Au début des années 60, à cause de la pollution atmosphérique et, surtout, à la campagne, à cause de la pollution des eaux (fleuves d’azur et canaux transparents), les lucioles ont commencé à disparaître.
Le phénomène a été fulminant, foudroyant. Au bout de quelques années, c’en était fini des lucioles. (Elles sont aujourd’hui un souvenir quelque peu poignant du passé : qu’un vieil homme s’en souvienne, il ne peut se retrouver tel qu’en sa jeunesse dans les jeunes d’aujourd’hui, et ne peut donc plus avoir les beaux regrets d’autrefois).
Ce «quelque chose» survenu il y a une dizaine d’années, je l’appellerai donc «disparition des lucioles». (…)
Le vide du pouvoir en Italie, Pier Paolo Pasolini 1975 (peu avant qu’il soit assassiné dans l’Italie entièrement sous contrôle entre Gladio, Mafia et Congresso per la libertà della cultura).
http://www.franceinter.fr/em/rendezvousavecx/101679
Empoisonnées, écrasées, les lucioles autrefois si nombreuses ont été reléguées aux confins du perceptible par les projecteurs du totalitarisme anti-nature. Comme les résistants et les alternatifs l’ont été par les capitalistes néo-cons et leurs prédécesseurs.
Jusqu’au bout de la réification du vivant
Une quarantaine d’années de plus en plus catastrophiques plus tard, en Chine s’est développé un trafic de lucioles capturées et revendues pour amuser les gogos !
(…) Les habitants se souviennent du temps où une multitude de lucioles se mettaient à briller dans les montagnes et la campagne alentour dès la tombée de la nuit. On en apercevait partout, dans les bois, les champs, au bord des rivières… Mais les coléoptères sont désormais en voie de disparition, tant ils ont été traqués par des personnes attirées par l’appât du gain. Leur nombre a fortement chuté, ce qui a poussé certains à étendre leur périmètre de chasse à des forêts et collines plus éloignées. Ces deux dernières années, les pouvoirs locaux se sont donc mis à interdire la chasse de ces insectes, et avec le renforcement des mesures prises par les sites de commerce électronique pour bannir leur vente, les transactions de lucioles, jadis très nombreuses, se sont peu à peu taries. Lorsqu’on les interroge à ce sujet, les habitants sont quasi unanimes : “Plus personne ici n’en fait commerce.”
(…) En juillet 2016, deux plateformes hébergées par Alibaba ont vendu à elles seules 17 424 101 lucioles. À raison d’environ 1 yuan la luciole expédiée, cela correspond donc à un chiffre d’affaires mensuel de plus de 17 millions de yuans [2,16 millions d’euros]. Un volume de ventes aussi important a valu à plusieurs sites, dont Taobao, d’être accusés d’être des “exterminateurs de lucioles”. Les médias et les associations se sont émus et ont alerté l’opinion. L’association de Yue Hua a ainsi adressé une lettre ouverte à l’Office national des forêts pour dénoncer l’activité de ces cybermarchands et dire son souhait de voir rapidement publiée une loi protégeant les lucioles.
Chine. Qui veut la peau des lucioles du Jiangxi ?
https://www.courrierinternational.com/article/chine-qui-veut-la-peau-des-lucioles-du-jiangxi
Au XXe siècle naissant, l’Afrique est un enjeu majeur pour les puissances européennes et les grandes entreprises privées. Alors que le bassin du Congo devient le théâtre de tensions internationales croissantes, la presse se fait l’écho de crimes commis envers les populations locales.
Quelque part au nord de Bangui (actuelle Centrafrique), deux administrateurs coloniaux français assassinent un homme dans un raffinement de cruauté. Révélée par la presse le 15 février 1905, ce qui devient rapidement « l’affaire Gaud et Toqué » est un véritable choc pour l’opinion. Pour le gouvernement, l’urgence est d’en démontrer le caractère isolé. Sous la pression parlementaire, une mission d’enquête est envoyée au Congo sous la direction d’un explorateur à la réputation d’honnêteté et d’humaniste incontestée : Pierre Savorgnan de Brazza.
Pendant les quatre mois passés au Congo, Brazza et ses enquêteurs, malgré l’obstruction zélée de l’administration française, vont arpenter des centaines de kilomètres, interroger de nombreux témoins, multiplier les découvertes macabres…
http://www.futuropolis.fr/fiche_titre.php?id_article=790551
(…) Mais le gouvernement, qui souhaite faire de la France des colonies un exemple, demande à Brazza de montrer le caractère exceptionnel de ces crimes. Au contraire, l’explorateur décrit dans son rapport une situation de violences généralisée. Le rapport, d’abord censuré et édulcoré des passages les plus sensibles, ne sera même pas rendu public.
Brazza découvre d’autres violences, notamment autour de Bangui. Pour recruter des travailleurs dans les plantations de caoutchouc, des razzias sont organisées dans les villages : on retient en otage femmes et enfants pour forcer les hommes à travailler. Ce système, loin d’être une exception, est généralisé dans la colonie. Une situation très gênante pour le pouvoir français.
Le rapport de Brazza est retrouvé en 1966 par l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch dans le cadre de ses recherches, et publié pour la première fois en 2004. Les notes personnelles de l’explorateur sont aujourd’hui conservées aux archives d’Aix-en-Provence.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-09-juin-2018
(…) Broyeur de mort, lanceur de feu
Rôtisseur de petits villages
Mon bel envoyé du bon dieu
Mon archange, mon enfant sage
Bardé de cuir, casqué de fer
Fusilleur, honneur de la race
Plus rien ne repousse où tu passes
Mon soldat, mon fils de l’enfer
Va dans tes bêtes mécaniques
Écraser ceux qui sont chez eux
Va de l’équateur aux tropiques
Arracher le bonheur des yeux
Va mon fils, bâtis, civilise
Et puis meurs comme à Épinal
Sur une terre jaune et grise
Où nul ne voulait de mal
(…)
La Méditerranée se noie dans les plastiques
« Des fragments de plastique ont été retrouvés dans toutes les tortues marines en Méditerranée et dans 90% des oiseaux marins dans le monde. En 1960, c’était seulement 5%! », s’inquiète Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
La plupart de ce plastique est rejeté par la Turquie et l’Espagne, suivies par l’Italie, l’Egypte et la France, via leurs principaux fleuves. En cause, une production et une consommation excessives, une mauvaise gestion des déchets et le tourisme de masse, qui font de la Méditerranée l’une des mers les plus polluées au monde par les plastiques.
Le rapport épingle la France « qui ne recycle aujourd’hui que 22% des plastiques, l’un des pires records en Europe. »
un de mes dessins pour une campagne contre les emballages jetables en 1971, au moment de l’essor du « tout jetable«
mais…
sujet publié en octobre 2014 (https://renaissancerurale71bis.wordpress.com/2015/10/17/3/) :
La Méditerranée noyée par le plastique
« L’accumulation de débris plastiques dans la nature est l’un des changements récents le plus répandu et durable sur la surface de notre planète » (Barnes et al, Royal Society).
La « platisphère », ainsi les scientifiques appellent-ils désormais cette couche de fragments de plastique qui entoure la surface de la planète : « Il y a l’atmosphère, la biosphère, et désormais la platisphère », souligne Gaby Gorsky, le directeur scientifique de Tara Méditerranée, directeur de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer et l’un des coordonnateurs scientifiques des expéditions Tara Oceans et Tara Oceans Polar Circle.
– See more at: http://www.l-encre-de-mer.fr/2014-06-01-tara-mediterranee-mission-notre-mer-de-plastique/#sthash.zxBvJ53x.dpuf
Les bactéries à l’assaut des déchets plastiques
Un litre d’eau de mer contient en moyenne 100 000 bactéries (105) et entre 2 000 à 3 000 espèces différentes. En fait, les bactéries sont les organismes les plus abondants en mer, il y en a partout même si on ne les voit pas. Elles se font manger par les flagellés et les ciliés, ou bien elles sont lysées par les virus.
Les bactéries sont un peu les éboueurs de l’océan : elles assimilent la moitié du carbone organique qui provient des déchets de la chaîne alimentaire (du phytoplancton aux poissons), ce qui leur confère un rôle clé dans le bilan de carbone mondial, car elles sont les seules à pouvoir transformer ce type de déchets en mer.
On sait que les bactéries sont les seuls organismes capables de dégrader les plastiques dans le milieu marin, on sait aussi que certaines bactéries pathogènes peuvent se fixer sur les plastiques. Ces constats font donc émerger deux interrogations pour les scientifiques : les bactéries peuvent-elles représenter une source d’espoir pour la dégradation des plastiques en mer ? Les bactéries pathogènes qui colonisent les plastiques peuvent-elles représenter un danger sanitaire potentiel ? Ces questions seront abordées grâce aux échantillons récoltés à bord de Tara. (…)
http://taramediterranee.blog.lemonde.fr/
Les lobbies sont à la barre
(…) Thierry Coste, le patron de Stratégie et Lobbying, une entreprise qui annonce clairement la couleur. L’homme, qui a désormais l’oreille du président de la République sur les sujets de la chasse et de la ruralité, ne cache pas qu’il travaille aussi dans le domaine des armes (pour la « NRA française » dit-il) et encore pour certains pays pas très démocratiques d’Afrique ou du Moyen Orient.
Une bonne discussion, une bonne polémique, un bon rapport de force, j’utilise tout. Le juridique, la communication, la négociation très cool et très sympa, peu importe. J’assume complètement le fait d’être un véritable mercenaire. J’ai un code d’honneur qui est de respecter les lois et les règlements, de ne jamais pratiquer la corruption, et de ne jamais pratiquer les polémiques sur les affaires de sexe et d’argent. Pour tout le reste, je suis sans foi ni loi. Seul le résultat compte pour moi : je respecte la loi, point. Pour le reste je n’ai aucun état d’âme. » (…)
il y a des coïncidences plus que troublantes. Dans le projet de loi sur l’alimentation par exemple, une soixantaine de députés (LREM, UDI, LR et Modem) ont déposé strictement le même amendement en faveur de l’épandage de pesticides par des drones sur des vignobles en pente. Le même amendement… à la virgule près
https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-02-juin-2018
justement, à propos de « chasse« …
Encouragement de la délinquance
José Rodrigues Da Costa, le chasseur suisse qui a tué quatre ânes, de 11 balles, dans leur enclos a été condamné par la justice à une peine cosmétique
Le chasseur qui a tué quatre ânes en Savoie n’ira pas en prison
« (…) le prévenu devra aussi indemniser toutes les victimes«
Indemniser ?!
mai 2018
Agriculture et alimentation :
la « représentation nationale » représente très bien les lobbies mortifères
Selon le bon vouloir des lobbies qui ont provoqué l’effondrement en cours, le projet de loi sur l’alimentation et l’agriculture sort amputé de la chambre des députés.
Effondrement des insectes, effondrement des oiseaux, dégradation avancée des sols, pollution gravissime de presque tous les cours d’eau et des mers, destruction des têtes de bassin versant, des ripisylves, des zones humides par l’agriculture productiviste anti-nature… Rien n’y fait ! La plupart des élus restent soumis à la désinformation et à l’argent, et nous entraînent vers l’extinction.
Loi alimentation : le festin des lobbies
https://lesjours.fr/obsessions/les-lobbyistes/ep14-loi-agriculture-alimentation/
l’Assemblée cède face aux lobbies de l’agro-industrie
Loi Agriculture et Alimentation : l’Assemblée cède face aux lobbies de l’agro-industrie
l’Assemblée nationale sous influence des lobbies de l’élevage intensif
https://www.l214.com/communications/20180528-projet-loi-alimentation-deputes-lobbies-elevage
élus municipaux, régionaux, nationaux, européens… la plupart ne sont à ces postes que grâce aux lobbies et à des dizaines d’années de combines, de censures et de désinformation
Israël massacre les victimes de son apartheid
60 personnes sans armes tuées par l’armée sur ordre de l’extrême droite au pouvoir, 2500 blessés
La pollution atmosphérique : 7 millions de morts/an *, des maladies handicapantes, des dégénérescences…
- humains, combien d’autres ?
affiche de la Semaine de la Terre mai 1971
avril 2018
Du diesel à l’huile de palme !
Bombes sur le bocage
La répression de la nouvelle nouvelle gauche écologiste
des vidéos sur la violence de la répression :
https://www.youtube.com/channel/UCdqtwNjOCVvLvKa17xOgZAQ
Evidemment, cela ne devait pas durer ! Evidemment il n’y a rien de changé !
Des blindés, des piétinements, des grenades offensives, assourdissantes, à gaz… dans le bocage, en pleine période de nidification et de reproduction !
La casse systématique des écologistes et des écosystèmes continue, comme toujours depuis 50 ans, depuis les débuts de l’offensive générale du capitalisme contre la nouvelle gauche.
Bombes sur le Yémen
Ces trésors archéologiques qui partent en poussière
Depuis le début de la guerre civile en 2014, des trésors inestimables se sont effondrés sous les bombes au Yémen, loin des caméras. C’est un héritage culturel d’une immense valeur à la fois pour les Yéménites mais aussi pour le reste de l’Humanité qui disparaît sous nos yeux.
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-carre/l-edito-carre-19-avril-2018
mars 2018
Hostiles
film de Scott Cooper
avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi…
Fin du XIXème siècle, après la défaite des résistances autochtones et un saccage du continent déjà très avancé. Entre Nouveau Mexique et Montana, Hostiles nous plonge dans la violence de la colonisation de l’Amérique. Qu’a-t-elle fait des hommes qu’elle a emportés ? Encore n’est-ce qu’une partie de cette violence, car elle a aussi détruit la plupart des animaux et dévasté les écosystèmes. Cependant, la conscience peut réapparaître du milieu de la haine et de la douleur. Alors, la reconnaissance du partage d’une histoire tragique, sans issue, fait naître une nouvelle fraternité. Beaux moments qui sauvent du désespoir.
Mais la violence réduit aussi des têtes pour toujours, tels ces bornés défourailleurs dont on voit plusieurs descendants dans « America », un documentaire sur les Etats-Unis actuels, en ce moment sur les écrans. Combien ceux-là ont-ils détruit de vies, hier comme aujourd’hui où ils sont si nombreux qu’ils ont décidé de la politique du pays ?
Autre film actuel à voir en complément : « The Ride » (ci-dessous). Celui-ci suit le parcours initiatique de dizaines de jeunes cavaliers qui, aujourd’hui, conduisent leurs chevaux sur les traces de leurs ancêtres vers Wounded Knee, lieu du dernier massacre perpétré par l’armée coloniale.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19576475&cfilm=245241.html
en rapport avec le sujet précédent (l’une des conséquences de l’effacement du mouvement écologiste) :
Agriculture productiviste et disparition des oiseaux
Le rapport publié cette semaine par le Museum d’Histoire Naturelle et le CNRS désigne les pesticides agricoles comme principaux coupables de la disparition des oiseaux de nos campagnes.
https://lejournal.cnrs.fr/articles/ou-sont-passes-les-oiseaux-des-champs
Tiens !
La réécriture de l’histoire sociale contemporaine enfin dénoncée dans un media
Le Mai 68 des anonymes : l’heure de la réplique depuis les sciences sociales
…urgence de “déjouer les pièges de la rétrodiction”.
Derrière ce terme “rétrodiction”, l’idée qu’on a pu réécrire l’histoire du soulèvement survenu entre mars et juin 1968, alors que De Gaulle était au pouvoir. Et derrière ce “on”, une poignée d’anciens de 1968, que des chercheurs en sciences sociales, de plus en plus nombreux, accusent d’avoir dévoyé l’histoire de mai 68 en la racontant à leur sauce. Une sauce bien singulière en fait, puisque ce discours provient en fait d’une poignée d’acteurs, qui se sont souvent trouvés en situation de parler depuis des places de pouvoir parce qu’ils étaient journalistes, hommes politiques ou publicitaires.
Ces témoignages, minoritaires et tout sauf anonymes, contribueront à forger non seulement l’idée d’une “génération” (titre du livre de Hervé Hamon et Patrick Rotman, aujourd’hui très décrié dans les laboratoires de sciences sociales) mais aussi la figure du “renégat” au fil de ces “commémorations décennales” au sujet desquelles l’historien Jean-Pierre Riou ironisait déjà il y a… trente ans, dans la revue Vingtième siècle, en 1989 …et Guy Hocquenghem avant lui (Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col mao au Rotary)
Dès 1978, Serge July, l’ancien Mao-Spontex devenu patron de Libération cinq ans plus tôt, se réjouissait : “A mesure que nous vieillissons, la génération s’impose, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente”, quand d’autres assuraient déjà, goguenards : “On a mûri.”
“Un discours grotesque pour l’immense majorité de ces gens-là”, dira encore Erik Neveu pour valoriser les témoignages qui émergent à contre-front au fil des 480 pages de récits de 1968 rassemblés dans Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu (éditions de l’Atelier).
C’est le moins que l’on puisse dire !
Car c’est à une véritable réécriture de l’histoire que s’est livrée cette clique : « la génération » déjà décrite par Serge July en 1978. Elle s’est « imposée, occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux, écrit des livres, les publie, les commente » (1) en poussant tous les autres dans les oubliettes. Et, détail que semble ignorer l’auteur de l’étude, cela n’est pas seulement l’histoire de mai 68 qui a été dévoyée, c’est toute l’histoire de la nouvelle gauche des années 1950/1960/1970 et la suite (et surtout celle des écologistes), qui a été entièrement remaniée pour effacer sa culture critique et son projet politique – la finalité première de l’opération. Mais aussi pour masquer l’amoncellement des turpitudes de la nouvelle « élite » sous une avalanche d’autosatifecits.
« Imposée » disait July en utilisant le singulier pour dissimuler la multitude derrière le mirage de la « génération » gauchiste. « Imposée« , en effet, et par tous les moyens pour effacer tous les autres : la nouvelle gauche. Comment ? July répond : « (…) occupe des positions de pouvoir, meuble des hiérarchies, tient la scène et les journaux (…) ». Ce sont là les techniques perfectionnées par les bolcheviques et leurs suiveurs pour éliminer les mouvements sociaux et toute pensée critique .
« Vous vous êtes assis sur le seuil de l’avenir, et (…) cet aliment de l’esprit qu’est l’utopie, vous empêchez du moins les autres d’y toucher. Aux pauvres jeunes gens d’aujourd’hui, vous ne laissez même pas l’espérance, ayant discrédité tout idéal, au point de rendre presque vomitive toute évocation de mai 68. (…) votre réseau contrôle toutes les voies d’accès et refoule les nouveaux, le style que vous imprimez au pouvoir intellectuel que vous exercez enterre tout possible et tout futur. (…) », Guy Hocquenghem.
Quelques écologistes ont bien connu cette imposture et témoignent depuis l’époque sans, bien sûr, pouvoir vaincre l’omerta.
(1) Dès 1978 ! Alors que leurs victimes, toutes celles qu’ils ont écrasées, n’avaient pas encore réalisé la supercherie, ou n’osaient pas y croire. Depuis, chaque jour qui passe les révèle plus pourris !
Destructions partout pour faire place aux hangars commerciaux
Albi : destruction de la belle ferme de La Renaudié datant du début du 19éme siècle pour faire place à un Leroy Merlin. 20 ha de terres agricoles bétonnées. Ce sera la cinquième grande enseigne de bricolage à Albi dont le centre ville est à l’agonie.
« Il faut rendre la honte plus honteuse encore en la livrant à la publicité. »
Agriculture et disparition des oiseaux
Un déclin catastrophique, « un tiers d’oiseaux en moins dans nos campagnes en 15 ans » selon l’étude du Museum et du CNRS.
agriculture…et urbanisation désordonnée comme on le voit à peu près partout
Disparition des oiseaux : vers des printemps de plus en plus silencieux
Le facteur principal de cette érosion est l’intensification de l’agriculture, à travers deux processus. Le premier est l’homogénéisation et la perte des habitats : la diminution des prairies, des haies, des petites mares, des petits murets, etc., qui sont des habitats capitaux pour la reproduction des espèces. Le deuxième processus est l’utilisation de ce que l’on appelle l’agrochimie : les engrais et les pesticides, avec à la fois les insecticides, mais aussi les herbicides qui en éliminant les plantes, éliminent par ricochet les insectes.
Révisionnisme
Vendredi 16 mars 2018, dans l’un des media où l’on s’étend volontiers sur le péril que feraient courir les « fake news » à la démocratie, Thomas Legrand s’est lancé dans une étonnante série d’approximations *.
Selon lui, « la génération qui avait 20 ans en 1968 » aurait :
– connu la croissance et le plein emploi,
– a pu emprunter pour se loger, à une période de forte inflation, c’est-à-dire des facilités de remboursement,
– connu une période de libération des mœurs,
– a bénéficié d’avancées de droits et libertés sans précédent…
Les bourgeoisies, sans doute. Pas les autres ! Ceux qui ont fait « le plus gros mouvement social et ouvrier » et quelques autres mouvements avant et après n’ont pas connu cette « grâce » ! Ils ont surtout connu l’inverse de ce joli catalogue, avec quelques coups de matraque et lampées de gaz lacrymo pour faire passer les frustrations et autres difficultés du quotidien.
Mais où Thomas Legrand a-t-il été contaminé par ces « fake news » et par qui ?
Gageons qu’il s’agit de quelqu’un qui, convenablement questionné, pourrait nous en apprendre beaucoup.
* CSG… vers la guerre des générations ?
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-16-mars-2018
Voir ci-dessus :
Le Mai 68 des anonymes : l’heure de la réplique depuis les sciences sociales
à propos des confusions, des amalgames, des mises en cause générales pour atténuer les dérives de quelques-uns : 2001 : La liberté démasquée
http://planetaryecology.com/2001-la-liberte-demasquee-par-acg/
Heureusement, Thomas Legrand tempère un peu : « Mais ce tableau de la génération bénie doit être pondéré par la réalité de la vie d’aujourd’hui, d’une certaine déshumanisation des rapports sociaux qu’elle subit de plein fouet ». En effet ! Mais… mais certains qui, par stratagèmes, sont arrivés en position de pouvoir y sont pour beaucoup.
Mais le pire est venu quand Thomas Legrand a gratifié son auditoire d’une pure réécriture de l’histoire : « la génération bénie (…) a pu jouir sans entrave des biens de consommation, sans se sentir coupable, ni en imaginer l’impact sur la biodiversité et le climat… ».
Ahurissant. Dire cela de la génération qui a donné naissance au mouvement écologiste est proprement ahurissant ! Et révélateur…
Effacée la nouvelle gauche qui a parcouru le monde – même la France ! – à partir de la fin des années cinquante. Effacée sa composante écologiste qui rassemblait tous les courants.
à propos : Mouvement écologiste ? Nouvelle gauche ? Contre-culture ? Culture écologiste ?
http://planetaryecology.com/mouvement-ecologiste-nouvelle-gauche-contre-culture-culture-alternative/
et encore : Une mémoire du mouvement écologiste 1 : 1944 – 1971
http://planetaryecology.com/histoire-contemporaine-une-memoire-du-mouvement-ecologiste-1/
plus encore : 1969-1973 – FOURNIER précurseur de l’écologie
http://planetaryecology.com/fournier-precurseur-de-lecologie/
Thomas Legrand n’a pas inventé cela tout seul. Déjà, d’autres affirmations toute aussi fausses avaient trahi la provenance de sa désinformation. Trop jeune pour avoir connu l’époque, il a été pollué par les nombreux révisionnistes de l’histoire contemporaine qui écologisent les tueurs sociaux d’hier, effacent les lanceurs des alertes écologistes, remplacent, détournent, défigurent… à tour de bras, d’articles, de bouquins, de conférences, de cours magistraux, pour interdire toute nouvelle émergence du mouvement et de sa culture. Né en 1963, Thomas Legrand peut même avoir profité de cours donnés par l’un des premiers falsificateurs : comme il se doit, la falsification a accompagné le sabotage du mouvement social – des écrits propagandistes ont commencé à paraître avant la fin des années 1970 et il y en a eu une grosse bouffée au début des années 1990, quand le mouvement écologiste semblait pouvoir renaître.
Résultat : à son tour, Thomas Legrand glisse des « fake news » dangereuses dans les oreilles des 3 millions et demi d’auditeurs de la matinale de France-Inter.
(1) éditorialiste politique de France Inter d’ordinaire mieux informé
film de Dario Albertini
avec Andrea Lattanzi, Francesca Antonelli, Giulia Gorietti
Pour un jeune élevé en centre d’éducation surveillée en semi-autonomie (1), la sortie est une grande aventure. Surtout quand il doit aider sa mère à reprendre pied. Un excellent acteur au service d’une histoire très sensible.
http://www.allocine.fr/recherche/?q=La+Repubblica+dei+ragazzi+
(1) La Repubblica dei Ragazzi è una realtà multiforme che trova le sue origini nel 1945, nell’immediato dopo guerra, e che mantiene da sempre come primo obiettivo l’assistenza, la formazione e l’educazione della gioventù bisognosa attraverso il metodo educativo dell’autogoverno.
http://www.repubblicadeiragazzi.it/
DRH, la machine à broyer
Ceci n’est pas une œuvre de fiction. Les personnages et les événements décrits ont réellement existé. Fort de quelque 22 ans de métier, Didier Bille, l’auteur de DRH, la machine à broyer expose sans détour les méthodes employées par certaines entreprises, parfois nommées, pour gérer leurs salariés par des méthodes aussi brutales qu’impitoyables : peur, humiliation, discrimination, etc. On a pu le voir décrire les « astuces » employées dans « “L’exécuteur” : confessions d’un DRH », reportage diffusé dans le cadre de l’émission « Envoyé spécial », le 8 mars dernier. Il y avouait quelque 250 licenciements sans raison autre que la raison d’entreprise, [qui est de] régulièrement faire partir les gens, ne pas donner de deuxième chance, ne pas dépenser de l’argent en formation
.
« L’Executeur » : confession d’un DRH
https://www.youtube.com/watch?v=i-ZZFIYYfLk
Les français, champions de l’incivilité
Cela fait longtemps que l’incivilité, c’est à dire le mépris du bien commun, grandit en France. Cette dégradation relationnelle s’est insinuée partout, provoquant d’autres dégradations en chaîne. C’est un problème de culture. Il n’en a pas toujours été ainsi. A l’origine de la dégradation culturelle première – quelle surprise ! – la culture du chacun pour soi contre tous qui fonde l’ultra-capitalisme. Des réseaux puissants ont tout fait pour promouvoir celle-ci en commençant par éliminer ceux qui défendaient la culture du bien commun (ainsi, les mouvements alternatifs des années cinquante/soixante).
L’enjeu, il y a plus de 50 ans déjà, c’était la globalisation. Certes, la France n’a pas été la seule frappée. Mais c’est peut-être le pays qui a opposé la moindre résistance.
Les Français, champions de l’incivilité
Dans la capitale norvégienne, l’entrée du métro est libre, sans barrière ni tourniquet pour stopper d’éventuels fraudeurs. Au Royaume-Uni, un livreur
(…) les Français seraient moins enclins que d’autres à respecter les règles de vie en société.
Une réalité que confirment les comparaisons internationales. La France est derrière la Slovaquie, le deuxième pays européen le plus tolérant à l’égard de l’incivisme. 62% des Français trouvent justifiable de réclamer des aides publiques indues, 37% d’acheter un bien volé et 42% d’accepter un pot-de-vin dans l’exercice de ses fonctions (Bréchon/Gonthier, Les valeurs des européens, 2014). Dans leur ouvrage de référence La société de défiance paru en 2007, Yann Algan et Pierre Cahuc écrivent : « … les Français sont aujourd’hui souvent moins civiques que les habitants de la plupart des pays à un niveau de revenu comparable ». Les auteurs établissent un lien entre le contournement des règles de vie en société et le niveau élevé de défiance qui caractérise l’opinion française. Ainsi « …les Français se défient plus les uns des autres parce qu’ils respectent moins les règles de vie en société que les habitants des autres pays riches ». Jalousie, suspicion, frustration, égalitarisme, dénigrement du succès, repli sur soi gangrènent le corps social et alimentent la sinistrose (…)
https://www.huffingtonpost.fr/jeanmichel-arnaud/incivisme-defiance_a_21585821/
C’était la journée mondiale de la vie sauvage. C’est déjà passé. La « vie sauvage », c’est l’essentiel du vivant. Ce sont les éléphants, les baleines, les renards, les papillons, les moineaux des villes, les forêts primaires, les récifs coralliens, les bactéries en nous et tout autour… C’est la biosphère !
Une journée pour tout cela qui est plus important que tout, cela n’est pas trop.
En 1971, une poignée de décomplexés était sortie du rang et avait manifesté et rassemblé pendant une semaine :
http://planetaryecology.com/1971-la-semaine-de-la-terre/
Seule information glanée à l’occasion de cette journée mondiale : les tigres sont en grand péril.
https://cites.org/…/UN-celebrates-worlds-best-big-cats-film…
The Ride
film de Stéphanie Gillard réalisé en 2016
C’était à la fin du XIX siècle. Les colons européens avaient déjà dévasté l’Amérique du Nord au point de faire disparaître la plus grande partie des forêts et les espèces les plus nombreuses : bison, perruche des Carolines, pigeon migrateur, grand Pingouin, antilope américaine (Pronghorn), caribou… (1). Les peuples autochtones en étaient d’autant plus affaiblis.
Quatre ans et demi après la bataille de Little Bighorn, le 29 décembre 1890 à Wounded Knee, le pire de la civilisation occidentale massacre le clan Minneconjou Sioux conduit par Si Tanka (Big Foot). C’est une catastrophe pour la résistance amérindienne à l’occupant. La civilisation de ces peuples fiers allait être presque anéantie par les déracinements, les répressions, les conditions misérables de survie et le vol des enfants pour les reconditionner dans des lieux de torture morale et physique (2).
Aujourd’hui, dans les plaines glacées du South Dakota découpées par les barbelés de la colonisation et les routes goudronnées, des dizaines de jeunes cavaliers refont le dernier parcours de leurs ancêtres vers Wounded Knee. Avec la découverte des chevaux – magnifiques, c’est un chemin de la mémoire et de la culture ancestrale que les anciens leur ouvrent et commentent. Cette longue chevauchée méditative fait voyager dans l’histoire et retrouver le sens du bien commun. Comme la résistance au projet d’oléoduc des Grandes Plaines (3), elle témoigne d’une renaissance émouvante et prometteuse.
(1) L’anéantissement du Pigeon migrateur américain (Ectopiste Migratorius, ou Passenger Pigeon)
(…) Des parties de chasse dotées de nombreux prix furent organisées afin d’en éliminer le plus grand nombre possible, le règlement stipulant souvent que le candidat ne pouvait prétendre à une récompense s’il n’abattait pas un nombre minimum de 30.000 oiseaux.
Un seul coup de fusil tiré dans un passage de pigeons, ou dans un arbre servant de nichoir, faisait plusieurs dizaines de victimes. Mais ce n’était pas assez. Des « canons à mitraille » ont été mis au point et abondamment utilisés lors de compétitions entre équipes ou de joutes, au cours desquelles les arbres étaient aussi entourés de soufre et mis à feu. Surtout la nuit, moment où les pigeons s’y réfugiaient pour dormir. Selon les nombreux témoins de l’époque, les cris des animaux, des pigeons mais aussi des chiens rendus littéralement fous par cette manne tombée du ciel, était assourdissant. Et lorsque les hommes recouverts de fiente et épuisés rentraient chez eux, c’était pour faire place aux coyotes, couguars, renards et ours noirs.
Le coup fatal fut porté par la construction des premiers chemins de fer transcontinentaux. Les exploitants comprirent vite le bénéfice qu’ils pourraient tirer de l’exploitation de cette ressource s’ils pouvaient envoyer le produit de leur chasse par voie ferrée vers les villes de l’est. Les armes avaient entre-temps évolué, mais c’est par l’utilisation d’énormes filets que les pigeons ont été capturés et massacrés, tandis que leurs dépouilles étaient embarquées par trains entiers. (…)
« (…) Spectaculaire et presque emblématique, la destruction jusqu’au dernier du pigeon migrateur n’est pas un cas unique. Sur les cinq cents espèces et sous-espèces (d’oiseaux) recensées en Amérique du Nord au début de la Conquête de l’Ouest, huit ont disparu en effet , une dizaine sont en voie d’extinction avancée, quatre-vingt-dix autres sérieusement menacées, deux cents de plus en déclin caractérisé (…) »
http://www.audubon.fr/oiseaux-disparus.htm
From Billions to None: The Passenger Pigeon’s Flight to Extinction
Ancient DNA Could Return Passenger Pigeons to the Sky
https://www.scientificamerican.com/article/ancient-dna-could-return-passenger-pigeons-to-the-sky/
Le mépris absolu pour le vivant, surtout ce vivant complexe et dense, foisonnant, que les colons européens ont découvert en n’y voyant qu’un gisement à épuiser, est fondateur de l’Amérique dominatrice qui écrase tout avant de réfléchir aux conséquences.
(2) De 1870 à 1996, le gouvernement canadien a arraché des milliers d’enfants amérindiens à leurs familles pour en faire de «bons petits Blancs».
(3) Behind Standing Rock: Native N. America vs. Capitalist Ecocide
Sur la piste de Big Foot
Guy Le Querrec, Jim Harrison
http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020410&id=126
Why was deadly force used at Wounded Knee?
https://indiancountrymedianetwork.com/history/events/the-truth-about-the-wounded-knee-massacre/
février 2018
Syrie
5 ans après avoir donné carte blanche à la dictature et ouvert grandes les portes à Poutine, tout en stimulant l’essor de l’islamisme, le Moyen-Orient s’enfonce dans le cauchemar
Sous les bombardements du régime, la Ghouta orientale redoute une “nouvelle Alep”
L’aviation syrienne a violemment bombardé lundi l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, tuant au moins 77 civils, dont 20 enfants. L’ONU a appelé à l’arrêt immédiat des frappes tandis que la presse internationale souligne le désespoir et l’extrême vulnérabilité des habitants sur place.
“Chaque minute, ce sont entre 20 et 30 obus qui s’abattent sur des zones résidentielles.” Le témoignage de l’activiste de l’opposition syrienne Mazen Al-Shami donne une idée de l’ampleur des bombardements qui touchent l’enclave rebelle de la Ghouta orientale, depuis dimanche. Au moins 77 civils, dont 20 enfants, ont été tués lundi par l’aviation de Bachar El-Assad dans des raids aériens d’une rare violence. Un carnage qui laisse entrevoir un assaut contre la dernière poche rebelle près de Damas.
N’oublions pas que l’interdiction aérienne qui devrait être réalisée depuis 2013 – au moins, pour les avions du boucher de Damas, a été sabotée par la trahison de tous leurs engagements par les gouvernements de Barak Obama et David Cameron :
La Syrie : martyre pour l’exemple ?
(…)
Fin septembre 2016, après une trêve factice, ALEP est écrasée sous les bombes du boucher de Bagdad et de Poutine.
Cris d’orfraie de « la communauté internationale« .
Pourtant, c’était plus que prévisible.
On oserait même dire que tout a été fait pour en arriver là.
Le pouvoir étasunien (gouvernement de Barak Obama et Congrès, sans oublier John Kerry) et le pouvoir britannique (David Cameron) ont préparé cette catastrophe en trahissant leur propre engagement à intervenir pour réaliser une interdiction aérienne après les bombardement chimiques d’Assad en 2013. Et le gouvernement français (François Hollande) s’est couché.
De la sorte, ils ont fait un cadeau inouï à Poutine et à Assad. Et aux terroristes.
Qui peut croire que c’était une erreur ?
Qui peut croire que la dictature syrienne a osé poursuivre ses crimes en n’ayant pas l’assurance de la non-intervention des USA – de son impunité ? (…)
Jean-Pierre Filiu : « Obama nous a amenés là où nous sommes en Syrie »
La Syrie : un pays qui n’existe plus
Les conséquences de la trahison des engagements internationaux (accueil des réfugiés, répression d’un régime démentiel qui assassine les populations et détruit le pays, interdiction aérienne des aéronefs de la dictature…) ne cessent de dériver et de contaminer tout le Proche et le Moyen-Orient. Dans cette affaire comme dans le traitement des autres espèces et de la biosphère, l’ignorance et le mépris du bien commun, par les prétendues « démocraties occidentales » ont été poussés à leur paroxysme.
photographie de Jayaprakash Joghee Bojan pour National Geographic
Les Orangs-Outans en très grand péril
comme toute la vie désormais
Entre 1999 et 2015, plus de 100 000 singes ont disparu. Les grands responsables, ce sont la chasse illégale et la déforestation.
Une quarantaine de chercheurs se sont penchés au chevet des orangs-outans de Bornéo dans une nouvelle étude. L’espèce est au bord de l’extinction.
Entre 1999 et 2015, plus de 100.000 orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus) ont disparu, un phénomène largement dû à la déforestation mais aussi au braconnage. En effet, la chasse illégale des orangs-outans est également un facteur majeur de ce déclin. Ce chiffre effroyable a été présenté dans une étude publiée le 15 février 2018 dans la revue Current Biology.
(…)
sur NaufragePlanétaire
le meilleur et le pire : La génération j’ai le droit !
C’est un phénomène sociétal global : des individus pour qui leurs intérêts particuliers – voire particularistes – passent avant l’intérêt général. Une génération d’individus qui se vivent d’abord comme des usagers. Ils ont assimilé le modèle de la société de consommation qu’on nous inflige depuis l’après-guerre, où le client est roi. À l’image des services marchands où nous sommes des clients à satisfaire, beaucoup de gens considèrent, dans leur rapport au service public – notamment d’éducation – qu’ils sont des clients-usagers : l’ensemble de la société est à leur service en tant qu’individu
revuedesdeuxmondes.fr
Revue des Deux Mondes – Quelles sont les causes de ce moi tout puissant ? Comment cela a-t-il basculé ?
Barbara Lefebvre – C’est un phénomène chronologiquement très long. Contrairement à ce que beaucoup disent, cela ne commence pas avec mai 1968. Je dirais même que cela se termine à ce moment-là, au sens où mai 1968 est l’aboutissement d’un dévoiement des droits de l’individu qui a commencé avec la pensée des Lumières. L’individu reconnu dans sa sublime singularité est né au XVIè siècle, mais à partir des Lumières, et surtout avec la Révolution qui tente pour partie de mettre en politique des théories philosophiques dont certaines relevaient de l’utopie, on voit se transformer en idéologie la singularité de l’individu porté par l’Humanisme. Personnellement, sur ce sujet, je me reconnais davantage dans La Boétie que chez Rousseau…
« Au fil des siècles, c’est un long processus de dévoiement de l’individualisme qui s’est produit pour aboutir à un individualisme débridé. »
Les Lumières ont érigé l’individu en une autorité qu’il fallait respecter. Mais au fil des siècles, et au gré des différents régimes politiques que la France et l’Europe ont connu au XIXè et au XXè siècles, c’est un long processus de dévoiement de l’individualisme qui s’est produit pour aboutir, sous l’effet des bouleversements majeurs d’après-guerre, tant sur le plan moral qu’économique ou démographique, à un individualisme débridé.
La lecture de certains textes de révolutionnaires comme les Égaux de Babeuf résonne, à certains égards, dans des textes écrits dans les années 1970 en France. C’est notamment vrai sur la question éducative. Foucault, Bourdieu pour ne citer qu’eux n’ont cessé de conspuer la « violence institutionnelle ». L’école n’était que l’instrument de l’aliénation des masses, de la domination de la « classe bourgeoise capitaliste », on ajouterait maintenant « blanche et masculine » pour suivre la pente fatale des racialistes et autres acharnés de la pensée inclusive qui travaillent à détruire l’École républicaine laïque.
Pour Barbara Lefebvre, il n’y aurait, donc, qu’une seule version de Mai 68 et la suite ? Evidemment la plus caricaturale qui masque (à dessein) le grand remue-méninges de l’époque ! Et il n’y aurait qu’une seule voie ouverte par les Lumières ? Tout en dénonçant une dérive réellement inquiétante – handicapante même, Barbara Lefebvre est abusée par des représentations faussées.
Sauf que « mai 1968 est l’aboutissement d’un dévoiement des droits de l’individu qui a commencé avec la pensée des Lumières » n’est vrai que pour l’imposture gauchiste. 68 et toute la nouvelle gauche mondiale était un mouvement libertaire et écologiste, un nouvel éveil de la culture du bien commun, donc sans rapport avec l’individualisme nombriliste des imposteurs qui n’étaient absolument pas « à gauche » mais bien dans les jupes du capitalisme international. Quant aux Lumières, il faut faire le détour par Max Horkheimer et Theodor Adorno pour y voir clair :
« Depuis le dix-huitième siècle, la pensée occidentale s’est trouvée confrontée à un choix contradictoire entre deux façons de raisonner, deux positions, deux écoles différentes. La première préconise de libérer l’esprit humain du carcan mental dans lequel il s’est lui-même emprisonné, dans l’espoir de parvenir aux valeurs intrinsèques de l’ordre, aux fins dernières, au but ultime de la vie. C’est le côté critique des Lumières : la raison consacrée à la libération, à la transcendance. Sur le rivage opposé de cette dialectique, on trouve la deuxième école, qui propose une domination de la nature. Cette dernière position, devenue la branche la plus active de l’héritage des Lumières, présuppose une désacralisation du monde, une réduction quantitative et mécaniste de l’univers en une masse informe d’objets hétéroclites. La raison devient un simple instrument au service des moyens et non des fins. Cette façon de voir conduit à l’aliénation spirituelle de l’homme, à sa coupure d’avec la nature, puis à l’industrialisation et à la mercantilisation du monde vivant. Toute l’histoire de la science ainsi que toutes les autres dimensions de la vie intellectuelle depuis le dix-huitième siècle sont empreintes de cette dialectique«
(« La dialectique de la raison »).
à propos de « génération j’ai le droit ! » :
1988 – « La France » est devenue une société froide, par ACG
La bagnole et la vitesse en appui de la culture impérialiste
Au moment où les MOI JE VEUX, qui ont troqué leurs neurones contre un piston, sortent de leur apathie de plomb vis à vis du bien commun et descendent dans la rue contre une réduction des vitesses excessives sur route, il paraît utile de rappeler quelques bases relatives au bien commun – ce bien commun qui a été totalement oublié depuis l’écrasement de la nouvelle gauche écologiste (à dessein).
La retraite toujours à reculons
Grève Ehpad: Le personnel des maisons de retraite, à bout de souffle, crie sa colère
« Cassés », « usés », « à bout ». Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce mardi après-midi devant le ministère de la santé à Paris pour réclamer davantage de moyens pour la prise en charge des personnes âgées. Sept syndicats ont appelé à la grève avec le soutien de l’Association des directeurs au service des personnes âgées. C’est une première.
« Pour la dignité et le respect de nos aînés et des professionnels exigeons plus de moyens », pouvait-on lire sur la grande banderole déployée par les manifestants
Le mal-être des personnels des Ehpad avant le mouvement de grève de mardi 29 janvier
Maisons de retraite : Un business en or !
36 ans auparavant…
L’effondrement est là – 1982-1983 : VIVRE ! Les « vieux », les anciens et les autres
Avec quelques dizaines d’années de recul…
Ce travail témoigne de la résistance des espoirs et des enthousiasmes soulevés dans les années 1960. Nous ne voulions pas croire à l’extinction du mouvement social sous l’avancée de l’ultra-capitalisme. Pourtant, nous avions été victimes de maintes agressions et connaissions la censure et l’ostracisme dirigés contre nous et tous ceux qui avaient animés ce mouvement des années 1960/70 qui voulait ranimer la culture du bien commun.
Justement, 1983 est l’année de l’arrivée au gouvernement d’un certain Jacques Delors. Ce nom ne nous disait rien. Mais nous apprendrons bien plus tard que Delors était l’un des membres des deux « collèges invisibles de l’écologisme » (Diogène et Ecoropa) organisés par Denis de Rougemont (Congress for Cultural Freedom) pour saboter l’écologisme et produire des faux-semblants accommodants avec la globalisation capitaliste. La seule présence d’un Jacques Delors dans ces réseaux dissimulés dit beaucoup de leur orientation et de leur fonction. Delors y avait été très actif, comme il l’était depuis la fin des années 1950 pour faire glisser toute la gauche socialiste vers le capitalisme avec la stratégie de La Troisième Voie promue par les mendésistes*. Sitôt au gouvernement (« socialiste« ), il réalisera un virage serré pour déstructurer les dernières protections contre la spéculation sur la vie : il amorcera la libéralisation de la circulation des capitaux ! Comme par hasard, l’année précédente, quand nous avons commencé l’écriture de ce constat sur la condition faite aux anciens, tous ceux qui s’acharnaient contre le mouvement social et la culture du bien commun depuis beaucoup plus de vingt ans déjà s’étaient réunis dans la Fondation Saint Simon – un enfant de La Troisième Voie. La politique de Delors et la casse systématique de toutes les formes de régulation des atteintes au bien commun (au service public, par exemple) illustre l’efficacité de leur stratégie : 1982/83 était le moment de leur triomphe.
* Les étranges coïncidences qui nous avaient tant étonnés ont pris sens depuis : les mendésistes s’étaient employés à casser la nouvelle gauche, donc et surtout les écologistes (comme l’ont également fait les aroniens et quelques autres). Logique, la prise de conscience d’il y a une cinquantaine d’années contrariait tous leurs projets.
La Nouvelle Gauche n’était déjà plus un mouvement social – surtout pour sa partie écologiste ! Censurée, étouffée, dissociée, remplacée par des leurres, elle ne s’exprimait plus que par la voix de quelques résistants, comme ici. D’ailleurs, il est révélateur que, seuls, les vieux anarchistes de la rue des Fossés Saint Jacques (Groupe Lorulot) aient publié cette dénonciation (1).
Avec le Programme Commun, les deux années du gouvernement de Pierre Maurois avaient été comme un baroud d’honneur de la vieille gauche. Avec l’arrivée des mendésistes et l’affirmation des néo-conservateurs, la bascule de ce qui n’était plus « la gauche » vers le capitalisme était accomplie. La glissade vers le pire commençait.
(1) Il est tout aussi remarquable que ce dernier carré de résistants à l’imposture qui se généralisait ait fini par en être victime. Suivant les bonnes vieilles méthodes de l’escamotage trotskyste qui avaient déjà envoyé les écologistes aux oubliettes pour le plus grand bien de la conquête capitaliste, les anarchistes allaient, à leur tour, être noyautés, éjectés et remplacés par des faux-semblants :
Pourquoi l’A.D.L.P.F. ?
(…)
janvier 2018
NDDL
annonce de l’abandon du projet d’aéroport
Le succès de la lutte pour la sauvegarde de Notre Dame Des Landes ne doit pas faire oublier son caractère exceptionnel. Car il s’agit bien de l’une de ces exceptions qui soulignent l’affaissement quasi général de la conscience et de la capacité de mobilisation.
Cet aboutissement tient essentiellement à la continuité de l’action et à la transmission assurées par les anciens qui sont en résistance depuis plusieurs dizaines d’années (jusqu’à 50 ans). Cette constance est rare. Combien de doutes, d’inquiétudes et de menaces ont-ils dû surmonter ? Combien de tentations ont-ils dû repousser ?
De nombreuses autres luttes ont commencé aussi il y a 50 ans et plus, mais beaucoup d’anciens sont morts en ayant vu se défaire et dégénérer leur combat. Beaucoup plus encore ont tourné casaque pour rejoindre le flux des résignés, voire les troupes des arrivistes et des profiteurs. Très rares sont ceux qui ont réussi à tenir bon jusqu’à aujourd’hui malgré la censure, la désinformation et les avanies.
Dans une petite cité médiévale de Bourgogne Sud, la résistance aux projets destructeurs a commencé également il y a une bonne cinquantaine d’années. Mais, là, la continuité a été rompue, et c’est plutôt d’une succession de luttes semblables qu’il s’agit. Cette variation sur le long terme a été la grande faiblesse de la résistance au saccage de la cité et de sa campagne. Origine : les anciens qui avaient commencé la lutte sont morts sans pouvoir transmettre à d’autres aussi insensibles qu’eux à l’argent mal gagné et aux honneurs factices. Quant à ceux qui les avaient suivi, « L’ensemble des membres s’est désolidarisé » nous a confié un acteur de ce mouvement. Cela témoigne de l’importance des pressions exercées. Et d’ajouter : « Les gens aspirent maintenant à la réussite sociale et à l’enrichissement, c’est un tournant « sociétal !« .
Sauf que cette réussite s’est traduite par la ruine des biens communs qu’ils avaient d’abord défendus. Là comme à Notre Dame Des Landes, du fait de l’effondrement programmé de la culture immémoriale du bien commun, la compréhension de celui-ci a dérivé, dérivé, dérivé… Le bien commun dit la vérité de la démocratie, ou de ce qui prétend l’être. En Bourgogne Sud et à NDDL, on a pu apprécier l’ampleur du divorce entre la « démocratie » officielle et le bien commun.
En Bourgogne, du fait de la rupture des actions, même la mémoire a été diluée. La dissimulation et les mensonges de la propagande active menée par les lobbies ont fait le reste.
Pour comble, une partie des énergies nécessaires au combat local, énergies déjà bien faibles, s’est même détournée vers Notre Dame Des Landes ! Quant à la plupart des formations qui ont accordé un peu de leur temps à Notre Dame Des Landes, elles n’ont même pas eu la force de s’intéresser un peu aux autres zones menacées, ni même de diffuser l’information sur ces autres résistances. En plusieurs années de tentatives de contact, exceptées quelques promesses non tenues, le collectif de sauvegarde de la cité médiévale n’a pas obtenu une seule réaction positive de ceux qui disaient être mobilisés pour NDDL. Souvent, pas même une réponse lapidaire. Une situation inimaginable il y a encore 30 ans. Elle démontre par l’absurde la faiblesse actuelle soulignée plus haut (conscience et capacité de mobilisation) et atteste de la déliquescence du mouvement social, désormais incapable de cultiver sa mémoire et ses complémentarités. Autre chose en témoigne, comme un aveu d’impuissance, ce sont les appels lancés aux résistants de NDDL pour qu’ils viennent étoffer d’autres actions !
Notre Dame Des Landes exceptée, chaque rupture dans la continuité des résistances a été exploitée par les lobbies – sinon créée. Il a, donc, été très facile aux manipulations et à la désinformation de prendre le dessus.
A l’échelle de la petite cité médiévale, les dernières luttes n’ont pas réussi à vaincre un si grand handicap. Comme à l’échelle de la planète.
L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal
http://planetaryecology.com/leau-perdue-de-saint-gengoux-le-royal-1/
Saint Gengoux le ratage
https://renaissancerurale71bis.wordpress.com/
TOUT CE QUI A ÉTÉ RATÉ
http://renaissancesrurales.blogspot.fr/
mais les destructions…
ce qu’est devenue la ferme de La Gaieté
décembre 2017
Comment progresse le désastre
2 combats pour le bien commun, 2 expériences de longue haleine dans des domaines différents, dans des lieux complètement différents… Mais, grosso modo, les mêmes blocages, les mêmes constats
Du côté de l’eau, des sources et des ruisseaux, du patrimoine…
Une quarantaine d’années d’information et de tentatives de sensibilisation, d’initiatives constructives, de résistances aux projets destructeurs… Rien n’y a fait. Les destructions n’ont cessé de progresser.
Rien n’y a fait. Ni la nullité du permis de construire niant la présence du ruisseau. Ni l’information, ni les démonstrations et les projets alternatifs, ni les rappels à la loi… La loi ? La loi sur l’eau et les milieux humides (LEMA), la loi sur la biodiversité, les circulaires ministérielles, les recommandations de l’Europe, les injonctions des régions… Superbement dédaignées par tous, et d’abord par les administrations en charge de les faire respecter (…)
Tout cet arsenal impressionnant s’est évanoui d’un coup sitôt qu’il s’est agit de sauver le ruisseau et la tête de bassin versant – et l’eau de tout l’aval d’une pollution déjà importante et bientôt augmentée. Les portes sont restées closes, les courriers sans réponse, les participations sans lendemain, et les rares interlocuteurs ont tous disparu ! Unanimité et coordination. Comme s’ils obéissaient tous au promoteur. (…)
Il était encore possible de sauver, de réhabiliter et de relancer sur des bases saines. C’est ce qui a été proposé à Saint Gengoux depuis les années 1970. Mais, alors que, enfin, les vigies officielles voient l’effondrement du vivant (populations aquatiques, amphibiens, insectes, oiseaux…) du fait des mêmes pratiques poursuivies ici, les solutions ont toutes été rejetées avec mépris. L’exemple de ce bel endroit systématiquement saccagé révèle la déculturation et la prostration devenues communes, l’inexistence des protections institutionnelles et l’impossibilité d’empêcher la progression du désastre.
dessin de Cerise Ben Sahraoui
Du côté de l’amiante et de la santé publique…
Ce travail de recherche et d’information correspondait entièrement à mon métier, à mon expérience professionnelle et à la définition de ma fonction la plus importante (assurer le confort et la santé), mais l’établissement refusera toujours de reconnaître le caractère professionnel de l’action contre l’amiante. Bien au contraire, cette seule action d’information de mes premiers mois dans l’entreprise me rendra suspect aux yeux de la direction, des délégués du personnel, des syndicats… (…)
Le 17 novembre se tient la première réunion du premier CHSCT. J’y viens avec l’envie de faire progresser les dossiers en sommeil, en particulier la protection contre les pollutions d’amiante et la prévention. Tout est repoussé à plus tard avec une belle unanimité par les autres délégués, y compris les délégués syndicaux, et la direction.
Au sortir de la réunion, je surprends un petit échange entre deux délégués poids lourds de la CGT : « Avec lui, on va pas rigoler tous les jours !« . Ce sont des collègues qui, chaque jour, sont exposés à l’amiante depuis 10 ou 15 ans. Un de leurs collègues est déjà mort en quelques mois d’un cancer du poumon. Ils viennent de bénéficier de plusieurs chantiers réduisant beaucoup la pollution de leur espace de travail. Mais ils semblent n’avoir encore rien compris.
Le soir même, la direction annule la désignation du CHSCT. Les syndicats ne protestent pas (et pour cause !). Ni les délégués du personnel. (…) En 25 ans, je ne serai plus jamais membre du CHSCT. Je dois donc détenir le record de la plus brève participation : 1 réunion. (…)
20 ans après : Depuis le printemps, Fabrice, le plus jeune de mes collègues du conditionnement d’air, paraissait de plus en plus fatigué, mais il ne voulait pas s’inquiéter. A la rentrée de septembre, il n’avait pas encore consulté un médecin. Bientôt, il ne peut plus assurer son service. Fabrice (35 ans) soufre d’un cancer broncho-pulmonaire déjà très avancé au moment du diagnostic.
Ouvert et curieux de tout, pour comble, Fabrice a participé à l’action contre l’amiante avec conviction. Engagé en 1988, il été exposé à la pollution de plusieurs espaces pollués, à celle des plaquettes isolantes de 1992, puis à celle des locaux techniques. (…)
Le 3 mai, Fabrice meurt après des mois de diminution et de souffrance. (…)
Tout au long des deux alertes, les personnes conscientes et compétentes ont été isolées, reléguées, inquiétées. Et de façon croissante.
Les auteurs de destructions, de pollutions, de mensonges et de malfaisances ont été soutenus et récompensés.
Quant aux institutions responsables, celles qui ont été constituées pour prévenir, protéger, réparer, etc., elles ont été remarquablement absentes.
Le peuple des victimes ? Il s’est montré majoritairement inconscient et inerte. De plus en plus inerte. Entre le début des actions dans les années 1970 et aujourd’hui, l’empathie et la capacité de mobilisation se sont effondrées tandis que le je-m’en-foutisme et les corruptions de l’esprit n’ont cessé de progresser.
Quelle surprise ! Encore une illustration du sabotage généralisé :
Comme prévu, les « Etats Généraux » de l’alimentation ont avorté
Après plusieurs mois de réunions et de battage, il a été concédé quelques mesurettes cosmétiques, juste pour nuancer un système essentiellement nuisible.
A contre-courant de toutes les alertes sur l’effondrement du vivant (populations aquatiques, amphibiens, insectes, oiseaux…), la plupart des délégués ont choisi la poursuite de la course à la mort.
Logique, ces « Etats Généraux » étaient pris en otages par les lobbies industriels et financiers, et leurs affidés. Des « Etats Généraux » polarisés, en somme. Comment pourrait-il en être autrement ? Les lanceurs de l’alerte écologiste ont été éliminés – au point de tant retarder la prise de conscience des vigies scientifiques que celles-ci s’aperçoivent seulement maintenant de l’étendue du désastre (*). Et, de ce fait, la conscience émergente il y a cinquante ans (quand il était temps de changer) s’est totalement effondrée avec l’empathie (ce qui commence à être mesuré).
« L’avenir d’une « renégation » (…), c’est d’abord la suppression, dans la jeunesse, de ce qui fait son mouvement, pour la momifier, l’interdire de futur, forclore la contestation que pourrait porter la génération suivante, l’accusation terrible et tacite que murmurent contre vous les gens de vingt ans d’aujourd’hui que vos palinodies ont désabusés ; l’accusation d’avoir tué l’espoir« .
Comme quelques autres, Guy Hocquenghem faisait ce constat au début des années 1980. Il n’a pas eu le temps d’apprendre qu’il s’agissait d’une planification, et non d’une renégation.
(*) A propos des « vigies » scientifiques… Elles ont été majoritairement complètement dépassées parce que, à défaut d’avoir su se rapprocher des écologistes, elles s’étaient laissées manipuler et aveugler par les agences de la désinformation. Exemple fameux rappelé récemment :
L’Appel d’Heidelberg
plus de détails :
La cécité absolue d’une bande d’autruches (sur l’Appel de Heidelberg ), par André Langaney
François Jacob dit souvent qu’il y a autant d’imbéciles et de salauds parmi les scientifiques que parmi n’importe quel autre groupe social. Il y a aussi autant de naïfs, pleins de bonne conscience incompétente. A côté d’un certain nombre d’évidences de soutien aux objectifs proclamés de RIO et de vœux pieux d’amélioration des conditions de vie des pays du Sud, l’Appel de Heidelberg utilise le prétexte de la lutte contre l’ »écopoésie » pour apporter un soutien inconditionnel au libéralisme sauvage et à la mainmise du système industriel sur la science et l’éducation.
Rappelons-nous ce que disais Jean-Pierre Gené :
Agricultor
J’avais dans l’idée de vous entretenir du homard, de la langouste ou du tourteau dont c’est la pleine saison et qui valent 30 % moins cher que lors de la grande bouffe de fin d’année. En juin, sur le marché du frais à Rungis, le homard vivant (400-600 g) de Bretagne ou d’Europe du Nord cotait 22 euros le kilo, son homologue canadien 18 euros et le tourteau français vivant 3,40 euros le kilo. Je voulais vous dire que la chair de tourteau, si fréquente dans les entrées des restos branchés, n’a pas été décortiquée en cuisine, mais achetée au kilo à Rungis (autour de 50 euros). Seul Laurent, en bas des Champs-Elysées, décortique encore ses araignées de mer ! Je voulais encore vous ameuter sur les méfaits de l’aquaculture de la crevette nourrie par des esclaves en Thaïlande (Le Monde daté 23 juin 2014), mais aussi source de destruction des mangroves, de salinisation des eaux et de stérilisation des terres. Je voulais vous dire que, pêchée à Boulogne, elle va se faire éplucher au Maroc et revient nue à son port d’attache avec une empreinte carbone record. J’en avais beaucoup à raconter… et puis est arrivé le 24 juin.
Ce jour-là, un groupe de chercheurs indépendants rendait publique une étude (Le Monde daté 25 juin 2014) constatant une « contamination » à large échelle « de l’environnement par les pesticides systémiques ». Les scientifiques affirmaient de manière « irréfutable » que les pesticides étaient directement impliqués dans la mort des abeilles et de nombreux insectes, qu’ils en avaient trouvé des traces dans 91 % de 74 échantillons de sols français analysés en 2005, alors que seuls 15 % des sites avaient été officiellement traités… Le même jour, la FNSEA organisait une mobilisation nationale pour protester contre les dernières « contraintes » imposées par le gouvernement en matière de pesticides. Plus de 80 000 membres du principal syndicat agricole manifestaient dans toute la France et aux marches du Palais Bourbon.
« BON SENS PAYSAN »
Il faut parfois se pincer pour y croire. Aujourd’hui, en France, la FNSEA – cogérante de la politique agricole depuis la fin de la guerre – manifeste contre l’interdiction des épandages de pesticides à moins de 200 mètres des écoles, des hôpitaux, des maisons de retraite… Pas plus tard que le 5 mai dernier, une vingtaine d’élèves et une enseignante étaient victimes de malaises suite à l’épandage de fongicide à proximité de leur école à Villeneuve (Gironde). Depuis des années s’empilent les rapports et les enquêtes sur les dégâts humains et environnementaux causés par l’usage de ces produits phytosanitaires chez les vignerons, les agriculteurs et les populations locales. Eh bien non, la FNSEA milite pour leur poursuite ! Au dernier congrès, le président Xavier Beulin – comme Sarkozy avant lui – a dénoncé « la dictature de l’environnement » qui met en péril le « produire français » et mine la « compétitivité ». D’autres pays font mal et polluent à loisir pour produire toujours plus, alors pourquoi pas nous ? Tel est le « bon sens paysan » de la FNSEA qui, après avoir inventé « l’agriculture raisonnée » pour profiter sans contrôle ni label du succès du bio, n’a visiblement pas inscrit dans ses objectifs la réduction de 50 % des pesticides promise d’ici 2018 dans le plan Ecophyto du gouvernement de 2008.
Cet incroyable aveuglement, qui frise l’inconscience (ils en sont à discuter pour pouvoir asperger à 50 mètres et non plus 200 mètres), ne contribuera pas à réconcilier les Français avec leur agriculture. Les scandales alimentaires, la présence régulière de produits phytosanitaires dans les fruits et les légumes, les batteries de poulets aux antibiotiques, la pollution au nitrate de la plupart des rivières, sont imprimés dans la mémoire des consommateurs. Il faudra plus que quelques charolaises bien peignées, exposées une fois l’an Porte de Versailles, pour nous prouver que les « exploitants agricoles » n’y sont pour rien. Avec la FNSEA à leur tête, dont le président mérite bien son surnom : Agricultor.
jpgene juillet 2014
Depuis, JP Gené est mort prématurément en mars dernier
NDDL
Un nouvel aéroport à l’ancienne dans une campagne à préserver ?
Ou l’agrandissement de l’existant ?
Les terres agricoles de Notre Dame des Landes sont promises à la dévastation pour faire place à une technologie encombrante, gaspilleuse d’énergie, dangereuse et très polluante, et qui devrait être dépassée : l’avion façon fer à repasser.
de l’influence de la nouvelle gauche écologiste des années soixante… Johnny aussi
Johnny Hallyday 1970 : La pollution (album « VIE »)
paroles de Jacques Lanzmann
Un « Etat de droit » inconsistant
Dans un pays surchargé de lois et d’institutions pour les appliquer
de l’impuissance à sauver le patrimoine historique, l’eau, la campagne, la biodiversité de la voracité des spéculateurs :
(…) Tout cet arsenal impressionnant s’est évanoui d’un coup sitôt qu’il s’est agit de sauver le ruisseau et la tête de bassin versant – et l’eau de tout l’aval d’une pollution déjà importante et bientôt augmentée. Les portes sont restées closes, les courriers sans réponse, les participations sans lendemain, et les rares interlocuteurs ont tous disparu ! Unanimité et coordination. Comme s’ils obéissaient tous au promoteur.
Seul résultat de l’action, la station-service amphibie prévue dans la nappe phréatique d’accompagnement du ruisseau, exactement dans la zone la plus inondable, ne sera pas construite. C’était quand même trop gros.
(…)
le saccage exemplaire d’une cité médiévale et de son environnement depuis 60 ans
novembre 2017
À mort la vie !
De plus en plus pourris !
Ces comportements se multiplient. Partout, l’autre, le différent, l’inhabituel, la vie elle-même, sont devenus des ennemis
La vidéo d’un sanglier qui se fait jeter vivant dans le vide suscite l’indignation en Espagne
http://www.epochtimes.fr/video-dun-sanglier-se-jeter-vivant…
ruta del Cares, Parque Nacional de Picos de Europa – novembre 2017
Il y a, au moins, 8 salopards qui agissent, regardent, filment. Pas un qui réalise la chance de rencontrer un sanglier (c’est rare). Pas un qui le regarde comme un être vivant, comme lui. Pas un qui pense, qui se pense relié au sanglier et à cette campagne où il aime à se promener (?). Tous, profondément handicapés cognitifs, sans une once d’empathie. Tous pétochards au dernier degré, et lâches, lâches ! qui veulent seulement se débarrasser de cette chose animée qui a osé arrêter leur marche mécanique vers la consommation sans compréhension et sans partage.
Tout est dans cette scène : l’inculture jusqu’à la stupidité, la non-pensée, la peur de l’autre, la peur de la vie, l’absence complète d’empathie et la couardise, un abyssal mépris et le sadisme des harceleurs… Tout ce qui explose aujourd’hui.
Hay, por lo menos, 8 cabrones que actúan, miran, ruedan. No uno que piensa, que se piensa unido al jabalí y a estos paisajes vivos donde le gusta pasearse (?).
Todo está en esta escena: la incultura hasta la estupidez, el no pensamiento, el miedo del otro, el miedo de la vida, la ausencia completa de empatía y la cobardía, abisal equivocado y el sadismo de los acosadores… Todo lo que estalla hoy.
Déculturation, mépris et haine du vivant, comment la bataille pour la vie a été perdue
http://planetaryecology.com/le-mepris-et-la-haine-du-vivant/
Glyphosate et autres poisons :
IRRESPONSABILITÉ GÉNÉRALE des politiques et de beaucoup, beaucoup d’autres
Autorisation pour 3 ans, pour 5 ans, pour beaucoup trop dans le contexte de l’effondrement du vivant (oiseaux, insectes, sols, vie des eaux douces et des eaux côtières…et climat comme une résultante)
Le problème : la vie n’intéresse plus la plupart. Les luttes intestines politiciennes, beaucoup plus. Et « la croissance » matérialiste, et la vente d’avions pollueurs, et la production des bagnoles, des super-paquebots-super-pollueurs, des TGV et des autoroutes découpeurs d’écosystèmes, etc., et le black friday, et à peu près tout ce qui détruit et nous a amenés au bord du trou.
Car le bien commun n’est plus dans la conscience de la plupart, et l’empathie est devenue un sentiment exceptionnel. C’est particulièrement désastreux chez tous ceux qui n’ont été sélectionnés que sur leur aptitude à écraser leur prochain et à tirer des profit de la ruine de la société et du vivant : les hiérarques des hiérarchies de pouvoir et d’argent. Le naufrage du glyphosate (et de tous les autres poisons et polluants versés à gros bouillons dans les tissus vivants) n’est qu’une énième illustration du naufrage général de la démocratie représentative et des institutions officielles placés sous transfusion permanente par les lobbys les plus nuisibles.
DÉCULTURATION, MÉPRIS ET HAINE DU VIVANT
http://planetaryecology.com/le-mepris-et-la-haine-du-vivant/